Importance socio-économique de l’aviculture moderne

L’aviculture joue un rôle très important dans le développement de nombreuses nations tant pour des raisons nutritionnelles qu’économiques (NDIAYE, 2002). L’élevage des poules pondeuses occupe une place de choix en aviculture car il procure aux populations des œufs de consommation. La production et la consommation mondiale des œufs de poule ont triplé depuis les années soixante et continuent de croître régulièrement (GILLIN & SAKOFF, 2003). En Côte d’Ivoire, les productions avicoles contribuent pour 88% à la production de viande de volaille et couvrent la demande d’œufs de consommation à hauteur de 100% selon les statistiques de 2000 (FAO, 2008). Elles constituent un maillon essentiel du système de production animale. Ce secteur a connu un essor spectaculaire au cours des quinze dernières années (IPRAVI, 2012). La filière avicole contribue pour près de 2% à la formation du PIB global et pour près de 5% à la formation du PIB agricole (BOKA, 2009). Elle réalise un chiffre d’affaire d’au moins 80 milliards FCFA et génère 130 000 emplois directs et indirects. Les différentes composantes nécessaires au développement de l’aviculture moderne à savoir l’élevage de reproducteurs, les accouveurs, les fabricants d’aliments et les éleveurs sont présentes. A cela s’ajoutent les associations professionnelles mises en place pour une meilleure organisation de la filière avicole moderne (IPRAVI, 2012).

Cependant, cette filière connait des difficultés qui freinent son développement. Il s’agit entre autres de la qualité et du coût de l’alimentation, la concurrence déloyale des viandes de volailles importées mais également des problèmes pathologiques. Plusieurs pathologies sont observées en aviculture moderne. Les plus fréquentes sont la maladie de Gumboro, la maladie de Newcastle et la coccidiose aviaire (M’BARI, 2000). Par ailleurs, la plus marquante de ces dernières décennies est l’épizootie de l’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP) apparue en Côte d’Ivoire dès février 2006 (N’GUESSAN, 2009).

Principaux acteurs de la filière avicole

Structures publiques en charge de la production avicole

La politique de développement de l’aviculture incombe au Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH). Le Décret n° 2007- 471 du 15 mai 2007 portant organisation du MIRAH a créé un ensemble de Directions, de Services et de Structures sous tutelle qui conduisent les activités de l’Etat dans les domaines de l’élevage, de la santé animale, de la biosécurité, de la recherche, de la formation, de la planification et du suivi-évaluation.

Organisations professionnelles de la filière

Le secteur privé, moteur de la croissance du secteur avicole est représenté principalement par l’Interprofession Avicole Ivoirienne (IPRAVI). L’IPRAVI a signé en décembre 1998 avec l’Etat, un contrat-plan lui conférant la maîtrise d’œuvre du programme triennal de développement de la filière avicole ivoirienne. L’IPRAVI assure d’une part, la coordination et le développement de l’action associative, et d’autre part, la définition et la mise en œuvre de normes et règles communes de conduite professionnelle. Elle compte actuellement quatre associations (Figure 1) qui sont :
➤ L’UACI (Union des Aviculteurs de Côte d’Ivoire), créée en 1989, regroupe les exploitants individuels, les éleveurs de volaille de chair et les producteurs d’œufs de consommation ;
➤ L’INTERAVI (Association des Industriels de la Filière Avicole ivoirienne), fut créée également en 1989, regroupe les accouveurs, les fabricants d’aliments de volaille, les abattoirs et les centres de conditionnement d’œufs. Ses principaux membres sont IVOIRE POUSSINS, FOANI SERVICES, PROVETO, FACI, EDPO, FIRGI SARL, ALCI et COCO SERVICE ;
➤ L’ANAVICI (Association Nationale des Aviculteurs de Côte d’Ivoire), créée en 2005, regroupe, comme l’UACI, des exploitants individuels, des éleveurs de volailles de chairs et des producteurs d’œufs de consommation ;
➤ L’ANAREV-CI (Association Nationale des Revendeurs de produits avicoles de Côte d’Ivoire) créée en 2008 regroupe les revendeurs de volailles et d’œufs de consommation sur les marchés de consommation (FIRCA, 2011).

Importance socio-économique de l’aviculture moderne

En Côte d’Ivoire, l’aviculture moderne est une source de revenu très importante pour des populations vivant en zone urbaine et périurbaine (DJE, 2007). Cette filière contribue pour près de 2% à la formation du PIB global et pour près de 5% à la formation du PIB agricole (BOKA, 2009). Elle réalise un chiffre d’affaire d’au moins 80 milliards FCFA et génère 130 milles emplois directs et indirects (IPRAVI, 2012).

Contraintes de l’aviculture en Côte d’Ivoire

Malgré des acquis importants et la réactivité des professionnels en termes d’investissements et d’application de la biosécurité, la production de la filière avicole moderne reste insuffisante. Ceci est dû à des contraintes exogènes et endogènes. Il s’agit principalement des contraintes liées au cadre réglementaire, aux aspects zootechniques, sanitaires, économiques, organisationnels ainsi qu’au volet formation et encadrement (MIRAH, 2012).

Contraintes zootechniques

Les contraintes zootechniques se traduisent par les problèmes d’approvisionnement en intrants, les faibles performances des élevages et les problèmes liés à la qualité et à la normalisation des produits avicoles (MIRAH, 2012).

Contraintes liées à l’approvisionnement en intrants 

Le déficit et l’excédant en poussins d’un jour, à certaines périodes de l’année, constituent un problème réel sur le marché de l’offre et de la demande. Les difficultés d’approvisionnement en poussins d’un jour sont liées à plusieurs facteurs tels que l’insuffisance de production des accouveurs industriels, l’insuffisance de la planification de l’offre et de la demande, l’apparition à certaines périodes d’éleveurs occasionnels et la concentration des couvoirs à Abidjan, loin des élevages de l’intérieur du pays.  Aussi, la disponibilité en qualité et en quantité du maïs est problématique. Cela est dû à deux principaux facteurs à savoir la compétition pour sa consommation entre les besoins humains et ceux des animaux et l’insuffisance de silos de stockage de cette céréale. Les prémix vitaminés et autres acides aminés pour la fabrication d’aliments de volaille sont également importés et donc reviennent chers (MIRAH, 2012).

Faibles performances des élevages modernes

La mauvaise qualité du matériel de construction des bâtiments, l’absence de clôture des fermes et le vide sanitaire mal effectué sont quelques causes des mauvaises performances observées. Il faut également souligner le fait que la Côte d’Ivoire ne dispose pas de fermes de Grands Parentaux. La productivité des élevages peut être négativement affectée étant donné que les conditions climatiques et sanitaires sont différentes de celles des pays exportateurs (MIRAH, 2012).

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : AVICULTURE EN COTE D’IVOIRE
I.1. Systèmes d’aviculture
I.1.1. Système d’élevage avicole villageois ou secteur 4
I.1.2. Système d’élevage semi intensif ou secteur 3
I.1.3. Système d’élevage intensif de poulets commerciaux ou secteur 2
I.1.4. Système d’élevage industriel intégré ou secteur 1
I.2. Principaux acteurs de la filière avicole
I.2.1. Structures publiques en charge de la production avicole
I.2.2. Organisations professionnelles de la filière
I.3. Importance socio-économique de l’aviculture moderne
I.4. Contraintes de l’aviculture en Côte d’Ivoire
I.4.1. Contraintes zootechniques
I.4.1.1. Contraintes liées à l’approvisionnement en intrants
I.4.1.2. Faibles performances des élevages modernes
I.4.1.3. Contraintes liées à la qualité et la normalisation des produits avicoles
I.4.2. Contraintes économiques
I.4.2.1. La concurrence déloyale
I.4.2.2. Les contraintes liées à la fiscalité dans le secteur avicole
I.4.2.3. Les difficultés de commercialisation des produits avicoles
I.4.2.4. Les contraintes liées au financement
I.4.3. Contraintes sanitaires
CHAPITRE II : MESURES DE BIOSECURITE ET PRATIQUE DE L’ANTIBIOTHERAPIE EN AVICULTURE
I.1. Mesures de biosécurité
II.1.1. Définition, principes et objectifs
II.1.1.1. Définition
II.1.1.2. Principes
II.1.1.2.1. Isolement
II.1.1.2.2. Nettoyage
II.1.1.2.3. Désinfection
II.1.1.2.4. Vide sanitaire
II.1.1.3. Objectifs
II.1.2. Bâtiment d’élevage
II.1.2.1. Choix du site
II.1.2.2. Conception et implantation du bâtiment d’élevage
II.1.3. Eau et alimentation
II.1.3.1. Eau
II.1.3.2. Alimentation
II.1.4. Techniques de vaccination en élevage avicole
II.1.4.1. Méthodes de vaccination individuelle
II.1.4.2. Méthode de vaccination collective
II.1.4.3. Programme de vaccination
II.2. Antibiothérapie
II.2.1. Définition
II.2.2. Classification des antibiotiques
II.2.2.1. Classification des principaux antibiotiques utilisés en médecine vétérinaire
II.2.2.2. Classification des principaux antibiotiques utilisés en aviculture
II.2.3. Principe d’utilisation des antibiotiques en thérapeutique chez les poules productrices d’œufs de consommation
II.2.4. Modalités d’usage des antibiotiques en aviculture
II.2.4.1. Utilisation à titre préventif
II.2.4.2. Utilisation en métaphylaxie
II.2.4.3. Utilisation à titre curatif
II.2.4.4. Utilisation en tant qu’additifs alimentaires
II.2.5. Mise en œuvre d’un traitement antibiotique
II.2.5.1. Principaux aspects de la mise en place d’une antibiothérapie
II.2.5.1.1. Aspect économique d’un traitement antibiotique
II.2.5.1.2. Aspect clinique et pathologique d’un traitement antibiotique
II.2.5.1.3. Aspect microbiologique
II.2.5.1.4. Associations d’antibiotiques
II.2.5.2. Posologies et durée du traitement
II.2.5.2.1. Posologies
II.2.5.2.2. Durée du traitement
II.2.5.3. Transcription des antibiotiques administrés dans le registre d’élevage : cas de la France
CHAPITRE III : IMPACT DE L’USAGE DES ANTIBIOTIQUES EN AVICULTURE
III.1. Conséquences sur l’animal
III.1.1. Echecs de l’antibiothérapie
III.1.2. Effets sur la flore commensale
III.1.2.1. Résistance antibactérienne
III.1.2.1.1. Définition
III.1.2.1.2. Origine
III.1.2.1.3. Mécanismes de résistance
III.1.2.2. Liens entre l’utilisation des antibiotiques en élevage et l’antibiorésistance, points critiques de l’utilisation en élevage
III.2. Conséquences sur l’environnement
III.3. Effets sur l’Homme
III.3.1. Effets sur la flore digestive humaine
III.3.2. Passage de bactéries résistantes de l’animal à l’Homme
III.4. Problématique des résidus d’antibiotiques
III.4.1. Résidus des médicaments vétérinaires
III.4.1.1. Définition
III.4.1.2. Excrétion des résidus des médicaments vétérinaires
III.4.2. Risques sanitaires liés aux résidus contenus dans les denrées d’origine animale
III.4.2.1. Risque cancérigène
III.4.2.2. Risque allergique
III.4.2.3. Antibiorésistance
III.4.2.4. Fœtotoxicité
CHAPITRE IV : EVALUATION DE L’USAGE DES ANTIBIOTIQUES ET MESURES DE PROTECTION
IV.1. Evaluation de l’usage des antibiotiques
IV.1.1. Approche pharmaco-épidémiologique de l’usage des antibiotiques
IV.1.1.1. Etude descriptive des usages antibiotiques
IV.1.1.2. Recueil des données
IV.1.2. Analyse des données relatives à l’utilisation des antibiotiques
IV.1.2.1. Indicateurs de l’évaluation de l’usage des antibiotiques
IV.1.2.2. Numérateurs utilisés dans le cadre du suivi national des ventes
IV.1.2.3. Dénominateur utilisé dans le cadre du suivi national des ventes
IV.1.2.4. Indicateurs
IV.2. Mesures de protection
IV.2.1. Mesures de protection du consommateur
IV.2.1.1. Dose sans effet (DSE)
IV.2.1.2. Dose journalière admissible (DJA)
IV.2.1.2.1. Concentration Maximale d’Administration (CMA) ou tolérance toxicologique
IV.2.1.2.2. Limite Maximale de Résidus (LMR)
IV.2.1.2.3. Tolérance pratique
IV.2.1.2.4. Tolérance analytique
IV.2.1.3. Délai d’attente
IV.2.2. Mesures de lutte contre l’antibiorésistance
IV.2.3. Mesures de protection de l’environnement
CONCLUSION

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