Importance de l’élevage ovin

L’économie du Burkina Faso repose essentiellement sur l’agriculture et l’élevage qui sont pratiquées par plus de 80% de sa population. Ces activités demeurent, la première source de revenus, d’où leur importance dans le développement socio-économique du pays. L’élevage occupe une place importante par les devises générées par ce secteur d’activité. En effet, il représente environ 26% des exportations nationales et contribue à plus de 12% dans la formation du produit intérieur brut (PIB) (MRA, 2004). Les exportations du bétail et les différents produits animaux font de cette activité, la deuxième source de devise pour l’économie nationale après le coton.

Cet élevage est confronté à d’énormes difficultés liées surtout à l’alimentation, qui l’un des facteurs limitants les plus importants de la production animale. En effet au ~ifij~ Faso, l’élevage est de type extensif et l’alimentation du bétail est basée principalemen QJ l’exploitation des pâturages naturels qui représentent environ 90% de l’ alimentation s~ herbivores (Zoungrana, 1991). Malheureusement, ces derniers se dégradent d’année en année, et régressent constamment en étendue sous l’influence de nombreux facteurs: climatiques (pluviosité, température, vent) ; pédologiques (pauvreté du sol) ; action de l’homme et des animaux (Boudet, 1984 et Zoungrana, 1991). Par ailleurs, la disponibilité fourragère subit au cours de l’année des fluctuations aussi bien qualitatives que quantitatives (Kaboré-Zoungrana, 1995), qui ont une influence directe sur la productivité des ruminants. Durant la saison pluvieuse, le disponible fourrager est important; par contre en saison sèche, le fourrage herbacé se réduit. A cette période, il ne reste plus que de la paille de faible valeur nutritive qui n’arrive pas à couvrir les besoins d’entretien des animaux, occasionnant des baisses de productions importantes.

Face à cette situation, de nouvelles stratégies sont envisagées pour subvenir aux besoins alimentaires des animaux pendant les périodes déficitaires. Ces stratégies nécessitent entre autres, une intensification des moyens de production par l’amélioration et la mise à la disposition de fourrage de bonne valeur alimentaire durant la saison sèche. Ceci peut se faire à travers la production à petite ou grande échelle de fourrages cultivés (soit en culture pure ou en association) pouvant s’insérer dans le calendrier agricole des agropasteurs et une valorisation des résidus de récoltes. Cette introduction des cultures fourragères entraine une restauration et une augmentation de la fertilité des sols par le jeu de la fixation de l’azote et une augmentation de stocks de matières organiques et des éléments nutritifs dans le sol (Floret et al., 2000). Les cultures fourragères apparaissent alors comme une alternative permettant une meilleure alimentation du bétail tant sur le plan quantitatif que qualitatif et une restauration de la fertilité des sols dégradés (Oke, 1967 et Whiteman, 1971 cités par Diouf, 2008).

L’ELEVAGE AU BURKINA FASO

Importance de l’élevage ovin

Au Burkina Faso, l’activité agricole qui concerne plus de 80% de la population est confrontée à des problèmes de faibles rendements liés principalement à une irrégularité et une mauvaise répartition des pluies dans le temps et dans l’espace. Ces faibles rendements sont aussi dûs à la baisse de la fertilité des sols cultivés suite à la réduction des temps de jachère qui est une conséquence de l’accroissement rapide de la population et du manque de terre. Pour remédier à la faiblesse de la production, à la précarité de la production ou à la vulnérabilité des producteurs face aux changements climatiques, l’élevage est pratiqué en association avec l’agriculture. Cet élevage intervient dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations rurales. Il a été reconnu comme étant un facteur de résilience aux effets des changements climatiques pour les exploitations agricoles. L’élevage, surtout celui des ovins, constitue une source importante d’emplois et de revenus pour les populations rurales. En effet, un intérêt particulier est porté à l’espèce ovine à cause de sa facilité d’acquisition et de conduite, mais aussi à cause de son rôle socio économique et culturel. Les ovins, comparés aux autres espèces animales, s’adaptent mieux aux conditions difficiles du milieu (affections, climats, exigences nutritionnelles) et ont une productivité élevée: courte durée de gestation, bonne prolificité (Sawadogo, 1991). Aussi, par rapport aux autres ruminants, les ovins tout comme les caprins, correspondent à un faible coût unitaire permettant ainsi de constituer ou d’agrandir facilement le troupeau (Bougouma-Yaméogo et al., 2002) et de mobiliser rapidement de l’argent pour des besoins urgents. Dans le domaine religieux, une place importante est aussi accordée aux ovins car ils sont utilisés pour les sacrifices lors des festivités coutumières et surtout pendant la tabaski où des milliers d’ovins sont sacrifiés. Enfin, ils sont l’objet d’un commerce dynamique pour les exportations, les abattages pour la consommation de la population locale aussi bien dans les villes que dans les villages du Burkina Faso. L’embouche ovine est une source importante de revenus financiers pour les acteurs qui la pratiquent. Cette activité permet la satisfaction des besoins familiaux et assure ainsi une sécurité alimentaire (Bougouma-Yaméogo et al., 2002). Ainsi, l’embouche ovine paysanne pratiquée principalement par les femmes (Boly et al., 2001) qui en font leur activité pendant la saison sèche est une source importante de revenus qui permet de lutter contre la pauvreté en milieu rural. Cette activité peut être considérée comme étant une épargne à court terme qui permet à l’éleveur de faire face à des dépenses prévues et imprévues qui nécessitent la mobilisation rapide de ressources financières, et de ce fait d’éviter l’endettement. Cependant, cet élevage est confronté à d’énormes difficultés, surtout celles liées à l’alimentation.

Contraintes d’alimentation 

L’alimentation constitue l’un des facteurs limitants le plus important de la production animale chez les ruminants domestiques en saison sèche. En effet, l’alimentation de base de ces derniers est fournie par les pâturages naturels alors que ces ressources connaissent des variations qualitatives et quantitatives dans le temps et dans l’espace (Kaboré-Zoungrana, 1995), lesquelles variations affectent plus ou moins directement les performances de production. Durant la saison sèche, les pâturages naturels, dominés par les graminées annuelles, se retrouvent à l’état de paille et deviennent rares et peu nutritives. Elles ne peuvent donc pas assurer à elles seules, la couverture des besoins d’entretien des animaux, et encore moins ceux de production; d’où la nécessité de recourir à une complémentation en azote, en énergie, en vitamines et en minéraux. Les résidus de récoltes utilisés en zone agropastorale sont en général gaspillés car les techniques de conservation et de valorisation ne sont pas souvent maîtrisées. Ainsi, Breman et De Ridder (1991) cités par Kima (2008) ont estimé des pertes de 65% pour les pailles de céréales et de 35% pour les fanes de légumineuses. Enfin, les sources alimentaires les mieux adaptées sont les concentrés à savoir les sous produits agro-industriels (SPAI) dont la teneur élevée en matières azotées et d’autres éléments nutritifs a été mentionnée par plusieurs auteurs (Kiema, 1991 ; Kaboré- Zoungrana, 1995; Kaboré-Zoungrana et al., 1996). Cependant, les coûts élevés et la non disponibilité de ces sous produits agro-industriels qui représentent au Burkina Faso les principaux intrants alimentaires en élevage, constituent les principales entraves à l’intensification des productions animales (Zoundi et al., 1996 ; Sedogo, 1999) en réduisant la rentabilité des opérations d’embouches pour les acteurs directs. En effet, l’embouche ovine est confrontée à d’énormes dépenses financières dues aux coûts élevés des aliments. Zoundi et al. (2002) trouvent que l’alimentation, et particulièrement l’accès des producteurs aux produits concentrés hors fermes est une véritable contrainte pour l’embouche. De même, Dulor et Dauzier (1986), cités par Kima (2008) indiquent que l’alimentation constitue le premier poste de dépense dans l’établissement des coûts de production en élevage.

Contraintes sanitaires

En milieu tropical, les contraintes sanitaires sont une préoccupation quotidienne des éleveurs. En effet, les changements climatiques et les bouleversements écologiques, la faiblesse de nombreux systèmes sanitaires, les modifications des modes d’élevage, engendrent des conditions favorables au maintien, à l’extension et à l’émergence des maladies animales, avec des impacts sanitaires et / ou économiques majeures. Parmi les contraintes sanitaires en production ovine, le parasitisme constitue une pathologie dominante. Le mode d’élevage extensif, les déficits alimentaires durant les périodes critiques, exposent les animaux à un parasitisme intense. En effet, les déplacements fréquents des animaux à la recherche du fourrage et de l’eau augmentent le degré de contamination et de dispersion des éléments de disséminations parasitaires dans l’environnement. Cette situation signifie un contact permanent avec d’autres animaux et un passage par des zones de hautes infestations. En plus de cet aspect, nous notons chez la plupart des éleveurs une quasi absence de la lutte antiparasitaire. Certains éleveurs ne pratiquent aucune intervention curative ou préventive ; d’autres sont conscients de la nécessité d’une prophylaxie mais sont confrontés au coût élevé des produits antiparasitaires. Ces impacts zootechniques et économiques des maladies parasitaires sur les productions ovines comprennent des pertes en nature (mortalités), des pertes insidieuses par amaigrissement, retard de croissance, baisses des performances reproductrices. L’effet double parasitisme/malnutrition explique pour une large part la gravité des accidents observés en période de saison sèche.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: GENERALITES
1. L’ELEVAGE AU BURKINA FASO
II. LES FOURRAGES HERBACES
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE
1. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
II. MATERIEL ET METHODES
III. RESULTATSIDISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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