L’infertilité est l’un des motifs les plus fréquents qui amène la femme ou le couple à consulter le gynécologue. Elle est définie par l’absence de grossesse après deux ans de mariage chez un couple ayant des rapports normaux et n’utilisant aucun moyen de contraception. La responsabilité de cet état prédomine en général chez l’un ou l’autre des conjoints, mais lorsque les défauts constatés ne sont pas majeurs, c’est leur association qui conditionnera l’infertilité. Les infections sexuellement transmissibles semblent jouer un rôle important aussi bien dans l’infertilité masculine que féminine. Chez la femme, 80% des infertilités tubaires ont une origine infectieuse [10]. A Dakar, une étude tentant de préciser le rôle de l’infection génitale dans l’infécondité masculine a été menée en 2002 auprès de 50 hommes consultant pour hypofertilité au service d’Urologie-Andrologie de l’hôpital Aristide le Dantec et a montré une présence d’infection génitale dans 62 % des cas. Avec ce taux d’infection relativement élevé trouvé chez les hommes nous avons décidé de conduire une étude transversale descriptive chez la femme dont l’objectif est d’évaluer la prévalence des infections sexuellement transmissibles dans les cas d’hypofertilité féminine en utilisant différents tests bactériologiques et immunologiques.
ANATOMIE DE L’APPAREIL GENITAL FEMININ
L’appareil génital féminin est contenu dans l’enceinte du pelvis ou petit bassin. La vulve est la partie où le tube vaginal s’ouvre au niveau du périnée. Le vagin lui fait suite au fond duquel s’insère le col de l’utérus. L’utérus est prolongé par les deux trompes qui s’ouvrent dans la cavité péritonéale à proximité des ovaires qui sont eux mêmes situés juste en dessous du détroit supérieur qui marque la frontière entre le pelvis et le bassin .
LA VULVE OU ORGANES GENITAUX EXTERNES
La vulve est une fente antéro-postérieure orientée en bas et en avant. Elle comporte plusieurs reliefs et structures distinctes :
– les grandes lèvres représentent le relief le plus saillant. Ce relief est constitué essentiellement par un tissu graisseux modelé sur les bulbes vestibulaires. Ces bulbes sont des corps érectiles recouverts par les muscles bulbo-caverneux. Ils se rejoignent par leurs extrémités ventrales et se fusionnent dans la concavité de la jonction entre les deux corps caverneux ;
– les petites lèvres sont des replis cutanés situés en dedans des grandes lèvres. Elles se rejoignent par leurs extrémités ventrales qui se clivent pour entourer le clitoris ;
– le clitoris est un organe érectile né de la fusion des corps caverneux ;
– l’hymen représente la limite entre la vulve et le vagin. C’est une membrane perforée en son centre de diverses manières.
– les glandes annexes sont dites glandes vestibulaires. Les glandes de Bartholin ou glandes vestibulaires majeures sont logées dans la grande lèvre où elles sont accolées à l’extrémité dorsale de bulbes vestibulaires. Les glandes de Skène ou glandes péri-uréthrales sont localisées autour de la portion distale de l’urètre et s’abouchent à la périphérie du méat urinaire.
LES ORGANES GENITAUX INTERNES
Le vagin
C’est l’organe féminin de la copulation, il est médian, élastique et musculaire et est étendu du col de l’utérus à la vulve. Le vagin est situé entre :
– en avant : la vessie et l’urêtre ;
– en arrière : le rectum ;
– en dessus : l’utérus.
Il est solidaire du plancher pelvien qu’il traverse. Il a la forme d’un cylindre fortement aplati dans le sens antéro-postérieur. La paroi du vagin est composée de 3 couches :
– une muqueuse ;
– une musculeuse ;
– et une adventice.
L’utérus
L’utérus est un organe creux de forme piroïde comportant deux parties, le corps et le col, séparées par une partie intermédiaire appelée isthme. L’ensemble pèse 50 à 80 g. La paroi utérine épaisse et résistante comporte 3 tuniques :
– une séreuse ou péritoine ;
– une musculaire ou myométre ;
– une muqueuse qui est différente selon le segment considéré. Au niveau du corps, elle est de type glandulaire constituant l’endomètre qui comporte 2 couches :
– une couche superficielle ou fonctionnelle qui subit de profondes modifications au cours de chaque cycle menstruel. Elle se nécrose puis desquame au moment des règles. Ces modifications sont sous la dépendance des œstrogènes et des progestatifs. Une couche profonde ou basale qui comprend le fond des glandes et du chorion dense. Elle permet la régénération de la muqueuse qui se produit au cycle suivant. Au niveau du col, elle présente 2 zones : sur l’endocol, elle garde une structure glandulaire et sur l’exocol elle a la même structure que la muqueuse vaginale (épithélium pavimenteux stratifié) .
Les trompes utérines ou trompes de Fallope
Ce sont 2 conduits musculo-membraneux paires et symétriques allongés depuis l’ovaire jusqu’à l’angle supéro-latéral de l’utérus. C’est un tube de 10 à 12 cm de long comportant 4 parties :
– l’infundibulum qui constitue le pavillon de la trompe ;
– l’ampoule et l’isthme de la trompe qui forment le corps de la trompe ;
– la partie utérine qui mesure 2 cm.
Les trompes assurent le transport de l’œuf jusqu’à la cavité utérine où il se modifie.
Les ovaires
L’ovaire est un organe pair. Il a une forme en amande et mesure 4 X 2 X 1 cm. Chaque ovaire est appendu par son pôle supérieur à l’extrémité du ligament infundibulo pelvien et relié par son pôle inférieur à la corne de l’utérus (ligament utéro-ovarien). L’ovaire lui-même est allongé obliquement contre la face médiale de la paroi pelvienne recouverte par le péritoine de la face postérieure du ligament large qui est déprimé « en fossette ovarienne ». L’ovaire est recouvert par un épithélium discontinu de type mésothélial. Il est composé par un tissu conjonctif dense et contient les cellules germinales autour desquelles le conjonctif s’organise en follicules. Il contient également des reliquats embryonnaires qui, pour la plupart siègent dans le hile.
Les artères
L’ovaire est irrigué principalement par l’artère ovarique et l’artère utérine. L’artère ovarique équivaut à l’artère spermatique chez l’homme, elle dérive d’une artère Wolffienne. Elle naît souvent de la face antérieure de l’aorte, entre les artères rénales en haut et la mésentérique inférieure en bas, face au disque intervertébral qui sépare la deuxième et la troisième vertèbre lombale ; parfois l’artère ovarique naît de l’artère rénale dans 14% des cas. L’artère utérine : elle émet dans son croisement avec l’uretère les artères vésico-vaginales qui longent en dehors le trajet du conduit urinaire. Au niveau du croisement, part l’artère urétérale inférieure, en dedans de ce croisement naissent, par un tronc souvent dédoublé, les branches cervico-vaginales qui vont irriguer le col et les culs-desac vaginaux.
Les veines
La densité de la circulation veineuse est tout à fait remarquable au niveau du hile. On distingue une arcade infra-ovarique où aboutissent les veines afférentes de l’ovaire et qui se draine par deux courants, l’un ascendant ovarien, l’autre descendant utérin.
Les lymphatiques
Les lymphatiques suivent le trajet des vaisseaux ovariens et se jettent :
– à droite dans les ganglions latéro-aortiques sousjacents au pédicule rénal ;
– à gauche, dans les ganglions latéro et préaortique sous-jacents au pédicule rénal et voisins de ce pédicule.
Les nerfs
Ils proviennent du plexus intermésentérique par le plexus ovarien qui accompagne l’artère ovarienne.
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Table des matières
I)INTRODUCTION
II) GENERALITES
III) METHODOLOGIE
IV) RESULTATS
V) COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI) CONCLUSION
VII) REFERENCES
ANNEXES
RESUME