Impacts socio-economiques des cultures de rente sur les moyens d’existence des communautes locales riveraines des aires protegees

Dans l’histoire de l’humanité, rares sont les pays ayant connu une croissance économique rapide et vaincu la pauvreté sans que ces progrès aient été précédés ou accompagnés du développement de l’agriculture. En effet, l’agriculture est encore le moteur des économies de la plupart des pays en développement ; et dans les pays industrialisés, les exportations agricoles ont atteint 290 milliards de dollars en 2001. (FAO, 2013).

Les cultures de rente jouent un rôle important dans plusieurs pays comme ceux en Afrique. Ils représentent 30% de tous les produits exportés par le Togo. Le développement des cultures de rente a été remarquable pendant la révolution verte des années 70. Le Togo exporte essentiellement le café, le cacao, le coton et l’huile de palme. Concernant le café, par exemple, grâce à l’introduction du matériel génétique plus performant, la production connaît depuis les années 1990 une légère croissance: 11000 tonnes en 1998 et 17 000 tonnes en 2003 (DANKLOU, 2006). Le développement de la Côte d’Ivoire repose depuis longtemps sur plusieurs cultures industrielles et plus précisément sur le cacaoyer, le caféier, le palmier à huile, l’hévéa, le cocotier, le cotonnier, le tabac et l’anacardier. Ces spéculations rapportent plus de 40% des recettes d’exportation du pays et leur culture est occupée par plus de la moitié de la population active. L’agriculture Ivoirienne est en réalité, dominée par le binôme cafécacao qui représente 40% des recettes d’exportation, 20% du PIB et fait vivre plus de six millions d’Ivoiriens, avec 600 000 exploitations en activité (SANGARE et al., 2009).

Comme la plupart des Pays En Développement (PED), Madagascar est un pays à vocation agricole. C’est ainsi qu’environ 85% de l’ensemble de la population habitent dans les zones rurales, dont 80% estimée à 19,954 millions en 2009 accaparé par les activités agricoles telles l’agriculture, l’élevage, la pêche, les forêts, etc. Il faut cependant signaler que ces activités engendrent des coûts environnementaux significatifs bien que difficilement quantifiables. En effet, l’agriculture entretient des relations étroites avec l’environnement puisqu’elle touche directement le vivant et le sol. L’agriculture, qui contribue pour 28,3% au Produit Intérieur Brut (PIB) et 40% aux exportations, emploie 70% de la main œuvre active. Environ 91% de la valeur des exportations de produits agricoles ont été imputables aux produits des cultures de rente (FAO, 2010).

Durant l’occupation française de Madagascar, l’Administration coloniale a fait de la Région d’Analanjirofo la principale zone productrice de cultures de rente comme le café, la vanille et le girofle, dans le but de satisfaire les besoins de la métropole. De nos jours, ces cultures occupent une place prépondérante dans l’économie de la Région. Elles sont les principales sources de valeur ajoutée, d’emplois et de devises pour les foyers de la région (PAIZANO, 2009).

Problématique et hypothèses

Problématique

Les forêts fournissent toute une série de biens et de services à tous les niveaux de la société y compris les populations qui vivent dans ou près de ces forêts et qui en dépendent pour leur survie, de même qu’aux gouvernements nationaux et à la communauté internationale. La Food and Agriculture Organization (FAO) apporte son soutien aux pays pour développer et mettre en œuvre des Programmes Forestiers Nationaux (PFN) largement participatifs et inclusifs. L’autre objectif est de soutenir les pays à développer et mettre en œuvre des initiatives communautaires sur les forêts afin d’améliorer les profits socioéconomiques et les bénéfices en termes de moyens d’existence qui proviennent des forêts et des arbres (FAO, 2013).

L’exceptionnelle biodiversité de Madagascar constitue un patrimoine naturel unique. Mais les enjeux environnementaux n’y sont pas réductibles à la biodiversité, et concernent principalement la gestion durable des forêts, la maîtrise des feux de brousse et des défrichements, la gestion des ressources marines ainsi que des zones côtières et l’intégration environnementale dans l’agriculture (FAO, 2013). Pression démographique, pratiques agraires, riziculture pluviale ou irriguée, cultures de rente et risques cycloniques sont autant de facteurs qui déterminent les transformations des forêts naturelles à l’Est de la Grande Ile, aux fonctions écologiques importantes (RABETALIANA et al, 2003).

Après les évènements de 2002, Madagascar a manifesté une forte volonté de développer les investissements en monde rural et a relancé le processus de décentralisation et de déconcentration. Entre 2003 et 2006, près de 140 millions d’Euros ont été mobilisés, au titre des Programme Indicatif National (PIN), en vue : a) de l’amélioration des cultures de rente et des filières d’exportation, b) de la structuration du monde rural, c) du développement local et d) des réformes sectorielles. L’amélioration des cultures de rente et des filières d’exportation a porté sur la diversification horticole, la normalisation agricole, la promotion des cultures de rente et la surveillance des pêches. Les programmes de structuration du monde rural ont permis de renforcer l’environnement productif du monde paysan (FAO, 2013) Malgré un taux de croissance de PIB de 1,6% en 2011, ce taux connait une diminution de 2,7% pour le secteur Agriculture (Vice Primature chargée de l’Economie et de l’Industrie, 2013).

Mananara-Nord est l’un des plus riches en potentialité économique. En plus des produits de rente, il dispose aussi des ressources forestières non négligeables. Malgré ces potentialités, des difficultés ont été encore rencontrées pour faire face à son développement rationnel (RAFIDISON, 2008). En outre, de nombreuses contraintes liées à des infrastructures et de transport posent de sérieux problèmes pour la commercialisation des produits agricoles en général (PAIZANO, 2009). Enfin, le défrichement représente aussi une menace importante pour la région (Direction de Parc Mananara Nord, 2003).

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Table des matières

I. INTRODUCTION
II. METHODOLOGIE
2.1. Problématique et hypothèses
2.1.1. Problématique
2.1.2. Hypothèses
2.2. Milieu d’étude
2.2.1. Cadre physique
2.2.2. Cadre biologique
2.2.3. Cadre socio-économique
2.3. Etat de connaissances sur les cultures de rente
2.3.1. Définitions
2.3.2. Principales cultures de rente de Madagascar
2.4. Méthodes
2.4.1. Investigation bibliographique
2.4.2. Cartographie
2.4.3. Observations
2.4.4. Enquêtes socio-économiques
2.4.5. Traitements et analyses des données
2.4.6. Cadre opératoire
III. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
3.1. Occupation des sols
3.2. Cultures de rente de Mananara-Nord
3.2.1. Types de cultures de rente rencontrées dans le Nord Est de Madagascar
3.2.2. Production de girofle et de vanille
3.2.3. Importance économique des cultures de rente
3.3. Filières porteuses existantes
3.3.1. Activités Génératrices des Revenus (AGR)
3.3.2. Revenus issus des principales activités génératrices de revenus
3.4. Filières « Cultures de rente »
3.4.1. Catégories d’acteurs et leurs fonctions respectives
3.4.2. Circuit de commercialisation des produits
3.5. Culture de rente et Aire Protégée
3.5.1. Appui basé sur l’approche à la demande
3.5.2. Stratégie générale de l’Aire Protégée pour les cultures de rente
3.5.3. Comparaison des revenus des paysans membres et non membres de la KOMAM
3.6. Stratégie de conservation de la biodiversité et culture de rente
3.6.1. Menaces et Pressions sur la biodiversité
3.6.2. Evolution des principales pressions dans le Parc National
3.6.3. Relations entre pressions sur l’aire protégée et les revenus des ménages
IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
4.1. Discussions
4.1.1. Sur la méthodologie
4.1.2. Sur les résultats
4.1.3. Sur les hypothèses
4.2. Recommandations
4.2.1. Principes
4.2.2. Objectifs
4.2.3. Plan d’actions
V. CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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