Actuellement, le changement climatique figure parmi les sujets d’actualité et pose des problèmes mondiaux vis-à-vis de la préservation de notre planète terre et sur la vie de toute la population en général. Le Sud de Madagascar, en particulier la partie Sud-ouest en est la plus concernée. L’accord scientifique du Groupe d’experts Intergouvernementale sur l’Evolution du Climat (GIEC) mentionne que le réchauffement de la planète devra avoir une tendance à se poursuivre dans les décennies à venir avec une probabilité forte que le rythme d’évolution s’accentue faute des rétroactions positives dans les systèmes physiques et biologiques de la planète. Alors des mesures immédiates doivent être prises pour lutter contre ce changement climatique et afin de réduire au maximum les impacts apportés par ce fléau un pays en voie de développement comme Madagascar doit avoir en priorité la mise en place de stratégies et de mesures d’adaptation adéquates qui viseront à minimiser les impacts sociaux, économiques et environnementaux du changement climatique.
Cadre environnementale
Tuléar présente un écosystème spécifique composé d’une faune et flore rares et en grande partie endémiques et puis une barrière de récifs coralliens.
La flore
En général, notre secteur fait partie de la forêt de transition dense sèche. Elle est représentée à l’Est sur le plateau calcaire par une forêt et un fourré en cours de forte dégradation. Et à l’Ouest, correspondant aux sables roux de la
zone dépressionnaire, également couvert par les mêmes types de forêt et de fourré sauf que cette zone est dominée par des clairières à savane arborée. : Une mosaïque de vastes cultures prend place dans la partie sud de la plaine alluviale de la rivière Manombo et constitue une des principales sources de revenue de la population. Tel est le cas des Communes d’Ankilimalinika et de Tsianisiha.
Les mangroves sont également représentées le long de la côte, en particulier : A Manombo, à Andrevo Haut, à Beravy et à Belalanda. La flore est utilisé pour différentes raisons : pour la production de bois de chauffe, pour la construction, la fabrication de matériels de travail (des pirogues; des charrettes, des petits outils…), et aussi pour la fabrication des médicaments (Plus de 70% des espèces).
Cadre social
La population
Toliara est habité par une population cosmopolite représentée dans toute l’île. Cependant, en particulier dans notre zone d’étude, les premiers noyaux de la ville de Tuléar furent historiquement les villages des autochtones, Masikoro et Vezo : deux ethnies originaires de la région. En général, cette zone côtière est fortement peuplée surtout le long du rivage .
➤ La santé
La ville de Tuléar dispose d’un hôpital faiblement équipé et des Centres de Santé de Base (CSB) répartis dans toutes les communes rurales environnantes, telles que du Sud vers le Nord : Toliara I, Belalanda, Maromiandra, Ankilimalinika et Tsianisiha. Notre enquête dans le village de Ranobe (Commune Ankilimalinika), nous a permis de cibler plusieurs maladies tropicales et parasitaires, telles que : la bilharziose et les trachomes. A Toliara ville on note une recrudescence de la tuberculose et de la diarrhée due aux infections intestinales, surtout durant la saison des pluies.
➤ L’éducation
Le taux d’alphabétisation est très faible à Tuléar pour les raisons suivantes :
– Les parents n’arrivent plus à subvenir la scolarisation des enfants
– Les enfants sont obligés à aider leurs parents pour la subsistance
– L’insécurité due aux actes de banditisme perturbe la scolarisation, contraint les enseignants à fuir les villages isolés à cause des actes de banditisme
– La recrudescence du Tourisme sexuel, devenu une pratique comme source de revenu ou pour trouver un mari en accord avec la coutume de la région.
Les activités socio-économiques
Les principales sources de revenus de la population de Tuléar sont : la pêche, l’élevage, l’artisanat .
– La pêche : Pratique courante surtout le long du rivage qui se transmet de génération en génération avec des méthodes traditionnelles, comme activités de subsistance (Cas de la population Vezo).
– L’élevage : fréquents dans les zones plus à l’intérieures, l’élevage caprin et bovin.
– L’artisanat : Plusieurs artisans dans différents domaines ont été formés par des ONG. Ce domaine est principalement réservé aux femmes en général afin de subvenir aux besoins de leurs familles .
– Les autres secteurs d’activités : La Briqueterie de Sud-Ouest (BSO), installé depuis 1988 utilise l’argile rouge et le sable jaune pour la fabrication des briques pour la ville de Tuléar et ses environs. Des marais salants se sont également installés aux environs de Toliara et à Ifaty pour la production du sel.
L’aspect politico-social
– L’accès à l’eau
Les nappes souterraines, les nappes superficielles et les précipitations sont les sources existantes d’approvisionnement en eau dans la zone. Pour Toliara ville, la JIRAMA exploite la ressource en eaux souterraines, méthode qui semble être la plus pérenne compte tenu des conditions climatiques. Plusieurs projets y ont été réalisés, dont les deux principaux sont : Le Projet JICA du Gouvernement Japonais et le projet d’aménagement du canal de 17km de long irriguant toute la plaine de Tsianisiha et d’Ankilimalinika.
– Les us et coutumes
Toliara est une ville pluriethnique où l’on pratique plusieurs cérémonies sociales, dont la circoncision « savatse », les cérémonies de mariage et des funérailles qui sont spécifiques de la région.
Généralités sur le CNGIZC Madagascar
Le Comité National sur la Gestion Intégrée des Zones Côtières (CNGIZC) est un comité multisectoriel et multidisciplinaire, sous l’égide de la Primature., dont les travaux sont axés sur la préservation des zones côtières de Madagascar et dont les actions auront pour objectifs spécifiques :
– D’améliorer le contexte de gestion des zones côtières et marines en vue d’assurer la durabilité dans les capacités de gestion et dans l’exploitation des ressources renouvelables.
– D’assurer les moyens de pérennisation des pratiques de gestion intégrée à tous les niveaux de décisions.
– D’améliorer les conditions de vie des communautés littorales et les faire participer au développement économique du pays.
– De désenclaver les zones côtières et accroitre la complémentarité entre les zones urbaines et rurales.
– D’assurer la prévention et la réduction des pollutions marines et des effets de l’érosion et de la sédimentation.
– De maintenir la biodiversité côtière et marine et l’intégrité écologique des écosystèmes marins et côtiers.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : CADRAGE DU PROJET D’ETUDE
I-CADRE GEOLOGIQUE
I-1 Géologie générale
I-2 Géologie sectorielle
II-CADRE GEOGRAPHIQUE
I-1 Climatologie
I-2 Hydrogéologie
I-3 Géomorphologie
III- CADRE ENVIRONNEMENTAL
III-1 Flore
III-2 Faune
III-3 Récifs coralliens
IV- CADRE SOCIAL
IV-1 Population
IV-2 Activités socio-économiques
IV-3 Aspect politico- social
V- GENERALITES SUR LA SOCIETE
V-1 Cadre institutionnel du CNGIZC
V-2 Structure du CNGIZC à Madagascar
CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE TRAVAIL et MATERIELS
II- ORGANISATION DES TRAVAUX
III- METHODOLOGIE D’APPROCHE
III- 1 Phases préliminaire
III-2 Méthodes d’approche sur terrain
III-2-2-1 Approche géologique et géomorphologique
III-2-2-2 Approche environnementale et sociale
CHAPITRE III : RESULTATS
III-1 Approche Géologique et géomorphologique
III-1-1 Etude stratigraphique et lithologique
III-2-2 Coupe pétrographique
III-2-3 Etude sédimentométrique
III-2 Approche environnementale
III-2-1 Inventaires des impacts environnementaux
III-2-1-1 Description du milieu
III-2-1-2 Inventaires et sources des impacts
CHAPITRE IV : DISCUSSION ET INTERPRETATION
IV.1- IMPLICATIONS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE VIS-A-VIS DE L’ENVIRONNEMENT
IV-1-1- Impact sur l’ensablement par du sables transportés par le vent
IV-2-2- Impacts sur l’ensablement par la sédimentation marine du lagon d’Ifaty
IV-3-3 Impact sur le développement des villes et l’urbanisme
IV-4-4 Impacts sur la destruction des récifs coralliens et de la faune marine
IV.2- IMPLICATIONS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE AU NIVEAU SOCIAL ET ECONOMIQUE
IV.2.1- Impacts sur les activités touristiques
IV.2.2- Impacts sur les activités de la pêche
IV.2.3- Impact sur le développement des villes et de l’urbanisme
IV-3 Impacts sur la pollution marine
CONCLUSION GENERALE
Références bibliographiques
Annexe