Importance de l’aviculture dans l’economie

IMPORTANCE DE L’AVICULTURE DANS L’ECONOMIE AU SENEGAL 

L’élevage constitue de nos jours une importante source de revenu pour une grande partie des populations dans les pays du Sud et contribue de manière significative à la lutte contre la pauvreté. Au Sénégal l’élevage est d’autant plus important qu’en 2010, ce secteur regroupe plus de 350 000 familles, soit un effectif de 3 millions d’individus concernés (ANSD, 2011). L’effectif de la volaille s’est élevé à 81 419 mille têtes en 2018, soit un accroissement de 8,7%, contre 16,0% enregistré l’année d’avant. En 2017, l’effectif se chiffrait à 74 869 mille têtes, soit un accroissement de 10 328 mille têtes par rapport à 2016. Cette dynamique notée en 2017 est essentiellement imputable au bon comportement des volailles industrielles dont l’effectif a augmenté de 25,0%, après le relèvement de 11,0% noté en 2016. En 2018, il a été relevé une hausse de l’effectif de la volaille par rapport à 2017. En effet, elle est de 1,5% pour la volaille familiale et de 13,0% pour celle industrielle (ANSD, 2020) .

PRODUCTION ET CONSOMMATION DE VIANDE

Entre 2014 et 2015, la production de viande et d’abats au Sénégal a augmenté de 5773 tonnes, pour atteindre 214 000 tonnes, dont 38% de viande de volaille et 34% de viande bovine, selon le rapport provisoire de la Revue Conjointe du Secteur Agricole (RCSA). La hausse est essentiellement le fait de la filière avicole industrielle, la viande bovine ayant connu un repli (Commodafrica, 2016). La viande de volaille serait quand même un peu chère pour le Sénégalais moyen. Cette dernière pèse 315 kg en 2015 pour près de 38% de la production de viandes et abats qui se chiffre à 214263 tonnes (ANSD, 2015). L’aviculture industrielle fournirait les 2/3 de la viande de volaille au Sénégal. En 2015, sur un effectif de 60 millions de têtes, la volaille industrielle se situerait à 34 millions de têtes. Soulignons que depuis l’arrêt des importations de volaille en 2006, la volaille industrielle a bien progressé. En effet, une hausse moyenne annuelle de 14,1% entre 2010 et 2015 (ANSD, 2015). L’aviculture commerciale prend donc progressivement le pas sur celle traditionnelle. Elle génère énormément d’emplois directs et indirects et peut constituer un formidable complément de revenu pour ceux qui s’y investissent. Le chiffre d’affaire de ce secteur est essentiellement porté par les aliments et la viande des protéines à cycle court.

TYPOLOGIE DES ELEVAGES AVICOLES 

Nous notons deux types d’élevage avicoles au Sénégal : l’aviculture industrielle et l’aviculture semi-industrielle. L’aviculture industrielle est pratiquée sur toute l’étendue du territoire national, mais avec une forte concentration des élevages (70%) en zone périurbaine de Dakar. D’après les données recueillies au niveau du centre national avicole de Mbao, la taille des élevages est généralement faible, car 56% des éleveurs exploitent moins de 2000 poulets de chair ou poules pondeuses par an (Tall, 2012). Actuellement nous notons quand même quelques grandes fermes (de plus de 10000 poules). Les éleveurs ont une faible technicité et pour 80% d’entre eux, l’aviculture n’est qu’une activité secondaire. L’approvisionnement en intrant se fait auprès des différentes sociétés de la région de Dakar. L’aviculture semi-industrielle bénéficie de l’appui de plusieurs acteurs tels que :
– Les vétérinaires et techniciens associés qui assurent le suivi technique et sanitaire. Les provendiers sont: La Sénégalaise de Distribution de Matériel Avicole (SEDIMA), les moulins SENTENAC, SERIC.
– Les structures publiques qui interviennent dans le secteur avicole sont : le Laboratoire National d’Elevage et de Recherches Vétérinaires (LNERV /ISRA), l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine vétérinaires de Dakar (EISMV), le Centre National d’Aviculture (CNA).

LES PATHOLOGIES DOMINANTES EN AVICULTURE AU SENEGAL 

Pare, dans ses travaux menés en 2012, a montré que sur 81 élevages avicoles enquêtés dans la région péri-urbaine de Dakar, 89% sont confrontés à des problèmes pathologiques. Les pathologies les plus souvent rencontrées dans ces élevages sont les maladies parasitaires et les maladies infectieuses .

MRC : Maladie Respiratoire Contagieuse Les maladies bactériennes rencontrées dans les élevages avicoles, quant à elles, sont en majorité les colibacilloses (20,93%), et les salmonelloses (12,79%). Hormis leur forte incidence sur le plan médical et économique, ces maladies ont également une grande importance hygiénique, en particulier les salmonelloses. Les salmonelles sont responsables de zoonoses correspondant à des infections appelées salmonelloses. Leurs conséquences économiques en santé publique sont telles qu’il est apparu indispensable d’exercer une surveillance épidémiologique aussi bien en santé humaine qu’animale, dans les élevages, au cours de la production, de la transformation des matières premières d’origine animale et aussi dans l’environnement (Combari, 2014).

LES SALMONELLOSES 

-Les salmonelloses sont des maladies infectieuses, contagieuses, transmissibles à l’homme et à diverses espèces animales, dues à la présence d’un germe du genre Salmonella appartenant à la famille des Enterobacteriaceae . Elles representent une zoonose majeure en raison de leur fréquence, des charges importantes pour la santé publique (Lecoanet,1992).
-La salmonellose est l’une des maladies bactériennes d’origine alimentaire la plus répandue dans le monde (OMS, 2013).

EPIDEMIOLOGIE DES SALMONELLES

D’une manière générale, une épidémie est définie par un regroupement spatio temporel d’un nombre de cas présents supérieur au nombre de cas attendus, ces cas étant recensés durant la même période, sur la même aire géographique. Les Salmonelles sont répandues dans le monde entier et constituent une préoccupation croissante dans les pays développés ayant une aviculture industrialisée mais représentent aussi un souci émergent dans les avicultures des pays en développement comme le Sénégal. Les salmonelles font aujourd’hui l’objet d’une attention particulière dans beaucoup de pays du fait surtout de la prédominance de leur implication dans les foyers déclarés de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC). Les TIAC représentent un véritable problème de santé publique, ce sont des accidents aigus d’allure toxique consécutifs à l’ingestion d’aliments contaminés par des bactéries ou par les produits de leur métabolisme (Buisson, 1992). Ainsi, elles sont à déclaration obligatoire dans beaucoup de pays de la Communauté Européenne. Ce caractère obligatoire de la déclaration est le seul moyen pour faire progresser les connaissances sur l’épidémiologie de ces affections en vue d’améliorer les mesures de prévention. Le système de déclaration des TIAC au Sénégal est basé sur celui de la France. Ce dernier stipule qu’une toxi-infection alimentaire collective doit faire l’objet d’une déclaration aux autorités (Direction Départementale des Services Vétérinaires et (ou) Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale). Ces autorités, par l’intermédiaire des praticiens de santé publique et en collaboration avec les médecins traitants vont engager l’enquête épidémiologique lorsqu’elle est nécessaire (Tall, 2012). Au Sénégal, la déclaration n’est pas systématique de telle sorte que les données sur les intoxications et les toxi infections alimentaires collectives ne sont pas actuellement disponibles. Cependant, plusieurs cas de TIAC sont enregistrés chaque année dans les hôpitaux, et les aliments en cause ne sont pas toujours identifiés (Tall, 2012). Les contaminations par Salmonella ont une incidence sur la santé publique mais sont aussi une entrave à la productivité au niveau des élevages autrement dit les échanges commerciaux. De nombreuses études ont été effectuées sur la prévalence des salmonelles mais la diversité des sérotypes rend l’estimation difficile. Les sérovars identifiés varient en fonction du temps et de la localité : Salmonella Enteritidis et Salmonella Typhimurium (Chriel et al., 1999) sont souvent mis en évidence mais aussi souvent recherchés en raison de leur importance en termes de santé publique. Mais d’autres sérotypes sont en pleine émergence comme Salmonella Hadar (Mochizuki et al., 1992), Salmonella Virchow (Pavlovskis et al.,1991) ou Salmonella Newport (Berge et al., 2004). Les salmonelles sont actuellement en France la première cause de toxiinfections alimentaires collectives. En 2012, Tall a estimé que 57% des 70 bandes étudiées à Dakar étaient infectées par Salmonella spp (Tall, 2012).

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1. IMPORTANCE DE L’AVICULTURE DANS L’ECONOMIE AU SENEGAL
I.1.1. PRODUCTION ET CONSOMMATION DE LA VIANDE
I.1.2. TYPOLOGIE DES ELEVAGES AVICOLES
I.2. LES PATHOLOGIES DOMINANTES EN AVICULTURE AU SENEGAL
I.3. LES SALMONELLOSES
I.3.1. EPIDEMIOLOGIE DES SALMONELLES
I.3.2. HISTORIQUE DE LA SALMONELLOSE AVIAIRE : CLASSIFICATION DES TYPES DE SALMONELLOSE
I.3.3. TOXI-INFECTION ALIMENTAIRE COLLECTIVE A SALMONELLES
I.3.4. IMPACT DES INFECTIONS PROVOQUEES PAR SALMONELLA SUR LA SANTE PUBLIQUE
I.4. UTILISATION DES ANTIBIOTIQUES DANS LES FILIERES AVICOLES
I.5. L’UTILISATION DES ANTIBIOTIQUES EN SANTE PUBLIQUE
I.6. NATURE DES ANTIBIOTIQUES UTILISES
I.7. RESISTANCE BACTERIENNE AUX ANTIBIOTIQUES
I.8. L’EMERGENCE ET LA DIFFUSION DES RESISTANCES BACTERIENNES
I.9. SURVEILLANCE DE LA SALMONELLOSE
I.10. METHODES DE DIAGNOSTIC
I.11. ANTIBIOGRAMME
I.12. TRAITEMENT ET PROPHYLAXIE
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES D’ETUDE
II. 1. MATERIELS
II.1.1. MATERIEL BIOLOGIQUE
II.1.2. MATERIELS DE LABORATOIRE
II.2. METHODES
II.2.1. POPULATION D’ETUDE
II.2.2. SITE DE L’ETUDE
II.2.3. PERIODE D’ETUDE
II.2.4. EXAMEN AU LABORATOIRE
II.2.5. REPIQUAGE DES SOUCHES
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. RESULTATS
III.1.1. REPARTITION DES RESULTATS DE L’ANTIBIOGRAMME AU COURANT DES (5) CINQ ANS
III.1.2. EVOLUTION DE LA RÉSISTANCE DES SOUCHES DE SALMONELLES TESTÉES DE 2015 À 2019
III.1.3. MODE D’ACTION DES ANTIBIOTIQUES
III.2. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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