Infection à VIH/sida
Bien que les origines du virus de l’immunodéficience humaine demeurent obscures, sa présence à postiori dans plusieurs continents des décennies avant la description des premiers cas de SIDA, est largement admise. Le 5 juin 1981, les 5 prémiers cas de ce qui sera dénommé par la suite syndrome d’immunodéficience humaine sont rapportés par le, << center for disease control d’atlanta >>décrivant l’apparition chez les homosexuels masculins d’une infection rare, la pneumonie à Pneumocystis jiroveci. Dans les mois qui suivent, ce sont des cas de sarcome, de kaposi qui sont observés, là encore chez des homosexuels. Une nouvelle maladie liée à un déficit de l’immunité est soupçonnée. On sait aujourd’hui que les tableaux cliniques alors décrits ne représentent que des formes très avancées de l’infection par le VIH [34]. C’est en 1983 que BARRE-SINOUSSI et collaborateurs de l’équipe de MONTAGNIER isolèrent le 1er virus responsable du sida, le VIH1. EN 1985 BARIN et collaborateur ont montré un autre rétrovirus humain, apparentée au VIH1, et maintenant appelé VIH2. Nous ignorons encore beaucoup de choses sur cette infection concernant l’origine de ces virus, les vaccins et les traitements curatifs, mais s’il reste du chemin à parcourir, il ne faut pas pour autant perdre de vue que des progrès virologiques considérables ont été réalisés en très peu de temps, puisque entre la reconnaissance de la maladie, l’isolement des virus responsables, leur séquençage nucléotide, il s’est passé moins de 6 ans. Récemment des variants de VIH1 et de VIH2 ont été isolés, notamment en Afrique, il est très possible que certains isolats s’éloignant beaucoup des souches prototypes soient découverts méritant d’être individualisés en VIH-3, VIH-X [38]
Algorithmes thérapeutique des syndromes Dans bien des situations, le diagnostic étiologique des IST par les prestataires des soins est difficile à établir. Il pose des problèmes de temps, de ressource, il augmente le coût et réduit l’accès au traitement. En outre, la sensibilité et la spécificité des tests peuvent varier considérablement, diminuant la fiabilité des tests diagnostiques. Lorsqu’il existe un laboratoire convenablement installé, il faut aussi avoir du personnel convenablement qualifié. Peu de centres de santé des pays en voie de développement disposent du matériel de laboratoire ou des compétences requis pour procéder au diagnostic étiologique des IST. Pour surmonter cette difficulté, une approche syndromique de la prise en charge des patients atteints d’IST a été mise au point et encouragée dans un grand nombre de pays en développement. [19] L’OMS a mis au point un outil simplifié (algorithme) pour aider les soignants à appliquer la
Discussion méthodologique
Le but de notre étude prospective est d’évaluer la prise en charge syndromique des infections sexuellement transmissibles. Cette étude s’est entièrement déroulée au centre de santé de référence de Bougouni. Au cours de notre étude nous avons rencontré des difficultés de plusieurs ordres :
La majorité de nos patients avaient un niveau d’étude primaire et /ou analphabète et ils avaient une difficulté à assimiler nos explications.
Nous avons eu souvent de mal à appliquer le protocole de notre questionnaire, le faite qu’il n’y a pas une unité pour la prise en charge des IST.
On était parfois confronté à un problème temps pour un bon interrogatoire d’IST, car nous faisions recours aux différentes unités (maternité, salle de consultation et unité de prise en charge PV VIH) pour le recueil des informations. Malgré ces difficultés on a pu mener l’enquête avec la participation et la disponibilité de tous les personnels soignants en envoyant les cas d’IST pour application du questionnaire. Nous avons noté une disponibilité des molécules des schémas thérapeutiques adoptés dans les dépôts. Le laboratoire était fonctionnel pour les examens complémentaires. Pour ce qui concerne la discussion des résultats, nous avons trouvé une étude faite à Bamako en commune V.
Le Sexe : Les sujets de sexe féminin étaient les plus représentés avec 69,0% par rapport aux sujets de sexe masculin avec 31,0%. Le sex ratio était 0,45 en faveur du sexe féminin. Cela s’explique par l’importance des activités gynéco-obstétricales de ce centre de référence par rapport aux autres activités, d’où sa grande fréquentation par les femmes. Cette prédominance féminine des IST a été décrite par MAÏGA [28] qui rapporte 36,1% d’hommes contre 69,9% de femmes. Par ailleurs LASSENY [12] a noté dans son échantillon que le sexe féminin était nettement plus représenté avec 94,24% contre 5,76% de sexe masculin
L’âge : Les patients d’âge compris entre 16-45ans étaient les plus atteints. Il s’agit de la tranche d’âge la plus sexuellement active. Plusieurs auteurs ont rapporté des résultats différents : Selon MAÏGA [28] la tranche d’âge 17-27ans était la plus représentée. Pour TRAORE [41] et DIALLO [10] c’est la tranche 25-29 ans. TRAORE [28] trouve que la totalité des patients étaient dans la tranche d’âge 13-34ans. DIARRA [11] trouvait que la tranche d’âge 15-40ans était la plus représentée. Dans sa thèse KEITA [22] a rapporté que la tranche d’âge 20-40 ans était la plus représentée. Dans tous les cas il s’agit des sujets jeunes.
CONCULUSION
Nous avons mené une étude prospective descriptive au centre de santé de référence de Bougouni (à propos de 203 cas) sur les IST et l’infection des cas de VIH et SIDA. Le but était de connaitre la stratégie de la prise en Notre population d’étude était 203 patients, dont 68 étaient VIH positif. Les résultats ont été les suivants : Sur le plan épidémiologique, Le sex ratio était 0,45 en faveur du sexe féminin et la majorité des patients étaient mariée. L’utilisation du préservatif était très limitée à 12,10% chez les patients d’âge supérieur à 12ans. Les patients consultaient très tardivement (durée des plaintes supérieure à trois semaines dans la plupart des cas), ce qui rendait difficile la prise en charge. Dans notre étude les deux types de VIH étaient retrouvés avec une prédominance nette du VIH1. Sur le plan de la prise en charge syndromique, partout où l’algorithme a été utilisé de façon adéquate la guérison était totale sauf pour l’urétrite (82,2 %). Le syndrome dont l’algorithme a été le moins utilisé était la cervicite. Les résultats de notre étude non représentatifs de la population générale de Bougouni encore moins du Mali pourraient être améliorés en menant d’autres études couvrant une plus grande majorité de la population par la conduite d’une étude multicentrique comparative.
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Table des matières
INTRODUCTION
I OBJECTIFS
II GENERALITES
II.1 Les infections sexuellement transmissibles
II.2 Infection à VIH/sida
II.3 Algorithme thérapeutique des syndromes
III METHODOLOGIE
III.1 Cadre et lieu d’étude
III.2 Type et période d’étude
III.3 Population d’étude
III.4 Échantillonnage
III.5 Critères d’éligibilité
IV RESULTATS
V COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI CONCLUSION
VII RECOMMANDATIONS
VIII REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
IX ANNEXES
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