La longévité: espérance de vie
L‟espérance de vie à la naissance est une mesure de qualité de vie globale dans un pays. Il est une des données statistiques les plus utilisées en termes de prospective et de projections démographiques Il peut être considéré comme indiquant le retour potentiel sur investissement en capital humain7. Nous avons constatés un grand écart entre l‟espérance de vie des Norvégiens par rapport au Malgache. L‟Etat Norvégien met en valeur la santé de leur peuple car pour avoir une espérance de vie élevée, il faut assurer la santé de la population. Mais pour le cas de notre pays, nous avons constatées plusieurs problèmes : Le premier problème de Malgache est les moyens financiers. La plupart de la population Malgache n‟avons pas des moyens suffisants pour assurer la santé de leur famille, en plus les frais médicaux à Madagascar sont encore trop chers. Dans le tableau suivant nous allons démontrer les dépenses par habitant des Malgaches en matière de santé par rapport au autre pays comme Norvégien qui détient la première place sur le classement de l‟IDH. Même si l‟année figuré dans ce tableau de comparaison est différent (deux ou trois ans après les données en matière de santé des Norvégiens), nous avons toujours constatés la grande différence sur la dépense sanitaire entre les Malgache et les Norvégiens. La population Malgache minimise leur dépense de santé et seul en cas de situation très graves que les familles décident d‟aller à l‟hôpital. En plus, l‟insuffisance de l‟infrastructure qui oblige le malade et ses compagnons de faire une marche de plusieurs kilomètres avant d‟arriver au centre médicale comme CSB, est l‟un de blocage qui démotive le peuple à fréquenter ce Centre médical surtout dans le milieu rural. L‟état de l‟hôpital qui ne répond plus aux normes exigées par le Ministère de la Santé comme le nombre de lits utilisés dans les d’hôpitaux (seul 0,3 lits est utilisé pour 1000 habitants en 2005)8 En plus la plupart des salles réservées aux malades et à celles de l‟accouchement sont confuses et entraînent :
– La précarité de l‟hygiène qui favorise la contamination des maladies virales et microbiennes.
– La démotivation des femmes enceintes pour accoucher et la plupart d‟entre eux décide alors d‟opter pour les accouchements à domicile avec les matrones même si le taux de mortalité des femmes enceintes et les nouveaux nés générant ce choix sont élevés.
Et sur le nombre de médecin qui occupe la population Malgache, nous avons constatée un grand problème même si la date du donnée est différent car un (1) seul médecin occupe 625 000 Habitants après le recalcule du nombre de médecin en 2012 (1000 habitants occupé par 0,16 médecin) selon le tableau de comparaison de dépense de santé entre la Norvège et Madagascar. Mais en.2007, cinq (5) ans avant la donnée de Madagascar en matière du nombre de médecin, la Norvège a 3,88médecins qui occupent les 1000 habitants. C’est-à-dire que Madagascar a besoin d‟un grand investissement pour attirer les jeunes à étudier et de devenir médecin. D‟après ce graphe, nous avons constaté que la proportion des naissances assistées par un personnel de santé qualifié, est plutôt faible; ne dépassant pas 24%.Cette situation nous montre que le nombre de médecin à Madagascar est encore insuffisant et ce problème entraîne le taux de la mortalité infantile et maternelle élevé à cause de l‟insuffisance des visites prénatales. Entre 1992 et 2003, le taux de mortalité maternelle a évolué de 529 pour 100 000 naissances à 469. En d‟autres mots, en dix ans le taux de mortalité maternelle à gagner 60 points.9 A part le taux de mortalité maternelle, le nombre de décès de nourrissons de moins d’un an dans une année s‟élève à 50,09 pour 1 000 en 2012 si en 2000 atteint le 85,26 pour 1000. À cause des moyens financiers familiaux insuffisants, l‟état des infrastructures démotivant, le nombre de médecin assistant la population par habitant et la méthode des femmes enceinte en adoptant l‟accouchement à domicile, le niveau de santé de la population Malgache est très faible par rapport au pays Norvégien. Et ces problèmes présentent un grand impact sur l‟espérance de vie de la population Malgache. En outre, des populations instruites et saines sont le principal déterminant de la croissance économique et jouent un rôle important dans l‟amélioration du bien-être des pauvres en particulier. Elles sont plus productives lorsqu‟elles sont en bonne santé et reçoivent les soins adéquats. En effet, les populations tiennent une place importante dans le développement local. Ainsi, les collectivités doivent créer un environnement qui offre ses populations la possibilité de vivre longtemps car elles sont la véritable richesse d‟une nation. Les collectivités doivent connaitre que les investissements en infrastructure sanitaire doivent être augmentés. C‟est un des piliers qui assure le développement car seules les populations saines qui peuvent travailler ou étudier. A part l‟espérance de vie de la population, le niveau de scolarisation évalué à partir du taux d’analphabétisme des peuples est la deuxième dimension du développement humain. Nous allons voir dans le paragraphe suivant le niveau d‟alphabétisation de Malgache pour connaître la cause de ce classement par rapport à l‟IDH au 151ème rang sur le 186 pays dans le monde.
Motiver les populations à être responsables
Nous ne devrons pas oublier que les populations sont des acteurs qui prennent un rôle très important dans le développement local. Il faut les laisser à prendre en main leur propre développement par l‟application de l‟approche participative au sein de la localité. Cette approche permet la possibilité d‟exprimer les avis de chacun ou d‟émettre des suggestions, sans considérer l‟âge, le sexe, la classe sociale ou le niveau d‟instruction de la personne. Et lors de la planification du projet, les bénéficiaires doivent être consultés pour aider les collectivités à entamer un processus décisionnel concernant la conception, la gestion, le suivi et l‟évaluation des projets. Elles facilitent alors la planification des actions de développement communautaire par une large implication des bénéficiaires et favorisent l‟enrichissement réciproque à travers des échanges d‟idées. Cette méthode incite les participants à respecter les connaissances et les compétences d‟autrui. L‟initiative des collectivités à connaitre les besoins et de considérer les opinions de la population encouragent la motivation de la population à prendre part dans les projets de développement local Si nous prenons aussi le cas de la communauté, l‟application de l‟approche participative aide à la prise de conscience des membres qu‟ils vivent ensemble et partagent des intérêts communs. Cet intérêt d‟atteindre un objectif commun comme le développement de leur localité conduit les membres à se faire confiance et les pousse à prendre bénévolement des mesures nécessaires telles que la réalisation d‟un ou plusieurs projets communautaires. L‟application de l‟approche participative donne alors une grande motivation non seulement au niveau des communautés mais surtout avec les populations ; elles sont prêtes à participer au développement et l‟amélioration de la situation économique et sociale de leur localité. Surtout après la constatation que les collectivités locales auront identifiée, conçu, planifié et réalisé les projets issus des besoins exprimés par elles-mêmes. Après avoir énuméré les avantages de l‟approche participative au niveau de la population, nous allons démontrer dans le point suivant les impacts de cette approche au niveau de la collectivité.
La théorie de Lipietz
La théorie de Lipietz démontre la différence entre le développement durable et le développement local. Nous allons voir la définition de ces deux types de développement Quand on parle de développement durable, c‟est-à-dire le développement « qui satisfait aux besoins de la génération présente, à commencer par ceux des plus démunis, sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs ». On insiste sur une double dimension : sociale et intergénérationnelle. Or, les multinationales sont dans une logique de localisation guidée par la recherche des plus bas salaires possibles et des réglementations environnementales les plus laxistes possibles, c‟est-à-dire agit à l‟encontre du développement soutenable. Inversement, le développement local est fondé sur la mobilisation de tous les acteurs, y compris les salariés (qui ne sont pas forcément les plus démunis), c‟est-à-dire de gens qui sont censés rester là de génération en génération, car le développement local est fondé sur une accumulation collective de capital humain. Ces gens ont généralement intérêt à ne pas gâcher leur propre territoire et ont la conscience d‟un avenir partagé. Tout développement soutenable doit donc s‟appuyer sur une idéologie de développement local. Dans la définition du développement local, Lipietz explique que la participation de tous les acteurs dans une localité est assurée. C‟est pourquoi, nous avons insisté que le développement local favorise la participation des acteurs économiques dans une localité car tous les acteurs économiques dans une localité sont en collaboration pour atteindre l‟objectif fixé. L‟amélioration du niveau de capital humain est alors constatée grâce au partage de connaissances entre les acteurs économiques. L‟application de l‟approche participative assurera le développement de l‟individu, qui entraine l‟amélioration du capital humain.
Le niveau d’étude des collectivités locales
Même si le programme ACORDS réalise plusieurs formations pour renforcer la connaissance de la collectivité, les collectivités font toujours des appels aux consultants ou aux prestataires de service à réaliser à leur place l‟élaboration des documents nécessaires pour obtenir le financement ou pour réaliser le projet, exemple l‟élaboration du PCD ou de PAI. L‟objectif du Maire de la Commune est de démontrer aux responsables du projet qui octroient le financement que leurs offres sont les meilleurs. C‟est-à-dire que parmi les collectivités, il y a des personnes qui font tous les moyens possibles pour obtenir le financement. Leurs objectifs ne sont pas d‟assurer le développement de leurs localités mais d‟obtenir des avantages personnels pendant la réalisation du projet. A cause de niveau d‟étude de la collectivité très insuffisant (car parmi ces collectivités, il y a des personnes avec le niveau scolaire primaire) le principal objectif est d‟obtenir le financement, le charge pour réaliser les projets augmente à cause de paiement de la rémunération des prestataires qui ne figure pas dans le budget de demande de financement. L‟impact d‟augmentation de dépense depuis la réalisation du premier projet entraine l‟insuffisance de fonds pour réaliser le troisième projet. Même si le taux d‟alphabétisation au sein des Communes rurales est encore faible, nous proposons de fixer le niveau minimum d‟éducation des collectivités pour assurer leur capacité à développer leur localité ou d‟exiger un ou plusieurs représentant de la population pour assurer leurs participations avant, durant et après la réalisation du projet.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE
I.1. Définition des concepts
I.1.1 Indice synthétique du Développement Humain (IDH)
I.1.1.1. La longévité: espérance de vie
I.1.1.2. Alphabétisation
I.1.1.3. Le revenu par jour
I.1.2 Approche participative
I.1.2.1 Définitions
I.1.2.2 Indicateurs
A. Motiver les populations à être responsables
B. Responsabiliser les collectivités
I.1.3 L‟importance de l‟approche participative dans le développement local
I.1.3.1. Changement de la mentalité des collectivités
I.1.3.2. Amélioration de vision de la population
I.1.3.3. Bonne gouvernance
I.2. Les principaux concepts des théoriciens économistes
I.2.1 La théorie de Lipietz
I.2.2 La théorie de Gary Becker
I.2.3 Théorie de MancurOlson
I.2.4 La théorie de Frédéric Santamaria
DEUXIEME PARTIE: APPLICATION DE L’APPROCHE PARTICIPATIVE POUR LE DÉVELOPPEMENT D’UNE LOCALITÉ
II.1. Présentation du programme ACORDS
II.1.1. Causes d‟existence du programme ACORDS
II.1.2. Mise en œuvre du programme ACORDS
II.1.3. Le résultat de la sélection de la Commune
II.1.3.1 Les Commune subventionnées
II.1.3.2 Les actions envisagées
II.1.4. Evaluation du programme ACORDS
II.1.4.1. Motiver les populations à être responsables
– Elaboration de Plan Communal de Développement (PCD)
– Préparation de l’APS
II.1.4.2. Responsabiliser les collectivités
II.2. Impact du programme ACORDS
II.2.1. Au niveau local
II.2.1.1. Connaitre les vrais besoins de la population
II.2.1.2. Accroître le niveau de connaissance des collectivités
II.2.1.3. Impact au niveau des Communautés
II.2.1.4. Impact au niveau de la population
A. Favorise la participation de la population dans le développement de leur localité
B. Respect des points de vue et les connaissances d‟autrui
C. Partage de connaissance et d‟expérience
II.2.2. Au niveau économique4
III.2.2.1. Gestion financière de la Commune
III.2.2.2. Création d‟emplois
III.2.2.3. Amélioration de revenus des bénéficiaires ainsi que celle de la Commune
A. Augmentation de la recette fiscale de la Commune
B. Augmentation de l‟épargne de chaque famille
C. Amélioration de la qualité des produits des paysans
II.3. Proposition dans la gestion participative des projets à réaliser dans le futur
II.3.1. Appartenance politique
II.3.2. Connaissance du besoin de la population
II.3.3. Le niveau d‟étude des collectivités locales
II.3.4. Infrastructure inadéquate.
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE I : QUESTIONNAIRE
ANNEXE II : appel à propositions locale
ANNEXE III : Carte des 22 régions et des anciennes provinces
ANNEXE IV : Listes des Districts et des Arrondissements administratif
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