Selon le PNUD
Dans le rapport de pauvreté humaine du PNUD, qui définis la pauvreté spécifiquement :
Pauvreté extrême : une personne vit dans la pauvreté extrême si elle ne dispose pas des revenus nécessaires pour de satisfaire besoins alimentaire essentiels habituellement définis sur la base de besoins calorique minimaux.
Pauvreté général : une pauvreté vit dans la pauvreté générale si elle ne dispose pas des revenus suffisants pour satisfaire ses besoins essentiels non alimentaire tels que l’habillement ; l’énergie, logement et alimentaire.
Pauvreté humane : ce qui représente comme l’absence des capacités humaine de base c’est-à-dire an alphabétisme, malnutrition, longévité réduite, mauvaise santé maternelle, maladie.
Le PNUD évoque également dans ce rapport de pauvreté monétaire, sans toutefois en donner une définition précise. Qui permet d’affirmer que la pauvreté la pauvreté monétaire englobe pauvreté extrême peut également pauvreté absolu et la pauvreté générale peut également pauvreté relative. Les nuances entre les deux types de pauvreté renvoient au seuil monétaire ou de revenu adopté. Qui relève plutôt dans le démarche du Banque Mondiale, alors que la pauvreté humaine semble un concept spécifique onusien. Quelque classification s’impose. La pauvreté humaine est intrinsèquement liée à la notion de développement humaine, qui voit le jour au début des années quatre-vingt-dix, à la suite de travaux d’Amartya sen. Selon le PNUD, le développement humain représente l’élargissement des possibilités et des choix offerts aux individus. Plus précisément ; les trois possibilités essentielles sont celles vivres longtemps et bonne santé, d’acquérir des connaissances et un savoir, et de pouvoir accéder aux ressources nécessaires pour vivre dans de conditions décentes. Par rapport au développement humaine la pauvreté humaine se définis : elle est la négation des opportunités et des perspectives fondamentales sur lesquelles repose tout développement humain, à savoir vivre une vie longue, saine, constructive, et jouir d’un niveau de vie décent, ainsi que de la liberté de la dignité, du respect de soi-même et d’autrui. Pour appréhender la pauvreté, le PNUD présente l’indicateur qui mesure de niveau de pauvreté : c’est-à- !dire l’indicateur de pauvreté humain (IPH) Celui-ci est centré sur le déficit rencontré dans les trois domaines essentiels de l’existence humaine. Comme l’explique le PNUD, dans les notes techniques du Rapport mondial sur le développement humain consacré à la pauvreté (1997), cet indicateur se concentre sur trois aspects essentiels de la vie humaine déjà envisagés dans le cadre de l’IDH [indicateur de développement humain]
– longévité, instruction et conditions de vie décentes.
– mais envisage ces aspects sous l’angle des manques.
Dans le calcul de l’IPH, les insuffisances en termes de longévité sont représentées par le pourcentage de personnes risquant de décéder avant l’âge de 40 ans (P1) et le manque d’instruction est traduit par le pourcentage d’adultes analphabètes (P2). Quant au manque de conditions de vie décentes au niveau économique en général, il est représenté par un sousindicateur composite comprenant lui-même trois variables : le pourcentage d’individus privés d’accès à l’eau potable (P31), celui des personnes privées d’accès aux services de santé (P32), et celui des enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition (P33). Le sous-indicateur composite P3 s’obtient en calculant la moyenne arithmétique des trois variables P31, P32, P33. On calcule ensuite l’IPH en faisant la moyenne arithmétique des trois indicateurs P1, P2 et P3. Contrairement à l’IDH dans lequel les conditions de vie sont mesurées par le PIB réel par habitant, l’IPH n’intègre pas la dimension monétaire de la pauvreté. Dans ce même rapport, le PNUD justifie son choix de la manière suivante: Le PNB pris en compte dans l’IDH est en fait un amalgame des moyens publics et privés, les services publics étant financés à partir du revenu national dans son ensemble. Le revenu privé ne saurait rendre compte correctement des ressources économiques dont un individu peut profiter, lesquelles comprennent des services publics essentiels (tels que les infrastructures médicales et l’approvisionnement en eau potable). Puisque les individus peuvent également bénéficier des services publics, un indicateur reposant uniquement sur le revenu privé aurait pour conséquence la surestimation de la pauvreté. Cependant, l’attitude du PNUD, consistant à ne comptabiliser que les services publics, peut présenter des limites analogues ou symétriques (soit une sous-estimation de la pauvreté). Afin de justifier sa position face à d’éventuelles remarques proposant une approche complémentaire en termes de revenus, il poursuit: L’un des problèmes posés par la mesure de la pauvreté monétaire est que l’application à tous les pays d’un seuil de pauvreté identique peut gravement induire en erreur et varie selon la société et l’autre. Le PNUD invoque l’argument selon lequel il est difficile d’établir un seuil de pauvreté satisfaisant sur le plan international, et renvoie ainsi au débat qui oppose les partisans de la pauvreté absolue et ceux de la pauvreté relative. Il aurait toutefois été possible de calculer, pour chaque pays, des taux spécifiques pour la pauvreté monétaire. L’adoption d’un seuil national tel que 40 ou 50 % du revenu médian, comme c’est actuellement le cas pour la majorité des pays développés, aurait pu être relativement satisfaisante. Le PNUD semble néanmoins déterminer cette variable dans son indicateur en évoquant les spécificités et estimer les seuils de pauvreté respectifs pour chacun des pays. Les seuils officiels nationaux ne peuvent pas atteindre cet objectif, car ils subissent des influences d’un autre ordre, notamment politique, et ne peuvent servir dans le cadre de comparaisons internationales. S’il est aisé de constater la nécessité d’un seuil de pauvreté variable, il est moins évident de déterminer ce seuil dans différentes communautés. Curieusement, le PNUD affirme la fixation d’un seuil de revenu recouvre des enjeux politiques de taille. Il ne fournit aucun moment de réponse satisfaisante à cette question, ce qu’on ne peut manquer de relever ?
Historique et évolution de pauvreté
En proposant une histoire de la pauvreté errante dans la France du Moyen Âge à nos jours, André Guesclin creuse un peu plus le sillon qu’il a déjà emprunté dans nombre de ses ouvrages précédents. En centrant cette fois-ci son attention sur la figure historique du vagabond, l’auteur retrace dans un langage clair et une démarche rigoureuse l’histoire totale d’une pauvreté singulière et pluriséculaire : la pauvreté errante. Comme à son accoutumée, André Guesclin mobilise une palette extrêmement riche et diversifiée de matériaux historiques, juridiques, ethnologiques, littéraires, cinématographiques, pour multiplier les entrées descriptives et analytiques de ce monde qui est très justement, laisse peu de traces. Écrire l’histoire de la pauvreté, c’est écrire une histoire d’hommes sans voix à travers les traces qu’ils laissent et les représentations qu’en ont les nantis. Ces représentations, si elles s’observent notamment au travers d’une littérature abondante du terme pauvreté, qui sont plus explicitement matérialisées dans tout arsenal juridique et répressif élaboré à l’endroit de cette classe réputée oisive et dangereuse. Le traitement politique réservé au fil des siècles aux populations pauvres et errantes constitue ainsi une première entrée, décisive, pour objectiver les continuités sociologiques de ce monde de l’errance dont la figure a pourtant évolué en passant du vagabond au clochard, et plus récemment au SDF. D’autres entrées, telles que l’ethnologie de la vie quotidienne, la psychologie, les sociologies interactionnistes et déterministes viennent alors compléter le tableau de cette continuité de la figure du vagabond exclu, surnuméraire et désaffilié, inscrit dans l’altérité avec son habitus né de l’errance et de la domination, laquelle constitue aussi la thèse principale défendue par l’auteur qui n’omet pas pour autant de souligner les différences et les ruptures en fonction des époques, des régimes politiques, des contextes économiques, sociaux, culturels et religieux. L’ouvrage, qui comprend douze chapitres, est construit selon un découpage chronologique qui insiste sur quatre grandes périodes correspondant à autant de figures, de représentations et de traitement social: une première allant du Moyen Âge à l’époque moderne, une seconde correspondant à l’avènement de la société industrielle (XIXe siècle) sur laquelle se bâtira par la suite l’État social (1900-1970), et enfin la période post Trente Glorieuses (1970 à nos jours) marquée par une recrudescence de la pauvreté et de l’errance. Au Moyen Âge, les vagabonds mendiants sont intégrés pour des raisons théologiques. La pauvreté se définit sous la forme d’un rapport social entre dominés et dominants, sur fond de chrétienté : les premiers achètent leur salut par leur indigence, les seconds par la charité. De ce fait, le pauvre dispose d’un véritable statut social : « Pour l’homme ordinaire du Moyen Âge, le pauvre est perçu en quelque sorte comme une théophanie : c’est le Christ de retour sur terre. À défaut il est un intercesseur avec Dieu. Une transition s’opère à la fin du Moyen Âge : l’accroissement de la pauvreté errante, déterminé en grande partie par des crises économiques, des épidémies et des accidents climatiques, a pour effet de modifier les représentations de la pauvreté. L’instabilité, qui concerne au XVe siècle entre 20 et 25% de la population française, est de moins en moins toléré pour la charge économique qu’il suppose, et le sentiment d’insécurité qu’il véhicule comme délinquance, criminalité. Ces changements de représentations à l’endroit des vagabonds et autres mendiants valides – rapidement assimilés à de « mauvais pauvres » dans la société capitaliste naissante réclamant toujours plus de main d’œuvre – annoncent le temps de la répression et de la diabolisation. Au mitan du XVIe siècle s’affirme ainsi, dans le traitement social de la pauvreté, une distinction entre la potence et la pitié, entre la pauvreté méritée et la pauvreté méritante, qui opérera tout au long des siècles suivants au travers d’un processus d’étiquetage orchestré par les pouvoirs publics et autres entrepreneurs de morale. Au cœur de ce système à la fois répressif et assistance, deux dispositifs marqueront les XVIIe et XVIIIe siècles : l’Hôpital général créé en 1656, et les dépôts de mendicité créés en 1764. Poursuivant un même objectif de rééducation par le travail, ces deux tentatives de normalisation du monde de l’errance, comme bien d’autres (déportation vers les colonies, peine des galères), se solderont par un échec.
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Table des matières
Introduction
PARTIE I: APROCHE THEORIE DE MESURE DE PAUVRETE
CHAPITREI: GENERALITE SUR LE PAUVRETE ET DE DEVELOPPEMENT
Section1: Généralité sur la pauvreté
Section2: Généralité de développement
CHAPITREII: PARTIE THEORIQUE DE MESURE D’INTRODUCTION PAUVRETE
Section1: Etude comparative de l’IDH et l’IPH
Section2: Généralité théorique de l’indicateur de la pauvreté humaine (IPH)
PARTIE II: APPROCHE PRATIQUE DE L’INDICATEUR DE PAUVRETE HUMAINE A MADAGASCAR
CHAPITREIII: PAUVRETE DE MADAGASCAR
Section1: Evolution de croissance économique par rapport à la pauvreté
Section2: Cause spécifique de cette pauvreté
Section3: Evolution du taux de pauvreté à Madagascar
CHAPITRE IV: ETUDDE CAS : L’INDICATEUR DE PAUVRETE HULAINE MADAGASCAR
Section1: Méthode et calcul de cet indicateur
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