Impacts environnementaux et sociaux des pratiques agroécologiques

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Le projet MIARY

Présentation

Le projet MIARY est mis en œuvre par l’Organisation Non gouvernemental (ONG) Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF) en partenariat avec l’Association MAlagasy pour le Développement Economique, Social et Environnemental (AMADESE). Le projet est financé par l’Agence Française de Développement (AFD). A la suite du projet SCAMPIS (2009 à 2012) qui visait l’introduction des Systèmes de Micro-Irrigation (SMI) tout en favorisant la création d’une filière malgache de fabrication de kits de micro-irrigation ; le projet MIARY a comme objectif d’améliorer la résilience des populations rurales face aux effets du changement climatique. La pratique de l’agroécologie (Annexe 4) combinée avec des techniques de micro-irrigation permettent la sécurisation durable des systèmes de production des paysans surtout en maraîchage. (AVSF-PROJET MIARY, 2015).

Stratégies

Le dispositif a d’abord suivi une stratégie de diffusion « en cascade », s’appuyant sur des paysans relais, appelés Masoivoho ny fampandrosoana ou MAFA. Ceux-ci sont désignés par les intéressés du projet regroupés en Comités de Pilotage Villageois (CPV). Le MAFA reçoit l’appui en matériel et en conseil technique des TA du projet pour mettre en place des Sites de Démonstration (SD). Le MAFA devient démonstrateur et puis formateur auprès de ces voisins qui peuvent alors adopter les pratiques agroécologiques promus (Annexe 5) (AVSF-PROJET MIARY, 2015 ; Bakker, 2017).
Suite à une évaluation intermédiaire, le projet privilégie l’accompagnement des groupes locaux qui gravitent autour des MAFA en les consolidant comme des groupes de producteurs innovateurs. Cet accompagnement facilite les processus d’échanges, de débats et d’expérimentations tournées vers la recherche de solutions aux difficultés auxquelles ils doivent faire face dans l’ensemble de leur exploitation et sur les cultures maraîchères en particulier. Enfin, certains groupes ont été appuyés récemment dans la réalisation d’aménagements pour l’optimisation de l’utilisation de l’eau (puits, bassin, canaux, pont bâche) (AVSF-PROJET MIARY, 2016).

Activités ou techniques diffusées par le projet

Pour résoudre les problèmes des producteurs, le projet MIARY, via l’intermédiaire des TA et avec le groupe, décident ensemble les techniques agroécologiques à expérimenter et à adopter. Cette technique peut être différente d’un groupe à l’autre. Les principaux thèmes concernent les pratiques culturales, la gestion de la fertilité, la gestion de l’eau, et enfin la protection des plantes (Annexe 6).

Les pratiques culturales

Les pratiques culturales comme l’association et la rotation des cultures, les techniques de semis (installation pépinière, respect des densités) ne sont pas nouvelles et ont été longtemps adoptées par les producteurs. Mais par l’intermédiaire des formations dispensées par les techniciens du projet, les producteurs ont améliorés leurs connaissances sur l’importance et les objectifs de ces pratiques dans le maraîchage, les spéculations associables, les bonnes rotations culturales. Au final ces pratiques permettent la gestion durable du sol d’où l’entretien de la fertilité.
A part le respect des itinéraires techniques, l’achat de semence améliorée est proposé par le projet. Les semences constituent souvent le principal obstacle au maintien de la qualité des produits agricoles et à l’accroissement des rendements. Or, la plupart des producteurs agricoles malgaches ne maîtrisent pas les techniques de production des semences.

La gestion de fertilité

La décomposition incomplète des fumiers issus des déjections brutes des animaux entraine les risques de propagations des maladies, des ravageurs et des adventices sur les cultures. En plus les éléments nutritifs ne sont pas facilement disponibles pour la plante. Le compostage est parmi les pratiques de gestion de fertilité permettant une bonne fermentation du fumier.
Pour les entretiens de culture, l’apport du compost liquide peut remplacer les engrais minéraux. En plus d’être un fertilisant, il est aussi utilisé comme produit de traitement selon les matériaux qui le composent.

La gestion de l’eau

Une bonne gestion de l’eau fait partie de pratique agroécologique. Pour la maîtrise de l’eau, des techniques comme le paillage, l’embocagement via l’installation des haies sur la parcelle cultivée, l’utilisation du système de micro-irrigation (SMI), sont promues par le projet MIARY. A part ces pratiques, le projet a réalisé des aménagements hydroagricoles pour améliorer l’accessibilité à l’eau des producteurs. Tous ces gestions limitent ainsi l’évaporation de l’eau et le dessèchement des cultures mais limitent aussi les charges d’arrosage sur le temps de travail et la quantité d’eau mobilisée.

La protection des plantes

La lutte par traitement naturel c’est-à-dire l’utilisation de l’ady gasy permet aux exploitations agricoles de réduire le recours aux intrants externes, donc le coût de l’exploitation diminue. Il est obtenu par la décoction des plantes. A part l’ady gasy le projet apprend aussi aux producteurs de respecter les précautions d’utilisation des pesticides via des équipements adaptés (achat des pulvérisateurs), et sur le moment d’intervention.

Démarche globale de l’étude

Etablissement des fiches d’enquêtes

Pour une meilleure appréhension du sujet de mémoire, les revus bibliographiques ont été effectuées de la phase d’élaboration du protocole de recherche à jusqu’à la rédaction complète du document. Elle consiste à se renseigner sur les études antérieures, notamment sur le thème agroécologie. Ensuite des fiches d’enquêtes ont été élaborées à partir des objectifs de recherche en tenant compte de chaque hypothèse définie. Les contenus de ces fiches pour la première phase d’enquête sont (Annexe 7) :
 Caractérisation de l’exploitation: il s’agit d’identifier les terres comme ressources de production, le travail (main d’ouvres familiales /salariés), et le capital, identifier tous les systèmes de cultures (les rotations, les associations culturales, types d’intrants, les itinéraires techniques). Et enfin, les informations relatives aux systèmes d’élevage (espèces d’animaux, alimentation, nombre) ;
 Identification et caractérisation des systèmes maraîchers : qui consiste à savoir les caractéristiques du maraîchage dans l’exploitation : type de maraîchage, les surfaces, l’importance des mains d’œuvres, les itinéraires techniques, les problèmes rencontrés, le marchés;
 Identification de pratiques agroécologiques adoptées par l’exploitation agricole. Pour la deuxième phase d’enquête, les contenus des fiches (Annexe 8) sont:
 Information sur la place du maraîchage dans l’exploitation, sur les dépenses relatives à la famille dans l’année (riz, impôt, etc.), les matériels avec les valeurs d’achat pour le calcul d’amortissement économique, le nombre d’homme jour pour tous les systèmes de cultures et d’élevage avec les différentes consommations intermédiaires, et enfin le calendrier du travail agricole pour chaque système de culture;
 Analyses des impacts environnementaux et sociaux des pratiques agroécologiques par l’intermédiaire des questions ouvertes.

Identification des pratiques adoptées et les contextes d’adoptions

Durant cette étape, une analyse de la trajectoire de l’exploitation a été réalisée qui ressort les différents changements au cours des dernières années surtout en termes de pratique culturale, la gestion de fertilité, de l’eau, et les pratiques phytosanitaires. Ces historiques permettent de voir les différents contextes qui ont poussé les producteurs à apporter certaines modifications dans leur exploitation. L’ensemble des données issues de cet entretien sont des données qualitatives et sont consignées ensuite dans un tableau Excel. Les libellés des colonnes contiennent : les thèmes (pratiques culturales, gestion de fertilité, gestion de l’eau, pratique phytosanitaire), le statut (adopté ou non, abandonné), origine du pratique (traditionnel ou projet), les impacts (sur le travail, les cultures, l’environnement), et les contraintes d’adoption de chaque pratique. Les libellés des lignes contiennent le numéro du producteur enquêté. Ce tableau Excel a ainsi permis de réaliser une série d’analyses statistiques simples avec des tableaux croisés dynamiques permettant de comparer les données entre elles, ce qui a constitué un outil sur l’identification des producteurs adoptants ou non des pratiques agroécologiques et les contextes socio-économiques environnementaux d’adoption.

Démarches de vérification de l’Hypothèse 2

« L’agroécologie a de meilleures performances économiques, sociales et environnementales pour les producteurs par rapport aux pratiques conventionnelles »

Evaluation de la performance économique

Avec le temps imparti, 28 producteurs au total ont été réinterrogés. Pour sélectionner ces échantillons, une analyse qualitative a été considérée sur l’intégration ou non de pratique agroécologique dans l’exploitation. Après l’analyse, l’échantillon est composé des maraîchers qui adoptent ou non l’agroécologie à partir duquel des exploitations modèles ont été élaborées. L’objectif est de comparer les performances économiques d’un modèle adoptant l’agroécologie par rapport à un modèle non adoptant.
Durant le traitement des données, une base de données Excel a été mise en place afin de regrouper les résultats de la deuxième phase d’enquête. Cette base de données est utilisée pour l’établissement de ces modèles agricoles. Les indicateurs technico-économiques calculés sont :
– Valeur ajoutée brute1 ou VAB = Produit brut (PB) – Consommation Intermédiaire2 (CI)
– Valeur Ajoutée Nette ou VAN = VAB – Amortissements économiques3
– Revenu Agricole ou RA = VAN – rente foncière – taxes – salaires ouvrières permanents + subvention directes.

Caractéristique des types d’exploitation identifiés

L’analyse approfondie des enquêtes a permis d’aboutir à la description exhaustive des systèmes de production agricoles des maraîchers enquêtés dans la zone d’étude. D’où cinq (05) systèmes de culture sont identifiés en plus du système d’élevage7 : système rizicole (SC1), système rizicole avec conte saison maraîchère (SC2), système maraîcher (SC3), système vivrier en rotation avec du maraîchage (SC4) et le système vivrier (SC5).
Cinq (05) classes de maraîchers différentes sont mises en évidence (Figure 5): le type 1 qui sont des riziculteurs avec maraîchage en contre saison, le type 2 qui sont des maraîchers contre saisonniers avec activité extérieure, le type 3 qui sont des maraîchers avec double système, ensuite le type 4 qui sont des maraîchers principaux exclusifs et enfin le type 5 les maraîchers principaux avec activité extérieure.

Les pratiques agroécologiques adoptées et les facteurs d’adoption

La zone d’étude regroupe un territoire très différent notamment en ce qui concerne le relief, le type de sol, la disponibilité en eau, la végétation etc. Cette hétérogénéité explique en partie le niveau d’adoption des pratiques. A part les facteurs naturels, le fonctionnement et le moyen de l’exploitation jouent aussi un rôle fondamental. Certainement, d’autres contextes socio-économiques comme l’accès aux marchés, présence des projets de longues dates sont des facteurs d’adoption des pratiques.

Les itinéraires techniques

Parmi les itinéraires techniques, le respect de technique de semis, a eu un fort taux d’adoption pour chaque type de producteur quel que soit les contextes socio-économiques ou environnementaux. Ce passage s’est effectué par des formations collectives et leur visibilité au sein des systèmes maraîchers les rendent diffusables par simple observation.
Concernant l’achat des semences améliorées, le projet MIARY a mis tous les producteurs en relation avec des fournisseurs. L’adoption est en général élevée mais elle est surtout favorisée par l’achat en groupe pour les petits maraîchers notamment dans les types 3, 4 et 5. Pour les types 1, 2, ils ont facilement accès à ces semences grâce à leur moyen d’investissement plus élevé. Les producteurs achètent des semences améliorées surtout pour les spéculations qui génèrent beaucoup de revenu (exemple : poireaux, carottes, chou, oignon) ou des spéculations à cycle court (brèdes).
L’adoption de l’association et de la rotation de culture varie selon les zones. Les types 4 et 5 qui se trouvent aux alentours de la capitale sont ceux qui adoptent l’association car ils ont des surfaces plutôt limitées en maraîchage. Mais l’association des brèdes à proximité des pieds de la culture principale fait encore partie de l’habitude des maraîchers. Car ces brèdes sont destinés à l’autoconsommation et quelque fois à la vente, même si parfois ils sont en concurrence avec la culture principale en eau et en élément nutritif. Pour le cas des types 1 et 2, dans le District de Soavinandriana la monoculture domine (exemple haricots, pommes de terre, carottes). En effet, leur système est extensif avec l’étendue de leur surface. Pour le cas des rotations culturales, les maraîchers encadrés par le projet ont améliorés leur mode de gestion de l’assolement. Ils suivent en générale la rotation des cultures (fruit/feuille/graine/racine).

Gestion des fertilités

Les fumiers sont stockés à l’air libre et laissés pendant une certaine période avant d’être mis en parcelle dans les pratiques conventionnelles. Le compostage est la technique proposée par le projet MIARY pour améliorer l’utilisation de ces fumiers. Cette pratique a un niveau d’adoption élevée d’une manière générale par tous les maraîchers. Mais la quantité produite varie selon le type de producteur et les ressources naturelles disponibles.
Le type d’exploitation joue un rôle déterminant sur l’adoption du compost. D’abord une grande diversité dans l’attribution du travail est ressortie de l’étude faite sur terrain. Le système de maraîchage en contre saison du riz des types 1 et 2 demandent de 2 à 6 journées de travail/are en saison sèche. Le type 1 en assure les trois quart via le travail de la famille. Le type 2 fait appel à la main d’œuvre salarié pour les deux tiers du travail. A l’inverse, les systèmes de maraîchage permanent des types 4 et 5 demandent entre 15 et 30 journées de travail par are selon leur intensification, et ce toute l’année. L’intégralité de ce travail est réalisée par la famille. Alors, lorsque la famille est déjà en surcharge de travail, et n’a pas les moyens suffisant pour embaucher en plus de la fabrication d’une compostière, la marge de manœuvre pour tester de nouvelles pratiques est alors très limitée. Ensuite, sur la disponibilité des matières organiques, les producteurs qui ont beaucoup de fumier ont moins tendance à faire du compostage que celui des producteurs qui achètent du fumier. Parce que, le compostage nécessite d’autre élément comme les matières végétales, or la collecte de ces éléments occupe parfois du temps. Par conséquent, des producteurs ayant suffisamment de fumier sont satisfaits de la quantité et de la qualité de leur fumier. L’adoption du compost pour les types 1, 2 et 3 ont été aussi favorisée par des agricultures contractuelles à l’exemple de Lecofruit8 présent dans la région depuis plusieurs années. A travers les contrats, ils ont eu des résultats tangibles sur l’effet du compost sur les haricots vert apparemment d’où la facilité d’adoption.
Parmi des facteurs d’adoption, des types de producteurs ont déjà trouvé des clients fidèles qui ont reconnus les qualités de leur produit. Selon les producteurs, les brèdes sont plus vertes, ont meilleur goût, les tomates se conservent mieux. Mais ce ne sont que des critères qui ne se jugent pas d’un seul coup d’œil. D’où l’importance d’un réseau fidèle.
Avec le compost pour les adoptants, la dose d’engrais minéraux a diminué mais, la variation de la dose apportée dépend du sol et du type d’exploitation. Les sols ferrallitiques dominent dans la Région des Hautes Terres, et dans une partie autour du lac Itasy les sols sont d’origine volcanique, de type andosols caractérisés par une couleur noire et par une teneur élevée en matière organique (10 à 20 %) (Rabeharisoa, 2004). Pour les catégories des personnes se trouvant dans les types 1 et 2 qui cultivent sur ce dernier type de sol, leur système extensif (surface/actif > 30 ares) justifie le bas niveau d’utilisation d’intrant chimique. La fertilité de ces sols est renouvelée grâce à l’apport régulier de fumier (Michellon et al., 2007) et/ou de compost (plus d’une charrette par are et par an) . Avec cette maîtrise de fertilité, ces producteurs essaient de substituer l’engrais minéraux avec le compost liquide. A l’inverse, pour les autres types qui cultivent sur les sols de types ferrallitiques en plus de leur surface étroite, l’apport d’engrais minéraux est de forte dose (>3kg/are) par peur du risque même s’ils utilisent déjà le compost solide.
Mais la compétition pour la matière organique végétale, limite la production du compost en plus de l’éloignement des zones pour la collecte de cette matière première. Ce phénomène est accentué surtout durant la période sèche et concerne tous les types de producteur dans chaque zone.

Gestion de l’eau

La contrainte et le mode de gestion en eau sont très variables. Comme pratique conventionnelle de gestion de l’eau, tous les types de producteurs ont des bananiers cultivés autour des sources ou des puits selon les cas. Mais au niveau de la parcelle, la pratique de gestion de l’eau (embocagement, plantations des haies), reste encore moins adoptée. Les types 1 et 2 dans la zone Ouest ont une ressource en eau limitée, mais les cultures maraîchères peu exigeantes et conduites de manière extensive permettent de se limiter à l’eau disponible sans que celle-ci soit une contrainte majeure. Cela n’empêche pas ces types d’adopter le SMI car ils ont des moyens d’investir dans ce type de matériel. Les types 3 et 5 du côté d’Arivonimamo et d’Avaradrano souffre davantage du manque d’eau. Des cultures plus exigeantes (tomate, chou, courgette) et un accès à l’eau difficile (pente des tanety) rendent les pratiques visant à diminuer le nombre d’arrosage intéressantes, à l’occurrence le paillage et le SMI. Pour le type 3, par rapport au type 5, l’embocagement est difficile à adopté même s’ils ont des tanety car ils se déplacent de parcelle pour leur maraîchage dans l’année. Le caractère sec de leur tanety ne permet pas de cultiver des plantes destinées pour l’embocagement. Le type 4, dont les cultures maraîchères sont conduites sur baiboho, dispose d’un accès à l’eau proche d’où pas de contrainte. Mais cependant l’intérêt du SMI consiste à une réduction du temps d’arrosage. Sur le large baiboho d’Atsimondrano où les tanety sont éloignés, la collecte de paille est difficile pour le type 4. Par la suite, la pratique du paillage n’est pas adoptée facilement par ce type de producteur dans cette zone.
Dans tous les cas, la ressource en eau est perçue comme en nette diminution cette année, notamment à cause des faibles précipitations pendant la campagne 2016-2017 (Annexe 1). La perspective de la diminution des précipitations avec le changement climatique impose de suivre l’évolution de cette ressource et de ses impacts sur les systèmes de culture car les contraintes à court terme pourraient s’intensifier.

Les pratiques phytosanitaires

La protection des plantes dépend de la fragilité des cultures aux pressions des ravageurs et des maladies. L’ady gasy est parmi les techniques diffusées par le projet MIARY en matière de protection des cultures. Comme dans le cas du compost, la fabrication de l’ady gasy nécessite la disponibilité des matières végétales. Après la formation, cette pratique est facilement adoptée par tous les types de producteurs surtout ceux qui se trouvent déjà dans une situation financière difficile (type 5) sauf pour les spéculations exigeants et fragiles (Moustier & David, 1996). Étant donné que, la prise de risque d’un changement de pratique est plus importante pour les maraîchers ayant ces spéculations (cas des types 3, 4 et 5). Ce qui n’est pas le cas des maraîchers ayant de diversité de source de revenu. La transition agroécologique est plus lente pour les producteurs ayant ces cultures car le risque phytosanitaire n’est pas à négliger pour avoir une bonne production. Par conséquent, les maraîchers préfèrent associées l’ady gasy (pour la prévention) et les produits chimiques (en lutte curative). Parmi des facteurs d’adoption figure aussi l’utilité des bidons pour le stockage des biopesticides fabriqués. Et pour certains producteurs, ils supportent moins l’odeur de ce produit issu de la décoction des plantes lors de l’application sur les cultures d’où n’adoptent pas cette pratique.
Mais il a été remarqué que les cultures destinées d’abord à l’autoconsommation avec ventes des excédents reçoivent des pratiques davantage agroécologiques. La conscience des dangers des produits phytosanitaires mais aussi des engrais chimiques est un premier pas vers le changement de pratique.

Performances économiques

Evaluation économique des systèmes de culture et d’élevage

L’analyse des systèmes de productions et de la performance économique a permis de savoir la combinaison des systèmes de culture, de l’élevage et des activités hors agricoles mise en place par l’agriculteur grâce à ses moyens de production. Pour chacun de ces systèmes, il a été mesuré leur performance technico-économique par le biais de la Valeur Ajoutée Brute (VAB) ramenée à l’are ou bien à la journée de travail de 8h (Annexe 11).

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie 1 : MATERIELS ET METHODES
Présentation des sites d’étude
1.1.1 Choix du site d’intervention
1.1.2 Localisation
Le projet MIARY
1.2.1 Présentation
1.2.2 Stratégies
1.2.3 Activités ou techniques diffusées par le projet
1.2.3.1 Les pratiques culturales
1.2.3.2 La gestion de fertilité
1.2.3.3 La gestion de l’eau
1.2.3.4 La protection des plantes
Démarches méthodologiques
1.3.1 Démarche globale de l’étude
1.3.1.1 Etablissement des fiches d’enquêtes
1.3.1.2 Choix de l’échantillonnage
1.3.2 Démarches de vérification de l’Hypothèse 1
1.3.2.1 Elaboration de la typologie
1.3.2.2 Identification des pratiques adoptées et les contextes d’adoptions
1.3.3 Démarches de vérification de l’Hypothèse 2
1.3.3.1 Evaluation de la performance économique
1.3.3.2 Evaluation de la performance sociale et environnementale
1.3.4 Démarche de vérification de l’Hypothèse 3
Limite de la méthodologie
PARTIE 2 : PRESENTATION DES RESULTATS
Compréhension des systèmes d’exploitation
2.1.1 Typologie des exploitations agricoles
Classification Ascendante Hiérarchique (CAH)
2.1.1.2 Caractéristique des types d’exploitation identifiés
2.1.2 Les pratiques agroécologiques adoptées et les facteurs d’adoption
2.1.2.1 Les itinéraires techniques
2.1.2.2 Gestion des fertilités
2.1.2.3 Gestion de l’eau
2.1.2.4 Les pratiques phytosanitaires
Performances économiques sociales et environnementales
2.2.1 Performances économiques
2.2.1.1 Evaluation économique des systèmes de culture et d’élevage
a. Productivités de la terre et du travail des systèmes maraîchers
b. Comparaison des revenus agricoles de chaque type adoptant et non adoptant
2.2.2 Impacts environnementaux et sociaux des pratiques agroécologiques
2.2.2.1 Performances environnementales
a. Les changements à l’échelle du système de production
b. L’impact sur le système agraire
2.2.2.2 Performances sociales
PARTIE 3 : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
Compréhension des systèmes d’exploitation
3.1.1 Sur la typologie et le fonctionnement des exploitations
3.1.2 Sur les facteurs d’adoption Sur les impacts des pratiques agroécologiques.
3.2.1 Impacts économiques
3.2.2 Impacts environnementaux et sociaux Sur les leviers et les freins à la transition agroécologique
3.3.1 Leviers agronomiques
3.3.1.1 Augmentation de la matière organique disponible
3.3.1.2 Aménagements et gestion de l’eau
3.3.2.1 Favoriser l’accès aux intrants et aux services
3.3.2.2 La place du matériel subventionné
3.3.2.3 Recherche des débouchés commerciaux
3.3.3 Les leviers institutionnels
3.3.3.1 La réorientation des dispositifs d’intervention
3.3.3.2 Zones d’interventions des différents organismes : entre chevauchement et morcellement
3.3.4 Les freins
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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