Impacts spatiaux de l’aménagement de l’aéroport

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L’installation de l’Aéroport à Ivato conditionnée par le milieu naturel

Il est à noter que l’installation de l’aéroport à Ivato n’est pas un fruit du hasard, celle-ci est conditionnée par le milieu naturel. Sur ce, nous avons une carte de topographie d’Ivato pour montrer la morphologie de la zone étudiée, et un tableau accompagné d’une courbe ombro-thermique pour en savoir plus sur le climat. C’est à partir de ces deux éléments physiques que nous puissions tirer que le relief et le climat jouent un rôle dans la condition d’installation de l’aéroport dans une zone donnée.

La phase de documentation

La première étape comporte la consultation de divers documents : des ouvrages, des articles, des tableaux. Les travaux de documentation se sont déroulés dans les centres de documentation comme la Bibliothèque et archive universitaire et dans la bibliothèque de géographie, à l’Office Nationale de l’Environnement.
 Nous avons d’abord consulté des documents pour bien cerner le sujet de recherche et la problématique.
 Ensuite, la consultation des documents à propos du sujet en général.
 La recherche est aussi menée à l’exploration des mémoires et des articles relatifs à la zone de recherche.
 Des recherches en ligne aussi sont effectuées pour compléter les informations obtenues lors de la lecture.

Revue de littérature

 ANDRIATSILEFITRA ANDRIAMIADANA (H), (2009), Stratégie de développement communal : cas de la commune rurale d’Ivato-Aéroport, Mémoire de maitrise, Université d’Antananarivo, Département de Gestion ; août 2009, p2-114.
La décentralisation fait partie des programmes de l’État, visant à transférer des pouvoirs vers les collectivités territoriales décentralisées et la commune en fait partie : cette dernière assure tous les rôles de l’État au niveau local. Grâce à cela, la commune est donc responsable du développement de son territoire, ce qui veut dire qu’elle a besoin d’une stratégie de développement ; et pour en arriver à ce stade, il faut énumérer tous les problèmes de la localité, mais surtout les difficultés que rencontre la population. La commune rurale d’Ivato Aéroport a besoin d’une stratégie de développement, mais vu qu’elle abrite l’aéroport et la base aéronavale, ce dont elle a vraiment besoin c’est la mise en place d’une structure urbaine : ses plans d’aménagement doivent s’orienter vers l’urbanisme. Face à tous les problèmes que la commune affronte, diverses solutions sont proposées comme l’amélioration des conditions sociales, la valorisation du personnel de la commune, l’augmentation des recettes fiscales et non fiscales, et dans son livre, l’auteur a mentionné surtout que la meilleure stratégie de développement pour Ivato c’est la mise en place de l’urbanisme à travers le PUDé.
 RAJAONARISON (V) (P), (2008), Le marché de la commune rurale d’Ivato Aéroport : espace de dynamisme et facteur de développement local, Mémoire de maitrise, Université d’Antananarivo, Département de Géographie ; p14-28, p50-76, p87-93.
Le marché de la commune rurale d’Ivato Aéroport est un espace de dynamisme socioculturel et économique. Le développement du marché a commencé pendant la colonisation, à la faveur des activités militaires et aéronautiques ; ce dynamisme a continué grâce à l’influence des communes voisines, de plus le marché alimente la ville d’Antananarivo, puisqu’il présente de divers produits comme les PPN, les produits agricoles, les produits manufacturés. Nonobstant qu’il est très actif, le marché de la commune rurale d’Ivato Aéroport rencontre des problèmes, entre autres l’insuffisance de l’équipement au sein du marché : la route pour pratiquer les échanges n’est pas très carrossable, d’autre part, la place est aussi en désordre : il n’est pas bien structuré. Le marché est un élément de développement de la commune : c’est une principale source fiscale pour la commune, d’ailleurs son existence est un atout pour les agriculteurs, car ils peuvent évacuer facilement leurs produits. Pour améliorer le marché, des suggestions sont proposées en vue de lui apporter un peu plus de dynamisme territorial.
 ANDRIANTOLOTRA (A) (L), (2016), Réalisation d’un schéma d’aménagement communal simplifié à partir d’un plan local d’occupation foncière : cas de la CR Ivato Firaisana, Projet de fin d’études pour l’obtention du diplôme de l’ENAM ; Janvier 2016, 76p.
En se référant à l’OMD, l’État a adopté la politique nationale de l’aménagement du territoire en vue de réduire la pauvreté et de promouvoir un développement socio-économique pour le pays ; mais pour la mise en application, il a improvisé un schéma d’aménagement au niveau local appelé Schéma d’Aménagement communal : un programme d’orientation stratégique, en vue d’améliorer les cadres de vie de la population à travers la réhabilitation et la mise en place des infrastructures pour satisfaire leurs besoins. Le manque de volonté de l’État est un facteur de blocage de validation du SAC, une raison pour laquelle l’auteur est obstiné à réaliser ce projet. Pour se mettre effectivement à l’élaboration du projet, il faut avoir une connaissance sur l’historique de l’aménagement du territoire et du foncier, et les différents processus de l’aménagement, à savoir le PNAT, le SNAT, le PUDi et le SAC. Le diagnostic territorial est une étape à ne pas oublier dans l’élaboration d’un schéma d’aménagement : sur ce l’auteur a utilisé l’analyse FFOM pour y procéder ; analyser la force et la faiblesse de l’aménagement du territoire et du foncier, et voir les opportunités ainsi que les menaces qui pourraient toucher le projet. Au final la réalisation du schéma d’aménagement communal simplifié de la CR Ivato Firaisana : des recherches ont été réalisées sur l’historique et les caractéristiques de la commune afin d’élaborer une carte de zonage et vocation des terres, et des cartes d’orientations sectorielles ; concernant la réalisation, un programme d’activité est établi. Selon l’intitulé du projet « réalisation d’un schéma d’aménagement communal simplifié à partir d’un plan local d’occupation foncière : cas de la CR Ivato Firaisana », l’auteur a évoqué que le foncier et l’aménagement du territoire sont deux faits qui ne peuvent pas être séparés.

De la division à la fusion de la commune Ivato

Avant de devenir une seule commune, la commune Ivato a été séparée en deux communes bien distinctes.

Situation antérieure de la commune

Avant la commune Ivato était séparée en deux communes différentes : il y avait la commune Ivato Firaisana et la commune Ivato Aéroport.
La commune Ivato Firaisana, avec une superficie de 4,28Km², est divisée en 5 Fokontany qui sont : Andafiavaratra Tanambao, Mandrosoa Ivato, Ilaivola, Ankadindravola et Ambodirano. Tandis que la commune Ivato Aéroport n’avait qu’un seul Fokontany, mais elle est composée en 7 quartiers dont : le K1, K2, K3, K4, K5, K6 et K7. Cette dernière avait une superficie de 7,36Km², or 4,11Km² sont occupés par l’aéroport international.
Les deux communes étaient dans une même localité (à Ivato), mais elles étaient administrées chacune par un Maire ; et chaque Fokontany est dirigé par un Chef Fokontany. Pour la commune Ivato Aéroport, les 7 quartiers possèdent chacun un représentant de la commune dit Chef quartier.

La fusion de la commune Ivato aéroport et la commune Ivato Firaisana

La fusion de la commune Ivato Aéroport et la commune Ivato Firaisana est prescrite dans la loi n° 2008-036. Cette loi a été élaborée à l’évidence pour accueillir le sommet de l’Union Africaine en 2009, ici à Madagascar, dont les deux communes précitées sont le coeur de ce sommet, puisqu’elles abritent l’aéroport, le centre de réunion ; donc il faut réorganiser et transformer les deux communes rurales en une seule commune urbaine et elle sera nommée « commune Ivato ». Mais avant le renouvellement des Maires et des conseils communaux, la commune est d’abord dirigée par des représentants de l’État. À ce moment, le décret n’a pas encore été appliqué. Cette loi a été renouvelée par le décret n°2015-592 du 01er avril 2015 ; suite à cela, la commune a donc été organisée, et administrée par un Maire, et toutes les ressources des deux communes sont transférées à la nouvelle commune. La commune d’Ivato actuelle distingue 6 fokontany qui sont : Ambodirano, Andafiavaratra Tanambao, Ilaivola, Ivato Aéroport, Mandrosoa Ivato et Ankadindravola.

Aspects sociodémographiques de la commune Ivato

L’étude de la population est un des faits qui pourraient apporter des explications sur le dynamisme d’un territoire donné. L’installation humaine est conditionnée par les biens et les services qui se présentent dans l’espace : d’une part, les gens s’installent dans un endroit parce que le milieu dispose une possibilité de culture ou d’élevage ou d’autre activité connexe assurant leurs besoins vitaux ; d’autre part, le lieu bénéficie de différentes installations des activités de service, ou tout simplement il leur fournit un travail. C’est le cas de la commune Ivato : un territoire très dynamique grâce aux diverses activités, une raison pour laquelle les gens s’y installent.

Activité de la population

En parlant de la population active, cela regroupe toutes les personnes aptes à travailler : y compris les gens en activité, les chômeurs, et ceux qui recherchent un emploi. Donc, les inactives sont : les enfants, les plus âgés, et les personnes qui choisissent de rester au foyer.
Dans le champ de recherche, la majorité de la population s’active dans le secteur de l’agriculture et du commerce. Un aperçu sur la prédominance du secteur agricole : étant donné que c’est une commune rurale, l’activité principale c’est l’agriculture, d’ailleurs, la zone comporte des alluvions, qui sont favorables à la culture. Les gens pratiquent la riziculture en haute saison : la plupart sont en mode traditionnel, mais quelques-uns pratiquent la riziculture moderne. En contre-saison, ils font la culture de pomme de terre, de manioc, de maïs, de haricot ; pour certains, ils les vendent au marché, et pour les autres, les produits sont destinés à l’autoconsommation. À part cela, certaines personnes pratiquent l’élevage comme le bovin, porcin, volaille.
En outre, concernant le commerce, la localité abrite des grandes surfaces (Horizon, Shop Liantsoa, Super Maki), deux (02) pharmacies, quelques grossistes : pour la plupart, les habitants d’Ivato y travaillent. D’autre part, au marché il y existe des marchands de PPN (Produit de Première Nécessité), dans la plupart des cas, ils sont formels, mais des commerces informels existent. À part le commerce et l’agriculture, les autres activités de la population sont : la pêche (en filet ou à la ligne), l’artisanat (broderie, briqueterie, peinture), le travail dans les usines et industries franches (comme la confection et habillement, la fabrication de carton), d’autres personnes se mettent dans la fabrication de kyranil, de grillage. L’ouverture des salons de beauté est aussi très développée dans la commune.

La société anonyme ADEMA

Pour l’entretien et la bonne gestion des aéroports, l’État a décidé de créer un organisme autonome, dès lors est née la société ADEMA ou Aéroport de Madagascar, toujours suivie ou précédée par « société anonyme » abrégée S.A.

Naissance de la société ADEMA SA

La société ADEMA a été créée en 1990, suite à la décision de l’État de transfert de la gestion des 12 aéroports principaux de Madagascar; décrété par la loi n°91-094 portant approbation du cahier des charges et de la convention relatifs à la concession de la gestion et de l’exploitation des douze aéroports malgaches. Ces douze aéroports à qui lui sont attribués la concession sont :
֎ Les aéroports des chefs-lieux de province : Antsiranana, Mahajanga, Antananarivo (aéroport d’Ivato), Toamasina, Fianarantsoa et Toliara.
֎ Les aéroports des pôles touristiques : Nosy Be, Sainte-Marie et Taolagnaro.
֎ Les aéroports des pôles socio-économiques : Morondava, Sambava et Mananjary.
La concession a pour objectif d’« assurer les bailleurs de fonds de la bonne utilisation et de la bonne gestion des investissements financés en tout ou parties par eux ». La gestion des aéroports fut attribuée au concessionnaire pour une durée de 15 ans, renouvelable pour des périodes de 5 ans par tacite reconduction. La concession est conclue le 26 janvier 1991, qui couvre en effet tous les bâtiments, terrains, ouvrages, installations, équipements, matériels et services aéroportuaires. Le cabinet SH&E (un plus grand cabinet de conseil au monde dédié au transport aérien, son siège est à New York) a été sélectionné pour formuler une stratégie de privatisation d’ADEMA, et a recommandé la mise en concession de 20 à 25 ans les cinq aéroports les plus rentables, c’est-à-dire, les cinq aéroports des chefs-lieux de province, y compris donc celui d’Antananarivo (Ivato) qui sont financés par le privé.

Table des matières

Introduction générale
Première partie : CONTEXTE ET DÉMARCHE DE RECHERCHE
Chapitre I : Notion, concept et détermination de lieu
I. L’aéroport et les installations
II. Concept d’étude d’impact
Chapitre II : Démarche de recherche
I. Démarche de recherche
II. Présentation du champ de recherche
Conclusion de la première partie
Deuxième partie : LA CONCESSION ET L’AMÉNAGEMENT DE L’AÉROPORT  INTERNATIONAL
Chapitre III : l’aéroport international géré par des différents concessionnaires
I. La société anonyme ADEMA
II. L’actuel gestionnaire de l’aéroport: Ravinala airports
Chapitre IV : Vers une modernisation et extension de l’aéroport d’Ivato
I. Les travaux à court terme de l’aéroport international
II. Les travaux à moyen et long terme
Conclusion de la deuxième partie
Troisième partie : L’AMÉNAGEMENT ET L’EXTENSION DE L’AÉROPORT INTERNATIONAL PROVOQUANT DES EFFETS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIO-SPATIAUX
Chapitre V : le projet d’extension et de modernisation de l’aéroport international aboutissant à une dégradation de l’environnement
I. La pollution sonore liée aux activités aéroportuaires
II. Aéroport, une infrastructure de transport polluante
III. Impacts du projet d’aménagement de l’aéroport d’Ivato sur l’eau et le sol
Chapitre VI : Impacts socio-spatiaux du projet d’aménagement de l’aéroport international d’Ivato
I. Impacts spatiaux de l’aménagement de l’aéroport
II. L’aéroport international, une opportunité et une menace pour les populations environnantes
III. Les risques du projet d’aménagement de l’aéroport
Conclusion de La Troisième Partie
Conclusion générale
Bibliographie

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