Infection au vih chez les gestantes ayant un taux de lymphocytes t cd4 < 350 cellules /millilitre

Le syndrome d’immunodéficience acquise (Sida) est causé par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). De nos jours deux agents étiologiques ont été identifiés : VIH1 et VIH2.

Le Sida est devenu depuis quelques années un problème majeur pour la santé et le développement socio-économique à travers le monde et particulièrement en Afrique Subsaharienne. L’infection par le VIH touche surtout les femmes en âge de procréer. Les infections opportunistes peuvent survenir au cours de la grossesse. En absence de traitement, l’évolution peut se faire vers le stade Sida. Dans le monde, le nombre total de personnes infectées par le VIH, selon l’ONU/Sida en fin 2008, se chiffrait à 33,4 millions, dont 22,4 millions vivant en Afrique sub-saharienne. Les femmes sont plus touchées que les hommes par cette pandémie (52). En France, on considère actuellement que 17 à 20% des séropositifs (avec un pourcentage probablement plus élevé parmi les séropositifs nouvellement découverts) sont des femmes : 20.000 à 30.000 environ, dont la plupart en âge de procréer. Malgré les campagnes de prévention et d’information, le nombre de grossesses menées à terme par des femmes VIH positif est de l’ordre de 600 par an (26). Au Mali, selon l’enquête démographique et de santé (EDS/Mali 4) la prévalence globale est estimée à 1,3% en 2007 (25). Actuellement, la grande majorité des femmes séropositives au VIH suivies en Europe sont à un stade peu évolué de leur infection. Au plan clinique, chez une femme à un stade évolué avec un taux de lymphocytes T CD4 inferieur à 200 cellules/ml. Le risque immédiat d’aggravation au cours de la grossesse est très important ; plusieurs cas de pneumocystose parfois mortel survenant au cours des deuxième et troisième trimestres ont été décrits par différentes équipes; des cas de toxoplasmose, de listériose aigues ont été également rapportées(26).

La grossesse modifie très peu les marqueurs plasmatiques de l’infection. Elle n’a pas d’effet sur la charge virale plasmatique. La numération absolue des lymphocytes T CD4 tend à diminuer du fait de l’hémodilution physiologique. Dans les cohortes de femmes enceintes vivant avec le VIH, les accouchements prématurés et les hypotrophies fœtales sont plus fréquentes que dans la population générale. Un déficit immunitaire profond est également un facteur de risque de complications obstétricales. Dembélé (17) a trouvé dans son étude 7,2% des pathologies non liées au VIH et 4,8% des pathologies opportunistes liées au VIH de 2006 à 2007. L’infection par le VIH au cours de la grossesse est corrélée à une morbidité fœto maternelle accrue si la patiente est symptomatique; cependant un suivi régulier de ces femmes enceintes avec un contrôle de leur taux de CD4 réduirait considérablement la prévalence des infections opportunistes de l’infection par le VIH. Elle passe par une parfaite connaissance de l’infection d’où l’intérêt de notre étude.

GENERALITES

EPIDEMIOLOGIE: 

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est aujourd’hui présent dans tous les pays du monde à des degrés divers. La pandémie touche particulièrement l’Afrique sub-saharienne qui concentre 70 à 80% des cas ; elle a causé la mort à 2,1 millions d’individus en 2007 selon les estimations de l’ONU SIDA/OMS (42). En 2008, le nombre de personnes infectées dans le monde était estimé à 33,4 millions dont 22,4 millions en Afrique subsaharienne. La majorité des cas concerne les sujets jeunes de 15 à 49 ans, tranche d’âge active de la population. Cet état de fait a ainsi de lourdes conséquences socio-économiques. L’infection par le VIH représente la première cause de morbidité en Afrique (environ 20%), après le paludisme (41, 42). La prévalence de l’infection est plus forte en zone urbaine qu’en zone rurale. Cette prévalence est relativement faible en Afrique de l’Ouest : au Mali elle était de 1,3% en 2007 selon EDS IV (25), 1,4% au Sénégal, 2,8% en Guinée, 7% au Burkina Faso, 4% en Cote d’Ivoire, 10% au Bénin. Elle est plus élevée en Afrique de l’Est (12% en Tanzanie, 14% en Ouganda et 15% au Kenya) et en Afrique Australe (27% en Zambie, 30% au Zimbabwe et 43% au Botswana) (42). En France la prévalence de l’infection par le VIH chez les femmes enceintes est de 0,25% (42).

Au Mali le premier cas de Sida a été découvert en 1985 au CHU GT. Et depuis l’infection augmente surtout dans les populations à risque bien que toutes les couches soient concernées.

HISTORIQUE 

Cela fait plusieurs décennies aujourd’hui que le virus du Sida existe dans le monde. Les premiers sérums VIH positif reconnus ont été découverts à posteriori aux Etats-Unis en 1977. En 1980 au CHU de los Angeles, un docteur (MICHEAL GOTTLIEB) découvre trois malades homosexuels qui présentaient des signes cliniques voisins (amaigrissement, mycose, fièvre, candidose buccale et pneumonie). Tous présentaient une quantité anormalement basse de leur lymphocytes T CD4 dans leur numération formule sanguine. En 1981 des cas de pneumonie à Pneumocystis carinii ont été découverts chez les homosexuels américains, de même que des cas de sarcome de kaposi. En 1982 la première définition du Sida est acceptée. En avril, Denvers -Colorado : un cas de Sida a atteint une personne ni homosexuelle, ni toxicomane. Cela concerne un père de famille de 59 ans qui a la particularité d’être hémophile. EN 1983 BARRE SINOUSSI et al de l’équipe du Professeur MONTAGNIER isolent le premier virus responsable du Sida : le VIH-1 auquel il donne le nom de LAV (Lymphadenopathy Associated Virus) (5).

En septembre : le Pr. MONTAGNIER dépose une demande brevet pour un test de dépistage du sida. En 1984 Les premiers cas du Sida ont été décelés en Afrique Centrale (au Zaïre). En 1985 : une technique de mise en évidence des anticorps pour le diagnostic est mise au point. Les premiers tests de dépistage sont mis sur le marché. Premiers essais thérapeutiques par l’AZT aux U.S.A. Conférences mondiales sur le sida à Atlanta(U.S.A.) : 3.000 participants. Pour mettre fin au scandale du sang contaminé, le ministre de la santé français décide le criblage systématique du sang destiné aux transfusions et à la fabrication des produits sanguins. Tous les donneurs de sang étaient soumis à un test de dépistage des anticorps anti-VIH. En 1986 : Le type 2 du VIH a été isolé et la communauté scientifique adopte le nom de HIV (human immunodéficience virus) ou VIH (virus de l’immunodéfience humaine) qui remplace LAV et HTLV 3. En janvier 2004 : au Mali le président de la république décrète la gratuité des ARV. En mars 2005 : la gratuité des examens biologiques pour les patients VIH positif. 12 juillet 2005 : création du comité sectoriel de lutte contre le VIH/Sida dont les objectifs sont :

-Renforcer la prévention de la transmission mère-enfant.
-Assurer la prophylaxie ARV à 80% des nouveau-nés de mères séropositives dans 175 structures de santé.
En 2007 le Mali figure au nombre des pays de peloton de tête de la sous région dans le traitement des malades avec 51% sous ARV (EDS Mali 2007).

VIROLOGIE ET STRUCTURE DU VIH

Rappels sur les Rétrovirus

Les virus de l’immunodéficience humaine appartiennent à la famille des rétrovirus caractérisée par la présence d’une activité reverse transcriptase. Ceux-ci se définissent par leur structure de 10 nm de diamètre, possédant un génome fait de deux molécules d’ARN, simple brin se répliquant par bourgeonnement dans les cellules d’où ils sortent enveloppés. Les rétrovirus sont beaucoup plus caractérisés par leur mode de réplication : grâce à la reverse transcriptase, une enzyme qu’ils contiennent, leur génome à ARN est retranscrit en ADN simple brin puis double brin qui s’intègre à la cellule hôte.

Les rétrovirus sont subdivisés en 3 sous familles selon leur pathogénicité:

• Les lentivirus (VISNA (mouton), FIV (félidés), SIV (singes) ont une évolution lente, ne sont pas transformant, mais sont cytopathogènes. Seuls VIH-1, et VIH-2 sont pathogènes chez l’homme.
• Les Oncovirus sont capables de transformer certaines cellules normales en cellules cancéreuses. Chez l’homme il a été identifié en 1980 les humains T leukemia lymphroma virus (HTLV 1 et HTLV 2).
• Les spumavirus ne sont observés que chez les animaux et n’ont pas de pathogénicité reconnue.

Structure du VIH

En microscopie électronique, les virus de l’immunodéficience humaine présentent les caractéristiques des lentivirus avec un core central excentré, tronculaire et une enveloppe avec des spicules (5).

Organisation du Génome Viral : Le génome des rétrovirus est constitué d’au moins 3 gènes gag (groupe antigène), Pol (polymérase) et env (enveloppe) codant respectivement pour les protéines internes de la nucléocapside, pour les enzymes (RT, intégrasse, protéase), et pour les protéines de surface. En plus de ces 3 gènes classiques, le VIH possède d’autres gènes situés entre les gènes Pol et env. A la suite du gène env se trouvent au moins 6 gènes nommés tat, rev, vif, upu et nef, qui sont pour la plupart impliqués dans des phénomènes de régulation de l’expulsion des protéines virales, donc de la multiplication du virus. Le gène vpu du VIH 1 est remplacé par vpx chez le VIH.

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Table des matières

I. INTRODUCTION
II. OBJECTIFS
III. GENERALITES
IV. METHODOLOGIE
V. RESULTATS
VI. COMMENTAIRES
DISCUSSION
VII. CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
VIII. REFERENCES

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