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Incidence de la prématurité sur le développement de l’enfant
Malgré de nombreux progrès médicaux actuels permettant de réduire de manière conséquente les incidences de la prématurité sur le développement de l’enfant, il persiste des impacts importants. Selon l’étude Epipage, « à l’âge de 5 ans, près de 40% des enfants grands prématurés présentent des troubles moteurs, sensoriels ou cognitifs au lieu de 12% des enfants nés à terme. Toutefois, les formes les plus sévères ne concernent que 5% des enfants ; 9% ont des atteintes modérées et 25% des formes légères » (INSERM, 1997).
Sur le plan respiratoire
Au niveau respiratoire, les enfants prématurés peuvent rencontrer des difficultés dues à leur immaturité pulmonaire : celle-ci engendre notamment un défaut de production du surfactant, substance nécessaire au bon fonctionnement des poumons. Une assistance respiratoire − comme les lunettes nasales à oxygènes, le masque ou encore la sonde d’intubation − (Salinier & Simeoni, 2018), ainsi qu’un surfactant exogène peut donc être administré à la naissance afin de pallier cette immaturité. Par ailleurs, ces assistances respiratoires peuvent être recommandées en cas d’apnées, lorsque la commande neuro-respiratoire est immature chez les enfants nés avant 36 SA.
Dans cette population, des complications respiratoires existent, comme la dysplasie broncho-pulmonaire, pathologie pulmonaire constituant « l’une des principales causes de morbidité chez les enfants prématurés » (INSERM, 2015).
Malgré l’aide indéniable qu’elles apportent, plus les assistances respiratoires artificielles sont proposées sur un temps long, plus des conséquences sur la sphère orofaciale apparaissent : l’enfant peut alors présenter une hypersensibilité buccale, des difficultés de mastication, des praxies buccofaciales et des retards de langage (Delfosse et al., 2006).
Sur le plan alimentaire
Afin de pouvoir sortir du service de néonatologie, l’autonomie alimentaire du nouveau-né est souhaitée. Cependant, celle-ci nécessite la coordination de la succion-respiration-déglutition qui n’atteint sa maturité qu’à partir de 37 SA. De plus, la succion nutritive n’étant mature et automatisée qu’aux alentours de 34-38 SA, des difficultés de prise alimentaire peuvent être retrouvées chez l’enfant né prématuré. N’ayant pu s’exercer sur ces fonctions in-utéro, il manquera d’expertise et rencontrera des difficultés d’autonomie alimentaire (Haddad, 2017).
Lorsque la coordination des trois fonctions est immature ou lorsque l’enfant rencontre d’autres atteintes (sensorielles, fonctionnelles…), des techniques de nutritions artificielles sont proposées. Tout d’abord, l’alimentation parentérale est conseillée pour les prématurés nés avant 34 SA mais aussi pour ceux présentant des difficultés de santé importantes et lorsque le système digestif du bébé dysfonctionne. Les apports nutritifs sont donc directement introduits par voie veineuse, ce qui exclut à la fois la sphère orale et le système digestif. L’enfant ne perçoit donc plus de sensations de faim et de satiété et l’espace buccal est dépourvu de stimulations sensorielles (Chapuis-Vandenbogaerde et al., 2021)4. Sinon, la nutrition entérale est recommandée, c’est-à-dire une introduction du lait vers l’estomac via différents types de sondes (Chapuis-Vandenbogaerde & Gatignol, 2021):
– sonde oro-gastrique (sonde allant de la bouche vers l’estomac) ;
– sonde naso-gastrique (du nez vers l’estomac, méthode la plus utilisée et la plus simple) ;
– sonde de gastrostomie (sonde introduite dans l’estomac via une stomie c’est-à-dire un orifice créé dans la paroi abdominale) ;
– sonde de jéjunostomie (sonde placée dans la partie de l’intestin, via une stomie).
Par l’intermédiaire de ces sondes de nutrition artificielle entérale, l’alimentation est proposée de manière continue ou discontinue, en fonction de la maturité gastrique de l’enfant. Il est préférable de favoriser le lait maternel, pouvant être enrichi si nécessaire, afin de répondre totalement aux besoins de l’enfant.
En parallèle de cette alimentation, il est possible de stimuler la succion non-nutritive afin de fournir une aide à la vidange gastrique (Chapuis-Vandenbogaerde & Gatignol, 2021).
Une fois que le nouveau-né présente une stabilité cardio-respiratoire, des compétences motrices de la sphère orale ainsi qu’une régulation de l’état de veille/sommeil, la transition vers l’alimentation orale est envisagée. Cependant, celle-ci constitue une phase délicate dont le but est de trouver un mode d’alimentation approprié au nouveau-né, l’aidant à développer son autonomie alimentaire. Ainsi, afin que cette transition soit vécue comme un événement positif, il est important que cela procure du plaisir au nourrisson et que celui-ci vive des expériences orales positives (Chapuis-Vandenbogaerde & Gatignol, 2021).
Le lait est alors proposé au niveau buccal à l’aide de différentes méthodes : la seringue, la cup feeding, la paille au doigt… De plus, des dispositifs d’aide à l’allaitement pourront être proposés. Il sera donc important d’observer les réactions du bébé afin de s’adapter à ses préférences et ses vulnérabilités (Chapuis-Vandenbogaerde & Gatignol, 2021).
Troubles de l’oralité alimentaire chez l’enfant né prématuré
Comme nous venons de le voir, la prématurité peut mettre à dure épreuve le développement de l’oralité de l’enfant prématuré puisque celle-ci se développe tout au long de la gestation, jusqu’au terme c’est-à-dire à 41 SA. Ainsi, plus l’enfant naîtra tard dans le terme de la grossesse, plus l’oralité sera développée et efficace (Haddad, 2017). Le niveau d’autonomie alimentaire différera donc, ainsi que les aides proposées et leur durée d’application (Quetin, 2015).
La tétée peut être impactée à différents niveaux : dans le ressenti de la faim, dans la capacité à réclamer, lors de la recherche de la source alimentaire, dans la mise en bouche et l’ingestion ou encore lors de la phase de digestion. Si l’une de ces étapes dysfonctionne, l’alimentation orale du bébé sera perturbée (Haddad, 2017). Des difficultés de prise alimentaire en lien avec l’immaturité de ses fonctions orales sont donc rencontrées.
Différents symptômes de trouble de l’oralité alimentaire – aussi appelé trouble alimentaire pédiatrique (Lecoufle & Lesecq-Lambre, 2021), sont retrouvés chez des enfants prématurés. Parmi ceux-ci, la sélectivité, les réflexes nauséeux ou le vomissement durant la prise alimentaire sont présents. Par ailleurs, lorsque l’alimentation artificielle est proposée sur une durée importante, des études montrent que des difficultés de passage à la cuiller, de mastication et des troubles du langage sont retrouvés chez les enfants grands prématurés (Delfosse et al., 2006). Aussi, l’alimentation entérale augmente les risques de reflux gastro-œsophagien (RGO) et d’œsophagite, causant des douleurs importantes et donc des sensations désagréables de la sphère orofaciale. Cela peut mener à un refus alimentaire par opposition post-traumatique (Quetin, 2015).
En plus d’une immaturité des fonctions de l’oralité alimentaire sur le plan physiologique et fonctionnel, la mise en place d’assistances nutritionnelles ou respiratoires peuvent, en effet, être délétères pour le nourrisson, sur plusieurs plans.
Selon Quetin (2015), les soins liés à ces méthodes peuvent être vécus comme intrusifs et traumatisants pour le nouveau-né. Ainsi, le corps et plus particulièrement la sphère oro-myo-faciale et buccale, seront investis de manière négative, ce qui pourra déséquilibrer l’intégration sensorielle du bébé (c’est-à-dire l’assimilation de sensations reçues en perception afin de mettre en place une action, un mouvement, ou une pensée) (Forestier, 2011 ; Tung et al., 2013). Le seuil d’activation des sensations reçues sera abaissé, entraînant un déficit sensoriel. L’exploration sensorielle de la sphère oro-faciale par le bébé sera alors remplacée par des « sensations désagréables voire douloureuses » (Quetin, 2015). De plus, étant confronté à différentes personnes, les stimulations reçues par le bébé manqueront de cohérence. Enfin, d’après le même auteur, la mise en place de ces méthodes nutritives entraîne un arrêt total ou partiel de l’alimentation orale, créant, elle aussi, une perturbation de l’intégration neurosensorielle de la sphère orofaciale du bébé. En effet, celle-ci est désinvestie et dépourvue d’exploration, ce qui pourra engendrer de l’hypersensibilité endo-buccale ainsi qu’une perturbation du rythme et de l’équilibre faim-satiété de l’enfant. Un trouble de l’oralité d’origine sensorielle peut alors se développer (Quetin, 2015).
Par ailleurs, un déficit d’intégration sensorielle chez l’enfant prématuré peut perturber la compréhension de la sensation de faim qu’il interprétera comme étant une nouvelle sensation désagréable et non comme un indicateur à prendre en compte (Haddad, 2017).
Il est donc très important de prendre en compte l’oralité dans sa globalité c’est-à-dire l’oralité alimentaire et verbale puisque, à terme, un trouble de l’oralité alimentaire peut engendrer un trouble de l’oralité verbale (Haddad, 2017).
Troubles de l’oralité verbale chez l’enfant né prématuré
Chez l’enfant prématuré, des déficits des fonctions cognitives sont identifiés et notamment des difficultés en langage. En effet, des retards de langage expressif sont retrouvés à 26-28% dans des populations d’enfants prématurés (nés entre 28 et 32 SA) par rapport à 8-10% dans la population tout venant, à 36 mois. Celles-ci apparaissent dès la première année de vie de l’enfant et perdurent dans sa scolarité (Barre et al., 2011).
Dans un premier temps, les difficultés touchent les capacités de l’enfant à discriminer des sons et à les catégoriser. Par la suite, l’ensemble des compétences langagières dysfonctionnent, en production comme en réception. En effet, les résultats obtenus en compréhension sont plus faibles dès 18 mois par rapport aux enfants nés à terme (Loi et al., 2017). En expression, des différences sont retrouvées dès 24 mois.
Ainsi, les habiletés interactives (élan à l’interaction, attention conjointe) se montrent plus pauvres et moins pourvues de prise d’initiatives (Schoenhals et al., 2020). Concernant le développement lexical, il peut avoir lieu tardivement et des difficultés sont retrouvées : la production est pauvre, l’accès perturbé et le jugement lexical impacté (Le Normand & Parisse, 2000). En syntaxe, il est aussi retrouvé une pauvreté de production syntaxique, une acquisition des pronoms personnels retardée et des difficultés de compréhension des règles grammaticales (Larroque, 2004). En phonologie, les productions des enfants prématurés sont inférieures à celles des enfants nés à termes (Le Normand & Parisse, 2000).
Ces atteintes sont d’autant plus importantes que le niveau de prématurité est élevé : des déficits plus importants sont retrouvés chez des enfants grands-prématurés ou présentant un faible poids à la naissance (Larroque, 2004).
Comme nous l’avons exprimé précédemment, des liens très importants existent entre l’oralité alimentaire et verbale, concernant leur développement ou leur fonctionnement. Ainsi, la présence de dysfonctionnement de l’un peut impacter le fonctionnement de l’autre. Fréquemment, des troubles du langage oral retrouvés chez des enfants prématurés sont précédés de troubles de l’oralité alimentaire (Gourrier, 2010). En effet, l’étude de Delfosse et al. (2006) montre que dans une population d’enfants nés grands prématurés, 25% présentent un retard dans le développement de leur langage et que ces enfants ont rencontré des troubles de la succion, des difficultés d’utilisation de la cuiller et lors du passage aux morceaux. Ainsi « un retard des étapes alimentaires entraîne un retard dans la mise en place de la communication verbale » (Delfosse et al., 2006).
Le langage reste donc un domaine pouvant connaître un développement fragile chez les enfants prématurés. Ainsi, un suivi de cette population paraît primordial afin de prévenir au mieux les éventuelles difficultés langagières (Schoenhals et al., 2020).
Aspects moteurs, sensori-moteurs et praxiques
Lors de son développement, l’enfant accroît ses compétences communicatives, langagières, sociales, cognitives, affectives mais aussi motrices, lui permettant ainsi de se mouvoir, d’explorer le monde qui l’entoure et de communiquer. Tous ces domaines évoluent en étroite relation les uns avec les autres (Debieux, 2021).
Selon Dalla Piazza (2011), chez l’être humain, le mouvement correspond à l’évolution de son positionnement c’est-à-dire au déplacement de lui-même, de ses parties ou d’objets. En effet, les mouvements peuvent concerner le corps entier (lorsque l’humain se déplace, saute, court…) ou une partie précise du corps, lorsqu’une action fine est réalisée. Les gestes, mouvements porteurs de sens, font partie de la communication non-verbale. Ils accompagnent la parole ou peuvent la substituer (Dalla Piazza, 2011). Ainsi, dès la vie fœtale, l’activité motrice du bébé constitue son premier moyen d’expression (Levy et al., 2016).
L’aspect sensori-moteur peut être défini comme l’interaction entre deux développements parallèles, ceux de la perception sensorielle et de la motricité. Ceux-ci se complètent l’un et l’autre, dans le but de permettre à l’enfant de se représenter l’environnement physique dans lequel il grandit (Collet, 2019 ; Morange-Majoux et al., 2017). De la vie fœtale à ses deux ans environ, l’enfant passe par cette période de développement sensori-moteur. Durant celle-ci, il reçoit de nombreux signaux sensoriels provenant de ses sens, qui nourrissent son développement cognitif et le motive à explorer le monde qui l’entoure. Ainsi, plus les stimulations seront nombreuses et variées, plus l’enfant développera sa motricité en réponse à celles-ci, dans le but d’explorer son environnement et d’assouvir sa curiosité (Collet, 2019 ; Morange-Majoux et al., 2017). Le développement de la motricité globale est donc compris dans le développement sensorimoteur (Debieux, 2021).
Motricité globale et fine
La motricité correspond aux fonctions nerveuses et musculaires permettant les mouvements du corps, qu’ils soient réflexes, automatiques ou volontaires. Ceux-ci sont permis grâce à l’appareil neuromusculaire (Brin-Henry et al., 2018).
La motricité est composée de :
– la motricité globale, qui concerne les mouvements utilisant l’ensemble du corps,
– la motricité fine, correspondant aux mouvements faisant appel à certaines parties du corps. Les mouvements effectués sont donc précis et localisés (Debieux, 2021).
Les compétences motrices de l’enfant vont s’accroître tout au long de son développement, grâce à une maturation neurologique, un environnement stimulant et des expériences vécues (Debieux, 2021). Dès ses premiers jours de vie, l’enfant acquiert de nombreuses capacités de motricité globale et fine, faisant partie du développement sensori-moteur.
Le développement moteur, qu’il concerne la motricité globale ou fine, dépend de différents facteurs. Tout d’abord, à la naissance, le nouveau-né possède un cerveau immature qui va continuer d’évoluer, tout au long de sa vie. La motricité n’est donc pas acquise dès la naissance mais présente une longue évolution. Ensuite, chaque enfant présente des ressources différentes, un « potentiel moteur » spécifique. Enfin, en fonction de l’environnement qui l’entoure, des propositions qui lui sont faites et des expériences motrices vécues, l’enfant présentera un développement moteur qui lui sera propre (Forestier, 2011).
Motricité buccofaciale et praxies
Définition et développement
La motricité buccofaciale correspond aux mouvements des muscles de la sphère oro-bucco-faciale (Bean, 2013).
Dès la naissance, le bébé doit développer ses compétences de motricité buccofaciale afin de répondre à ses besoins primaires tels que l’alimentation et la communication. Selon Canault (2015), dans les premiers mois de la vie du nouveau-né, les compétences motrices de la sphère buccofaciale nécessaires au langage sont restreintes et doivent donc être développées pour lui permettre d’accroître ses possibilités d’expression orale (Canault, 2015a). Le développement du langage engendre la mise en route du contrôle articulatori-moteur des organes bucco-phonatoires. Au fur et à mesure de son évolution, les mouvements mandibulaires vont se complexifier et s’affiner, tout comme les mouvements linguaux, labiaux et vélaires (Canault, 2015a).
Concernant l’alimentation, les compétences motrices de l’enfant se développent et évoluent parallèlement aux changements alimentaires rencontrés.
Nous détaillerons par la suite le lien entre motricité et langage puis motricité et oralité alimentaire.
Praxies buccofaciales
Les praxies correspondent à la capacité d’exécution volontaire de gestes coordonnés et orientés vers un but déterminé. Piaget, en 1960, les définissait comme « des systèmes de mouvements coordonnés en fonction d’un résultat ou d’une intention » (Piaget, 1960). Selon Wahl et Wahl (2020), « les praxies sont des « cognitions motrices » qui intègrent la connaissance sémantique du geste, la planification temporelle des séquences, l’intégration proprioceptive […], la sensibilité tactile et la coordination visuo-spatiale » (Wahl & Wahl, 2020). Ainsi, leur exécution nécessite notamment une bonne perception de l’environnement.
Les praxies buccofaciales, elles, concernent la coordination et l’enchaînement de mouvements buccofaciaux dans le but de réaliser des gestes tels que : ouvrir la bouche, sourire, souffler sur une bougie, faire un bisou, etc. Celles-ci sont utilisées dans de nombreuses activités de la vie quotidienne telles que l’alimentation et le langage (Bertagnolli et al., 2015).
Déficit praxique
Selon Wahl et Wahl (2020), la dyspraxie – aussi appelée trouble développemental des coordinations, est d’origine développementale et est donc opposée à l’apraxie, d’origine acquise. La dyspraxie correspond à une difficulté à réaliser, automatiser et coordonner des séquences de mouvements à effectuer dans un but précis (Wahl & Wahl, 2020). Ainsi, les symptômes retrouvés dans cette pathologie sont : maladresse, manque de dextérité, lenteur ou imprécision psychomotrice. La motricité globale ainsi que la motricité fine peuvent être touchées (Wahl & Wahl, 2020). Ce trouble entraîne des conséquences sur la qualité de vie du sujet et son autonomie. En effet, les activités quotidiennes peuvent devenir lentes et laborieuses, voire impossibles (INSERM, 2019).
Sous ce terme « dyspraxie », de nombreuses formes de troubles sont retrouvées ainsi qu’une grande variabilité de la sévérité. De plus, la dyspraxie peut coexister avec d’autres troubles tels que le TDA/H (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité), les troubles du langage, les troubles des apprentissages etc. (INSERM, 2019).
Lorsqu’un enfant présente un déficit de la programmation et de la coordination des mouvements articulatoires, nous parlerons de « dyspraxie verbale ». La dyspraxie verbale est un trouble moteur de la parole, dans lequel la production de parole manque de fluidité et d’intelligibilité. Ainsi, nous retrouverons chez ces patients des retards dans l’acquisition de certains stades du développement du langage, notamment lors du babillage (Canault, 2015a).
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE THEORIQUE
I. L’oralité
A. Généralités
1. Qu’est-ce que l’oralité ?
2. L’oralité alimentaire
a. Oralité alimentaire primaire
i. Définition
ii. Développement in-utéro
iii. Fonctionnement post-natal
b. Oralité alimentaire secondaire
i. Définition
ii. Fonctionnement
3. L’oralité verbale
a. Oralité verbale primaire
b. Oralité verbale secondaire
4. Liens entre l’oralité alimentaire et verbale
B. Oralité et prématurité
1. La prématurité
a. Définition
b. Prévalence
2. Incidence de la prématurité sur le développement de l’enfant
a. Sur le plan respiratoire
b. Sur le plan alimentaire
c. Troubles de l’oralité alimentaire chez l’enfant né prématuré
d. Troubles de l’oralité verbale chez l’enfant né prématuré
II. Aspects moteurs, sensori-moteurs et praxiques
A. Motricité globale et fine
B. Motricité buccofaciale et praxies
1. Définition et développement
2. Praxies buccofaciales
3. Déficit praxique
4. Et chez les enfants nés prématurés ?
C. Lien entre compétences motrices et langage
1. Généralités
2. Lien entre trouble du langage et difficultés motrices
3. Et chez les prématurés ?
D. Lien entre compétences motrices et oralité alimentaire
1. Généralités
2. Et chez les prématurés ?
PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
I. Problématique
II. Hypothèses
A. Hypothèse principale
B. Hypothèses de recherche
C. Hypothèses opérationnelles
PARTIE METHODOLOGIQUE
I. Méthode
A. Population
1. Critères d’inclusions
2. Critères d’exclusions
B. Matériels
1. Questionnaire anamnestique
2. Evaluation des praxies buccofaciales et linguales – EVALO 2-6
a. Epreuve de praxies buccofaciales et linguales d’EVALO 2-6
b. Diaporama de praxies buccofaciales
3. Questionnaire IFDC
4. Questionnaire parental d’évaluation de l’évolution de l’oralité alimentaire chez l’enfant prématuré à 25 mois d’âge réel (R. D’Amore)
5. Fiche récapitulative adressée aux parents des sujets de l’étude
C. Recueil de données
1. Contact des familles
2. Envoi des questionnaires
3. Prises des rendez-vous
4. Recueil des questionnaires
5. Passations en distanciel
D. Analyse des données – Statistiques
1. Analyse des questionnaires IFDC
2. Analyse des questionnaires d’évaluation de l’évolution de l’oralité alimentaire chez l’enfant prématuré à 25 mois d’âge réel
3. Analyse des résultats issus de l’épreuve des praxies buccofaciales
4. Corrélation inter-compétences
5. Corrélation entre les compétences évaluées et l’âge corrigé
II. Résultats
A. Répartition de la population
B. Liens inter-compétences
C. Corrélations entre les compétences évaluées et l’âge corrigé
D. Prédiction inter-compétences via l’analyse de régression linéaire
DISCUSSION
I. Analyse des hypothèses de l’étude : lien entre oralité alimentaire, langage et praxies buccofaciales
A. Difficultés homogènes entre ces trois domaines évalués
1. Difficultés dans l’ensemble des domaines
2. Difficultés dans le développement langagier uniquement
3. Difficultés d’oralité alimentaire secondaire uniquement
4. Difficultés praxiques et d’oralité alimentaire secondaire
B. Lien entre ces trois compétences.
1. Lien entre langage et praxies buccofaciales
2. Lien entre oralité alimentaire secondaire et langage
3. Lien entre praxies buccofaciales et oralité alimentaire secondaire
C. Prédictions inter-compétences
1. Prédictions entre le langage et praxies buccofaciales (H4)
2. Prédictions entre l’oralité alimentaire secondaire et les praxies buccofaciales (H5)
3. Prédictions entre le langage et l’oralité alimentaire secondaire (H6)
D. Lien entre âge corrigé et difficultés retrouvées
II. Limites de l’étude
III. Intérêt du mémoire pour la pratique orthophonique
IV. Perspectives envisagées
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES
ANNEXES
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