Implications pour les Bailleurs de Fonds de la recherche de viabilité financière des IMF

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Les types d’institutions de microfinance à Mada gascar

Est qualifiée d’institution financière mutualiste, un groupement de personnes physiques ou morales, doté de la personnalité morale, sans but ucratif,l fondé sur les principes de coopération, de solidarité et d’entraide mutuelle et ayant principalement pour objet de collecter l’épargne de ses membres et/ou de consentir du crédit à ceux-ci.

Institutions financières non-mutualistes

Elles sont identiques aux banques traditionnelles quant à leur nature mais opère seulement dans le cadre du secteur de la microfinance pouvant intéresser des personnes prises individuellement. II Présentation de quelques institutions de micro-finance ( IMF ) à Madagascar

Les institutions financieres non mutualistes

II.1.1 – La SIPEM ( Société d’Investissement pour la Promotion des Entreprises à Madagascar ) Pour cette catégorie d’institution financière, prenons en considération le cas de la SIPEM ( Société d’Investissement pour la Promotion des Entreprises à Madagascar ).
La SIPEM est une Société Anonyme au capital socialde Ar 378 540.000 ( 1 892 700.000 Fmg ). Elle a été créée en 1990 et son siège se trouve au 24, rue Naka Rabemanantsoa – Immeuble SANTA . Lot V, 2è étage à Antanimena.

Objectifs et zones d’intervention

La SIPEM a pour objectifs de favoriser l’accès au crédit des micros et petites entreprises en leur accordant des petits prêts directs nécessaires pour leurs équipement et fonds de roulement ou en leur octroyant des crédits d’avance pour la réalisation d’une commande ou d’un marché ferme, en d’autres termes, pour favoriser l’extension des petites et moyennes entreprises.

Zones d’intervention

La SIPEM intervient aux environs de la ville d’Antananarivo dans un rayon de 30 Km et ainsi qu’à Mahajanga ville.

Les produits de la SIPEM

La SIPEM ne propose qu’un seul produit pour financer l’extension de Micros et Petites Entreprises qui ont six mois d’expérience.
Le montant du prêt varie de Ar 200.000 ( 1 000.000Fmg ) à Ar 3 800.000 ( 19 000.000 Fmg ) pour une durée allant de trois mois à un an et avec un taux d’intérêt de 2 % par mois hors taxe . Le remboursement se fait mensuellement.
Le montant en question peut atteindre Ar 16 000.000 ( 80.000.000 Fmg ) au cinquième prêt. Pour avoir accès au produit, les entreprisesdevraient présenter leur dossier dont la durée de l’étude est de un mois en général, et le frais de 5% du montant demandé, payable en tranche de quart ( 1/4 ) avant l’enquête et visite sur terrainet trois quart ( 3/4 ) avant la réception du chèque de financement. Il faut aussi que l’entreprise de l’emprunteur soit située dans la zone d’intervention de la SIPEM.
En ce qui concerne la garantie, elle est constituéepar une maison ou un terrain ou une voiture ou ne commande ferme dont la valeur doit être supérieure ou égale à 150 % du montant du crédit. Outre la garantie, la souscription d’une assurance vie dont la durée est de un an est nécessaire. Si l’emprunteur ne possède aucune garantie, il devrait chercher un garant qui, par écrit, accepte de le cautionner.

institutions financieres mutualistes

Pour cette catégorie d’institutions financières, nous allons prendre en considération le cas de l’ADEFI, de la CECAM et enfin celui de l’OTIV.
II.2.1 ADEFI ( Action pour le Développement et le Financement des Micros-entreprises ).

Les utilisateurs et zones d’intervention

Les cibles de la CECAM sont les agriculteurs, mais il y a d’autre personnes qui utilisent ses services.
La CECAM a comme zones d’intervention dans les milieux ruraux.
Elle s’était implantée au départ dans la région deVakinankaratra. Cette implantation résultait de la transformation des caisses villageoises initiées en 1990 par l’association FIFATA en CECAM. Elle devait connaître des extensions dans huit régions à savoir : SOFIA, BONGOLAVA, ITASY, IVON’IMERINA, ANALAMANGA, ALAOTRA, AMORON’I MANIA, et MENABE dont la désignation s’appelle l’URCECAM ou Union Régionale de la CECAM .

L’OTIV ( Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola )

Le premier réseau de l’ OTIV a été crée en 1994 Toamasinaà et au lac Alaotra. A partir de ce moment, l’identification des sites et partenaires potentiels dans la province d’Antananarivo a été faite pour la mise en place du réseau Imerina.
C’est en 1996 qu’ont été mises en place des douze premières mutuelles du Réseau Imerina, dans le cadre du Projet d’Assistance technique des Finances Rurales cofinancé par la Banque Mondiale et le Développement International Desjardins ( D.I.D. ), en partenariat avec l’association des producteurs de lait Ronono Malagasy ( RO.MA ) dans les sites ruraux et périurbains.
Des études de faisabilité et d’identification de ites pour l’extension du réseau OTIV dans la province d’Antananarivo ont duré deux années de1998 à 1999.
La convention AGEPMF ( Agence d’Exécution du projet Micro-finance ) DID relative au Projet de mise en place d’un réseau plus vaste couvrant la région d’Antananarivo avec l’intégration des douze Mutuelles de l’ancien Réseau a été signée en 2000.
L’agrément de la CSBF a été obtenu en 2001 et on vait implanté les premières caisses urbaines prévues dans le Réseau Grand TANA .
Pour la suite de notre étude sur l’OTIV, nous allons prendre à titre d’exemple la région d’Antananarivo.
L’OTIV a pour objectif de favoriser l’accès de la population de la grande région d’Antananarivo en général aux services financiers d’épargne et de crédit par l’intermédiaire des différentes caisses de l’OTIV et de promouvoir l’éducation économique, sociale et mutualiste. L’OTIV a aussi des programmes spécifiques comme le programme des groupes défavorisés et celui des Micro-Entrepreneurs s’adressant à des pop ulations cibles.

Activites, zones d’intervention et ressources humaines

Etant donné que l’OTIV est une institution financière à caractère mutualiste, elle fait la collecte d’épargnes par le biais de ses caisses et octroie des crédits à ses membres.
Pour être membre de l’OTIV, il faut d’abord s’inscrire moyennant le paiement du droit d’adhésion de Ar 700 ( 3 500 Fmg ) et de la part sociale de Ar 2 000 ( 10.000 Fmg ) ; de plus, pour pouvoir bénéficier de ses crédits, les membresdoivent effectuer des épargnes durant au moins trois mois. Le réseau OTIV a comme zones d’intervention dans la province d’Antananarivo, les sous-préfecture de Manjakandriana, Anjozorobe, Ambohidratrimo, Avaradrano, Atsimondrano, ainsi que la Commune Urbaine d’Antananarivo.

Le niveau des taux d’intérêt

Au coût des ressources (subvention, mobilisation de l’Epargne …) s’ajoute la marge d’intérêt qui doit être en mesure de couvrir le coût élevé de la gestion et du suivi de multiples petits comptes (charges de structure) ainsi que des risques.
Il en ressort que les taux d’intérêt des micro crédits sont nécessairement supérieurs à ceux des banques commerciales et diffèrent selon les types d’intervention des IMF .
A Madagascar les taux d’intérêt varient entre 20 et 30 % par an. Les taux restent cependant supportables par rapport à ceux des usuri ers. La variation des taux dépend dans une même institution du type et de la durée du créditLa. rentabilité des activités commerciales et artisanales ainsi que celle des produits agricoles à cycle court et à faible risque permet d’accéder à ces taux. En revanche, dans le cas de l’agricultu re, la prolongation de la durée des cycles et d’aléas intenses augmentent les taux et inévitablement ainsi que les risques encourus par les producteurs. Considérons, par exemple, le cas de la CECAM : le taux qu’elle pratique est supérieur à ceux des autres institutions de micro-finance, il est de l’ordre de 2,5 % dégressif.
Les IMF se doivent dont d’être efficaces dès le début de leur intervention, ce qui permettra une diminution des taux d’intérêt et parla suite une intervention encore massive dans le financement du secteur en question.
Par ailleurs, il s’avère que, dans de nombreux cas , les autorités monétaire sont prêtes à procéder à des aménagements quant aux réglementations nationales concernant l’usure et face au développement de la micro-finance et de la reconnaissance de son rôle.

La maîtrise des impayés

Tous les problèmes doivent être cernés dès le démarrage d’un projet. En cours d’exécution, la complexité des opérations les rendra moins inextricables. Différents aspects sont à considérer :
– L’identification des impayés passant par une gestion rigoureuse.
– Les procédures de recouvrement ainsi que la modalité de remboursement qui doivent être définies de manièreprécise et leur application qui doit être effective dès l’identification des débiteurs défaillants.
– Le rapport entre les sommes recouvrées et les échéances appelées qui constitue le ratio principal. L’efficacité des actions de recouvrement et l’identification des causes des impayés sont issues de l’analyse de l’évolution de ce rapport.
– Et enfin, la réalisation des garanties qui permettra de minimiser l’impact financier dans le cas d’une situation sans issue.
La façon d’aborder cet aspect diffère selon les spécificités micro-économiques des différentes catégories de produits et d’emprunteurs.
– Dans une logique de « soudure », les IMF doivent résoudre l’insuffisance de garantie que les emprunteurs auraient pu être en mesure de fournir.
– Mutualisation de risques dans un contexte de grande proximité. Elle consiste à octroyer des prêts à partir de l’épargne mobilisée dans un village ( cas de l’OTIV ).
La sécurisation des crédits accordés dans des IMFansd une logique de « bancarisation » comme l’ADEFI peut se faire par des méthodes assez classiques : constitution d’apport- tiers.
Cependant, il faut tenir compte des adaptations que requiert le groupe ciblé.
La définition du mode de sécurisation des prêts tesessentielle dans l’identification d’un projet de micro-finance. Il est indispensable de s’assurer de son réalisme, de sa cohérence et de son adaptation au milieu. L’IMF ou l’opérateur du projet doit disposer des moyens d’en assurer et d’en vérifier l’application effective outre des principes bien définis.

La maîtrise des coûts

Le niveau du coût, outre le risque du crédit, est principalement le motif de la réticence du secteur bancaire classique à octroyer des micro fin ancements, excluant ainsi une grande partie de la population : faiblesse du potentiel d’une région, frais et coûts de gestion élévés de comptes à retraits multiples.
L’identification des coûts doit être maîtrisée dèsl’origine à partir d’un système d’information adapté.

Les coûts opérationnels

Ils doivent être en rapport avec la viabilité financière à terme de l’IMF et selon la population ciblée. Les IMF s’adressant aux populations et/ou aux régions les plus défavorisées ne peuvent trouver leur viabilité qu’en minimisant le plus possible l’emploi de travail salarié, et ils le font dans deux directions :
– La pratique du crédit de groupe démultiplie le volume de crédit géré par un seul salarié.
– L’autogestion des caisses par des élus permet de reporter une partie des charges sur le bénévolat de bénéficiaires-clients.
Les IMF inscrites dans une logique de bancarisation ont moins de possibilité de recourir aux solutions précédentes. Elles pratiquent plutôt le crédit individuel, aux TPE ou aux salariés, c’est le cas de l’ADEFI. Elles doivent pratiquer de s politiques de recrutement et des niveaux de salaires compatibles avec la rentabilité attendue du segment de marché auquel elles s’adressent. Dans les IMF les plus performantes, les formules de rémunération assises sur les résultats d’exploitation, par exemple, permettent d’alléger la part fixe des coûts en personnel.
L’exploitation d’un potentiel d’épargne et de crédit justifie l’ouverture de caisses décentralisées accompagnée d’un plan précis pourteindreat le régime de croisière. Des modalités de fermeture automatique des caisses non rentables dans les délais impartis doivent aussi être définies afin d’éviter les dérapages de coûts sanscontrepartie.

Les dépenses d’investissement

Dans un projet de micro-finance, l’assistance technique absorbe une part non négligeable des dépenses d’investissement.
Ce sont les différentes formations des publics cibles qui nécessitent l’utilisation d’une part importante de la dépense d’investissement :
– formation : des groupes de solidarité. des gestionnaires des élus des caisses mutualistes ou en autogestion.
En ce qui concerne les IMF de bancarisation, l’essentiel de cette dépense d’investissement porte sur l’institution du profess ionnalisme bancaire, entre autres la définition rationnelle des organigrammes et des procédures, ainsi que la mise à la disposition de la micro-finance des équipements informatiques et logicielsadéquats dont elle a besoin.
Dans un grand nombre de pays financés, la part relativement élevée de l’assistance technique s’explique par le caractère assez immatériel de la dépense d’investissement dans les phases de démarrage.

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Table des matières

SOMMAIRE
INTRODUCTION
PartieI COMPRENDRE LA MICRO-FINANCE
I. Aperçu global sur le concept de micro-finance
I.1. Définition de la micro-finance
I.2 Historique de la micro-finance
I.3 Les différences entre la micro-finance et l’activité de crédit classique
I.4 Les méthodologies de crédit dans la micro-finance
I.5 Micro-finance et lutte contre la pauvreté
I.5.1 La notion de pauvreté
I.6 Les types d’institutions de microfinance à Madagascar
I.6.1 Institution financière mutualiste
I..6.2 Institutions financières non-mutualistes
II Présentation de quelques institutions de micro-finance ( IMF ) à Madagascar
II.1Les institutions financieres non mutualistes
II.1.1 – La SIPEM ( Société d’Investissement pour la Promotion des Entreprises à Madagascar )
II.1.1.1 Objectifs et zones d’intervention
II.1.1.1.1 Objectifs
II.1.1.1.2 Zones d’intervention
II.1.2 Les produits de la SIPEM
II.2 institutions financieres mutualistes
II.2.1 ADEFI ( Action pour le Développement et le Financement des Micros-entreprises )
II.2.1.1 Identification et historique
II.2.1.1.1 Identification :
II.2.1.1.2 Historique
II.2.1.2 Objectifs et organisation
II.2.1.2.1 Objectifs
II.2.1.2.2 Organisation
II.2.1.3 Les services et leurs caractéristiques
II.2.1.3.1 L’Epargne
II.2.1.3.2 Crédit
II. 2.2 CECAM ( Caisse d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel )
II.2.2.1. Identité et historique
II.2.2.2 Les services et caractéristiques
II.2.2.2.1 Les Epargnes
II.2.2.2.2 Crédits
II.2.2.3 Les utilisateurs et zones d’intervention
II.2.2.4 Ressources autres que les épargnes
II.2.3.L’OTIV ( Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola )
II.2.3.1 Historique et objectifs
II.2.3.2. Activites, zones d’intervention et ressources humaines
II.2.3.3 Organisation
II.2.3.4 Les services offerts
II.2.3.4.1 Les crédits
II.2.3.4 2.Les Epargnes
Partie 2 : LA VIABILITE DES INSTITUTIONS DE MICRO-FINANCE
I.-La viabilité financière
I.1- Le niveau des taux d’intérêt
I.2- La maîtrise des impayés
I.3 La maîtrise des coûts
I.3.1 Les coûts opérationnels
I.4- Les dépenses d’investissement
I.5- Système d’information et de gestion et contrôle interne
I.6- La constitution de Fonds Propres et implications des Bailleurs de Fonds de la recherche de viabilité financière des IMF
I.6.1- La constitution de fonds propres
I.6.2- Implications pour les Bailleurs de Fonds de la recherche de viabilité financière des IMF
II – Viabilité institutionnelle et cadre national de la micro –finance
II.1 Le montage des projets
II.1.1 La responsabilité des bailleurs de fonds
II.1.2 Rôle et responsabilité de l’opérateur
II.2- L’appui à la définition de politiques nationales de la micro finance
II.3 Une bonne gouvernance de l’IMF
II.3.1- Des éléments d’appropriation
II.3.2- La forme juridique :
II.4- Le cadre légal et réglementaire
II.4.1- analyse de L’environnement externe a Madagascar
II.4.1.1- Environnement Légale
II.4.1.2- Environnement Politique
II.4.1.3- Environnement Economique
II.4.1.4- Environnement Social
II.4.1.5- Environnement Technologique
II.4.1.6 Environnement Ecologique
III. La nécessité d’un plan de développement .
III.1.- Mission que l’institution s’est investie, les objectifs à atteindre.
III.1.1. La mission
III.1.2. Les objectifs
III.2.Marché et clientèle capable d’offrir de bons produits et services :
III.2.1. Le marché.
III.2.2. La clientèle.
III.3 Environnement favorable
III.4. Institution : cohérence entre programme , gestion, et financement
III.4.1.Maitrise du programme d’épargne et de crédit.
III.4.2. Conseil d’administration et direction.
III.4.3. Gestion des ressources humaines.
III.4.4. Administration
III.4.5.Fonds et type de financement
III.4.6.Qualité de la gestion financière.
III.5. Nécessité d’une stratégie
III.5.1. Choix des produits et marchés.
III.5.1.1. Pénétration du marché
III.5.1.2. Développement des produits
III.5.1.3. Diversification des marchés
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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