Indications de base sur l’évolution du climat de la terre

 Indications de base sur l’évolution du climat de la terre

Il existe aujourd’hui un ensemble de preuves scientifiques aboutissant à un monde en train de se réchauffer et à une évolution du climat (BADOLO, 2010). Ces preuves mettent en évidence, par exemple :

• des changements de la température à la surface de la terre ;
• des changements des régimes de précipitations ;
• des changements du niveau de la mer ;
• des changements de la variabilité du climat et des phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes.

Changements observés de la température 

Des mesures réalisées par la communauté scientifique internationale indiquent une hausse de la température moyenne mondiale de l’ordre de 0,56 à 0,92°C entre 1906 et 2005. Onze des douze dernières années (1995–2006) figurent parmi les douze années les plus chaudes depuis 1850, date à laquelle ont commencé les relevés instrumentaux de la température à la surface de la terre (GIEC, 2007).

Changements observés au niveau de la mer 

Sur l’ensemble de la planète, le niveau moyen de la mer s’est élevé de 1,8 mm/an en moyenne entre 1961 et 2003, et d’environ 3,1 mm/an en moyenne entre 1993 et 2003. On estime que, depuis 1993, l’élévation du niveau de la mer est imputable pour 57 % environ à la dilatation thermique des océans, pour 28% environ à la fonte des glaciers et des calottes glaciaires et, pour le reste, à la rétraction des nappes glaciaires polaires. Entre 1993 et 2003, la somme de ces facteurs concorde, aux incertitudes près, avec l’élévation totale du niveau de la mer qui est directement observée (GIEC, 2007).

Changements observés dans la couverture neigeuse 

Les données dont on dispose depuis 1978 montrent que l’étendue annuelle moyenne des glaces a diminué de 2,7 % par décennie dans l’océan Arctique, avec un recul plus marqué en été (7,4 % par décennie). Les glaciers et la couverture neigeuse occupent une moins grande superficie dans les deux hémisphères.

Causes des changements climatiques

L’essentiel de l’élévation de la température moyenne du globe observée depuis le milieu du XXème siècle est très probablement attribuable à la hausse des concentrations de Gaz à effet de serre (GES) anthropiques (GIEC, 2007).

Emission des Gaz à effet de serre

L’effet de serre est un phénomène naturel en soit, c’est grâce à ce phénomène que la vie est possible sur terre (Température moyenne 13°C). Le rayonnement solaire, sous forme d’onde lumineuse réchauffe la terre et, une partie du rayonnement qui est absorbée, est renvoyée dans l’espace sous forme de rayonnement infrarouge. Une autre partie de ce rayonnement infrarouge est capturée par la couche atmosphérique et retenue dans l’atmosphère. Et c’est une bonne chose car cela maintien la température dans une certaine moyenne relativement constante et vivable. Mais le problème est que cette mince couche de l’atmosphère s’épaissit par toute la pollution (CO2 liée aux activités humaines). Du fait de l’épaississement de la couche atmosphérique une grande partie du rayonnement infrarouge est capturée et par conséquent la température augmente (GORE, 2006).

Donc c’est une exacerbation du phénomène de l’effet de serre qui conduit aux changements climatiques parce que l’Homme a modifié la composition originelle de l’atmosphère en y envoyant des gaz qu’on appelle Gaz à effet de serre (GES) notamment le dioxyde de carbone (CO2), l’oxyde nitreux (N2O), le méthane (CH4), et la vapeur d’eau (H2O) (BADOLO, 2010).

Selon le GIEC (2007), les changements climatiques actuellement en cours sont d’origine anthropique. Les émissions mondiales de Gaz à effet de serre (GES) imputables aux activités humaines ont augmenté depuis l’époque préindustrielle; la hausse a été de 70 % entre 1970 et 2004. Les rejets annuels des gaz à effet de serre anthropiques et plus particulièrement de dioxyde de carbone (CO2) ont progressé de 80 % environ entre 1970 et 2004. Depuis 1750, sous l’effet des activités humaines, les concentrations atmosphériques de CO2, de méthane (CH4) et d’oxyde nitreux (N2O) se sont fortement accrues ; elles sont aujourd’hui bien supérieures aux valeurs historiques déterminées par l’analyse de carottes de glace portant sur de nombreux millénaires.

GORE (2006) quand à lui, trouve que durant toute une période de 650 000 ans, le CO2 n’a jamais dépassé 300 partie par million (ppm). En 2005, les concentrations atmosphériques de CO2 (379 ppm) et de CH4 (1 774 ppm) ont largement excédé l’intervalle de variation naturelle des 650 000 dernières années (GIEC, 2007). La cause première de la hausse de la concentration de CO2 est l’utilisation de combustibles fossiles ; le changement d’affectation des terres y contribue aussi, mais dans une moindre mesure. Il est très probable que l’augmentation observée de la concentration de CH4 provient surtout de l’agriculture et de l’utilisation de combustibles fossiles ; cette progression s’est toutefois ralentie depuis le début des années 1990, ce qui concorde avec le fait que les émissions totales (anthropiques et d’origine naturelle) ont été quasi constantes durant cette période. Quant à la hausse de la concentration de N2O, elle est essentiellement due à l’agriculture.

Déforestation 

Selon la FAO (2006), il y a un siècle, les forêts couvraient 12 % à 16 % des terres immergées, aujourd’hui c’est 5 %. Chaque année, 7,3 millions d’hectares disparaissent. Les stocks de carbone en biomasse forestière ont diminué d’au moins 1,1 Gt (gigatonnes ou milliards de tonnes) par an durant la période 2000-2005 en raison de la déforestation et de la dégradation des forêts. La disparition des forêts génère chaque année deux milliards de tonnes de carbone et la déforestation représente 25% de toutes les émissions de CO2. Les forêts du monde constituent, dans leur biomasse, un réservoir de 283 Gt de carbone. La masse de carbone stockée dans la biomasse des arbres, le bois mort, la litière et le sol est supérieure d’environ 50% à la quantité présente dans l’atmosphère. On l’estime à un milliard de tonnes. Les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud possèdent les stocks de carbone les plus élevés dans leur biomasse forestière.

Impacts des changements climatiques 

Les changements climatiques sont une transformation ou une altération du climat de la terre qui va se traduire notamment par :
• une augmentation de la température à la surface de la terre ;
• une augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements extrêmes (sécheresses, inondations, vagues de chaleur, pluies diluviennes, intensification de la neige en hiver) ;
• la variabilité climatique ;
• une augmentation du niveau de la mer.

Observations relatives aux changements climatiques

D’autres aspects du climat se sont durablement modifiés, tant à l’échelle continentale et régionale qu’à celle des bassins océaniques. Selon le GIEC (2007), la fréquence et/ou l’intensité de certains phénomènes météorologiques extrêmes a changé au cours des cinquante (50) dernières années :
• la réduction du nombre de journées froides et de nuits froides ;
• l’augmentation du nombre de journées chaudes et de nuits chaudes ;
• la fréquence des vagues de chaleurs ;
• la fréquence des épisodes de fortes précipitations (ou la proportion des précipitations totales correspondant à de fortes précipitations) a augmenté dans la plupart des régions.

Impacts observés des changements climatiques au Burkina

Il existe au Burkina Faso et au Sahel, des déficits importants sur l’évolution du climat et ses impacts sur les systèmes naturels et humains. Cette situation résulte d’un manque de données et de la faiblesse de la recherche sahélienne dans le domaine des changements climatiques pour la prise de décision. « On ne peut encore séparer ce qui résulte de la variation naturelle du climat et du changement climatique d’origine anthropique pour tous les paramètres climatiques », mais la tentation est grande de lier aux changements climatiques certains événements climatiques comme les inondations (BADOLO, 2010). Selon le PANA du Burkina Faso (2007), il est difficile de dissocier les effets de la variabilité et des changements climatiques de ceux des facteurs anthropiques. Cependant, durant les quatre dernières décennies, les phénomènes climatiques extrêmes (sécheresses, inondations, vents de sable, pics de température) sont devenus plus fréquents et plus intenses et constituent, de ce fait, de vrais catalyseurs de la dégradation du milieu biophysique.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
1. Contexte et problématique
2. Objectifs de l’étude
3. Hypothèses
REVUE DE LA LITTERATURE
CHAPITRE I : CHANGEMENTS CLIMATIQUES
1.1. Indications de base sur l’évolution du climat de la terre
1.1.1. Changements observés de la température
1.1.2. Changements observés au niveau de la mer
1.1.3. Changements observés dans la couverture neigeuse
1.2. Causes des changements climatiques
1.2.1. Emission des Gaz à effet de serre
1.2.2. Déforestation
1.3. Impacts des changements climatiques
1.3.1. Observations relatives aux changements climatiques
1.3.2. Impacts observés des changements climatiques au Burkina
1.3.3. Modèles climatiques et projections relatives aux changements climatiques
1.3.4. Impacts attendus des changements climatiques sur la sécurité alimentaire
CHAPITRE II : SECURITE ALIMENTAIRE
2.1. Concept de sécurité alimentaire
2.2. Insécurité alimentaire et zones à risques
2.3. Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire au Burkina Faso
2.3.1. Objectifs de la stratégie nationale de sécurité alimentaire au Burkina Faso
2.3.2. Axes stratégiques d’interventions prioritaires de la sécurité alimentaire au Burkina
2.4. Présentation du dispositif national de sécurité alimentaire
2.4.1. Conseil National de Sécurité Alimentaire
2.4.2. Secrétariat Exécutif du Conseil National de Sécurité Alimentaire
2.4.3. Direction Générale de la Promotion de l’Economie Rurale
2.4.4. Société Nationale de Gestion du Stock de Sécurité alimentaire
2.4.5. Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation
METHODOLOGIE
1. Groupe cible de l’étude
2. Modèle de planification des réponses aux risques climatiques
3. Modèle conceptuel d’intervention
4. Echantillonnage
5. Collecte des données
6. Analyse des données
RESULTATS
CHAPITRE I : PERCEPTION DE LA VULNERABILITE ACTUELLE
1.1. Risques climatiques
1.2. Sensibilité de la sécurité alimentaire aux risques climatiques
1.3. Impacts des risques climatiques sur la sécurité alimentaire
1.3.1. Impacts des sécheresses
1.3.2. Impacts des inondations
1.3.3. Impacts des vagues de chaleur
1.4. Stratégies d’adaptation proposées
1.4.1. Stratégies préventives
1.4.2. Stratégies de riposte
1.4.3. Stratégies de relèvement
CHAPITRE II : EVALUATION DE LA VULNERABILITE FUTURE DE LA SECURITE
ALIMENTAIRE AU CLIMAT
2.1. Climats futurs
2.2. Perception des impacts des changements climatiques
2.3. Stratégies d’adaptation au climat futur
CHAPITRE III : BESOINS EN INFORMATIONS ET EN RENFORCEMENT DE CAPACITES DES ACTEURS
3.1. Besoins en informations
3.1.1. Besoins de connaissances sur les changements climatiques
3.1.2. Besoins en informations pour la prévention et la riposte
3.2. Besoins en renforcement de capacités
3.3. Canal d’information
DISCUSSION
1. Pertinence de la perception des risques actuels et de leurs impacts
2. Pertinence des stratégies proposées
3. Perception des implications des changements climatiques pour la sécurité alimentaire
4. Modèle d’intervention pour l’adaptation
CONCLUSION

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