Impacts et gestion des risques volcaniques

Depuis la déclaration de la décennie internationale de la prévention de catastrophes (DIPC) par la 42ème Assemblée Générale de Nations Unies, des efforts se sont intensifiés dans le monde pour réduire la vulnérabilité des populations exposées aux risques naturels. La Stratégie Internationale de Prévention des Catastrophes (ISDR) crée en 1990, vise à conscientiser toutes les couches de la société aux catastrophes environnementales. Elle insiste sur la prévention des risques et la réduction de la vulnérabilité des populations.

En dépit de tout, les catastrophes naturelles sont de plus en plus nombreuses, elles ont des effets dévastateurs sur les populations et entrainent la destruction des biens Socioéconomiques et Physico-écologique.

A la suite de la dégradation environnementale et les vulnérabilités évidentes, les menaces induites sur les vies humaines, les infrastructures socio-économiques et l’environnement mondial sans cesse croissantes, constituent un enjeu majeur. Les pays en développement ont du mal à promouvoir la gestion des risques climatiques alors que leurs populations sont les plus vulnérables par rapport aux impacts potentiels des éruptions volcaniques. On compte environ 1 500 volcans terrestres actifs dont une soixantaine en éruption par an. Les éruptions les plus violentes ont tendance à se produire le long des zones de subduction. Les deux plus grandes éruptions volcaniques de la période historique, celle du Krakatau et celle du mont Tambora se produisirent à la jonction des plaques indienne et philippine. Le Tambora, sur la côte septentrionale de l’île de Sumbawa, fit éruption en 1815, détruisant la moitié de son cône et tuant probablement 50 000 insulaires (Wikipédia).

LES SPECIFICITES D’UN VOLCAN PARTICULIER

Le volcanisme de Grande Comore rappelle par maints aspects celui des îles Hawaii ou de La Réunion. Deux massifs volcaniques très peu érodés constituent l’île de Grande Comore. Au Nord, La Grille (1087 m) est un volcan largement recouvert d’un nappage de projections et coulées de basaltes et basanites. De très nombreux cônes stromboliens, principalement alignés selon une orientation nord – sud typique du volcanisme Grand Comorien, occupent son sommet et ses flancs. Sur les côtes nord, plusieurs anneaux de hyaloclastites marquent des éruptions violentes, fruit de l’interaction du magma et de l’eau de mer.

Le massif du Karthala constitue à lui seul environ les deux tiers de l’île de Grande Comore. Ce volcan-bouclier basaltique, haut de 2361 m, est caractérisé par l’existence de deux importantes rift zones, diamétralement opposées, s’étendant de part et d’autre d’une caldeira sommitale résultant de la coalescence de plusieurs unités d’effondrement et siège des principaux cratères. Sur les flancs sud et est du volcan, des zones présentant une morphologie concave et de fortes pentes sont interprétées comme de vastes amphithéâtres en tête de larges glissements de flancs. A l’extrémité sud-est, le M’badjini est un massif plus ancien. Densément fracturé et altéré, il est considéré comme appartenant au Karthala ancien. La majeure partie de la surface du Karthala est recouverte de récentes coulées de basaltes [chimiquement, les laves du Karthala sont des basaltes alcalins et sub-alcalins, picrobasaltes et trachy-basaltes (hawaiites et trachybasaltes potassiques). Elles sont saturées ou faiblement sous-saturées en silice]. Les cônes stromboliens, moins fréquents au Karthala qu’à la Grille, et les fissures éruptives sont principalement disposés le long des rifts zones sur les pentes septentrionales et méridionales du Karthala.

CARACTERES DES ERUPTIONS : PRODUITS PYROCLASTIQUES

Une activité volcanique toujours importante 

Le Karthala fut régulièrement en éruption au cours du dernier siècle, seule période pour laquelle son activité est assez bien connue. Treize éruptions sont répertoriées de 1904 à aujourd’hui, soit en moyenne une tous les huit ans mais avec une relative variabilité dans le temps (quatorze ans d’inactivité avant et après l’éruption phréatique de 1991). Le taux de production des laves pour le Karthala est de l’ordre de 1,5 millions de mètres cube par an, soit près de 10 fois moins que son voisin de La Réunion, le Piton de la Fournaise. L’activité éruptive du Karthala est à l’image de celle des autres grands volcans boucliers basaltiques. Des éruptions à laves fluides, avec des coulées rapides, souvent à fort débit, émises à partir de fissures pouvant s’ouvrir sur plusieurs centaines de mètres, voire plusieurs kilomètres, ou d’évents plus ponctuels, lieux de construction de cônes de projections. Le dégazage est généralement modéré engendrant des fontaines de lave ou des explosions rythmiques. Les phases d’activité violemment explosive, d’origine phréatique et phréatomagmatique, constituent également une composante importante de l’activité éruptive du Karthala. Liées à l’interaction entre le système magmatique et le système phréatique, elles déterminent l’essentiel du risque éruptif.

Les éruptions magmatiques 

Durant la période historique, une large majorité des éruptions eut lieu le long des deux rift zones ou dans la caldeira sommitale selon des fractures d’orientation concordante avec celles des rift zones. Seule l’éruption d’avril 1977 fut localisée hors des axes principaux de fracturation, sur le flanc sud sud-ouest du volcan. Ce type d’éruption “excentrique”, s’il est moins commun que les éruptions latérales selon les rift zones, il n’est toutefois pas un cas isolé. Bon nombre d’anciens évents semblables à celui d’avril 1977 apparaissent sur les flancs ouest et sud du volcan dans des zones aujourd’hui habitées.

L’ouverture des fissures éruptives s’accompagne fréquemment d’une sismicité forte, ressentie par la population et à l’origine de paniques conduisant à un déplacement spontané des populations concernées. Les coulées émises sont constituées d’une lave très fluide dont l’écoulement est rapide. Pour bon nombre d’éruptions de la période historique, elles ont atteint les zones habitées (une personne aurait été tuée par les coulées de 1904).

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1. UN VOLCAN A AMENAGEMENT PROGRESSIF
CHAPITRE I – LES SPECIFICITES D’UN VOLCAN PARTICULIER
CHAPITRE-II – CARACTERES DES ERUPTIONS : PRODUITS PYROCLASTIQUES
CHAPITRE-III – CONDITIONS CLIMATIQUES TYPE TROPICAL MARITIME
CHAPITRE-IV – RÉPONSES COUTUMIÈRES ET SOCIALES AUX RISQUES EN RAPPORT AVEC VOLCAN KARTHALA, EN GRAND COMORE
DEUXIEME PARTIE_ LA DIMENSION DE VULNERABILITE DANSL’ENVIRONNEMENT : FACTEURS DE RISQUE-APPARENTES ET CONTEXTE GEOGRAPHIQUE
CHAPITRE V – LES RISQUES (ALEAS) VOLCANIQUES LIES ET INDUITS PAR LE VOLCAN KARTHALA
CHAPITRE VI_ IMPACTS DES ERUPTIONS VOLCANIQUES –UN MILIEU NATUREL FORTEMENT PERTURBE PAR LES ERUPTIONS VOLCANIQUES
CHAPITRE -VII – DES IMPACTS SEVERES SUR LA VIE DE L’HOMME
TROISIEME PARTIE IDENTIFICATION ET CARTOGRAPHIE DES INSTABILITES DE LA ZONE
CHAPITRE-VII – LES SCÉNARII ET ENJEUX_ QUELLE EST LA PROBABILITÉ D’OUVERTURE BRUTALE D’UN NOUVEL ÉVENT EN ZONE HABITÉE ?
CHAPITRE IX – EVALUATION DE LA SUSCEPTIBILITÉ AUX INSTABILITÉS DE TERRAIN
CHAPITRE X – LES ÉLÉMENTS DE SIMULATION D’UNE ÉRUPTION FUTURE ET DE DIAGNOSTIC DES VULNÉRABILITÉS
CHAPITRE XI- NAISSANCE ET EVOLUTION DE LA GESTION DES CRISES VOLCANIQUES EN GRANDE COMORE
CONCLUSION

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