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L’éducation fondamentale
Elle comprend :
dans le cadre formel l’école maternelle ou préélémentaire et l’école primaire ou élémentaire.
dans le cadre non formel l’alphabétisation fonctionnelle et la formation à la vie familiale et sociale.
L’école maternelle est obligatoire selon la loi précitée (réservée aux âgés de moins de 3, et de 5 ans), sa mise en place est une mission impérative et prioritaire des autorités publiques. L’école maternelle publique est gratuite et est placée sous la tutelle du ministère de la population. L’enseignement primaire est sanctionné par le certificat d’Etudes Primaires Elémentaires (CEPE). Le niveau d’enseignement est obligatoire et est placé sous la tutelle du Ministère de l’enseignement supérieur et de l’éducation de base (MINESEB)
L’enseignement secondaire
Le niveau d’enseignement est placé sous la tutelle du Mineseb Il est organisé en 2 cycles obligatoires :
¨ Le premier cycle d’une durée de 4 ans est sanctionné par le Brevet d’Etude du premier cycle (BEPC).
¨ Le second cycle dure 3 ans et la fin des études est sanctionnée par le Baccalauréat.
L’enseignement supérieur
Tout titulaire du Baccalauréat peut poursuivre des études supérieures. La formation est assurée par les institutions publiques et les établissements privés homologués et non homologués.
L’Université comprend les écoles supérieures ou institutions ainsi que les facultés.
Les Instituts supérieurs ont des formations de courtes durées. Les diplômes de technicien supérieur sont les diplômes obtenus.
Le Centre National de Télé- Enseignement s’occupe de la formation à distance.
La formation technique et professionnelle
Elle est en générale assurée par des établissements privés agrées ou non agrées par l’Etat.
La formation est très courte et elle correspond aux besoins immédiats du marché de travail.
La situation environnementale malgache
Proche du continent Africain et d’une superficie bien supérieure à celle de la France, Madagascar ne souffre ni d’exiguïté, ni d’isolement qui peuvent freiner le développement économique.
Atouts et potentialités
Madagascar se distingue par l’unicité de ses coutumes tout en ayant une population d’originalité diverse. Près de 75% de la population active est dans le secteur agricole et elle contribue pour 41% à la formation du PNB.
Une faune et flore originale
Madagascar s’est détaché de l’Afrique il y a plus de 120 millions d’années. Cet isolement explique le fait que l’île abrite des espèces endémiques. En effet, la faune et la flore malgache présentent de forts taux d’endémie.
Concernant la flore par exemple, sur les 160 à 181 familles d’Angiospermes actuellement connus, 8 familles sont considérées comme étant entièrement endémiques de l’île.
La dégradation de l’environnement
Malgré la particularité de notre île qui présente un taux d’endémie élevé, la dégradation chronique de l’environnement est constatée depuis quelques années.
Les forêts primaires qui abritent la grande partie de la faune et flore disparaissent peu à peu. Cette situation est due aux défrichements pour culture itinérante, au prélèvement de combustible ligneuse, à la surexploitation du bois d’œuvre et aux incendies périodiques. L’érosion est présente sur la quasi-totalité des sols et entraîne une baisse de fertilité et un coût accru des entretiens hydrauliques et routiers ainsi que des dommages sur les écosystèmes marins.
Selon la F.A.O., seul 6 millions d’hectare resteraient boisés dans 15 ans du fait que 200 000 ha part en fumée chaque année.
La situation est donc alarmante. Son évolution et ses effets pervers sur la population deviennent des préoccupations nationales.
Le déséquilibre entre la croissance démographique et la croissance économique.
Ce déséquilibre a entraîné une paupérisation constante de la population. Cette paupérisation aggravée par une mauvaise répartition de la population a entraîné des pressions démographiques très importantes au niveau des zones de production agricole et industrielle et des zones d’exploitation des ressources naturelles.
Les conséquences régionales d’une pression démographique importante se trouvent essentiellement au niveau de :
1. L’exploitation des terres et des ressources naturelles.
2. La santé publique.
3. La sécurité.
La pression démographique est une cause importante de la dégradation de l’environnement. En effet elle engendre la surexploitation des ressources naturelles.
Les changements profonds de l’administration publique
Les changements apportés dans l’administration concernant les principes de démocratisation et de décentralisation ont été mal compris par la population, laquelle a considéré la mise en place de ces nouvelles stratégies comme une démission de l’Etat et a interprété la démocratisation comme une libéralisation individuelle ou collective débridée.
Une telle incompréhension totale de ces concepts fondamentaux de démocratisation et de décentralisation s’est soldée par un délabrement de la morale publique et par une désaffection dans l’application des lois existantes, laquelle s’est traduite par l’incompétence des responsables. La mauvaise application de la décentralisation du pouvoir, associée à la dégradation du pouvoir d’achat de la population a entraîné l’instauration massive de la corruption à tous les niveaux.
L’excès d’étatisation a complètement désaffecté l’initiative individuelle privée, principal moteur du développement économique.
A remarquer qu’il a été constaté que les feux de brousse outre leur signification économique traduisent le mécontentement de la population vis à vis de l’administration.
En effet, les périodes électorales coïncident toujours à un accroissement important des surfaces brûlées.
Des causes socio-économiques
· Le tavy qui est un système ancestral de production basé sur le défrichement itinérant des forêts naturelles,constitue un des principaux facteurs de la dégradation de l’environnement avec les feux de brousse.
Ces deux fléaux dont les mécanismes et les motivations sont très compliqués,devraient être combattus sur le plan socio-économique, la législation n’est qu’un appui.
En effet, tant que toute la population malgache n’est pas consciente de la dégradation de son environnement, il serait hasardeux de vouloir résoudre les problèmes.
Malgré le potentiel énergétique dégagé par les ressources hydroélectriques, la grande majorité des malgaches utilise encore du bois pour les besoins quotidiens.
Les bois de chauffe et le charbon qui se ramènent encore au feu, constituent une menace extrêmement grave pour le maintien de l’environnement.
Effectivement, si l’éclairage en pétrole, à la bougie ou à l’électricité, a pu entrer dans les mœurs, l’utilisation du charbon ou du bois, même dans les grandes villes reste très largement répandue pour la cuisson du repas familial.
La mauvaise situation économique du pays, la pauvreté et le faible niveau de technologie agricole, aggravés par l’augmentation rapide de sa population, sont les principales causes de la dégradation de ressources naturelles, de la déforestation, de l’érosion et de la chute de la fertilité des sols. Cependant, il ne faut pas non plus affirmer que le paysan détériore son environnement en toute connaissance de cause.
Souvent, les croyances ou les idées héritées du passé, sont tellement tenaces que les habitudes qui en découlent sont extrêmement difficiles à changer, d’autant plus qu’aucune alternative n’est proposée.
La dégradation de l’environnement sous toutes ses formes, oblige notre pays à s’engager dans une politique plus volontariste dans le domaine de la préservation.
Ainsi, la sauvegarde et la protection de la nature sont devenues des priorités nationales.
Des projets et programmes environnementaux sont élaborés.
La politique globale de la gestion de l’environnement
La prise de conscience par l’Etat malagasy de la dégradation progressive de l’environnement et de la nécessité de prendre des mesures et d’intervenir dans le domaine critique a permis la mise en place du Plan National d’Action Environnementale malagasy (PNAE). La stratégie pour la conservation de la nature, combine conservation et développement en mettant l’accent sur l’homme dans sa biosphère. La charte de l’environnement malagasy constitue le cadre général d’exécution de la politique nationale de l’environnement. Comme décrit dans cette charte, notre politique environnementale vise à rétablir un équilibre durable et harmonieux entre les besoins de développement de l’homme et les soucis écologiques. Elle définit également le cadre de référence de l’action environnementale ainsi que le cadre institutionnel du PNAE.
Les principaux axes de notre politique environnementale sont :
– le développement des ressources humaines.
– la promotion d’un développement durable, équitable et bien réparti sur le territoire national en gérant mieux les ressources naturelles.
– la conservation et la gestion du patrimoine malgache de biodiversité
– l’amélioration du cadre de vie des populations rurales et urbaines.
Le PNAE comporte trois phases dont la durée d’exécution est de 5 ans pour chaque.
* Le Programme Environnemental Phase I (PEI) a pour principaux objectifs :
– la mise en place du cadre juridique et institutionnel et des outils nécessaires à la gestion de l’environnement.
– la lutte contre les problèmes d’urgence dans les régions et les zones où les impacts économiques négatifs sont les plus marqués.
* Le PEII dont le démarrage était en Juillet 1997 avait comme principales activités – l’intensification des actions du PEI.
– le développement des projets de terrains.
* Le Programme Environnemental III (PE III) constitue la dernière étape du PNAE à l’issue de laquelle les actions environnementales devraient se faire automatiquement et seraient gérées et générées par tous les acteurs (Ministères, ONG, collectivités, individus).
Ces trois programmes du PNAE ont en commun les objectifs généraux suivants :
– contribuer à renverser la tendance continuelle qui entraîne la dégradation de l’environnement – promouvoir des méthodes d’utilisation des ressources naturelles, soutenables à long terme.
– mieux intégrer les préoccupations environnementales dans la planification économique et sectorielle.
– Améliorer les conditions de vie des populations tant rurales qu’urbaines.
– Développer les ressources humaines et les capacités institutionnelles.
Dans le contexte politique de décentralisation et d’autonomie des provinces en cours, la stratégie de gestion de l’environnement est basée sur le développement d’une approche régionale et locale de la conservation et de l’utilisation de la biodiversité et des autres ressources naturelles.
Cette stratégie sera mise en œuvre parallèlement aux efforts de développement des zones rurales et des activités des pôles de croissances régionaux, dans le but de réduire la pression anthropique sur les aires protégées et les zones sensibles régionales dont la définition spatiale dépasse largement le cadre limité aux seules zones périphériques des aires protégées.
L’Education – Formation
L’éducation -formation est une de composantes stratégiques de la politique environnementale. Elle a pour objectif de parvenir à responsabiliser l’ensemble de la population sur les problèmes de l’environnement et de développer les filières professionnalisantes.
Cet objectif global est sous tendu par les sous objectifs suivants :
· l’éducation environnementale scolaire.
· la formation spécialisée et la formation des adultes.
· l’éducation environnementale universitaire.
Il s’agit d’introduire l’éducation environnementale dans les milieux scolaires, extra scolaires, universitaires et former des formateurs, en collaboration avec l’ONE, le WWF, le ministère de l’enseignement supérieur, le ministère de l’éducation nationale.
Le système d’information sur l’environnement
Le suivi permanent de l’état de l’environnement est nécessaire pour avoir une meilleure connaissance des impacts des différentes politiques de développement sur l’environnement et pour améliorer les prises de décision.
Cette composante a comme tâches :
– d’assurer la mise à disposition des données environnementales globales et sectorielles à tous les niveaux (central, régional, local).
– De fournir aux décideurs un outil d’aide à la décision.
Elle vise entre autre à :
– Améliorer la circulation et l’échange des données par le renforcement des capacités des agences thématiques.
– Diffuser les données techniques parmi les membres du réseau et les informations environnementales à tous les utilisateurs.
Ces quelques informations caractérisent la situation de notre pays concernant le niveau d’instruction, le système éducatif ainsi que la situation environnementale. Jusqu’ici, nous avons seulement exposé les faits.
Dans la partie qui va suivre, partie qui d’ailleurs constitue la base de ce mémoire, nous allons aborder à l’analyse de ces faits en insistant sur l’importance et la corrélation entre Education et Préservation de l’Environnement.
Existe-t-il une efficacité optimale du système éducatif qui permet une meilleure conservation et utilisation de nos ressources naturelles ?
Quelles sont les priorités à voir ?
Quelles sont les mesures et moyens à entreprendre pour une meilleure rentabilité dans la gestion des ressources naturelles ?
Nous allons essayer de répondre à ces questions et proposer des solutions à ces problèmes.
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Table des matières
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
Chapitre premier : Les niveaux d’instruction à Madagascar
Chapitre II : Le système éducatif malgache
II.1 : L’éducation fondamentale
II.2 : L’enseignement secondaire
II.3 : L’enseignement supérieur
II.4 : La formation technique et professionnelle
Chapitre III : La situation environnementale malgache
III. 1 : Atouts et potentialités
III.1.1 : une faune et flore originale
III.1.2 : La biodiversité
III.2 : La dégradation de l’environnement
III.2.1 : Des causes structurelles :
III.2.1.1 : Le déséquilibre entre la croissance démographique et économique
III.2.1.2 : Les changements profonds de l’administration publique
III.2.2 : Des causes socio-économiques
III.3 : La politique globale de gestion de l’environnement
III.3.1 : Les principaux axes
III.3.2 : L’Education Formation
III.3.3 : Le système d’information sur l’environnement
DEUXIEME PARTIE : ANALYSES ET SUGGESTIONS
Chapitre premier : Evaluation de l’efficacité du système éducatif
I.1 : Approche théorique
I.1.1 : La sélection
I.1.2 : La productivité du système
I.1.3 : Les performances externes
I.2 : Cas de Madagascar
I.2.1 : Dans l’enseignement primaire
I.2.2 : Dans l’enseignement secondaire général du premier cycle
I.2.3 : Dans l’enseignement secondaire général du second cycle
I.2.4 : Dans l’enseignement supérieur
Chapitre II : Impact dans le domaine environnemental
II.1 : Importance de l’éducation dans la préservation de l’environnement
II.2 : L’éducation environnementale
Chapitre III : Les mesures et moyens à entreprendre pour une meilleure efficacité
Conclusion partielle
Conclusion générale
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