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Les différents caractéristiques et types de feu
L’intensité
L’intensité du feu est le facteur clé déterminant l’impact du feu sur la végétation. Ce sont les facteurs météorologiques ainsi que la disponibilité du combustible à être brulée affectent la chaleur produite lors de la combustion, la quantité des combustibles brulés et la propagation d’un incendie, qui influent l’intensité du feu (MESA, 2017).
L’intensité du feu est estimée comme suit (Byram, 1959; Wagner, 1977) = × ×
Où : H : chaleur de combustion (kJ/kg)
W : masse de combustible brulé par unité de surface (kg/m2)
R : vitesse de propagation du front de feu (m/s)
La fréquence
La fréquence décrit le nombre moyen de feux qui ont eu lieu sur une période donnée de temps et est souvent exprimée en termes d’intervalle de retour du feu. L’intervalle de retour du feu est le nombre moyen d’années entre deux apparitions successives de feu sur un point donné, ou sur une zone donnée, pour une période d’étude donnée.
Types de feu
– Les feux de sol brûlent la matière organique contenue dans le sol qui sert de combustible. Ils sont peu virulents, de propagation lente et difficile à éteindre complètement.
– Les feux de surface ce sont les strasses basses de la végétation qui servent de combustible. Leur propagation rapide est favorisée par le vent en relief.
– Les feux de cimes sont localisés sur la partie supérieure des arbres, ils libèrent de grandes quantités d’énergie et se propagent très rapidement. Favorisés par le vent et la sècheresse, ils sont difficiles à contrôler.
Fenêtre atmosphérique
La fenêtre atmosphérique est une partie du spectre électromagnétique pour laquelle l’absorption par l’atmosphère terrestre est minimale. L’atmosphère est relativement transparente dans le visible (large fenêtre atmosphérique), tel que dans l’infrarouge les deux fenêtres principales se situent entre 3 et 5 µm et 8 et 14 µm environ.
Les fenêtres atmosphériques sont très utilisées dans la détection des signaux émis par les satellites. L’atmosphère est opaque de 22 µm à 1 mm, ce qui explique l’absence d’utilisation de cette portion de spectre en télédétection (CNRS, 2004).
Propriétés physiques des surfaces brulées
Pour chaque type de végétation (herbacé, arbustif ou arboré), les surfaces brulées possèdent des caractéristiques communes : une diminution de la quantité de végétation verte ainsi qu’une modification de sa structure, une réduction de l’activité photosynthétique et une augmentation de la quantité de cendres et de charbon. Ces modifications physiques entrainent des changements dans la réponse spectrale de la végétation notamment dans les longueurs d’onde du Rouge (R), du Proche Infrarouge (PIR) et du Moyen Infrarouge (MIR). La combinaison de ces trois bandes spectrales fournit alors une information satisfaisante pour discriminer les surfaces brulées des non brulés (Jacquin, 2010)
(a) exploite le fait que les clairières ont tendance à être significativement plus chaudes que la forêt intacte environnante
– MCD64A1 désigne le MODIS surface brulée
– A2017281 est le 281e jour de l’année 2017 qui est le 08 octobre 2017
– h22v10 est la localisation dans le système de carrelage sinusoïdal
MCD64A1 contient les dates où les brulages ont été détectés, ces dates sont affichées sous forme de jour julien (1-335 ou 1-336 pour les années bissextiles).
Ces données ont été obtenues à partir du site web ftp://ladsweb.nascom.nasa.gov/allData/6/
D’après la formulation de Noble et al. (1980), l’équation est représentée par : FFDI = 2 exp (−0.45 + 0.987 ln(DF) − 0.0345H + 0.0338T + 0.0234U) (7)
On peut aussi l’écrire comme suit : FFDI = 2. (DF) 0.987. exp (− 0.45 − 0.0345H + 0.0338T + 0.0234U) (8)
La précipitation n’apparait pas directement dans la formule, mais elle est représentée dans la composante représentant la disponibilité du combustible appelée Drought Factor (DF). Le Drought Factor (DF) représente l’influence de la précipitation récente sur la disponibilité des combustibles (varie de 0 à 10). DF est en partie basé sur le déficit de l’humidité du sol qui est couramment calculé comme le Keetch-Byram Drought Index (KBDI) (Keetch et Byram, 1968). L’évènement pluviométrique minimise le Drought factor DF, car plus DF est élevé, plus le combustible est sec. Comme l’étude de risque d’incendie a été faite ici le mois d’octobre 2016 c’est-à-dire pendant une période sèche, car plus la précipitation est faible donc plus le DF est élevé. Ici on a pris DF=10.
Ce sont des données globales dans le format NetCDF (.nc) avec une dimension de 0.25° x 0.25°, les dates choisies sont le 22 et 23 octobre 2016 à 12 heure UTC (Universal Time Coordinated) qui est l’heure de référence internationale. UTC correspond aussi à l’heure GMT (Greenwich Mean Time). Lorsqu’il est 0 heure UTC, il est minuit à Greenwich (Angleterre), sur le méridien de longitude zéro. À Madagascar l’heure légale est en avance de 3 heures sur l’heure UTC.
La vitesse du vent détermine la force de propagation et l’intensité du feu, plus elle est élevée plus l’incendie se propage rapidement aux végétations environnantes.
La température dans les districts d’Ambanja, Antsohihy, et Ambilobe atteint une valeur jusqu’à 31 °C, tel que dans le district d’Analalava et Bealanana on a une température comprise entre 27 et 29 °C (figure 22).
On peut voir que le FFDI varie selon la température puis que là où la température est élevée, la classe de risque d’incendie aussi est plutôt élevée.
Dans les côtes la vitesse du vent est beaucoup plus importante, dans une partie du district d’Ambanja et dans le district d’Analalava la valeur minimale est de 10 km/h (figure 24).
Concernant le FFDI on peut dire que dans les districts d’Ambanja, Antsohihy et Ambilobe les classes de risque sont élevées par rapport aux autres districts.
Les origines favorisant la propagation de feu sont liées aux différents facteurs climatiques, ici le Forest Fire Danger Index (FFDI) fait intervenir quarte variables climatiques : la température, l’humidité relative, la vitesse du vent, la précipitation. On a constaté que le Forest Fire Danger Index augmente quand la vitesse du vent et la température augmentent, et quand l’humidité relative diminue.
Mais ici à part le fait que cette étude a pour but de voir une liaison entre l’apparition des feux avec les conditions climatiques, le FFDI a été utilisé pour pouvoir valider les points de feu détectés précédemment.
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Table des matières
I – INTRODUCTION
II – GENERALITES SUR LE FEU
II.1 – Les causes ou origines du feu
II.2 – Les différents caractéristiques et types de feu
II.2.1 – L’intensité
II.2.2 – La fréquence
II.2.3 – Types de feu
II.3 – Fenêtre atmosphérique
II.4 – Propriétés physiques des surfaces brulées
II.5 – Détection de changement
II.6 – Détection de feu à partir des fumées dégagées
III – METHODOLOGIE ET LOCALISATION DE LA ZONE D’ETUDE
III.1 – Zone d’étude
III.2 – Détection de feu actif
III.2.1 – Identification des pixels ‘eau’ et ‘sol’
III.2.2 – Identification des pixels nuages
III.2.3 – Identification des pixels de feu
III.2.4 – Rejet des fausses alarmes côtières
III.2.5 – Rejet de surfaces forestières clairsemées
III.2.6 – Rejet des sols nus
III.3 – Caractérisation des surfaces brulées
III.3.1 – Indice de végétation par différence normalisée NDVI
III.3.2 – Indice de brulure normalisé NBR
III.3.3 – Difference Normalized Burn Ratio (dNBR)
III.4 – Données utilisées
III.4.1 – Les images MODIS
III.4.2 – Landsat 8
III.4.3 – Carte de végétation
III.5 – Détermination de risque de feu
III.5.1 – Forest Fire Danger Index (FFDI)
III.5.2 – Données et logiciels utilisés
IV – RESULTATS
IV.1 – Détection de feu actif
IV.1.1 – Extraction des pixels eaux et sols
IV.1.2 – Extraction des pixels nuages
IV.1.3 – Détection finale
IV.2 – Caractérisation des surfaces brulées
IV.3 – Forest Fire Danger Index (FFDI)
V – INTERPRETATIONS
V.1 – Détection de feu actif
V.1.1 – Masquages
V.1.2 – Choix des différents canaux
V.1.3 – Seuillage
V.2 – Caractérisation des surfaces brulées
V.2.1 – Résultat obtenu avec le dNBR
V.2.2 – Résultat obtenu avec MODIS (MCD64A1)
V.3 – Forest Fire Danger Index (FFDI)
VI – DISCUSSIONS
VI.1 – Superposition des points de feu détectés sur le Forest Fire Danger Index
VI.2 – Validation des points de feu détectés avec les surfaces brulées
VI.3 – Limite de la détection de feu actif
VI.4 – Avantage de la détection de feu actif
VII – CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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