Inefficacité des rééchelonnements et contradictions des programmes d’ajustements..

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La crise d’endettement du tiers monde

Origine de la dette du tiers monde

La détention de plusieurs liquidités a poussé les banques du Nord, dans les années 60 et 70, à prêter aux pays du tiers monde (qui avaient besoin de capitaux) avec des taux d’intérêts très bas et de longues périodes de remboursement. Les gouvernements du Nord ont prêté davantage à condition que les gouvernements du Sud achètent leurs produits En effet, la banque mondiale a aussi augmenté le volume de ses prêts.
De 1968 à 1980, le volume de la dette du tiers monde a été multiplié par douze, causé en général par le manque de capitaux.

La présence des occidentaux depuis le 16e siècle sur le continent africain

Depuis cinq siècles, le continent africain, possédant de nombreuses richesses culturelles et naturelles, est marqué par la présence Occidentale.
A partir du 16e siècle : il y a le développement du commerce triangulaire et la traite des Noirs. Les bateaux européens accostent en Afrique pour s’y approvisionner en esclaves. Les esclaves Noirs sont ensuite envoyés vers les Amériques pour des mains d’œuvre dans les plantations.
Au 19e siècle, l’abolition de l’esclavage est progressivement officialisée en Occident. Mais les Européens sont encore attirés par les richesses naturelles africaines.
A partir de 1870, les puissances européennes colonisent le continent afin d’y exploiter le bois, la gomme, l’or, le diamant, le sucre, le café, le caoutchouc, le cuivre ou encore l’ivoire.
Après la Première Guerre mondiale, les colonies allemandes sont redistribuées entre les Alliés. Ceux-ci étendent l’exploitation des richesses nécessaires à l’industrialisation européenne, telles les richesses minières.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l’Afrique colonisée est ensuite largement utilisée par les Alliés pour vaincre l’Allemagne nazie.
A la sortie de la guerre, la victoire des Alliés contre le nazisme avec l’aide des africains ne libèrera pas encore l’Afrique car les métropoles européennes sont encore trop attachées à l’exploitation bon marché des matières premières
Les années 50 : mouvements d’émancipation africains pour leurs indépendances et la répression des colonisateurs,
En période de guerre froide, l’intérêt des Etats-Unis pour l’Afrique se fait grandissant par la soutenance de dirigeants qui lui sont favorables.

De l’endettement à la crise de la dette Les principaux acteurs

Sans doute, plusieurs acteurs sont présents dans l’aboutissement des pays du tiers monde à la crise d’endettement. Entre autre, les banques occidentales, les pays riches, les institutions multilatérales et quelques grands dirigeants du Sud, y sont étroitement liés.
Les banques Occidentales
Après la seconde guerre mondiale, la dévastation de l’Europe a poussé les Etats-Unis d’investir massivement dans les économies européennes par le biais du Plan Marshall5.
Suite au redressement des pays de l’Europe, la circulation massive du dollar dans le monde, pour éviter une inflation, a obligé les Etats-Unis de trouver les moyens pour que ces dollars ne reviennent pas en Amérique. Du coup, les autorités américaines ont suspendu la conversion du dollar en or en 1971, et ont incité les entreprises américaines d’investir beaucoup hors du territoire. C’est pourquoi, les banques occidentales dans les années 60 regorgeaient de dollars (les eurodollars) qu’elles prêteront au pays du Sud (avec des intérêts) qui manquent de capitaux pour leur développement. Mais à part les eurodollars, ces banques occidentales regorgeaient aussi de pétrodollars provenant des profits réalisés par les pays producteurs de pétrole car il y avait quadruplement du prix du pétrole dus au choc pétrolier de 1973. La part privée de la dette des pays du tiers-monde, constituée par ces prêts, connaît une augmentation très importante en vingt ans. Proche de 0 au début des années 1960, elle atteint 2,5 milliards de dollars en 1970 puis 38 milliards de dollars en 1980.

Les pays riches

Après trente années de fortes croissances appelées « les Trente glorieuses6 », les pays riches Européens ont été frappés par la crise due au choc pétrolier7 entre 1973 à 1975. Ces pays étaient alors confrontés à un problème de débouché pour leur produits qui ne trouvent plus preneur sur un marché national anémié par un chômage croissant et une baisse du pouvoir d’achat. En effet, ils ont accordés des prêts aux pays du tiers monde pour le financement de leur développement et pour que ces pays du Sud achètent les produits (même si elles ne sont pas les moins chères ou les mieux adaptées au pays acheteur) des créanciers. Plus précisément, cela revient à subventionner indirectement les grandes entreprises du Nord.

les institutions multilatérales

A côté des banques occidentales et les pays riches industrialisés, les institutions multilatérales ont joué aussi un rôle dans la crise de l’endettement africain. En effet, le FMI et la Banque Mondiale sont les principales institutions financières multilatérales qui étaient créées toutes les deux à Bretton Woods (New Hampshire, États-Unis) en juillet 1944 ; elles sont les héritières du rapport de forces issu de la seconde guerre mondiale, à un moment où les États-Unis étaient en mesure d’imposer leurs volontés. Installées à Washington, elles intègrent fondamentalement l’intérêt géopolitique du bloc occidental dans leurs actions depuis plus de soixante ans. Le FMI, garant de la stabilité du système financier international (basé sur l’étalon or) a connu un grand bouleversement majeur dans son action, après la fin de la convertibilité du dollar en or en 1971 par le président des Etats-Unis Richard Nixon8 et le système financier mondial basé sur la fluctuation des monnaies. Il conserve toutefois la mission de prêter (sur des périodes assez courtes) aux pays ayant des difficultés pour boucler leur budget, tout en s’assurant qu’ils appliquent une politique économique leur permettant de revenir rapidement à l’équilibre budgétaire. Cet objectif budgétaire est l’unique priorité et ne tient absolument pas compte des conséquences sociales et humaines des mesures imposées.
L’objectif de la Banque mondiale, quant à lui, est officiellement de financer le développement des pays du Sud. Mais à partir de 1968 et l’arrivée à sa tête de l’ancien Secrétaire d’État à la Défense des États-Unis, Robert McNamara9, il y avait eu un accroît massif des prêts10. Par conséquent, nulle au début des années 1960, la part multilatérale de la dette du tiers monde atteint 1,2 milliard de dollars en 1970 puis 15,5 milliards de dollars en 1980 (dont 7 détenus par la Banque mondiale et 4 par le FMI).

Les dirigeants du Sud

Il ne faut pas oublier cependant le rôle majeur des dirigeants du Sud dans l’endettement de leur pays. Le détournement des fonds empruntés est un problème principal qui est suivi des fuites de capitaux à l’étranger.
En premier lieu, le détournement des fonds empruntés s’illustre comme suit : à sa mort, Mobutu Sese Seko, à la tête du Zaïre pendant plus de 30 ans, disposait d’une fortune estimée à 8 milliards de dollars, équivalant aux deux tiers de la dette de son pays ;
En Haïti, en 1986, la dette extérieure s’élevait à 750 millions de dollars lorsque la famille Duvalier (d’abord François – dit Papa Doc – puis Jean-Claude – dit Bébé Doc), qui a gouverné pendant trente ans, a pris la fuite vers la Côte d’Azur française avec une fortune évaluée à plus de 900 millions de dollars ;
L’enrichissement de la famille de Suharto en Indonésie dont sa fortune s’estimait en 1998 après 32 ans de règne, à 40 milliards de dollars, alors que l’économie de son pays était en stagnation.

Aboutissement à la crise de la dette

Contraints de rembourser leurs dettes, les PED ont privilégiés surtout les exportations des matières premières sans imaginer l’épuisement de ses ressources naturelles. Mais le recours à une exportation massive n’a duré qu’un temps car le cours des matières premières et les produits agricoles tropicaux sont devenus surabondants sur le marché mondial, et les cours se sont effondrés au début des années 1980. Par exemple, selon l’Organisation internationale du café (COI), « … au début des années 90, les recettes des pays producteurs de café étaient comprises entre 10 et 12 milliards de dollars, tandis que la valeur des ventes au détail était d’environ 30 milliards de dollars. En 2003, cette valeur est de 70 milliards de dollars, dont les producteurs ne perçoivent que 5,5 milliards ».11

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : ANALYSE DE L’ÉTAT DE LA DETTE DU TIERS MONDE
I. Généralités sur la dette
II. Les théories et modèles relatifs à l’endettement
1) Nécessité de financement
2) La libre échange, nécessité des exportations : le modèle HOS
III. La crise d’endettement du tiers monde
1) Origine de la dette du tiers monde
2) L’importance du continent africain pour les occidentaux depuis le 16e siècle…
3) De l’endettement à la crise de la dette
4) Aboutissement à la crise de la dette
IV. Remboursement de la dette
V. Les fuites de capitaux du Sud vers le Nord
VI. Mécanisme d’endettement à partir d’une construction d’une route
Partie II : LES SOLUTIONS AVANCEES ET LES ALTERNATIVES POUR LE DÉVELOPPEMENT
I. Les Plans d’Ajustements structurels et le rééchelonnement
1) Le PAS
2) Le rééchelonnement
II. Inefficacité des rééchelonnements et contradictions des programmes d’ajustements..
III. Analyse de L’IPPTE
1) L’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE)
2) Amélioration du dispositif PPTE
3) Les limites de l’IPPTE
IV. Initiative d’allégement de la dette multilatérale ou IADM
V. La dette écologique des pays du Nord envers ceux du Sud
1) Illustrations des différentes formes de la dette écologique
2) Tentative d’évaluation de la dette écologique
VI. La dette à l’encontre du développement humain
VII. Illustrations de la dette odieuse
VIII. Réactions suite à une décision d’annulation de dette
IX. Les arguments favorables à une annulation de la dette du tiers monde
X. Quelques propositions suites à des annulations de la dette
Partie III : L’IMPORTANCE DE L’ENDETTEMENT POUR MADAGASCAR
I. Etat de la dette de Madagascar
1) L’IPPTE
2) Incompatibilité des prévisions (du FMI) de paiement du Services de la dette avec la réalité
3) Lettre d’intention et Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance
4) Le Club de Paris
II. Le service de la dette au détriment du domaine social
CONCLUSION

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