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Caractéristiques et états des lieux des TIC à Madagascar
Au cours des deux dernières décennies, et particulièrement dans les années 90, les TIC sont devenues un moteur de croissance et un important facteur de la dernière période de faible inflation et d’expansion économique. Toutefois, le développement des outils et des fonctionnalités autour des ordinateurs multimédia et communiquant offre la possibilité de recherche de l’information, de traitement, d’archivage, de production d’information, et de communication. Nous allons voir en premier lieu les caractéristiques des TIC et en second lieu leurs états des lieux à Madagascar.
Caractéristiques des TIC
Les TIC utilisent (3) trois canaux qui sont le canal textuel, le canal image et le canal son. Le canal textuel concerne les informations par l’utilisation du cédérom ou du site, type ex positif, narratif, article, texte littéraire. Ensuite, le canal image fixe ou anime une synthèse, ou des icônes. Enfin, le canal sonore comprend les musiques, chansons, paroles qui peuvent être un dialogue, un monologue, des instructions concernant l’utilisation du cédérom ou du site.
En effet, l’information peut se présenter sous forme de textes, de données numériques, de schémas, de graphiques, de sons, d’images fixes ou animées et, le plus souvent, d’une combinaison de ces différents médias.
Notre société qualifiée de postindustrielle est en passe d’être transformée en « société de la connaissance » par le développement des NTIC au sein de laquelle la production, l’utilisation et le partage de l’information représenteront des enjeux fondamentaux. Qu’on le déplore ou non, les réseaux de communication informatique vont bouleverser les méthodes de travail traditionnelles ; on en voit déjà poindre de nouvelles, plus interactives, plus coopératives, fondées sur la mutualisation des compétences et des savoirs.
Toutefois, l’irruption de ces nouvelles technologies suppose également l’appropriation de connaissances et de savoir-faire nouveaux, c’est à dire un approfondissement de capacités et de compétences peu exercées dans le cadre scolaire traditionnel. L’utilisation d’un environnement multimédia, tant en réception qu’en production, exige en effet la maîtrise des outils informatiques eux-mêmes tels que les matériels et les logiciels, mais aussi l’apprentissage de la capacité à travailler en équipe, à résoudre des problèmes complexes ; il réclame en outre de bonnes compétences de base dans le domaine du traitement de l’information à savoir balayage, repérage, analyse, synthèse, critique… , ainsi que le développement du sens esthétique et de la créativité.
Etats des lieux des TIC à Madagascar
A Madagascar, le Goticom a été créé en 2000 dans le but de développer le secteur TIC avec une stratégie qui consiste à améliorer les travaux d’infrastructure de télécommunication, et à renforcer la visibilité du secteur.
En 2024, les visions sur les services de télécommunications dans les pays comme Madagascar sont très prometteuses du point de vue de son accessibilité, et du périmètre d’utilisation à bon escient par la population, tout en permettant d’apporter des avantages économiques majeurs notamment la création de richesse et d’emploi ainsi que le progrès sociaux et sécuritaires au pays.
Déjà, le pays se rapproche des pays plus avancés car il bénéfice d’une position enviable dans le secteur dynamique des TIC, ce qui, par la suite, va conduire à la généralisation de ces derniers aux populations de la zone rurale non encore desservies et dans divers autres domaines.
Composantes du secteur TIC
La « nouvelle économie » est le plus souvent associée aux technologies de l’information et aux innovations, comprenant la production d’ordinateurs, de téléphones cellulaires ainsi que de biens et services connexes. Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication ont plusieurs composantes. Il existe entre autres les secteurs qui produisent des biens informatiques, les secteurs des télécommunications, et les secteurs électroniques.
Secteurs producteurs de biens et services
Le secteur manufacturier des TIC est relativement limité dans la plupart des pays, bien qu’il se soit développé rapidement, notamment en République de Corée, au Japon et aux Etats-Unis depuis la fin des années 90. Les données relatives à l’emploi, aux recettes et à l’investissement dans ce secteur sont rassemblées essentiellement par des pays développés et par quelques pays en développement seulement. Ce secteur comprend la production des machines de bureau, ordinateurs, serveurs, matériels de réseaux, etc.
Le secteur ne cesse de progresser constamment dans la capitale de Madagascar, ainsi surgi les grands centres commerciaux dont les plus connus sont Suprême Center et CITIC Behoririka détenus en majorité par les Chinois. Cependant, le pouvoir d’achat des Malgaches ne lui permet pas de jouir librement de cette nouveauté numérique et c’est ainsi qu’apparaisse les divers clonages. De plus, la fréquentation avec le secteur TIC exige une aisance maîtrise du domaine, qui n’est pourtant pas dans les bases de connaissance de la population. A présent, ce secteur est devenu un business très florissant à Madagascar.
Secteurs des télécommunications
Le concept de télécommunication englobe toutes les formes de communication à distance. Le mot inclue le préfixe grec télé, qui veut dire « distance » ou « loin ». Ceci dit, la télécommunication est une technique qui consiste en la transmission d’un message d’un point à un autre, généralement avec la particularité d’être bidirectionnelle. La téléphonie, la radio, la télévision et la transmission de données moyennant les ordinateurs font partie du secteur des télécommunications. Outre, le secteur des télécommunications connaît des évolutions profondes et rapides sous l’effet conjugué de la convergence télécom – Internet – multimédia, des innovations technologiques continuelles, de l’accélération des attentes du marché et des réglementations.
Le secteur des télécommunications mérite une attention particulière compte tenu de ses répercussions sur l’économie mondiale. Par ailleurs, il offre de nombreux services aux entreprises et aux consommateurs. Pour cela, il fait appel à des techniques de plus en plus diverses et à un éventail croissant de supports de communication soit par voix, soit par image, ou encore soit par transmission de données etc.
L’histoire des télécommunications a commencé à se développer vers la première moitié du XIXe siècle, avec le télégraphe électrique qui permettait d’envoyer des messages avec des lettres et des chiffres. Plus tard est apparu le téléphone grâce auquel il est devenu possible de communiquer en faisant usage de la voix. Avec les ondes de radio, la communication sans fil est venue pour révolutionner les habitudes de l’humanité.
Il est clair que les innovations technologiques dans le domaine de la télécommunication ne se sont jamais arrêtées. Le modem a rendu possible la transmission de données entre des ordinateurs et d’autres dispositifs, constituant ainsi le point de départ pour le développement d’Internet et d’autres réseaux informatiques.
Pour le cas de Madagascar, les investissements massifs des opérateurs privés au cours de la dernière décennie ont conduit à l’expansion du secteur des communications. La couverture s’est améliorée, les prix ont baissé et, depuis peu, le pays est connecté au reste du monde par des câbles optiques qui laissent envisager une amélioration de l’accès et de la qualité qui devraient se répercuter sur les utilisateurs et offrir de nouvelles opportunités. Ce potentiel, indéniable, se voit en premier cependant restreint par l’accès encore limité à la capacité internationale, ensuite l’insuffisance de la couverture nationale, qui doit être améliorée ; et enfin la disponibilité insuffisante de tous les services, surtout d’internet. Ces contraintes existent surtout en raison du cadre réglementaire, qui a besoin d’être libéralisé davantage et mis en conformité avec les pratiques sur le terrain.
Il s’agit notamment de clarifier l’ouverture des marchés de capacité internationale, nationale, d’autoriser tous les opérateurs à offrir des services de data, et de mettre en place l’agence de régulation (ARTEC) avec une capacité adéquate. L’expérience internationale a largement démontré que la concurrence constitue le moteur de croissance du secteur des télécommunications et que les privilèges nuisent à terme aux utilisateurs, qui se trouvent alors confrontés à des services de qualité moindre et/ou à des prix élevés. Le rôle du Gouvernement devient alors de gérer cette concurrence et d’éviter des situations d’abus de position dominante, par le respect des règles et la cohérence d’une stratégie de développement dans le long terme. Nous pouvons dire que le secteur des TIC à Madagascar a connu un développement significatif au cours des dernières années, y compris durant la période de la crise. A preuve, la télédensité fixe et mobile (en % de la population) a ainsi augmenté de 12% en 2007 à 28% en 2013 voir Figure 1.
Secteurs électroniques
Face à la montée exponentielle de la concurrence, parfois déloyale ces dernières années et l’importance de la sécurité pour les utilisateurs dans un contexte mondial difficile, la qualité constitue l’un des axes stratégiques majeurs pour les équipements électriques, électroniques et de communication.
La qualité, incluse dans une dynamique durable, doit permettre de renforcer la confiance des utilisateurs, de valoriser le savoir-faire des industriels français, de supprimer les coûts inutiles et par conséquent de valoriser les performances économiques globales de ce secteur d’activité électrique.
A ce propos, les enjeux de la qualité, pour les Industries Électroniques, Électriques et de Communication, portent globalement, sur la réponse aux attentes et aux besoins des clients et des pouvoirs publics ; le bon fonctionnement des Industries Électroniques, Électriques et de Communication et des installations électriques de courant fort et de courant faible ; les systèmes de management (qualité, environnemental, efficacité énergétique, éthique, etc.) ; l’information auprès des acteurs de la filière électrique et auprès de l’ensemble des français ; la surveillance efficace et efficiente des marchés ; la qualification des professionnels & des usines de production.
L’électronique peut être aussi présentée sous tous ses aspects : biométrie, semi-conducteurs, contrôleurs, processeurs pour serveurs, circuits, modélisation, transistors, composants électroniques… L’électronique intervient aujourd’hui dans la vie quotidienne de chacun, que ce soit avec le téléphone mobile ou avec l’ordinateur personnel, le téléviseur ou le lecteur de disques compacts.
L’utilisation du mot électronique dans sa présente acception est relativement récente : jusqu’à la fin des années 1950, ce vocable se rapportait le plus souvent à la seule discipline qui traitait du mouvement des électrons dans le vide, et ce qu’on appelle maintenant l’électronique désignait la radioélectricité, voire la télégraphie – ou la téléphonie – sans fil, plus connue sous le sigle T.S.F. La raison en est que, avant la Seconde Guerre mondiale, les applications de l’électronique se limitaient, pour l’essentiel, à la transmission par ondes radio et à la radiodiffusion.
Bien exploitées et adaptées comme il se doit, les TIC peuvent renforcer considérablement la capacité et la volonté des gouvernements des pays en développement de s’attaquer à leurs problèmes économiques et sociaux et d’atteindre les OMD. Dans de nombreux pays en développement, les capacités limitées de l’appareil d’Etat, sans compter son manque de transparence et son inertie, pèsent lourdement sur la performance économique, ajoutent aux difficultés des pauvres et des exclus et multiplient les possibilités de corruption. Qu’en est-il alors du développement durable ? Le second chapitre nous apporte ainsi des explications brèves à ce propos.
Concept du développement durable
Tout le monde en parle mais qu’est-ce que c’est vraiment ? La notion de développement est présentée dans la première section, suivie de la durabilité ou soutenabilité de celle-ci, en dernière section est présentée les mesures.
Notion de développement durable
Dans la notion du développement durable, il convient de présenter sa propre définition, son importance, les piliers sur lesquels il repose, et en dernier lieu les principes fondamentaux et les acteurs.
Définition du développement durable
Par définition, « un développement durable doit répondre à nos besoins présents, sans que cela empêche les générations du futur de répondre aux leurs ». En apportant quelques explications sur les points essentiels de cette définition, nous pouvons dire que le développement durable est la notion qui définit le besoin de transition et de changement dont a besoin notre planète et ses habitants pour vivre dans un monde plus équitable, en bonne santé et en respectant l’environnement.
Et selon Gro Harlem Brundtland7, un premier ministre norvégien « le développement durable est une conception de croissance qui a pour objectif de répondre aux générations actuelles et futures sans porter atteintes aux aspects écologiques de notre planète ». Ce qui signifie que l’homme doit préserver et assurer le renouvellement des éléments naturels qu’il utilise.
Importance du développement durable
Depuis les années 70, des cris d’alertes se font sans cesse entendre quant à l’impact de l’activité des hommes sur la planète. En effet, notre société a connu un développement sans précédent mais sans toujours mesurer les conséquences de l’évolution de son mode de vie. Pourtant les Etats s’emparent lentement de la question. Ce qui veut dire que les urgences du présent assourdissent celles du futur. Mais quand ce futur commence à s’approcher, la question ne peut plus être reportée. A vrai dire, le problème du développement durable est devenu aujourd’hui incontournable. A cela s’est ajouté, l’accroissement des inégalités entre pays riches et pays pauvres. C’est en quelque sorte un développement des pays riches, avec un mode de vie généralement aisé et dispendieux, et du développement des pays pauvres dont le mode de vie se situe en général à la frontière de la subsistance.
La question qui se pose est la suivante : « Comment assurer que demain nous pouvons avoir un accès à l’alimentation et à l’eau potable, à la santé et à l’éducation ? Mais aussi, comment assurer la protection de la biodiversité et lutter contre le changement climatique ? ». Certes, le développement durable pose des questions essentielles en termes de gestion de ressources naturelles, de mode de vie et aussi d’organisation sociale, au niveau national comme au niveau mondial.
Il est alors urgent de trouver un nouveau modèle pour que les générations de demain puissent continuer à vivre mieux sur une seule planète en bonne santé. Ainsi, le développement durable s’avère être une des solutions pour répondre à toutes ces problématiques puisque cette notion introduit une nouveauté radicale dans la manière de penser le vivre ensemble. Il y a donc la prise de conscience du caractère non durable de notre mode de développement actuel, et le fait que sa poursuite met gravement en jeu notre responsabilité vis-à-vis des générations futures. Cette non-durabilité est en premier lieu associée à l’épuisement et à la dégradation des ressources naturelles. Mais la protection de l’environnement naturel nous amène à poser des questions fondamentales concernant notre manière de produire, de consommer, d’habiter l’espace et de vivre en société.
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Table des matières
INTRODUCTION
DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Partie I : Approches théoriques des TIC et du Développement Durable
Chapitre I : Concept général des TIC
Section 1 : Définitions et historiques des TIC
1.1 Définitions propres des TIC
1.1.1. Définition des TIC
1.1.2. Définitions des NTIC
1.2 Définitions de quelques auteurs sur les TIC
1.3 Historiques des TIC
Section 2 : Caractéristiques et états des lieux des TIC à Madagascar
2.1 Caractéristiques des TIC
2.2 Etats des lieux des TIC à Madagascar
Section 3 : Composantes du secteur TIC
3.1 Secteurs producteurs de biens et services
3.2 Secteurs des télécommunications
3.3 Secteurs électroniques
Chapitre II : Concept du développement durable
Section 1 : Notion de développement durable
2.1 Définition du développement durable
2.2 Importance du développement durable
2.3 Piliers du développement durable
2.4 Principes fondamentaux et acteurs du développement durable
Section 2 : Durabilité ou la soutenabilité du développement
2.1 Enjeux du développement
2.2 Défis du développement
Section 3 : Indicateur du développement durable
3.1 PIB (Produit Intérieur Brut) vert
3.2 IDH (Indicateur de Développement Humain)
3.3 Empreinte écologique
Chapitre III : Rapports TIC et Développement Durable
Section 1 : Rôle crucial des TIC dans la réalisation des ODD
1.1. Collecte et partage des données
1.2. Moyens d’accès à un service innovant
1.3. Catalyseur de la parité homme/femme
1.4. Moyens d’accès à des informations essentielles
1.5. Capacité de modification des relations avec le monde
1.6. Moyens de gestion intelligente de l’eau
Section 2 : Exemple de cycle de vie de produits liés aux TIC
1.1. Phase de conception
1.2. Phase d’utilisation
1.3. Fin de vie des équipements
Partie II : Impacts des TIC sur le Développement Durable à Madagascar
Chapitre IV : Contribution des TIC en faveur du Développement durable à Madagascar
Section 1 : TIC au service de divers domaines
2.1. TIC au service de la santé
2.2. TIC au service de l’éducation
2.3. TIC au service de la création de richesse
Section 2 : TIC comme moyen de substitutions
2.1 Moyen de substitution au déplacement
2.1.1 Télétravail
2.1.2 E-commerce
2.2 Moyen de dématérialisation comme substitutions aux ressources physiques
Section 3 : Défis du développement durable à atteindre grâce aux TIC
3.1 Assurer l’éducation pour tous
3.2 Assurer la santé et le bien-être à tout âge
3.3 Transformer la gouvernance pour le développement durable
3.4 Réduire l’extrême pauvreté et la famine
3.5 Lutter contre le changement climatique et garantir une énergie propre pour tous
Chapitre V : Conséquences négatives des TIC en matière de Développement Durable
Section 1 : Production des TIC
Section 2 : Usage des TIC
Section 3 : En fin de vie des TIC
Chapitre VI : Propositions de mesures pour généraliser les TIC en faveur du Développement Durable
Section 1 : Stratégies élaborées relatives aux développements des TIC
1.1 Travaux de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE)
1.2 Travaux du Groupe d’Experts sur l’Accès aux Nouvelles Technologies (GEANT)
1.3 Travaux du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC)
Section 2 : Mesures pour réduire les effets néfastes des TIC
2.1. Eco-concevoir
2.2. Règle des 3R pour mieux gérer les déchets
2.2.1. La réutilisation
2.2.2. Le reconditionnement
2.2.3. Le recyclage
2.3. Eco-responsabilité
Section 3 : Réduire la consommation énergétique liée à l’usage des TIC
3.1. Sensibilisation des utilisateurs
3.2. Virtualisation
3.3. Green Data Center
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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