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REPARTITION DU FLUOR DANS LA NATURE
Le fluor est un halogรจne trรจs rรฉpandu dans la nature. On le retrouve sous forme gazeuse, combinรฉ ร dโautres รฉlรฉments, car seul il est trรจs toxique. Des pollutions industrielles libรจrent des particules fluorรฉes ; de mรชme, des poussiรจres fluorรฉes sont vรฉhiculรฉes par le vent et peuvent รชtre inhalรฉes. Ces particules proviennent de gisements divers de fluorine, de cryolite ou de phosphate et plus particuliรจrement de gisement dโorigine volcanique.
Le fluor est trรจs rรฉpandu au Mexique, dans le centre des USA, en France et en Angleterre. On le retrouve dans lโeau de mer, dans les riviรจres, dans les ressources minรฉrales.
FLUOR ET SANTE BUCCODENTAIRE
LA CARIE DENTAIRE
Dรฉfinition
Il existe plusieurs dรฉfinitions de la carie dentaire dans la littรฉrature.
Pour lโOMS : โ La carie est un processus localisรฉ dโorigine externe apparaissant aprรจs lโรฉruption des dents qui sโaccompagne dโun ramollissement des tissus durs de la dent et รฉvolue vers la formation dโune cavitรฉ โ (36).
La carie est avant tout, une maladie bactรฉrienne multifactorielle au cours de laquelle des actions diรฉto-bactรฉriennes contribuent au dรฉveloppement de diffรฉrents types de lรฉsions carieuses par dรฉminรฉralisation des tissus par les acides โ (19, 20).
Etiopathogรฉnie
Il existe dans la cavitรฉ buccale un รฉquilibre fragile entre les cycles de dรฉminรฉralisation- reminรฉralisation ร la surface de lโรฉmail. La maladie carieuse, processus dynamique et progressif, rรฉsulte dโun dรฉsรฉquilibre entre les cycles vers la phase de dรฉminรฉralisation avec dissolution de cristaux dโhydroxyapatite de lโรฉmail [17].
On distingue comme facteurs :
La plaque bactรฉrienne ou plaque dentaire, la dent, les hydrates de carbone de lโalimentation. Ces diffรฉrents facteurs devant cohabiter pendant un certain temps pour le dรฉclenchement de la carie [18].
En se dรฉveloppant dans le milieu environnant lโรฉmail, la masse bactรฉrienne constitue la plaque dentaire. Certaines des bactรฉries qui la composent comme les Streptocoques mutans et les Lactobacilles sont acidogรฉniques. Elles produisent de lโacide lorsquโelles mรฉtabolisent les hydrates de carbone qui proviennent de lโalimentation du sujet [19]. A lโissu de la glycolyse, ces acides diffusent au travers de la plaque et dans la dent et peuvent dissoudre les phosphates de calcium qui constituent la phase minรฉrale de lโรฉmail, de la dentine ou du cรฉment.
Dans un deuxiรจme temps, des tampons comme les bicarbonates prรฉsents dans la salive diffusent dans la plaque et neutralisent les acides prรฉsents. Ils arrรชtent ainsi la fuite de calcium et de phosphate jusquโร la prochaine production acide. Trois solutions sont alors possibles :
– Tout dโabord si le processus se rรฉpรจte de maniรจre frรฉquente, la lรฉsion progresse, pouvant รฉventuellement produire de petits effondrements de la structure minรฉrale et induire la formation dโune cavitรฉ : cโest le dรฉbut de la carie.
– Au contraire, si les ingestions de sucre sont ralenties ou stoppรฉes par le contrรดle alimentaire ou si la production dโacide est neutralisรฉe par lโรฉlimination de la plaque, de nouveaux phosphates de calcium peuvent prรฉcipiter in situ. Lโรฉvolution des lรฉsions cesse et leur symptomatologie disparaรฎt.
– Enfin, si des fluorures sont apportรฉs par les dentifrices ou une solution de rinรงage, les phosphates de calcium qui vont recristalliser seront des espรจces moins solubles ร la dissolution que les espรจces initiales.
Ainsi, le dรฉveloppement dโune lรฉsion carieuse sur un site dentaire rรฉsulte directement dโune sรฉrie de rรฉactions de dissolution reprรฉcipitation, qui sโรฉtablissent entre les phases minรฉrales qui constituent les tissus durs et les phases liquides qui baignent ces tissus aux taux normaux en fluorures dans des liquides biologiques et des tissus mous [20, 26].
La prรฉvention
La carie รฉtant une maladie infectieuse polyfactorielle, lโaction prรฉventive doit porter sur plusieurs de ces facteurs :
– action sur lโaliment ;
– mise en place dโune hygiรจne bucco-dentaire adaptรฉe ;
– renforcement des dents par apport de fluor topique et/ ou gรฉnรฉral ;
– visites dentaires et actes professionnels de prรฉvention.
Action sur lโalimentation
Elle repose sur lโapplication de quelques rรจgles bien prรฉcises :
– Limitation des prises alimentaires : 3 ร 5 prises par jour (3 principales + 2 collations). Les prises rรฉpรฉtรฉes dโaliments sucrรฉs en dehors de repas sont un facteur carieux important ;
– Choix dโune alimentation รฉquilibrรฉe : cela implique de limiter la consommation de sucre raffinรฉ, notamment en dehors des repas. La consommation de protides, lipides et fibres vรฉgรฉtales nโa pas de consรฉquence carieuse. La plupart des sucres de lโalimentation ont un potentiel cariogรจne. Celui-ci va dรฉpendre de la capacitรฉ des bactรฉries ร le dรฉgrader pour produire des acides, mais aussi de sa ยซ texture ยป. Les sucres collants sont plus cariogรจnes. Le risque cariogรจne nโest donc pas seulement liรฉ ร la consommation de saccharose. Le fructose (fruits), lโamidon (pรขtes, riz, pain), le lait (lactose) peuvent donc รชtre ร lโorigine des caries. Certains types dโaliments sont particuliรจrement acidogรจnes : bonbons, gรขteaux, chocolats au lait, et les sucres cachรฉs prรฉsents dans de nombreuses prรฉparations (yaourts aux fruits, certains condiments et assaisonnement).
– Eviter les prises rรฉpรฉtรฉes de boissons sucrรฉes ou ร pH bas (jus de fruits, Sodas, boissons รฉnergรฉtiques pour sportifsโฆ) qui favorisent lโรฉrosion dentaire. certains enfants passent leur nuit et/ou leur journรฉe avec un biberon dans la bouche contenant : lait sucrรฉ, eaux sucrรฉes, jus de fruits, sodas. Ceci aboutit ร des destructions rapides, multiples (polycaries trรจs destructrices).
– Choisir si possible des succรฉdanรฉs du sucre (aspartam en quantitรฉ raisonnable) ou des sucres non cariogรจnes (xylitol).
Mise en place dโune hygiรจne buccale adaptรฉe
Lโobjectif est de contrรดler la plaque dentaire en quantitรฉ et en qualitรฉ.
Rythme de brossage
Lโidรฉal est 3 brossages par jour (un aprรจs chaque repas). Ceci est rarement rรฉalisรฉ.
Le brossage le plus important est celui du soir. Celui-ci doit impรฉrativement รชtre prรฉservรฉ : durant la nuit, la quantitรฉ de salive diminue beaucoup. La protection est moins bien assurรฉe. Il doit survenir un peu ร lโรฉcart de la derniรจre prise alimentaire. Aucun aliment ne doit รชtre pris aprรจs.
Moyens mรฉcaniques
– La brosse ร dent doit รชtre adaptรฉe ร la personne handicapรฉe, ainsi quโร son entourage lorsque lโhygiรจne bucco-dentaire ne peut รชtre assurรฉe par la personne porteuse du handicap. La tรชte doit รชtre de petite taille afin de pouvoir passer dans toutes les zones dentaires.
Pour les patients avec difficultรฉs de prรฉhension, il est possible dโaugmenter le volume du manche, suivant le principe appliquรฉ aux ustensiles de la vie courante (crayons, couvertsโฆ)..
– La mรฉthode doit รชtre รฉgalement adaptรฉe au patient. La technique classique dit du ยซ rouleau ยป nโest pas toujours applicable. Celle-ci suppose un brossage des 2 arcades sรฉparรฉment : brossage des faces occlusales des dents postรฉrieures plus brossage des faces vestibulaires et linguales en passant de la gencive vers les dents. Une mรฉthode par rotation peut รชtre envisagรฉe. Une mรฉthode par mouvements dโaller-retour nรฉcessite, pour รชtre efficace, une brosse ร dents adaptรฉe.
– Lโutilisation dโune brosse ร dent รฉlectrique est possible quand elle apporte un plus par rapport au brossage manuel, et si la coopรฉration et le handicap du patient lโautorisent sans risque de blessures des muqueuses.
– Dโautres mรฉthodes peuvent รชtre utilisรฉes en complรฉment, lorsque le handicap et la coopรฉration en permettent lโutilisation :
โข fil de soie dentaire pour nettoyer les points de contact et les espaces inter-dentaires ;
โข jets dentaires, brossettes et goupillons (une seule touffe) voire applicateur pour nettoyer les espaces inter-dentaires si la rรฉaction gingivale favorise la rรฉtention dโaliments.
– Lโutilisation dโune compresse : dans certains cas, le brossage nโest pas possible. Lโentourage peut รฉliminer la plaque dentaire en passant une compresse : faces occlusales si possibles et faces vestibulaires et linguales, de la gencive vers les dents (comme dans la technique du rouleau). La compresse peut รชtre recouverte de dentifrice au fluor si lโon veut protรฉger du risque carieux. Elle peut รฉgalement รชtre imbibรฉe dโune solution de bain de bouche au fluor ou ร la chlorhexidine. Lโidรฉal est dโalterner ces deux types dโadjuvants. Il existe des systรจmes de protection digitale pour prรฉvenir les risques de morsures pour la personne chargรฉe dโassurer ce nettoyage.
Adjuvants du brossage
– Adjuvant ร base de fluorures : trรจs efficaces, ils seront รฉvoquรฉs un peu plus loin. Ils comportent : les dentifrices, les bains de bouche, les gels fluorรฉs.
– Autres adjuvants : souvent ร base de molรฉcules anti-bactรฉriennes, ils permettent le contrรดle de la flore microbienne buccale : chlorhexidine, principalement, mais aussi hexรฉtidine, sanguinarine, fluorure dโรฉtain.
Ils sont รฉgalement retrouvรฉs dans des dentifrices, des bains de bouche, des gels. Ils sont utilisรฉs en complรฉment des adjuvants fluorรฉs, afin de contrรดler la flore buccale. Ils sont utilisรฉs รฉgalement dans la prรฉvention et le traitement des affections gingivales et muqueuses.
Une possible incompatibilitรฉ entre fluor et chlorhexidine a รฉtรฉ รฉvoquรฉe, sans quโune preuve formelle soit dรฉmontrรฉe ร notre connaissance. Ceci a conduit certains auteurs ร conseiller de ne pas utiliser fluor et chlorhexidine en mรชme temps (au moins 30 minutes dโรฉcart).
IMPORTANCE DU FLUOR EN SANTE BUCCODENTAIRE
Le fluor possรจde une affinitรฉ particuliรจre pour le tissu osseux cโest la raison pour laquelle il est utilisรฉ en art dentaire et dans certaines maladies osseusesโฆ
Ainsi, il est incorporรฉ dans les dentifrices sous forme dโadditifs fluorรฉs permettant de prรฉvenir les caries. Son incorporation ร lโรฉmail des dents permettant
ร celui-ci de rรฉsister ร lโattaque acide entre autres. Dans ce cas la prรฉvention des caries passe par lโutilisation du fluor qui sโintรจgre au tissu dentaire en passant par la circulation sanguine chez lโenfant dรจs sa naissance et pendant toute la durรฉe de la formation des dents [16].
Le lait maternel est trรจs pauvre en fluor et les aliments les plus riches en fluor sont les suivants [28]:
– les poissons;
– certains lรฉgumes comme les รฉpinards et le chou ;
– certaines eaux minรฉrales comme lโeau minรฉrale de Vichyโฆ [29]
A dose faible < 1,5mg/j le fluor a un effet prophylactique de la carie dentaire par la formation de fluoroapatite et par inhibition du mรฉtabolisme bactรฉrien.
A des doses comprises entre 15 et 25mg/j, il est prescrit dans le traitement de lโostรฉoporose post monopausique de lโadulte avec tassements vertรฉbraux.
Dans ce cas, lโion fluor est captรฉ par le squelette oรน il est incorporรฉ dans le cristal hydroxyapatite puis il se substitue aux ions hydroxylรฉs. La prescription doit รชtre adaptรฉe en fonction des habitudes alimentaires de la cariosusceptibilitรฉ.
Le fluor peut รชtre apportรฉ par voie gรฉnรฉrale et par voie topique [17].
Apport par voie gรฉnรฉrale
Le fluor intervient dans la minรฉralisation des germes dentaires, lorsquโil est apportรฉ par voie gรฉnรฉrale. Cette forme dโapport a un intรฉrรชt potentiel essentiellement chez le sujet jeune. A 11 ans, les couronnes des deuxiรจmes molaires sont minรฉralisรฉes. Seules les dents de sagesse restent ร minรฉraliser. La dose optimale est de 1ppm (une partie par millions = 1mg/l, cโest ร dire 0,05mg/kg/24h) dans le cadre dโune alimentation รฉquilibrรฉe, lorsque la boisson a un taux de fluor infรฉrieur ร 0,3mg/l. Il existe diffรฉrentes formes dโapport de fluor par voie gรฉnรฉrale : alimentation, boisson (eau, thรฉโฆ), sel, chewing-gum, lait (pas en France), complรฉments fluorรฉs (comprimรฉs, gouttes) [31].
Lorsque les dents sont en formation, un excรจs dโapport de fluor peut provoquer une fluorose. La manifestation va de simples taches blanches inesthรฉtiques jusquโร des hypoplasies de lโรฉmail [30]. La prescription de complรฉments fluorรฉs, lโutilisation du sel fluorรฉ en collectivitรฉ ou ร domicile, ne sont envisageables quโaprรจs avoir effectuรฉ un bilan des apports fluorรฉs [18, 19, 25].
Apport par voie topique
Apportรฉ localement par voie topique au contact des surfaces dentaires, il agit directement sur lโรฉmail dentaire de mรชme que sur les bactรฉries de la plaque dentaire sur lesquelles il exerce un effet inhibiteur. Il peut รชtre administrรฉ sous plusieurs formes : dentifrices, comprimรฉs sucรฉs, bains de bouche, gels vernis.
Lโefficacitรฉ prophylactique optimale est atteinte lorsque le fluor est appliquรฉ sur des dents jeunes. Aprรจs lโรฉmergence sur lโarcade, lโรฉmail est encore immature et possรจde une aptitude particuliรจre ร incorporer le fluor. Cette aptitude ralentira ultรฉrieurement, mais ne disparaรฎtra pas complรจtement. ) Les solutions fluorรฉes pour bains de bouche
Elles sont utilisรฉes aux concentrations suivantes :
– ร 0,05% de NaF pour les rinรงages quotidiens
– ร 0,2 de NaF pour les rinรงage hebdomadaire.
Il sโagit dโune mรฉthode simple, efficace et peu onรฉreuse dans la prรฉvention de la carie dentaire chez les enfants dโรขge scolaire. Elle est utile en cas de traitement orthodontique. Elle nโest applicable que chez les personnes sachant recracher [18, 19].
Elles sont dosรฉes ร 0,250mg de NaF. Lโapport fluorรฉ est incertain, mais il stimule la sรฉcrรฉtion salivaire qui alimente lโauto-nettoyage des dents.
La succion des comprimรฉs de fluor, notamment le soir aprรจs brossage des dents est un moyen efficace dโapport local de fluor. Le bilan des apports en fluor doit รชtre effectuรฉ avant.
Le fluor est contre indiquรฉ chez les individus prรฉsentant une insuffisance rรฉnale et chez les individus ayant dรฉjร eu une intoxication par le fluor
PATHOLOGIES DUES AU FLUOR
Intoxication aiguรซ
Lโintoxication au fluor est parfois trรจs grave et nรฉcessite une hospitalisation en service de rรฉanimation. Le fluor prรฉsent dans lโair ร des teneurs infรฉrieurs ร 2ppm provoque de graves troubles respiratoires ร lโorigine dโลdรจmes pulmonaires. Ce danger peut รชtre minimisรฉ car lโodeur pรฉnรฉtrante est dรฉtectรฉe quelquefois a des concentrations de 0,002 ppm. Le fluor et ses dรฉrivรฉs attaquent la peau et sont ร lโorigine de brรปlures sรฉvรจres [34, 35].
Lโintoxication au fluor peut รฉgalement รชtre dโorigine professionnelle. Dans ce cas elle touche les ouvriers qui manipulent le minerai dโaluminium et qui souffrent de :
– nausรฉes ;
– vomissements ;
– diarrhรฉe ;
– diminution du taux de calcium dans le sang ;
– arrรชt cardio-respiratoire dans certain cas [34].
Intoxication chronique
Encore appelรฉe fluorose, elle survient ร la suite dโabsorption dโeau potable contenant 2,5 ppm de fluor, cโest le cas dans certains pays comme lโAfrique du Nord, les Etats Unis, lโArgentine, lโIslande oรน les pays oรน il existe de nombreuses rรฉgions volcaniques [34, 35].
En cas de fluorose, des รฉtudes montrent quโil existe une diminution du risque de fracture des รฉlรฉments constituants la colonne vertรฉbrale. On a remarquรฉ par opposition, une augmentation des risques fractuรจres du colle fรฉmoral ainsi que dโautres fractures en dehors de la colonne vertรฉbrale. Enfin, dans certains cas les patients ne rรฉpondent pas ร lโadjonction du fluor sous forme mรฉdicamenteuse de plus prรฉsente des douleurs au niveau du genou, aux chevilles, aux membres infรฉrieurs. De faรงon gรฉnรฉrale le phรฉnomรจne sโexplique par la prรฉsence de petites fractures sโaccompagnant quelquefois dโintolรฉrance ou de nausรฉes [35].
LES PรTES DENTIFRICES
HISTORIQUE
Il ne suffisait pas la fin du 18รจme siรจcle, dรฉbut 19รจme siรจcle de prรฉconiser lโusage de la brosse ร dent ; il fallait aussi lโagrรฉmenter dโune pรขte dentifrice (mot trรจs ancien, venant du latin dentifricium, de dens : dent et de fricare : frotter.
Vers 1830, les prรฉparations dentifrices en usage รฉtaient sous la forme de poudre de pรขte ou opiats, dโeau ou รฉlixirs et plus tardivement de savon. Il yโavait autant de prรฉparations diffรฉrentes que des dentistes ou des pharmaciens, mais dโune maniรจre gรฉnรฉrale, on y retrouvait les mรชmes familles dโingrรฉdients [35].
DEFINITION
Un dentifrice est une pรขte, poudre ou gel utilisรฉ pour nettoyer les dents ร lโaide dโune brosse. Bien que le brossage sans dentifrice รฉlimine les dรฉbris alimentaires ainsi quโun peu de plaque dentaire, un dentifrice lรฉgรจrement abrasif et antiseptique est nรฉcessaire pour dรฉtruire la plaque restante et la pellicule salivaire. [7, 28, 36, 37, 39, 41].
INTERETS
Les dentifrices ont une activitรฉ neutre (adjuvant de brossage), une activitรฉ prophylactique (activitรฉ prรฉventive sur les dents et le parodonte) et une action thรฉrapeutique (action curative dans des affections prรฉcises de la dent et du parodonte) [7, 28, 38].
CLASSIFICATION
Il existe 4 classes galรฉniques de produits existant : les poudres, les solubles, les pรขtes et les gels. Dans le cadre de cette รฉtude, seules les pรขtes ont รฉtรฉ retenues
TOXICITE DES DENTIFRICES
Les dentifrices nโoffrent pas de risque de toxicitรฉ, mais lโallergie est possible. Jusquโร 10 ans, lโenfant avale 44% de son dentifrice ; cโest pourquoi il existe diffรฉrents dosages en fluor.
Les dentifrices qui bรฉnรฉficient dโune AMM ont 3 sortes de dosages :
– pour lโenfant : 250 ou 600ppm ;
– pour lโadulte : 2500ppm.
Les dentifrices hors AMM ont une concentration maximale de 1500ppm.
Les directives europรฉennes conseillent les dosages suivants pour les dentifrices fluorรฉs [39] :
– 2 ร 6 ans : 450ppm ;
– aprรจs 6 ans : 1250ppm.
Il nโa pas รฉtรฉ prouvรฉ que lโefficacitรฉ prophylactique est proportionnelle ร la concentration en fluor. Ces รฉtudes comparatives entre lโutilisation de pรขtes dosรฉes ร 1000, 1500 et 2500ppm nโont pas permis de dรฉterminer quel dentifrice offrant la meilleure protection face ร la carie [15].
COMPOSITION DโUN DENTIFRICE
Un dentifrice contient une phase solide dispersรฉe dans une phase liquide (eau et humectants).
Les excipients
Les composants de base
– Les abrasifs (carbonate de calcium, phosphates calciques, mรฉta phosphates de sodium) : un compromis est recherchรฉ entre les pouvoirs nettoyant, polissant et abrasif influencรฉs par les caractรฉristiques des particules (taille, duretรฉ, forme).
– Les liants (dรฉrivรฉs cellulosiques, carraghรฉnates, alginates) : ils stabilisent la suspension par leur pouvoir รฉpaississant et optimisent la connaissance.
– Les humectants (sorbitol, glycรฉrol, propylรจne-glycol) : ce sont des substances trรจs hygroscopiques qui รฉvitent le dessรจchement de la pรขte ร lโair et au cours du temps.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE FLUOR
I โ GENERALITES SUR LE FLUOR
I.1- DEFINITION
I.2 – PROPRIETES PHYSIQUES DU FLUOR
I.3 – PROPRIETES CHIMIQUES DU FLUOR
I.4 – REPARTITION DU FLUOR DANS LA NATURE
II – FLUOR ET SANTE BUCCODENTAIRE
II-1- LA CARIE DENTAIRE
II-1-1- Dรฉfinition
II.1.2- Etiopathogรฉnie
II-1-3- La prรฉvention
a- Action sur lโalimentation
b- Mise en place dโune hygiรจne buccale adaptรฉe
c- Rythme de brossage
d- Moyens mรฉcaniques
e- Adjuvants du brossage
II.2- IMPORTANCE DU FLUOR EN SANTE BUCCODENTAIRE
II.2.1- Apport par voie gรฉnรฉrale
II.2.2- Apport par voie topique
II.3- PATHOLOGIES DUES AU FLUOR
II.3.1- Intoxication aiguรซ
II.3.2- Intoxication chronique
III- LES PรTES DENTIFRICES
III.1- HISTORIQUE
III.2- DEFINITION
III.3- INTERETS
III.4- CLASSIFICATION
III.5- TOXICITE DES DENTIFRICES
III.6- COMPOSITION DโUN DENTIFRICE
III.6.1- Les excipients
III.6.1.1- Les composants de base
III.6.1.2- Les conservateurs
III.6.1.2- Les autres adjuvants
III.6.2- Les principes actifs
III.6.2.1- Les molรฉcules inorganiques
III.6.2.2- Les molรฉcules organiques
III.7- STATUT REGLEMENTAIRE DES DENTIFRICES
III.7.1- Les dentifrices avec AMM
III.7.2- Les dentifrices sans AMM
CHAPITRE II : METHODES DE DETECTION DU FLUOR
I- DOSAGE DU FLUOR PAR FLUORESCENCE
I.1- PRINCIPE
I.1.1- Limites de la mรฉthode
I.1.2- Mesure de fluorure par la mรฉthode de SPADNS [5]
II- ANALYSES CHROMATOGRAPHIQUES
II.1- CHROMATOGRAPHIE EN PHASE GAZEUSE [25]
II.1.1- Principe
II.1.2- Rรฉsultats
II.2- CHROMATOGRAPHIE IONIQUE
II.2.1- Principe [3]
II.2.2- Rรฉsultats
III- DOSAGE POTENTIOMETRIQUE DIRECT DE LโION FLUORERREUR ! SIGNET NON DEFINI
III.1- PRINCIPE [3]
III.2- RESULTATS
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I โ CADRE DโETUDE
II โ MATERIEL ET METHODES
II.1-MATERIEL
II.1.1- Echantillon
II.1.2 โ Matรฉriel
II.1.2.1- Matรฉriel utilisรฉ pour lโรฉtalonnage des pipettes
II.1.2.2- Matรฉriel utilisรฉ pour lโรฉtalonnage des ballons jaugรฉs
II.1.3- Rรฉactifs
II.1.4- Verrerie
II.1.5- Appareil
II.2-METHODE
II.2.1- Etalonnage des pipettes et des ballons jaugรฉs
II.2.1.1- Etalonnage des pipettes
II.2.1.2- Etalonnage des ballons jaugรฉs
II.2.2- Vรฉrification des donnรฉes sur lโemballage
II.2.3- Dosage de la quantitรฉ de fluorures
II.2.3.1 โ Prรฉparation des solutions
aโ Solution tampon dโajustement de la force ionique totale
b- Prรฉparation des solutions รฉtalons
c โ Prรฉparation des รฉchantillons
II.2.4 โ Etalonnage par lecture au potentiomรจtre
II.2.4.1- Mode opรฉratoire
III.2.4.2- Rรฉsultats
II.2.5- Lecture des รฉchantillons au potentiomรจtre
II.2.6- Dรฉtermination proprement dite de la concentration en fluorures
III- RESULTATS
III.1- LES DONNEES MENTIONNEES SUR LES BOITES
III.1.1- Dates de fabrication et de pรฉremption
III.1.2- Formules et teneurs en fluorures
III.2- CONCENTRATIONS EN FLUORURES
III.2.1- Rรฉsultats des analyses
III.2.2- Rรฉsultats de lโรฉtalonnage
IV- DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
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