Indications de l’échographie oculaire
Comparaison de l’aspect bidimensionnel du globe oculaire par les deux voies d’abord
La chambre aqueuse est mal visualisée quelque soit la voie d’abord. Elle est trop proche de la sonde en voie trans-cornéenne tandis que l’image qu’en donne la voie trans-temporale est bonne mais elle se limite à la chambre postérieure. Les limites avec la cristalloï de antérieure, les corps ciliaires et l’iris sont bien nettes sur la deuxième coupe grand axe et la coupe oblique mais il est difficile d’aller au-delà.Les deux voies d’abord sont complémentaires pour étudier l’aspect des cristalloï des. En effet, avec la voie classique, la cristalloï de postérieure est fine et son image est reproductible tandis qu’elle est plus épaisse et difficile à obtenir en voie trans-temporale. Inversement, on bénéficie par la voie trans-temporale d’une bonne image de la cristalloï de antérieure au contraire de la voie classique.La voie trans-temporale est la seule à fournir une bonne image de l’iris et des corps ciliaires car elle permet d’en réaliser des coupes orthogonales et ces structures se trouvent dans la zone focale de l’appareil.La coupe petit axe passant par l’iris (planche 6) permet de visualiser la couronne irienne dans son ensemble. Son aspect est tissulaire homogène à contours réguliers et à stries radiaires plus échogènes. Le bord libre de l’iris est souligné par une ligne hyperéchogène qui marque la limite entre deux milieux d’impédance acoustique différente : le tissu richement vascularisé de l’iris et l’humeur aqueuse.Les corps ciliaires sont très bien définis en coupe oblique (planche 5). Ils ont un aspect tissulaire homogène à contours réguliers. On distingue facilement la limite des corps ciliaires avec la paroi du globe oculaire ainsi que leurs limites dans la chambre postérieure et la chambre vitrée.Les deux voies d’abord donne une bonne image de la chambre vitrée. Cependant, par la voie trans-cornéenne, la limite de la paroi du globe oculaire est totalement invisible en arrière des corps ciliaires sur quelques millimètres du fait de la réfraction et de l’atténuation du faisceau d’ondes ultrasonores. Cela rend parfois difficile le positionnement à l’écran des flèches pour la mesure du diamètre équatorial par cette voie (planche 2).
Discussion
Validation du protocole expérimental
Nous avons réalisé cette étude sur six chiens adultes de race beagle de sexes variés appartenant aux chaires de médecine et de physiologie de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse pour des raisons de disponibilité. Ils sont tous élevés en chenil dans les mêmes conditions et n’ont subi pendant l’expérimentation aucun changement d’alimentation, d’habitat ni d’environnement. Ces conditions garantissent que la variation des mesures est bien due à la qualité intrinsèque de la technique pour la répétabilité et la reproductibilité. Elles nous ont aussi permis de comparer dans des conditions identiques les mesures effectuées par les deux voies d’abord.Certes, la reproductibilité de la mesure du diamètre à l’équateur aurait peut-être été moins bonne si l’on avait fait varier ces conditions ou si l’on avait fait en sorte que deux manipulateurs se partagent les mesures à effectuer.Les mesures ont toutes été prises en double aveugle pour qu’il n’y ait aucune influence d’une mesure sur une autre et pour ne pas infléchir les résultats d’une méthode par rapport à l’autre.Ce point est essentiel pour la validation de nos résultats.Pour l’étude de la répétabilité et la comparaison des mesures prises par les deux voies d’abord, nous avons réalisé dix mesures successives le même jour par la voie trans-temporale contre cinq par la voie trans-cornéenne. Mais cela ne gène en rien la comparaison des deux méthodes. En effet, avec cinq mesures par la voie classique, nous obtenons déjà un écart–type très bas et la variation du coefficient de variation aurait de toute manière été très minime si nous avions fait dix mesures au lieu de cinq.
Interprétation des résultats
La répétabilité des mesures effectuées par la voie trans-temporale est toujours inférieure à 10%. L’épaisseur des corps ciliaires est la mesure la plus petite et la moins répétable (CV : 9.1%) et le diamètre à l’équateur est la mesure la plus grande et la plus répétable (CV : 2.5%).En fait, il est normal, compte tenu de la définition du coefficient de variation, de trouver que le coefficient de variation diminue au fur et à mesure que le paramètre mesuré est de plus en plus grand. La reproductibilité du diamètre à l’équateur est de 2%. La répétabilité et la reproductibilité des mesures par la voie trans-temporale sont donc tout à fait acceptables pour la pratique courante.Le manque d’expérience en échographie n’influe pas de manière significative sur la répétabilité des mesures en voie trans-temporale du diamètre antéro-postérieur du vitré et du diamètre à l’équateur de l’ oeil. Les coefficients de variation de ces paramètres mesurés par la personne non expérimentée sont tous inférieurs à 10% donc tout à fait acceptables. Par ailleurs, il n’y a pas de différence significative entre les résultats obtenus par les deux personnes par la voie trans-temporale. Cela signifie que cette méthode est aisée et accessible à tout vétérinaire, spécialisé ou non en échographie.La mesure par la voie classique du diamètre antéro-postérieur du vitré est plus répétable que celle effectuée par la voie trans-temporale. C’est probablement lié à la mauvaise visualisation de la cristalloï de postérieure par la voie trans-temporale qui rend difficile le positionnement des croix à l’écran. Par contre, la répétabilité de la mesure du diamètre à l’équateur est la même pour les deux méthodes : La difficulté de la réalisation de cette mesure par la voie classique vient de ce que la paroi du globe oculaire située juste en arrière des corps ciliaires, là où passe le diamètre équatorial, ne renvoit aucun écho.Ensuite, le biais existant entre les mesures faites par les deux voies d’abord de ces paramètres est important. En effet, la mesure par la voie trans-temporale du diamètre à l’équateur est entre 20,1% (3,2 / 15,9 x 100) et 28,3% (4,5 / 15,9 x 100) plus élevée que par la voie transcornéenne.De même, la mesure par la voie trans-temporale du diamètre antéro-postérieur du vitré est entre 41% (3,9 / 9,5 x 100) et 58,9% (5,6 / 9,5 x 100) plus élevée que par voie transcornéenne.Les mesures effectuées par la voie classique sont vraisemblablement plus proches des mesures prises directement sur l’ oeil. En effet, dans une étude de 1989, les mesures directes effectuées sur les yeux réfrigérés de chiens adultes de races mésocéphales de sexes et de poids variés étaient de 9,3 +/- 0,9 mm pour le diamètre antéro-postérieur du vitré et de 6,8 +/- 0,6 mm pour celui du cristallin.3 Même s’il est dangereux de comparer les résultats provenant d’échantillons d’animaux différents, il semble à priori que la voie trans-temporale surestime la mesure du diamètre horizontal du vitré et sous-estime le diamètre horizontal du cristallin par rapport à la réalité. Quoiqu’il en soit, il serait intéressant, pour compléter notre étude, de refaire des mesures sur des animaux vivants par les deux méthodes et dans la foulée, de faire sur ces mêmes animaux les mesures en direct sur oeil fraîchement énucléé.
Dans la pratique courante de la médecine vétérinaire, seule la voie trans-temporale permet de visualiser dans leur ensemble les corps ciliaires et la couronne irienne. Chez l’homme uniquement, des sondes à très hautes fréquences allant jusqu’à 50 MHz peuvent être utilisées par voie trans-cornéenne et donnent une très bonne image de la chambre antérieure et des corps ciliaires. Mais la voie trans-temporale a un autre avantage, celui de donner une image de très bonne qualité du nerf optique sur une bonne partie de sa longueur et des tissus musculaires extra-oculaires.
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Table des matières
TABLE DES ILLUSTRATIONS
TABLE DES ANNEXES
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I. Indications de l’échographie oculaire
1. Perte de la transparence des milieux
2. Variation de taille, de forme ou de position du globe oculaire
3. Etude de structures anormales
4. Bilan pré-opératoire de chirurgies endoculaires
5. Biométrie
6. Aspirations et biopsies échoguidées
II. Méthode classique : Abord trans-cornéen
1. Voie d’abord
2. Matériel
3. Préparation et position du sujet
4. Image normale en mode bidimensionnel (incidence axiale)
5. Etudes publiées sur la biométrie par voie trans-cornéenne
6. Avantages et inconvénients
III. Méthode alternative : Abord trans-temporal
1. Voie d’abord
2. Matériel
3. Préparation et position du sujet
4. Avantages et inconvénients
5. But de la thèse : Validation in situ de la deuxième méthode et étude comparative des deux voies d’abord
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
I. Matériels et méthode
1. Animaux
2. Appareils d’échographie
3. Préparation et position des sujets
4. Description de l’expérimentation
4.1 Fiches d’examen échographique
4.2 Paramètres mesurés
4.3 Principe de mesures en double aveugle
4.4 Randomisation et réalisation des mesures
5. Analyses statistiques
II. Résultats
1. Répétabilité des mesures par les deux voies d’abord
1.1 Grilles de résultats des mesures
1.2 Comparaison de la répétabilité des mesures par les deux voies d’abord
1.3 Influence de l’expérience du manipulateur en échographie sur la répétabilité et les mesures de deux paramètres en voie trans-temporale
2. Reproductibilité de la mesure du diamètre équatorial du globe oculaire en voie trans-temporale
3. Comparaison des mesures du diamètre équatorial du globe oculaire et du diamètre antéro-postérieur du vitré par les deux voies d’abord
4. Comparaison de l’aspect bidimensionnel du globe oculaire par les deux voies d’abord
III. Discussion
1. Validation du protocole expérimental
2. Interprétation des résultats
CONCLUSION
ANNEXES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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