La Commune de Dialacoto se trouve dans le Sénégal Oriental, région de Tambacounda (latitude 13°46 Nord, longitude 13°41 Ouest). Cette partie du Sénégal est caractérisée par la diversité de ses ressources naturelles. C’est un immense réservoir de la faune et de la flore qui constituent des attractions touristiques. Cette partie du Sénégal regorge un sous-sol riche, attirant ainsi des entreprises étrangères et encourageant également les bailleurs à investir. En dépit les énormes ressources et potentialités qu’enregistre cette région, elle subit les impacts du ruissellement.
C’est un phénomène qui se manifeste sous tous les climats et ces facteurs sont divers. Le ruissellement constitue un problème dans ce milieu où le seuil de pauvreté est important. Avant l’instauration des lois concernant la protection des aires protégées et des forêts classées, la population pouvait cultiver dans ces derniers. Aujourd’hui les villages qui s’y trouvaient ont été déplacés vers les espaces périphériques. L’accès dans les forêts classées et aires protégés est devenu limité pour la population.
Nous enregistrons dans le terroir une réduction de la végétation, provoquée par les activités anthropiques, qui s’ajoutent au phénomène du ruissellement, en plus de l’érosion des surfaces et des parcelles de cultures. Face à ces difficultés, le milieu devient sensible et vulnérable surtout avec l’augmentation de la transhumance. Selon les statistiques de la Banque Mondiale plus de la moitié de la population n’a pas les ressources financières suffisantes pour subvenir à ces besoins de base (Fides Microfinance Sénégal, 2011). Cette situation affecte la biodiversité en ce sens que le diagnostic de pauvreté met en évidence le cercle vicieux entre l’environnement et la pauvreté (Rep. Du Sénégal, 2006). Le ruissellement se manifeste à plusieurs niveaux et ces conséquences sont nombreuses. Pour remédier à ce phénomène il faut connaitre ses facteurs et ses impacts sur le milieu et sur les activités, connaitre les méthodes traditionnelles et modernes de luttes contre ce phénomène, avec l’appui du gouvernement, des ONG (l’implication des organisations non gouvernementales) et de la population.
Présentation du milieu physique
Situation géographique de la Commune de Dialacoto
La Commune de Dialacoto est la plus étendue de toutes les Communes que compte le Sénégal Oriental. Elle concentre une partie de l’aire protégée le Parc National du Niokolo-Koba et de la Forêt Classée de Diambour. Cette Commune se situe à la latitude 12°49 et 13°35 Nord et à la longitude 12°18 et 13°30 Ouest.
Elle dépend administrativement de l’Arrondissement de Missirah qui se trouve dans le Département de Tamba. La Commune est traversée par la route nationale n°7 et couvre une superficie de 6 202km2 . La plupart des villages est localisée au Nord et au Nord-est de la Commune car l’aire protégée PNNK et la FCD occupent une importante superficie dans le territoire. Ce qui explique la localisation de la plupart des villages près de la route nationale n°7. Rendant en même temps leur accessibilité plus facile. Selon les enquêtes démographiques menées par l’ANSD pour la prévision 2008-2015, la Commune de Dialacoto est constituée de 37 villages et de 16 hameaux de culture. Avec une population totale de 16 450hbts, regroupant 1 204 concessions et 1 380 ménages. Elle enregistre également une importante diversité ethnique. La Commune de Dialacoto est limitée au Nord par la Commune de Kothiary et celle de Bani Israel, au Sud par la République de Guinée Conakry, à l’Est par la Région de Kédougou, à l’Ouest par la Commune de Missirah et la région de Kolda. Sa situation géographique montre que la Commune fait partie du domaine Sud Soudanien continental avec une pluviométrie très accentuée, des ressources naturelles très riches et diversifiées.
Géologie
Le Socle Néo protérozoïque et Paléozoïque indifférenciés, caractérisent la partie Sud et Ouest de la Commune. Ces formations ont été mises en place à partir du Paléozoïque/Néo protérozoïque, elles sont localisées dans les villages de Timbifara, Belly Wamedaka, Diatafila, Sinthiou Diatafila et à Niokolo-Koba. Cette formation occupe plus de la moitié de la Commune, elle a une très grande superficie (carte n°2). Elle dispose également des altitudes variables, allant de 13m à 179m d’altitude (carte n°3). La formation du Saloum et celle du Taïba dominent la partie Ouest de la Commune. Elles sont localisées dans les villages de Badi Niériko, Dialamakhan, Tingoto, Dialacoto, Nioufaye, Diénoudiala, Simenti, Mansadalla et de Sitaouma. Ces formations datent du Quaternaire/Paléogène à la période de l’Eocène Lutétien (étage géologique moyen) SupérieurBartonien. La formation du Saloum est constituée de grés, d’argile, de marne. Celle du Taïba est constituée de marne, phosphate, argile, basalte (récemment découvert à Mansadalla), silex, sable, alumine. La formation du Saloum et du Lam-Lam sont visibles dans les villages de Bankou, Difourou, Séno Dalaba, Sinthiou Oumar Sadio, Sitaouma. Ces formations datent de la période du Quaternaire/Paléogène (paléocène, éocène et l’oligocène), Terminal-Néogène (miocène et pliocène). La formation du Saloum et celle de Lam-Lam dérive de l’époque du miocène. La formation de Lam-Lam est constituée de grés, phosphate, sable, alumine, silex, argile, marne. Les constituants de la formation du Saloum ont été cités dans le paragraphe précédent. Le réseau hydrographique est marqué par la formation alluviale d’âge Holocène. Il traverse les villages de Dialacoto, Badi Niériko, Madina Couta, Mansadalla, Simenti. Il est également trouvé à l’Ouest et une infime partie au Sud. Cette formation appartient à la période du Quaternaire qui est le dernier Ere géologique de l’histoire de la terre, c’est à dire le cénozoïque supérieur. La formation alluviale traverse les cours d’eau telles que : le NiokoloKoba, le Koulountou, le Fleuve Gambie.
Relief
Dans cette région les plateaux dominent, l’essentiel du relief constitue un caractère tabulaire avec une légère pente de 1° à 5°. Les altitudes les plus importantes se situent vers l’Est, à l’exemple des villages de Timbifara, de Belly Wamedaka et de Diatafila où l’accès est difficile surtout en période d’hivernage. Des altitudes se situant entre 110m et 179m sont également rencontrées. Dans l’extrême Ouest, Nord, un peu au Sud et une partie centrale concentrent des altitudes variantes entre moins 13m et 52m. La majorité de ses altitudes est retrouvée dans la partie Ouest et qui concentre les reliefs les plus bas dans la Commune. Nous pouvons les localiser dans les villages de Dialacoto, Bakadadji, Darsalam Fodé, Madina Tounty, Gnonghani, Simenti, Tingoto et Sitaouma. La plupart de ces villages est traversée par des cours d’eaux et concentre des plateaux et des bas-fonds. La Commune de Dialacoto comprend également des vallées alluviales, des collines constituées de schistes. Dans la partie centrale, Sud et un peu à l’Ouest nous enregistrons des altitudes qui se situent entre 53-79m. Elles sont localisées dans les villages de Damantan, Nioufaye, Diénoudiala, Bantankountou, Mansadalla, Madina Fouga, Gamon, Difourou, Kaboudiara, Bankou. Dans la partie Est et Sud, il y a des altitudes allant de 80m à 109m de hauteur. Elles sont localisées dans les villages de Sinthiou Diatafita, Belly Wamedaka, Dara et de Timbifara. Les altitudes qui sont situées entre 110m et 179m de hauteur sont rencontrées dans les villages de Hitimala et de Faticounda, situés à l’Est. La Commune de Dialacoto concentre alors les altitudes les plus élevées dans la partie Est et celles qui sont les plus basses dans la partie Ouest.
|
Table des matières
Introduction generale
Synthese bibliographique
Problematique
Objectif général
Objectifs spécifiques
Hypothèses
Définition des concepts
Le Cadre Méthodologique
1. La revue documentaire
2. Le travail de terrain
3. Le traitement et l’analyse des données
Premiere Partie : Presentation Generale Du Milieu
Chap. I Présentation du milieu physique
I. Situation géographique de la Commune de Dialacoto
II. Le climat
III. Le réseau hydrographique
IV. Les sols
V. La végétation
Chap. II Le cadre humain
I. Historique de peuplement
II. Les activités socioéconomiques
Deuxieme Partie : Les Facteurs Du Ruissellement Et Leurs Impacts Dans La Commune De Dialacoto
Chap. I Les Facteurs du ruissellement dans la Commune de Dialacoto
I. Les facteurs naturels
II. Les facteurs anthropiques
Chap. II Les impacts du ruissellement dans la Commune de Dialacoto
I. Sur le milieu
II. Sur le plan socio-economique
Troisieme Partie : Les Stratégies De Luttes Contre Le Ruissellement Et Leurs Limites
Chap. I Les stratégies de lutte contre le ruissellement
I. Les méthodes traditionnelles
II. Les méthodes modernes
Chap. Ii Les limites des stratégies
I. Les limites des stratégies traditionnelles
II. Les stratégies modernes
Conclusion partielle
Conclusion Generale
Bibliographie