INTRODUCTION
Madagascar regorge de richesse naturelle notamment de la richesse minérale mais qui demeure sous-exploitée ou non-exploitée. Et avec un PIB inférieur à 1636$, contre 10 460$ pour la moyenne mondiale, la grande île demeure parmi les pays sous développés. Des analystes évoquent « la malédiction des ressources minières » alors que certains parlent d’une absence de bonne gouvernance. Du fait que, malgré la valeur des produits se trouvant dans le sous-sol et ceux qui en sortent, pour la population malgache, l’impact de sa présence se fait de moins en moins sentir et leur situation brosse de plus en plus un quotidien bien lugubre. En effet, 76,7 pour cent des ménages vivent sous le seuil de pauvreté (EPM/INSTAT, 2010) et le taux d’insécurité alimentaire (grave et modérée) atteigne les 36 pour cent en milieu rural (FAO/PAM, 2014). Les effets cumulés des catastrophes naturelles qui touchent Madagascar de manière récurrente sapent par-dessus les quelques progrès réalisés et contribuent à la précarité des couches les plus défavorisées.
Au niveau socioéconomique, le pouvoir d’achat de la population s’affaiblit et les conditions de vie sont rendues de plus en plus vulnérables, l’insécurité se propage frappant aussi bien le milieu urbain que le milieu rural, les débouchés s’amoindrissent menaçant l’avenir des exploitations des paysans. Les défaillances en investissements publics, telles que les infrastructures routières et les différents services déconcentrés ont des impacts conséquents surtout au niveau rural. L’enquête nationale du suivi des OMD menée entre 2012 et 2013, révèle que 77,1 pour cent de la population vit avec moins de 1,25 USD par jour. Et sachant que les 80 pour cent des malagasy sont des paysans ruraux, ces derniers tiennent sans l’ombre d’un doute la fraction prépondérante dans cette statistique. Madagascar aspire, alors, à une valorisation de ces richesses minérales et faire du secteur extractif un moteur de développement durable.
Et le contexte général de la nation et les besoins immédiats de fonctionnement ressentis aux niveaux de ce secteur, nécessitent la recherche des sources de financements et des disponibilités budgétaires. Force est-t-il de constater que le pays ne peut pas encore se défaire des bailleurs et des investisseurs étrangers au niveau du développement et de la bonne marche sectorielle. Et tout investissement légal tel qu’il soit, mérite d’être exploité au maximum, non seulement pour le secteur concerné mais aussi pour tous les autres secteurs pouvant y tirer profit, afin d’amener au moins la localité ou la population concernée de son état initial à un état plus développé Toutefois, ce qu’évoque la potentialité minière de Madagascar à l’esprit est l’image d’une dualité. D’un côté, il y a les investisseurs qui hésitent, en se demandant si la réalisation d’un projet minier à Madagascar peut s’avérer être lucratif. En effet, il faut comprendre que, même si la potentialité minière malgache attire d’emblée les investisseurs, nombreux sont les critères qui influent dans la prise de décision précédant la réalisation d’un projet minier ; un d’entre eux est le critère de la rentabilité qui se base essentiellement sur l’estimation et l’analyse des revenus pouvant être générés par le projet. De l’autre côté, il y a la population qui veut tirer profit de ses richesses du sous-sol, mais qui est dubitatif à l’idée qu’un étranger l’exploite. Cette réticence est principalement due au fait qu’elle ne sait pas si l’exploitation minière, par ces derniers, peut contribuer ou non, à l’amélioration de son quotidien et avoir des impacts sur l’économie de sa nation.
Le caractéristique physique du district de Soalala
Il a une superficie de 7 090 km2, qui représente environ 11,2 % de la région. Il est composé par 3 communes à savoir :
Ambohipaky,
Andranomavo,
Soalala.
Géologie
Se présentant sous forme de plaine moutonnée, le dôme cristallin d’Abohipaky se situe à l’extrémité ouest du bassin sédimentaire malgache, dans le cap Saint André. Le socle cristallin de la région de Cap Saint André se rapporte au système de Vohibory, groupe Maevatanana. Sur le terrain, on peut distinguer une série inférieure et une série supérieure qui se différencient pétrographiquement. La première est caractérisée par un ensemble migmatitique à biotite et amphibole parfois très granitisé avec de nombreux épointements dioritiques, gabbroiques et orthoamphiboliques. Et la partie supérieure forme un complexe gneissico-michaschisteux comportant des schistes verts, qui renferment des puissants niveaux de quartzites à magnétite, se présentant sous-forme de crêtes pouvant aller de 70 à 200 m.
Climat
Le climat est de type tropical sec, auquel une année peut être divisée en deux parties à savoir : 7 mois qui s’avèrent être très chaud et 5 mois pluvieuses. La température moyenne annuelle est de 25°C comme dans tout le reste de la Région. La saison pluvieuse s’étale sur sept mois, d’octobre à avril et la pluviométrie annuelle atteint en moyenne 1.000 mm à 1.500 mm d’eau et une saison sèche avec moins de 10 % du total pluviométrique.
Hydrologie
La Région est largement drainée par un réseau hydrographique particulièrement dense qui met à sa disposition un capital d’eau considérable. Les principaux fleuves dans le district de Soalala sont Belambo, Analamboraka, Analabe et Andraviravimahefy.
Caractéristique physique du district de Besalampy
Le District de Besalampy se trouve dans la Région Melaky. Il a une superficie de 11 292 km2, qui représente environ 29,06 % de la région. Il est composé par les communes de : Besalampy, Marovoay, Soanianga, Bekodoka, Mahabe, Ankasakaasa, Tsibiray et Ambonidiatsimo
Géologie
La partie Ouest de la sous-préfecture de Besalampy est constituée par des formations géologiques anciennes composées par des Kamoo d’Isalo et de Sakamena, de la Gabbros, du granite et de la migmatite. Sur le littoral, on trouve l’alternance de miocène marin, d’alluvions de sable et de pliocène continentale.
Climat
Le climat est de type tropical chaud et durant une année, on a deux saisons distinctes : une saison sèche, de novembre à mars et une saison des pluies d’avril en octobre. La température moyenne annuelle est 24°C. Les précipitations annuelles varient entre 600 mm exclus et 1.200 mm inclus. L’essentiel des pluies recueillies se trouve concentrer dans les trois premiers mois (Janvier à Mars) soit environ 90 %. A partir du mois de Juin, une baisse significative de la pluviométrie est constatée, celle-ci devient quasinulle à partir du mois d’Août.
Hydrologie
La région du Melaky ou se trouve Besalampy est très riche en cours d’eau. Le régime hydrologique est annuellement bien alimenté faisant de la région une capitale en eau inestimable. Les principaux cours d’eau dans la sous- préfecture de Besalampy sont Maningoza, Berongony, Begoga, Bedodoka et Sambao
Problématiques et enjeux des grandes exploitations minières à Madagascar
En dépit de ces bénéfices attrayants, les investisseurs du secteur minier peuvent être confronté à différentes problématiques tant, au niveau local, national qu’international qui peuvent toucher différents aspects:politique, économique, institutionnel, juridique, social,… telles que :
les risques d’investissement
la stabilité du cadre politique, fiscale et règlementaire dans la zone d’exploitation
l’insécurité foncière des zones d’exploitations
l’incompatibilité du projet avec l’environnement du milieu
la stabilité du marché et du cours de minerai englobant la concurrence et le risque d’effondrement du marché
les défis à relever concernant :
le développement des infrastructures à proximité de la zone d’exploitation
la mise en place de sources d’énergie
la promotion du contenu local
la génération du revenu local
Conclusion
En conclusion, l’analyse financière de l’exploitation des gisements proposés : ilménite de Manantenina, vanadium de Fotadrevo, fer de Soalala, graphite de Fotadrevo, bauxite de Manantenina, fer d’Ambohimahavony, or de Betsiaka, et bastnaésite d’Ankaditany montre que tous ces gisements sont rentables pour les investisseurs, qui ne seront pas les seuls à en tirer profit. En effet, ces exploitations généreront des profits pour Madagascar comme des nouvelles sources de revenus pour le gouvernement et les ouvriers, en parallèle avec les créations des infrastructures et autres biens publics, ….. Sans parler des redevances et des ristournes qui reviennent suivant un pourcentage non négligeable aux communes impactées par les projets miniers. Ainsi, on est amené à penser que si toutes les ressources de Madagascar sont toutes valorisées et mis en exploitation, les avantages générés se multiplieront.
En effet, si on tient compte des activités minières déjà en cours comme Ambatovy et QMM dont l’exportation devrait atteindre prochainement de 1.8 milliards de dollars, soit l’équivalent total de 60 % des exportations malgaches. Aucun autre secteur économique à vocation exportatrice ne peut rivaliser avec ces géants miniers. On peut donc en déduire que le secteur minier peut probablement contribuer à la réduction de la pauvreté et servir de levier pour le développement du pays. Néanmoins, les attentes dans ce domaine sont nombreuses, compte tenu de plusieurs facteurs autant internes qu’externe qui se traduit souvent par une bonne gouvernance et une maximisation des profits.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I CADRE GENERALE DE L’ETUDE
Chapitre I. METHODES UTILIS EES ET LIMITES
I. METHODES UTILISEES
II. LIMITE
Chapitre II. PRESENTATION DES MINERAIS A EXPLOITER ET DES GISEMENTS A ETUDIER
I. LE FER
II. LA BAUXITE ET L’ILMENITE
II. LE GRAPHITE ET LE VANADIUM
IV. L’OR
V. LE BASTNAESITE
PARTIE II ANALYSES FINANCIERES DES GISEMENTS
Chapitre III. EVALUATION FINANCIERE DES GISEMENTS
I. GISEMENT DE FER DE SOALALA
II. GISEMENT DE FER D’AMBOHIMAHAVONY
III. GISEMENT DE BAUXITE DE MANANTENINA
IV. GISEMENT D’ILMENITE DE MANANTENINA
V. GISEMENT DE GRAPHITE DE FOTADREVO
VI. GISEMENT DE VANADIUM DE FOTADREVO
VII. GISEMENT D’OR DE BETSIAKA
VIII. GISEMENT DE BASTNAESITE D’ANKADITANY
Chapitre IV. INTERPRETATIONS
I. VUE D’ENSEMBLE
II. INTERPRETATIONS
PARTIE III DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
Chapitre V. INDUSTRIES MINIERES : ENJEUX ET IMPACTS
I. AVANTAGES ET INCONVENIENTS POUR LES INVESTISSEURS
II. IMPACTS POSITIFS ET IMPACTS NEGATIFS PERÇUS PAR LES PAYS HOTES NOTAMMENT MADAGASCAR
Chapitre VI. RECOMMANDATIONS POUR MAXIMISER LES IMPACTS POSITIFS DU SECTEUR EXTRACTIF
CONCLUSION
ANNEXE
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