Impacts sur la médication et les contraintes physiques
Maladie d’Alzheimer, démences et autres formes apparentées
Selon l’OMS (2017), la démence est un syndrome chronique évolutif qui entraine une altération de la fonction cognitive et affecte la mémoire, le raisonnement, l’orientation, la compréhension, les capacités d’apprentissage, de langage et de jugement mais qu’elle ne touche pas la conscience. De plus, selon l’Académie Suisse des Sciences (ASSM, 2017), la démence entraine des symptômes comportementaux et psychologiques dits SCPD tels que des idées délirantes, des hallucinations, de l’agitation, de l’agressivité, de la déambulation, des troubles du sommeil, de la désinhibition, de l’irritabilité ainsi qu’un état dépressif et de l’apathie. Ces symptômes sont inversement proportionnels à la qualité de vie et sont influencés par des facteurs biologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux (ASSM, 2017).
Selon Camicioli (2006), il existe plusieurs formes de démences qui peuvent être réversibles ou non et de causes différentes. La maladie d’Alzheimer est malgré tout la forme de démence irréversible la plus courante (Appendice C). En effet, l’OMS (2017) estime que la MA est à l’origine de 60% à 70% des cas. L’étiologie reste cependant difficile à établir pour les chercheurs mais ils s’accordent à dire qu’elle est multifactorielle tels que l’âge, la génétique, l’alimentation (Berr, Vercambre & Akbaraly, 2009). De plus, il n’existe aucun traitement médicamenteux capable de la prévenir, de stopper ou encore de la guérir.
Lieux de vie traditionnels et non-traditionnels
Selon ERES (2009), un lieu de vie ou d’accueil se définit comme étant « une structure assurant un accueil personnalisé en petit effectif, d’enfants, d’adolescents, d’adultes en situation familiale, sociale ou psychologique problématique. » Le terme lieu de vie est utilisé pour trouver une alternative d’accueil anti-institutionnelle et antipsychiatrique. Ses principes sont basés sur :
L’éducation qui permet l’autonomie et donc la dignité,
x La pédagogie qui est axée sur le projet et l’engagement,
Le thérapeutique qui permet à la personne, grâce au partenariat ainsi qu’à l’écoute de l’accueillant, de s’identifier et trouver un équilibre de vie,
La déontologie qui garantit le respect des droits de l’Homme, un accueil non-jugeant, un soutien des droits et intérêts de l’être humain en question.
Le fonctionnement d’un lieu de vie se base sur la collectivité et la participation de chacun de ses membres. Le Centre National des Ressources Textuelles et Lexical (CNRTL, 2012) définit «traditionnel » comme étant quelque chose de fondé sur une tradition, de conforme à une tradition. Selon ce même centre, la tradition est définie comme étant « une action, une façon de transmettre un savoir abstrait ou concret de génération en génération par oral ou écrit. C’est une façon de faire, de penser héritée du passé dans un groupe social ou professionnel » (CNRTL, 2012). Moderne est
l’antonyme de traditionnel qui veut dire « exister, se produire, appartenir à l’époque actuelle ou à une période récente ». De plus, l’antonyme de tradition est l’innovation qui est l’action d’innover qui veut « introduire du neuf dans quelque chose qui a un caractère bien établi » (CNRTL, 2012).
Qualité de vie dans la démence
En 1994, L’OMS définit la qualité de vie comme « étant la façon dont les individus perçoivent leur position dans la vie, dans leur contexte culturel et leur système de valeurs en relation avec leurs buts, leurs attentes, leurs normes et leurs préoccupations. Il s’agit d’un concept large qui incorpore de façon complexe la santé physique d’une personne, son état psychologique, son degré d’indépendance, ses relations sociales, ses croyances personnelles, et sa relation avec des éléments importants de son environnement, définit par la personne elle-même » (cité dans Sager Tinguely et Weber, 2011, p. 52). Selon Baud Mermoud et Morin (2016) et Mabire et Gay (2013), les facteurs influençant positivement la qualité de vie des personnes âgées en institution ayant une démence ou non sont: le maintien des liens avec ses proches et professionnels de santé, l’environnement et le cadre de vie, la qualité des soins, la santé, le respect des normes éthiques dans les soins, le maintien de l’autonomie et de l’estime de soi, le bien-être psychologique, les moyens financiers ainsi que l’accès à des activités porteuses de sens et sociales, individuelles ou non.
Identité
L’identité est ce par quoi je me sens exister aussi bien en mes personnages (propriété, fonction et rôles sociaux), qu’en mes actes de personnes (signification, valeurs, orientation), ce par quoi je me sens accepté et reconnu comme tel par autrui. Ses attributs :
Associée à la notion d’unité, d’individuation, de globalité, de critères,
Elle est plurielle.
Selon Strauss, c’est une négociation avec soi-même en tout temps (2008, cité dans Formarier & Jovic, 2012). Le rôle de l’infirmière est de connaitre les éléments clés qui constituent l’identité de la personne soignée afin de proposer des interventions qui développent l’estime de soi ce qui favorise l’autonomie et donc la dignité (Formarier & Jovic, 2012)
Dignité
Selon le Petit Robert de la langue française, c’est « le respect que mérite quelqu’un, principe de la dignité de la personne humaine selon laquelle la personne doit être traitée comme une fin en soi. Respect de soi, amour propre, fierté, tenue »
Ses attributs :
La dignité est égale au respect de la vie, de soi et celui d’autrui,
Le concept de personne est lié à sa nature humaine,
La reconnaissance de l’autre et de son humanité fait appel à la notion de devoir et de responsabilité sans réciprocité,
Le principe d’autonomie reste lié au respect de la dignité de tous.
En tant qu’infirmiers/ières nous devons protéger et défendre toutes les personnes étant vulnérables (notion d’advocacy) afin de préserver leur dignité en favorisant leur autonomie (Formarier & Jovic, 2012).
|
Table des matières
Introduction
Problématique
Question de recherche
Objectifs
Cadre conceptuel
Maladie d’Alzheimer, démences et autres formes apparentées
Lieux de vie traditionnels et non-traditionnels
Qualité de vie dans la démence
Concepts
Autonomie
Identité
Dignité
Méthode
Devis de recherche
Bases de données et Mots-clés/mots MeSH
Critères d’inclusion et d’exclusion
Stratégies de recherches
Choix des articles
Méthodes d’analyse des études
Résultats
Caractéristiques des études retenues
Environnements non-traditionnels
Architectures
Approches
Impact sur la qualité de vie de manière générale
Impacts sur la vie sociale
Impacts sur l’état cognitif
Mémoire
Activités de la Vie Quotidienne (AVQ)
Impacts sur la médication et les contraintes physiques
Ethique
Discussion
Qualité des résultats, forces et limites
Liens avec notre cadre conceptuel
Recommandations
Pour la pratique
Pour la formation
Pour la recherche
Conclusion
Télécharger le rapport complet