Incidence des criteres de detection des lanceurs de javelot avec la mise en valeur des cultures traditionnelles

L’athlétisme, une des disciplines sportives les plus anciennes au monde, peut être défini comme un ensemble d’exercices physiques pratiqués par des athlètes. Le mot athlétisme vient du mot grec « althos », qui signifie COMBAT. Il est incontournable dans la plupart des activités physiques de compétition. L’Athlétisme peut être divisé en trois (3) grandes familles qui sont les courses, les sauts et les lancers. Le lancer de javelot qui fait l’objet de notre étude est parmi les disciplines sportives enseignées en Education Physique et Sportive à Madagascar. Le choix de ce sujet: « INCIDENCE DES CRITERES DE DETECTION DES LANCEURS DE JAVELOT AVEC LA MISE EN VALEUR DES CULTURES TRADITIONNELLES DU SUD DE MADAGASCAR » s’explique par les constats :

Peu d’études se sont intéressées aux caractéristiques morphologiques liés à la performance en lancer de javelot. Lors de l’analyse des résultats obtenus par nos athlètes sur cette épreuve durant les années, nous constatons que nos performances ont connu un recul par rapport aux meilleures performances africaines et mondiales. En effet, les records nationaux sont peu significatifs par rapport aux records internationaux. De même à Madagascar, le lancer de javelot est le moins pratiqué par rapport aux autres types de lancers qui existent à la compétition de la Fédération Malgache d’Athlétisme. En milieu scolaire, cette discipline est la moins enseignée et peu choisie par les élèves lors des épreuves d’Education Physique et Sportive au Baccalauréat à cause du manque de matériels ou engin de javelot mais aussi à la gestion de sécurité. Il est difficile de trouver une espace libre et immense pour pouvoir pratiquer le javelot en toute sécurité surtout en milieu urbain. Contrairement dans la région du Sud de Madagascar où le territoire présente encore une vaste prairie sur laquelle on peut faire le lancer sans en courir le danger. Le lancer présente une grande partie des cultures traditionnelles de la population du Sud.

Historique et origine du lancer

Période de l’Antiquité

L’athlétisme est né du besoin de survie des hommes qui le faisaient pour faire face et s’adapter aux réalités de l’environnement. L’homme qui fuit devant une fauve, qui tue l’animal ou qui traverse un cours d’eau à la nage pour se nourrir est l’illustration de cette lutte pour la survie. L’homme primitif, les manuels d’histoire nous l’ont toujours montré, a cherché à fabriquer des armes pour se défendre ou pour chasser. Courir, marcher, lancer et sauter sont des gestes naturels et, de ce fait, le concept d’athlétisme remonte à des temps immémoriaux comme le confirment certaines peintures rupestres du paléolithique inférieur (60 000 av. J. C.) au néolithique montrant une forme de rivalité dans les courses et les lancers. Les sources deviennent plus précises en Égypte au XVe siècle avant notre ère, avec la référence écrite la plus ancienne se référant à la course à pied sur la pierre tombale d’Aménophis II (c. 1438-1412 av. J.-C.). À la même période, la civilisation minoenne (Crète) pratique également les courses mais aussi des lancers comme le javelot et le disque. Les premiers concours sportifs grecs, les agôns, se mettent en place au VIIIe siècle avant notre ère et l’athlétisme y tient une place importante.

Le lancer de disque

Le lancer du disque est une discipline de l’athlétisme qui consiste à lancer un disque le plus loin possible. Le record du monde masculin de 74,08 m est détenu par l’Allemand Jürgen SCHULT depuis le 6 juin 1986. Sa compatriote Gabriele REINSCH est l’actuelle détentrice du record du monde féminin depuis 1988 avec 76,80 m.

Le lancer du disque est l’épreuve athlétique la mieux décrite par les Grecs. Les techniques de lancer et les différents disques sont expliqués dans l’Iliade. Le « solos » était un disque percé d’un trou à travers lequel on passait une corde, alors que le « diskos », était plat, en pierre ou en bronze. La discipline se développe aux États-Unis vers la fin du XIXe siècle. En 1907, le poids du disque masculin est définitivement fixé à 2 kg et le diamètre à 22 cm.

Le lancer de disque trouve son origine dans l’Antiquité grecque « Achille fait rouler au milieu de l’assemblée un disque énorme sorti tout raboteux de la forge et que lançait jadis le vigoureux Eetion » (L’Iliade). A l’époque moderne, le lancer de disque est inscrit aux premiers jeux Olympiques à la demande des Grecs. Il est alors projeté sans élan à partir d’un carré de 2m de coté et pèse 1,923kg. Les règles que nous connaissons actuellement sont adoptées en 1912 : cercle de 2,50m de diamètre et engin de 2kg.

Le lancer de marteau

Les origines celtiques du lancer du marteau sont attestées par la mythologie celtique notamment celle de CUCHULAINN, guerrier et champion de l’Ulster, et qui réalisait des prodiges au lancer de roue (lancer d’un rayon de roue à l’extrémité duquel était fixée une pierre). Cette tradition celte se perpétue au Moyen Âge et à l’époque moderne, la roue ayant été remplacée par un marteau. Ce jeu était pratiqué autant par les princes (Henri VIII d’Angleterre y excellait) que par les communautés villageoises.

Profondément enraciné dans la culture irlandaise, le lancer du marteau se développe parallèlement au XIXe siècle, en Grande-Bretagne et aux États-Unis. On abandonne progressivement l’usage de l’outil pour un marteau spécifique à la pratique de cette discipline. Alors qu’aux États-Unis le lancer du marteau se pratique sans élan, en Grande- Bretagne, il est permis de prendre une course d’élan. Mais, en 1876, on décide de réglementer la discipline. Le poids et la longueur du marteau sont fixés, et les athlètes sont désormais prisonniers du cercle de lancement. Les Américains n’adoptent ces règles qu’à partir de 1887 et le fil d’acier, limité à 1,22 m, remplace définitivement la manche en bois. Le premier champion de la discipline, l’Irlandais James MITCHELL, remporte trois fois le titre britannique avant d’immigrer aux États-Unis où il réalise un record du monde à 44,21 mètres en 1892. Mais il est vite détrôné par John FLANAGAN, lui aussi émigré aux États-Unis, qui domine la discipline et détient le record du monde de 1895 (44,46 m) à 1909 (56,19 m),remportant trois titres olympiques avec une technique encore sommaire. Dans les années 1930, s’inspirant d’une technique que viennent de découvrir des athlètes irlandais et profitant de leur absence aux Jeux de Berlin, les Allemands, jusqu’alors peu familiers avec cette discipline, vont perfectionner le lancer du marteau en appliquant une technique proche de celle que l’on utilise aujourd’hui. Ils parviennent au niveau du record du monde qu’ils portent à 59 mètres en 1938.

L’après-guerre est dominée par les Hongrois, Imre NELMETH et Jozsef CSERMAK qui affinent encore la technique de lancer. Mais avec l’arrivée du Russe Mikhaïl KRIVONOSOV, l’URSS domine la discipline à partir des championnats d’Europe à Berne en 1954 et un record du monde porté à 63,34 mètres. Mikhaïl KRIVONOSOV sera ensuite détrôné par l’Américain Harold CONNOLY. Les Soviétiques et les Américains ont compris que l’un des facteurs clés du lancer est la vitesse et la puissance au moment de l’arrachement final. On observe alors, comme dans les autres disciplines du lancer, un renforcement musculaire à outrance des athlètes. En vingt ans le record du monde progresse de 20 mètres et connaît ensuite un nouveau palier à l’approche des 80 mètres. Mais ceux-ci seront franchis en 1978 par Boris ZAYCHUK. Les Russes dominent alors sans partage la discipline jusqu’au début des années 1990. On assiste, depuis le record du monde de Yuriy SEDYKH en 1986, à une nette régression des performances. Depuis les Jeux de Séoul en 1988, les lancers ne dépassent plus les 84 mètres et le niveau mondial actuel se situe vers les 82 mètres.

On retrouve la trace du lancer du marteau dans d’anciennes légendes celtes datant de 829 avant J.-C., ainsi qu’au cours du Moyen Âge où de véritables marteaux de forgerons remplacent les engins rustiques de l’Antiquité. Tout comme les autres disciplines de lancer, le marteau a évolué au cours des siècles dans sa forme et dans son poids. Aujourd’hui, pour les hommes, le boulet en acier pèse 7,257 kg (soit 16 livres) et est fixé à une corde en acier reliée à une poignée. Autorisées à concourir seulement depuis 1995, les femmes disposent, quant à elles, d’un marteau de 4 kg. Le lancer de marteau trouverait son origine en Ecosse dans une épreuve de projection de roue de char endommagée ; roue à laquelle resterait attaché un morceau de moyeu. Les historiens du sport mentionnent l’existence au Moyen Age de compétitions de lancer de marteau de forgeron et cela en Irlande et en Ecosse. Le roi Henri VIII aurait été un amateur de ce divertissement. Le marteau de 16 livres que nous connaissons fait son apparition en 1860 à Oxford. James propulse l’engin à 24,50m. En 1875, on réglemente l’aire d’élan. Elle est circulaire et d’un diamètre de 7 pieds. Le manche du marteau est toujours rigide. Vers 1890, les officiels changent la forme de l’engin. Il est composé d’une boule métallique reliée à une poignée par une chaine. Cette dernière est bientôt remplacée par une corde à piano.

Historique du lancer de javelot à Madagascar 

La pratique d’activités physiques et sportives (A.P.S) en étant qu’activités sociales faisait partie de la vie quotidienne de l’homme depuis un temps le plus reculé de notre ère. C’était à partir de ces pratiques sociales que se sont nées les diverses activités physiques et sportives (A.P.S) que nous vivons actuellement. Elles ont été modernisées et règlementées petit à petit des sports de compétition. Comme chaque pays ou chaque région du monde a leur pratique ancestrale en matière d’activité physique, nous avons pu constater que cet aspect coutumier s’étend jusque dans la pratique de sport de compétition pour les athlètes. En effet, en observant la culture sportive de chaque pays nous pouvons dire qu’il existe une certaine relation entre le développement qualitatif et quantitatif d’une discipline sportive donnée et la pratique culturelle (Cette dernière dans les us et coutumes du dit pays). Plus tard, ce développement est soutenu par l’existence de « l’Ecole » Parmi tant d’autres, en nous limitant seulement dans le domaine de l’Athlétisme, nous pouvons citer le cas de la Finlande qui a sorti les meilleurs lanceurs de javelot du monde, avec leurs pratiques ancestrales de divers jeux de lancer qui remontaient très loin dans le temps. Cette population ne rate pas une occasion pour organiser des compétitions de lancer dans toutes les cérémonies et festivités qui ont lieu dans chaque village. A ces occasions toutes les gammes de jeux de lancer peuvent être rencontrées, allant du simple jet de lance au lancement de tronc d’arbre. Dans les autres épreuves, nous pouvons citer le cas de l’Angleterre qui avec leur coutume de s’adonner aux courses. Concernant le cas de Madagascar, nous savons que des activités sportives traditionnelles ont aussi existé en matière de lancer. Dans le passé, la manipulation des lances ou sagaies étaient une activité quotidienne de la population Malagasy de la région du Sud. Ainsi en 1585, EDOUARD écrit : « « les sagaies » que les Malgaches nomment «Lefo » avec lesquelles; ils savent jeter si adroit avec une telle violence qu’ils perceront tout ce qu’une arquebuse ne peut être percé ; les savent aussi jeter et détourner ».

Dans son mémoire de C.A.P.E.N à l’Ecole Normale du Niveau III, filière E.P.S en 1984 intitulé « Contribution à la transformation du lancer traditionnel en lancer sportif », le postulant REZAHANA Julien a mis en évidence le développement de la pratique des différentes formes de lancers, avec lesquelles les gens du Sud organisaient des compétitions de tout genre à l’occasion des fêtes au village. Il existe les compétitions où les hommes se mesuraient pour déterminer :
– Le plus adroit en visant une cible fixe ou mobile selon la convention, avec leur sagaie.
– Le plus habile en essayant d’attraper au vol une sagaie lancée par un camarade.
– Le plus fort en lançant la sagaie le plus loin possible.

Il est important de noter qu’ils n’attendent pas la tenue d’une fête pour organiser leur compétition, mais même dans les moments de gardiennage des bœufs dans les champs, ils se rassemblaient pour leur jeu-compétition.

Une chose remarquable mérite d’être soulignée et qui argumente la constatation que nous avons émise ultérieurement, quand on sait que les grands lanceurs de Madagascar étaient touts originaires de Sud de l’Île, entre autre, citons le cas de notre champion et recordman de Madagascar, RAKOTONIRINA Fidèle avec une performance de 69m92 même s’il est originaire des hauts plateaux, il a vécu depuis longtemps dans la région du Sud. Il ya aussi les autres lanceurs venant de cette région comme : MERCI Donatien (64m14), BEANJOVA (56m14), INDESSA Fréderic (53m78), BEANTSENA Louis (48m34),…..

Toutefois, malgré cette pratique traditionnelle très développée, la performance sportive n’a pas suivi et a trainé à un niveau assez bas par rapport à celle des lanceurs africains et mondiaux. C’est une des raisons qui nous paraît évident dans la mesure où aucune mesure d’accompagnement n’était mise en place pour encadrer les lanceurs dans leur entrainement.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 PRESENTATION DE LA RECHERCHE
1.1- OBJET DE LA RECHERCHE
1.2- RAISON DU PROBLEME
1.3- LIMITATION DU SUJET
1.4- INTERET DU SUJET
1.5- PRATICABILITE
1.6- PROBLEMATIQUE
CHAPITRE 2 CADRE THEORIQUE
2.1- CONCERNANT LE JAVELOT PROPREMENT DIT
2.2- LA TECHNIQUE DU LANCER DE JAVELOT
2.3- LOGIQUE, PROBLEMES FONDAMENTAUX DU LANCER DE JAVELOT
2.4- LES JEUX A BASE DE LANCER DANS LE SUD DE MADAGASCAR
2.5- LES DIFFERENTES PARTIES DU CORPS CONCERNEES LORS D’UN LANCER DE JAVELOT
2.6- LA MUSCULATION DU LANCEUR DE JAVELOT
2.7- HYPOTHESE
CHAPITRE 3 METHODOLOGIE
3.1- PROTOCOLE EXPERIMENTAL
3.2- EXPERIMENTATION PROPREMENT DITE
3.3- TRAITEMENTS STATISTIQUES
3.4- SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *