Implication de l’étude effectuée pour l’ontogénie de Mahajangasuchus insignis

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Matériels proprement dits

Les matériels utilisés pendant la fouille paléontologique dirigée par Dr. Joseph SERTICH du 1er au 30 Juin 2015 sont les suivants: matériels d’orientation tels que Global Position System (GPS), cartes topographiques et géologiques, matériels d’extraction tels que marteau, pique, tournevis plat, pique dentaire, balai, pinceau, corde, mètre, matériels de conservation des échantillons, colle, bande de plâtre, poudre de plâtre, sacs de différentes tailles, boites hermétiques, d’autres matériels comme marqueurs, carnet de terrain, stylo et appareil photo.
Au laboratoire, des matériels pour le nettoyage et la préparation des échantillons sont utilisés tels que : scalpel, ciseaux spéciaux, piques dentaire, pinceaux, colle, pied à coulisse électronique et de l’appareil photo. Pour le traitement des données : un ordinateur portable et des logiciels afférant à la méthodologie appliquée ont été manipulés.
Les matériels biologiques sont représentés par douze éléments crâniens de Mahajangasuchus insignis de stade juvénile. Ils sont composés de : squamosal droit, ptérygoïde, basioccipital, otoccipital, parabasisphénoïde, carrés gauche et droit, dentaires gauche et droit, splénial gauche, maxillaires gauche et droit, prémaxillaires gauche et droit, angulaire droit et surangulaire droit. Ces éléments osseux vont être comparés avec ceux de l’adulte FMNH PR 2389, de l’holotype UA 8654, et ceux des matériels de référence :
 UA 9737 constitué du dentaire droit ;
 FMNH PR 2450 composé de: squamosal droit, lacrymal gauche, articulaire gauche, angulaire et surangulaire, une partie des maxillaires droit et gauche, basioccipital, une partie de la ptérygoïde, carré droit ;
 FMNH PR 2448 qui est représenté par quelques fragments crâniens ;
 UA 9047 représenté par: maxillaire droit, prémaxillaire droit et dentaire droit ;
 UA 9046 constitué du pariétal et du lacrymal ;
 et UA 9737 illustré par la mandibule gauche.
La position systématique est la suivante : Règne : ANIMALIA Linnaeus, 1758 Embranchement : VERTEBRATA Lamarck, 1801 Classe : REPTILIA Laurenti, 1768
Super-ordre : CROCODYLOMORPHA Walker, 1970
Ordre : CROCODYLIFORMES Hay, 1930
Sous-ordre : MESOEUCROCODYLIA Whetstone and Whybrow, 1983
Famille : MAHAJANGASUCHIDAE (n. F) Sereno and Larsson, 2009
Genre et espèce : Mahajangasuchus insignis Buckley and Brochu, 1999
Holotype : UA 8654, constitué d’un crâne complet, de la mandibule gauche et de quelques portions de la mandibule droite.
Etymologie : Mahajangasuchus insignis vient de Mahajanga, nom de la plus grande ville qui se trouve dans le bassin, puis des mots grecs : suchus, crocodile et insignis extraordinaire.
Age : Campanien-Maastrichtien du Mésozoïque
Localité : MAD 9335 Formation de Maevarano, Berivotra

Présentation de la zone d’étude

La localisation du site a été effectuée en utilisant un logiciel Système d’Information Géographique (SIG). Elle se localise dans le village de Berivotra. Il est situé au Sud-est de la ville de Mahajanga et à 50 Km avant d’entrer dans la ville. Il est traversé par la route nationale 4 et se trouve au point kilométrique 501 d’Antananarivo vers la ville de Mahajanga. Administrativement, il appartient à l’ancienne Province de Mahajanga, Région de Boeny, District de Marovoay, Commune rurale de Mangapaika, et Fokotany de Berivotra.
Figure 5 : Les sites fossilifères de Berivotra (carte de la FTM, 1996, complétée)
La géomorphologie du site fossilifère de Berivotra expose des reliefs et des actions d’érosions vigoureuses au cours des temps qui dissèquent la Formation en multiples buttes et collines donnant à cette région l’aspect classique des « badlands » qui est très favorable à des actions d’érosion. Les couvertures végétales sont formées par des steppes embellies de palmiers Medinia Bismarckia nobilis (Satrana) (Fig. 6). Il existe aussi des forêts galeries qui se localisent dans les vallées près des points d’eau.
Figure 6 : Un exemple de site fossilifère de la Formation de Maevarano (la ligne jaune délimite la Formation de Maevarano (en bas) de la Formation Berivotra (en haut))

METHODOLOGIE

Démarche adoptée avant terrain

Les travaux de terrain réussis commencent par une connaissance suffisante du site(s) d’étude, cela nécessite une préparation documentaire, matérielle et physique au préalable. L’approche sociale et sociétale ne devrait pas être négligée, ainsi il est de grande utilité et efficacité de la connaissance des us et coutumes des riverains du site. Cela apporte la sympathie des gens et de ce fait aide et facilite les travaux de fouille et d’excavation à effectuer dans leur région. De même, les démarches administratives sont nécessaires pour obtenir les permis de collecte, de fouille et de transport, tout doit rester dans la légalité. En effet, la charte de l’environnement stipule que « l’environnement est l’ensemble des milieux naturels et artificiels y compris les milieux humains et les facteurs sociaux et culturels qui intéressent le développement national : loi n° 90-033, articles 2 ». Puis, les techniques de fouilles paléontologiques ont été apprises en classe pré-terrain et au laboratoire, et perfectionnées au fil des expériences sur terrain pour réaliser et rendre plus efficace les travaux de recherche.

Pendant la fouille paléontologique

La prospection est le début de la fouille paléontologique. A défaut d’affleurement fossilifère à proximité de la route, elle s’effectue par une longue marche dans le but de repérer d’autres affleurements intéressants où s’éparpillent des fragments d’os. Parfois, avant la prospection, l’équipe doit se diviser en sous-groupes pour être plus efficace et pour ne pas perdre de temps. Pendant la collecte, tous les ossements, petit ou grand sont ramassés. Si une partie d’ossement est semi-exposée, son excavation doit se faire avec beaucoup de précaution et de patience. Les démarches opératoires sont chronologiquement:
 former une carrière en traçant un quadrillage sur la surface de travail choisie minutieusement ;
 se débarrasser des parties stériles en creusant les couches encaissantes successives jusqu’à l’endroit fertile ensuite récupérerle(s) fossile(s). Deux cas sont possibles pour prélever le fossile. Premièrement la couche fossilifère affleure en surface, il suffit de creuser soigneusement la couche superficielle à fossiles. Sinon, deuxièmement, dans le cas où elle se trouve en-dessous d’autres couches, il faut creuser attentivement et doucement jusqu’à son niveau.
 lorsque le fossile apparait, y verser de la colle pour le renforcer contre les agents physiques extérieurs: température, lumière, air, et les chocs pendant l’extraction ;
 extraire le fossile de façon délicate ;
 plâtrer le fossile contre les chocs de dégagement et pendant le transport ;
 coder préliminairement et répertorier le fossile selon le numéro du site avec la date de prélèvement, l’année de la fouille et les caractères du fragment d’os ;
 arranger le site lorsque les extractions sont finies.
Les échantillons collectés en surface sont triés selon leurs caractères propres. Puis, chaque spécimen est emballé dans un papier de toilette. Quand la période de fouille est terminée, les échantillons bien emballés vont être transportés jusqu’au laboratoire pour la suite des préparation et étude.

Au laboratoire

Au laboratoire, d’abord, les matériels bruts sont désemballés, débarrassés de leur papier toilette, et déplâtrés en cas de besoin à l’aide de matériels bien adaptés. Ensuite, l’enlèvement des gangues doit être fait petit à petit de manière soignée. Au fur et à mesure de l’enlèvement de la gangue et que l’os apparait, il faut verser de la colle liquide à prise rapide pour éviter les cassures. Ensuite, il faut passer à leur nettoyage. A ce moment-là, la prise de photos est nécessaire pour entamer l’étude. Ceci est suivi par les différentes étapes de la figuration, de la description et de la mensuration.

Méthodes d’étude

Deux méthodes ont été adoptées dans ce travail. Premièrement, la méthode morphoanatomique a été utilisée. Elle consiste à faire la description anatomique comparative des éléments crâniens des formes, juvénile et adultes. Quelques abréviations des légendes en anglais sont maintenues par souci d’ordre pratique. La deuxième méthode, basée sur l’analyse morphométrique comprend la mensuration des éléments crâniens et l’interprétation des ratios obtenus.

Méthode morphoanatomique descriptive et comparative

Fondée sur l’anatomie comparée des vertébrés, cette méthode porte sur la correspondance de l’anatomie avec l’aspect et la forme des différents éléments considérés, elle permet de montrer les changements morphologiques que subit l’animal au cours de l’ontogénèse. Autrement dit, elle s’effectue par la description et la comparaison de chaque élément osseux du stade juvénile avec celui de l’adulte et éventuellement avec des données puisées dans les littératures. La base de la description est focalisée essentiellement sur la forme, sur la taille et sur la texture de chaque élément osseux.

Méthode morphométrique

Elle consiste à mesurer certains caractères de quelques éléments osseux du crâne des spécimens à étudier. Cette méthode a été adoptée pour confirmer ou infirmer les changements des éléments osseux qui viennent d’être décrits par la précédente méthode. Ainsi, les figures 7, 8 et 9 suivantes nous montrent les différents éléments anatomiques d’un crâne, avec différentes vues permettant de les montrer plus visibles et faciles à distinguer.

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre I : GENERALITES
I.1 Les crocodyliformes du Crétacé de Gondwana
I.2 Etude comparative de Mahajangasuchus insignis et Kaprosuchus saharicus
Chapitre II : METHODOLOGIE
II.1 MATERIELS
II. 1. 1 Matériels proprement dits
II.1. 2 Présentation de la zone d’étude
II.2 METHODOLOGIE
II.2.1 Démarche adoptée avant terrain
II.2.2 Pendant la fouille paléontologique
II.2.3 Au laboratoire
II.2.4 Méthodes d’étude
II.2.4.1 Méthode morphoanatomique descriptive et comparative
II.2.4.2 Méthode morphométrique
Chapitre III : RESULTATS
III.1 Analyse qualitative : description et comparaison éléments osseux
III.1.1. Toit crânien
III.1.1.2 Squamosal
III.1.1.2 Ptérygoïde
III.1.1.3 Basioccipital
III.1.1.4 Parabasiphénoïde
III.1.1.5 Otoccipital
III.1.1.6 Carré
III.1.1.7 Maxillaire
III.1.1.8 Prémaxillaire
III.1.2 Mandibule
III.1.2.1 Dentaire
III.1.2.2 Splénial
III.1.2.3 Angulaire
III.1.2.4. Surangulaire
III.2 Analyse statistique
Chapitre IV : INTERPRETATIONS ET DISCUSSIONS
IV.1 Implication de l’étude effectuée pour l’ontogénie de Mahajangasuchus insignis
IV. 1.1 Etude morphoanatomique
IV.1.2 Etude morphométrique
IV.2 Implication de l’étude effectuée pour la paléobiologie et pour la paléoécologie
IV.3 Implication de l’étude effectuée pour la taphonomie
IV.4 Implication de l’étude effectuée pour la paléobiogéographie et le paléoclimat
IV.5 Implication de l’étude effectuée pour l’histoire des crocodiles à Madagascar
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE I

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