DEFINITION DES PME
Il est nécessaire de définir d’abord ce que c’est une entreprise. Pour Olivier Williamson : « Une entreprise est une organisation administrée qui assure la production et/ou la distribution de bien et service. Mais cette définition cache une grande diversité de taille comme le statut juridique. Si toutes les entreprises forment des hiérarchies, leurs formes peuvent aussi être très variées. Au total, les entreprises sont donc nombreuses, diverses et occupent une place essentielle ». D’après cette définition il y a plusieurs types d’entreprise, dont les TPE (Très Petite Entreprise), les PME (Petite et Moyenne Entreprise) et les grandes entreprises. Les PME représentent un groupe d’entreprises très hétérogènes qui se distinguent selon leur taille et leur degré de dépendance. Ces informations étaient relatives à la situation des entreprises lors de leur création. Ainsi la classification par la taille nous amène à distinguer trois (03) subdivisions supplémentaires suivant les recommandations de l’OCDE : le petit artisan, les petites entreprises d’ingénierie et les entreprises de taille moyenne. Ces petites et moyennes entreprises appartiennent notamment à des propriétaires, pauvres ou riches ; exerçant leurs activités sur des marchés très différents (dans des zones urbaines ou rurales, au niveau local, national, régional ou international) ; elles se distinguent par le niveau de compétences de leurs salariés, le montant de leur capital, leur technicité et leur vocation plus ou moins affirmée à se développer. Le nombre de salariés varie donc selon les systèmes statistiques nationaux. Le plafond le plus fréquent est de 250 salariés, notamment dans l’union européenne. Plus précisément, la petite entreprise se définit donc comme une entreprise employant moins de 50 personnes et dont le chiffre d’affaires annuel ou le total du bilan n’excède pas 10 millions d’euros tandis que la moyenne entreprise de moins de 250 personnes ayant soit un chiffre d’affaires annuel ne dépassant pas 50 millions d’euros, soit un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros.
CARACTERISTIQUE DES PME
Pour être une PME, une entreprise doit obligatoirement respecter un seuil de nombre de salariés. Le nombre de salariés, le chiffre d’affaires annuel et le total du bilan sont les critères à établir pour caractériser les PME. Généralement la plupart des emplois dans les PME se situent dans le secteur tertiaire, qui représente aujourd’hui plus des deux tiers de l’activité économique et de l’emploi dans les pays de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE). Les petites entreprises se rencontrent particulièrement dans le commerce de gros et de détail, l’hôtellerie et la restauration, les communications et les services aux entreprises. Elles représentent aussi un fort pourcentage des entreprises manufacturières dans de nombreux pays de l’OCDE et au moins la moitié des emplois de ce secteur. Les petites entreprises sont de plus en plus présentes dans les secteurs à forte intensité de technologie permettant un certain transfert de connaissance et de savoir faire. Les PME ont des caractéristiques spécifiques :
Petite taille : c’est-à-dire moins de 50 personnes
Centralisation et personnalisation de la gestion autour du propriétaire-dirigeant
Stratégie intuitive ou peu formalisée
Forte proximité des acteurs (agent économique) dans un réseau régional
Système d’information interne simple et peu formalisée
Système d’information externe simple basé sur les contacts directs (contacts humains, nécessité de développer les qualités humaines)
Capacité d’innover rapidement pour s’adapter au marché
Proximité entre patron et employés
Faible formalisation
Pas de niveaux hiérarchiques, ou très peu
IMPORTANCES DES PME DANS LE DEVELOPPEMENT ET SA CONTRIBUTION A L’ECONOMIE
Les PME représentent 95% du total des entreprises à Madagascar, montrant ainsi la place essentielle qu’elles tiennent dans le processus économique, elles créent plus de 51% d’emplois sans tenir compte des activités rurales et de l’agriculture. La contribution des PME malgaches dans le rôle de créateur d’emplois, de richesses et donc de PIB est indéniable. Mais les micro-entreprises restent les plus grands pourvoyeurs d’emplois dans le pays (51% des emplois dans les entreprises non agricoles). La ventilation de l’emploi, selon la taille des entreprises, reflète la place importante qu’occupent les microentreprises dans l’économie nationale. Elle montre aussi que la dispersion est plus ou moins grande entre les trois classes d’entreprises : les grandes entreprises regroupent 23,2% de la population active, les petites et moyennes entreprises 22,0% et les micro-entreprises 54,9%. Quant au type de contrat, l’emploi est le plus stable dans les micro-entreprises quand aux PME et aux grandes entreprises. De plus dans ce dernier type d’entreprises, la proportion des femmes est plus élevée dans l’emploi temporaire car il concerne trois personnes sur huit alors qu’il est d’une personne sur six dans les micro-entreprises et dans les petites et moyennes entreprises. Les entreprises formelles à Madagascar ont enregistrées un chiffre d’affaires total de près de 7380 milliards d’Ariary en 2004 et ont créé une valeur ajoutée d’environ 4 336 milliards d’Ariary soit 58,7% de leur production. En plus, une entreprise a eu en moyenne un chiffre d’affaires de 35 millions d’Ariary. En générale, la taille de l’entreprise influence la variation du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée. Concernant les PME/PMI, leur nombre a été évalué à 3,5% du nombre total et elles ont généré 41% de chiffre d’affaires total et 42,9% de la valeur ajoutée totale. En moyenne, une entreprise de ce genre a effectué 413 millions d’Ariary de chiffre d’affaires avec 61,5% ont été de valeurs ajoutées. Les PME constituent la majorité des agents économiques du secteur privé de Madagascar. Elles conditionnent la possibilité de développement du pays grâce à son facteur de création d’emploi et de distribution de revenu. Mais certains obstacles doivent être prisent en compte pour qu’elles puissent pleinement jouer son rôle. D’abord la recherche d’investissement et son mode de financement. Ceux-ci jouent un rôle clé pour les PME car, en général, ces dernières ne possèdent pas des actionnaires comme les grandes firmes. Leurs autofinancements dépendent de leurs propres fonds qui peuvent être suffisants ou pas. Pour cela, elles doivent faire appel à des Investisseurs. Comme les PME sont indispensables dans la croissance économique dans les pays sous développés comme Madagascar, leurs financements devraient être une préoccupation primordiale pour les banques et autres institutions financières et même pour l’Etat. Ensuite, Madagascar est encore un pays à faible niveau d’éducation (le taux brute de scolarisation en 2013- 2014 n’est que de 4.6% et le taux d’achèvement du premier cycle Universitaire ne représente que de 1.3% dans la même période) 20 qui entraine un disfonctionnement au sein de l’entreprise or la création d’une PME nécessite une étude préalable et approfondie grâce à des expériences et des compétences sur la gestion des entreprises. Pour les propriétaires et les employés, améliorer leurs compétences de gestion est essentiel en vue d’accroître leurs productivités. Par contre, pour le bon fonctionnement des PME, il ne suffit pas seulement de se concentrer sur la qualification et la compétence de ses mains d’œuvres mais il faut aussi améliorer leur capacité de recueil d’information et leur base technologique. En effet, face à la mondialisation et à la vitesse de découverte de nouvelle technologique, les PME devraient augmenter leurs capacités d’innovation pour se familiariser aux éventuels changements sur le marché. Et enfin, les PME génèrent des emplois, des revenus. Cependant, pour exploiter le potentiel qu’elles recèlent en termes de développement et de réduction de la pauvreté, les pouvoirs publics, les partenaires au développement et les PME malgaches doivent relever certains défis:
Aider les PME à devenir plus compétitives et productives sur leur propre marché,
Favoriser l’expansion du secteur privé/des PME résultant ;
Permettre à une partie au moins des PME compétitives sur le plan national d’atteindre un niveau de compétitivité suffisant pour pouvoir s’intégrer dans les chaînes de valeur à l’échelle mondiale grâce aux échanges (exportations et internationalisation) et à l’investissement notamment aux interactions entre l’IDE et leurs propres activités. En effet, l’IDE peut être une source de capitaux extérieurs, de transfert de technologie et de savoir, de création d’emplois, d’amélioration des compétences et de valorisation du capital humain, et aussi de dynamisation du secteur des entreprises grâce aux effets d’entrainement qu’il peut générer. Il favorise une accélération de l’intégration commerciale internationale, ce qui étendra le marché des PME.
Parallèlement, le gouvernement malgache doit aussi favoriser une politique de limitation sur les produits importés car ils découragent les PME nationales. Relever ces défis se révèle de plus en plus complexe et difficile à mesure que l’économie se mondialise. Mais d’un côté, la mondialisation peut ouvrir aux PME de nouveaux marchés et leur donner accès à des technologies, des compétences et des capitaux. De l’autre, la poursuite de l’intégration économique entraîne une intensification spectaculaire de la concurrence due aux importations, à l’arrivée d’investisseurs étrangers et à la montée en puissance des grandes entreprises nationales qui commencent à s’emparer des marchés essentiellement locaux que se partageaient jusque-là des PME.
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Table des matières
I. NOTION GENERALES SUR LES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES
I.I. CONCEPTS GENERALES SUR LES PME
I.I.1 Définition et rôle des PME
I.I.2 Caractéristiques des PME
I.II. IMPORTANCE DES PME
I.II.1 Sur le plan Politique
I.II.2 Sur le plan Economique et Social
II. PROMOTION DES PME ET LEURS IMPACTES SUR L’ECONOMIE
II.I. LIEN ENTRE PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES ET DEVELOPPEMENT
II.I.1 Contribution des PME a l’emploi
II.I.2 Contribution des PME au revenu national et à la Croissance Economique
II.II APPORT DES PME A L’ECONOMIE DE MADAGASCAR
II.II.1 Caractéristiques des PME Malgaches
II.II.2 Apport Des Pme à L’Economie de Madagascar
II.II.2.1 Structure de L’Economie
II.II.2.2 Importances des PME dans le Développement et sa contribution à L’Economie de Madagascar
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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