LES RÉPONSES AUX CHOCS DES MÉNAGES
À Madagascar, une proportion très élevée de la population connaît des chocs fréquents, en particulier des chocs d’origine environnementale. D’après l’EPM 2010, 93 pour cent des ménages ont été affectés par des chocs en 2009/2010. Les ménages interrogés ont rapporté que ces chocs avaient pour origine des catastrophes naturelles (cyclones, inondations, sécheresses, invasions de criquets, épidémies végétales), un manque de sécurité, des difficultés économiques ou encore des maladies. Les chocs environnementaux ont davantage touché la population en milieu rural qu’en milieu urbain (83 pour cent contre 63 pour cent). L’insécurité et les chocs économiques ont chacun touché environ un tiers de la population, sans grande différence entre les milieux ruraux et urbains. En conséquence de ces chocs, 25 pour cent des ménages ont connu des pertes de biens et 83 pour cent des pertes de revenus. Sans surprise, le taux de pauvreté était plus élevé chez les ménages affectés par des chocs (78 pour cent) que chez ceux épargnés par les chocs (59 pour cent). Les ménages disposent de moyens limités pour se protéger face aux répercussions des chocs. Les transferts entre les ménages sont certainement source de soutien en cas d’épreuves (en 2010, 47 pour cent des ménages ont réalisé un transfert et 36 pour cent en ont bénéficié). Cependant, ces transferts ne constituent généralement pas un moyen de protection adéquat et font largement défaut lorsque tout le réseau des ménages associés est lui-même frappé par un choc. Sur la question des stratégies de réponse aux chocs adoptées, 48 pour cent des ménages ont répondu avoir travaillé plus, 11 pour cent ont réduit leur consommation, 10 pour cent ont vendu leurs biens, dont leur bétail, tandis que moins de 4 pour cent ont contracté des prêts, ce qui peut être expliqué par les lourdes contraintes qui pèsent sur les ménages lorsqu’ils cherchent à accéder à du crédit (Figure 2.2). Le secteur informel, qui représente 65 pour cent de l’emploi (contre 53 pour cent en 2001), constitue la plus grande source d’opportunités lorsqu’un individu cherche à travailler davantage. Réduire la consommation est source d’un stress intense, notamment lié à des problèmes de carences nutritionnelles, pour une population qui connaît déjà de grandes difficultés. Quant à la vente de biens de production, elle diminue davantage la capacité déjà limitée qu’ont les ménages à survivre à des chocs futurs. La migration est également une stratégie répandue, utilisée comme mesure proactive ou en conséquence de chocs intenses tels que des cyclones ou des sécheresses. L’ensemble de ces mécanismes sont toutefois largement insuffisants pour réduire l’impact des chocs : trois ménages sur quatre ayant connu un choc disent ne toujours pas s’en être relevé un an plus tard (EPM 2010).
LISTE DES ENTITÉS TECHNIQUES
o Le Ministère d’État chargé des Projets Présidentiels, de l’Aménagement du Territoire et de l’Équipement(FTM) ;
o Le Ministère des Travaux Publics (LNTPB) ;
o Le Ministère de l’Enseignement Supérieur (IOGA) ;
o Le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation (BNGRC) ;
o Le Ministère de la Défense Nationale (1er Régiment du Génie, Corps de Protection Civile) ;
o La Communauté Urbaine d’Antananarivo (Corps des Sapeurs-Pompiers);
o Les entreprises sollicitées dans le cadre de l’évaluation de la situation (COLAS, SOGEA SATOM, SMATP).
Après démolition du rocher [15]
Suite aux tirs de démolition de l’entreprise COLAS (le 16 mars 2015), la menace est actuellement levée, car 3 000 m3 de rochers, en phase d’altération, sont maintenant détruits et détachés complètement des roches mères. Le mercredi 18 mars, l’équipe du CERVO a effectué d’une constatation de visu à Avaratra Ankatso afin d’identifier des actions détaillées à entreprendre dans l’immédiat, concernant la possibilité de déblaiements des résidus des roches en amont et la nécessité de construire un mur de protection des cases d’habitation, en bas, contre la chute de pierre venant du haut. Puis vient ensuite une réunion (19 mars) de constitution d’une commission technique, composée du District de Tanà II, Ministère des Travaux Publics, Ministère d’ Etat chargé des Projets Présidentiels, de l’Aménagement du Territoire et de l’Équipement, La Commune Urbaine d’Antananarivo, Direction Régionale des Travaux Publics, Le Corps de Protection Civile et le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes, pour la validation ensemble des techniques réalisables à entreprendre concernant le déblaiement de résidus des roches en amont et l’enrochement de protection des maisons en bas. La réunion a été suivie ensuite d’une descente conjointe sur le terrain pour les techniques proposées (enrochement et déblaiement). Il a été décidé enfin que la réalisation de ces travaux se ferait à l’aide des travaux HIMO d’une durée de 20 à 30 jours dont le BNGRC prend en charge tous les moyens nécessaires tout au long des travaux.
ENTITES DANGEREUSE
IDENTIFICATION : Dans le Fokontany d’Ambolokandrina 5A et dans son secteur Avaratr’Akantso centre, il a été constaté une fissure qui s’agrandit et menace la vallée en contrebas d’un glissement de terrain. De plus, plusieurs rochers pesant environ 6 000 tonnes, situés sur la colline surplombant la localité, seraient entraînés dans ce glissement de terrain.
CAUSES : Les points qui sont à l’origine de cette amorce de glissement de terrain reposent sur l’abondance de pluies exceptionnelles (depuis le début de cette année 2015) qui ont fortement perturbé l’équilibre du massif d’Ambatomaro Avaratr’Ankatso, le profil latéritique est très marqué que des niveaux argileux apparaissent au-dessous des blocs de roches altérées (danger actuel) et s’incrustent également sous les roches apparemment encore compactes. Ces niveaux argileux constituent des surfaces de rupture idéales pour le glissement de la partie sommitale, versant Ouest. Il faut retenir également que la pente naturelle (45°) du massif n’est plus respectée suite aux phénomènes d’érosion naturelle mais également anthropique à la suite de l’exploitation irrationnelle du massif par les riverains. L’eau rejetée du bassin, qui s’est formé au niveau de la crête, est canalisée et rejetée de manière irrationnelle vers le bas, ce qui entraînerait également un état de déséquilibre du massif favorisant par-là le glissement des terrains.
CONCLUSION
La pauvreté est un phénomène très répandu à Madagascar qui est un frein de développement de notre pays. Cette pauvreté entraine une vulnérabilité élevée de la majorité des ménages malgaches lors d’une catastrophe naturelle.75% de la population sont considérés comme extrêmement pauvres et plus de 80% de la population sont considérés comme vulnérables. C’est là que le MPPSPF assure sa mission et ses attributions. Les Ménages disposent de moyens limités pour se protéger face aux répercussions des chocs, surtout ceux qui sont très vulnérables ou même très pauvres qui n’ont pas de moyen pour se protéger aux chocs. L’étude de cas a été orientée vers l’étude de la vulnérabilité des ménages, dans le Fokontany d’ Avaratr’Akantso centre pour le cas d’éboulement de rocher instable, ce qui nous permet de constater après la mesure prise par le BNGRC et ses collaborateurs que 5 maisons subissent des gros dégâts , 6 maisons non touchées mais en face du danger et 4 autres maisons classées deuxième plan mais nécessitent un engagement du propriétaire. Pour réduire la pauvreté à Madagascar le rôle de l’État est de promouvoir la croissance économique très forte et durable. Pour y arriver, il faut augmenter la productivité, c’est-àdire augmenté la production par tête. L’État a pour contribution d’utiliser des programmes de protection sociale, de créer des institutions pour la GRC et l’insertion de la population sur le marché du travail. À Madagascar, 27,4% sont riches, ces personnes peuvent octroyer des dons pour une Association ou même des Associations pour la lutte contre la pauvreté comme celui du Père Pedro AKAMASOA qui a aider plus de 17000 personnes.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I
CHAP I: CADRAGE MATÉRIEL : LE MINISTÈRE DE LA POPULATION, DE LA PROTECTION SOCIALE ET DE LA PROMOTION DE LA FEMME
I-1 PRÉSENTATION DU MINISTÈRE DE LA POPULATION, DE LA PROTECTION SOCIALE ET DE LA PROMOTION DE LA FEMME(MPPSPF)
I-1-1 Présentation générale
I-1-1-1 Bref rappel historique
I-1-1-2 Mission
I-1-1-3 Attributions
I-1-2 L’organisation actuelle du MPPSPF
I-1-2-1 Organisation générale
I-2 DIRECTION DE LA RÉPONSE AUX CHOCS NATURELS ET SOCIO-ÉCONOMIQUES
I-2-1 PLAN D’INTERVENTION EN CAS DE CHOCS NATURELS ET SOCIO-ÉCONOMIQUES
I-2-2 Scenarios
I-2-3 Plan de réponse
CHAP II: CADRAGE THÉORIQUE : LA PAUVRETÉ A MADAGASCAR
II-1 LA DÉMOGRAPHIE DE MADAGASCAR [10]
I-1 Composition ethnique
I-2 Figure 1 : Pyramide des âges de la population par sexe
I-3 Ménages
I-3. 1 Tableau 2 : Taille moyenne du ménage, par région, par milieu
I-3. 2 Tableau 3 : Répartition des ménages selon l’âge du chef de ménage, par milieu
I-3-3 Tableau 4 : Caractéristiques des ménages gérés par des femmes selon le milieu de résidence
I-3-4 Tableau 5 : La Répartition des ménages selon quelques caractéristiques
II-2 PRINCIPAUX DÉTERMINANTS [9]
II-2-1 LE PIB PAR HABITANT
II-2-1-1 Croissance
II-2-1-2 Pauvreté en générale
II-2-1-3 La comparaison de la pauvreté en milieu rural et urbain
II-2-2 L’INDICE DE DEVELOPPEMENT HUMAIN
II-3 TAUX DE PAUVRETÉ [11]
II-4 CAUSES [7]
II-4-1 Cause Politique
II-4-2 Cause Économique
II-4-3 Un quart de la population est analphabète
II-4-4 Le Chômage
PARTIE II
CHAP III: LES RÉPONSES AUX CHOCS DES MÉNAGES
CHAP IV : LE CAS D’ÉBOULEMENT DE ROCHER INSTABLE D’AVARATR’ANKATSO
IV-1 OPÉRATION D’ÉVACUATION DE L’AVARATR’ANKATSO CENTRE [4]
IV-1-2 Nombres des Ménages concernés
IV-2 LISTE DES ENTITÉS TECHNIQUES
IV-3 LE DIAGNOSTIC ET LA MESURE PRISE PAR LES ENTITÉS TECHNIQUES
IV-3-1 Tableau 8 : Diagnostic et conclusion des entités techniques
IV-3-2 Le jour et la mesure prise par le BNGRC et ses collaborateurs
IV-3-2-1 Observation
IV-3-2-2 Après démolition du rocher
IV-4 ANALYSE DES RISQUES
IV-4-1 ANALYSE PRELIMINAIRE DE RISQUE DE L’EBOULEMENT DU ROCHER D’AVARATR’ANKATSO
IV-4-1-1 Définition
IV-4-1-2 ENTITES DANGEREUSE
IV-4-1-3 IDENTIFICATION DES ENJEUX
IV-4-1-4 ACCIDENT POSSIBLE
IV-4-1-5 MESURE D’ATTENUATION
PARTIE III
CHAP V : RÔLE DE L’ÉTAT
V-1 LA BONNE GOUVERNANCE
V-2 LA RÉDUCTION DES INÉGALITÉS
V-3 LA PROMOTION DES INSTITUTIONS FAVORABLES AU DÉVELOPPEMENT
CHAP VI : LA CONTRIBUTION DE L’ÉTAT
VI-1 LA PROGRAMME DE LA PROTECTION SOCIALE
VI-2 CRÉATION DES INSTITUTIONS POUR FAIRE FACE AUX CATASTROPHES NATURELLES
VI-3 L’INSERTION SUR LE MARCHE DU TRAVAIL
CHAP VII : CRÉATION DES ASSOCIATIONS DE SOUTIEN POUR LES PAUVRES
Quelques Associations déjà créées à Madagascar
VII-1 BIOGRAPHIE DU CRÉATEUR DE L’ASSOCIATION
VII-2 L’OBJECTIF [13]
VII-3 LES CENTRES ET VILLAGES D’AKAMASOA
VII-4 L’ACCUEIL ET L’HABITAT
VII-4-1 L’accueil
VII-4-2 L’habitat
VII-5 LES ACTIVITÉS DE SERVICE (ENVIRON 1 169 EMPLOIS)
VII-5-1 La santé
VII-5-2 L’éducation
VII-6 AUTRES RÉALISATIONS
VII-7 LES ACTIVITÉS GÉNÉRATRICES DE REVENU (ENVIRON 1 976 EMPLOIS)
CONCLUSION
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE ET WEBOGRAPHIE
RÉSUMÉ
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