Soutenance mémoire
Généralités
Cinquante ans d’histoire de Madagascar ans se sont écoulés, depuis son indépendance. Années durant lesquelles se sont succédé conflits politiques, crises économiques et coups d’Etat. Il tient lieu de mentionner que ces événements successifs et alternés n’ont apporté au pays que misère et insécurité. Aussi, les séquelles et les blessures persistent et elles laissent des traces vivaces et sur la solidarité et l’unité du peuple malgache. Depuis Janvier 2009, la population Malgache a subi à nouveau les virulences de telles politiques en plus des effets des crises financières et alimentaires mondiales. En effet, la suspension des aides internationales génèrent un manque à gagner voire à déficit budgétaire important qui ne permet pas toujours de financer les diverses exigences budgétaires, notamment en terme de rémunération des travailleurs. La crise entraine des effets induits sur les ménages, qui freinent les activités de production dans tous les secteurs sociaux tels que l’éducation, la sécurité alimentaire, l’habitat, la santé, la protection et les violences sur les femmes, les enfants, la nutrition, l’Etat de droit. Ce phénomène caractérise l’augmentation de la pauvreté et la dégradation de la qualité de vie du citoyen. L’absence d’Investissement constitue un obstacle à la création d’emploi et entraine la réduction du marché du travail due au déficit des entreprises générant la perte d’emploi au niveau de la population active. C’est pour cela, il n’est plus possible de parler du développement économique mais plutôt de l’appauvrissement de l’Etat et de citoyen. Face à ce problème, les partis politiques se mobilisent à travers des Institutions pour essayer de trouver une solution ne serait ce que temporaire jusqu’a à la sortie de crise.
Situation géographique
Historique de la ville
C’est une ville historique qui tire son nom du Roi Merina Andrianjaka qui décide de faire la capitale de son royaume et le nomme Antananarivo, la cité des milles guerriers. Son nom signifie « la ville des mille » (de an, préfixe locatif correspondant « à » ; tanan signifiant « la ville » ; arivo voulant dire « mille »), probablement soit en raison des « mille collines » ou des « mille guerriers » (en rapport avec l’importante garnison royale merina). Les Malgaches lui font souvent subir une aphérèse et une apocope qui donnent « Tana » (la ville) et il a été francisé à l’époque coloniale en « Tananarive » car la prononciation malgache élide le « an » par accentuation sur le « Ta » et pratique quasi-systématiquement l’élision des voyelles finales. Antananarivo est une ville historique à dimension humaine où se côtoie une mosaïque de population venue de toute la région. Ville d’altitude, Antananarivo s’étend sur 18 collines au lieu de 12 avant. Aujourd’hui, la ville est devenue le centre économique et administratif du pays .
Milieu physique
La ville d’Antananarivo (CUA), capitale de Madagascar, elle est située au 47°31 18.89 47 .51 de longitude Est et 18°53 de latitude Sud. Elle s’étend sur environ 80 km². Elle est limitée au sud et à l’ouest par le Fivondronampokontany ou ancienne sous-préfecture d’Antananarivo Atsimondrano, au Nord et à l’Est par celui d’Antananarivo Avaradrano. La rivière Ikopa longe la ville du sud à l’ouest et la rivière Mamba au nord. L’altitude varie de 900 m à 1500 m. Le climat est de type tropical d’altitude , bien qu’elle soit située dans la zone intertropicale, la température moyenne sur l’année est modérée par les effets de l’altitude et présente 2 saisons distinctes: une saison sèche et fraîche (de mai à octobre) et une saison chaude et pluvieuse (de novembre à avril). La température moyenne en saison fraîche descend rarement au-dessous de 10 °C. En saison chaude, elle dépasse rarement 25 °C. La moyenne annuelle des températures est de 18°C avec des maxima à 26°C (novembre) et des minima à 10°C (juillet). La pluviométrie annuelle varie de1000 mm à 1600 mm, avec un minimum mensuel de 6 mm. Du point de vue administratif, le Fivondronampokontany d’Antananarivo Renivohitra comporte 6 arrondissements ou Firaisam-pokontany (anciennement canton), eux mêmes subdivisés en 192 Fokontany. Antananarivo occupe les pentes d’une arête rocheuse culminant à environ 1 435 mètres, parsemée de quelques lacs comme ceux de Mandroseza, Anosy, et surtout le Lac Masay. La ville est le centre économique, culturel et administratif du pays. C’est également le foyer d’une région en croissance, les industries locales fabriquant de la nourriture, des produits du tabac, des textiles et des marchandises dérivées du cuir. Antananarivo est dotée d’un aéroport international situé à Ivato. Elle est le siège du l’une des universités malgache depuis 1961, possède un musée d’art et d’archéologie ainsi qu’un observatoire astronomique. Le parc botanique et zoologique de Tsimbazaza est situé près du centre.
Situation sociale
Le milieu humain
En 2001, sa population a été évaluée à 1 689 000 habitants, actuellement, elle compte à 20 268 00. L’agglomération d’Antananarivo se caractérise par une très faible hétérogénéité ethniques, contrairement à ce qui son statut de capitale nationale aurait pu laisser supposer 88,9% de la population est Merina. De plus, comme 8,1% des habitants de l’agglomération sont Betsileo, plus de 91% la population est originaire des Hauts Plateaux. Si toutes les ethnies côtières sont représentés dans la capitale, elles sont numériquement marginales, elles ne représentent que 8,3°/ de la population. Ni les Betsimisaraka les ethnies du Nord Ouest n’ont profité de la longue présidence de Didier Ratsiraka, puis de celle plus courte d’Albert Zafy pour investir la capitale. Quant aux étrangers, ils sont très largement minoritaires, puisqu’ils comptent de 1% de la population. Il est intéressant de noter que la part des populations Merina parmi les habitants est restée stable depuis l’indépendance puisqu’elle était déjà de 86% en 1960.Mais parmi, les non Merina, une forte recomposition s’est opérée depuis lors au détriment des étrangers, et surtout des français. Ces derniers, qui représentaient encore 15,7% de la population en 1958, n’étaient plus que 6,5% en 1960 (premier reflux massif avec l’indépendance) et à peine 0,8% aujourd‘hui. Ce sont essentiellement, les migrants des autres ethnies Malgaches non originaires de la région qui ont profité de ce mouvement, puisque de 5%en 1961, ils regroupent 10% des tananariviens en 1997.
Types d’activités de la population Tananarivienne
L’activité a pour objet de produire des biens et services, marchands ou non, moyennant un salaire ou un traitement, en espèce ou en nature, ou en vue d’un bénéfice ou d’un gain familial. Sept sources revenues ont été retenues :
• Travail agricole, vente de bétails ou des produits animaux 10%
• Fonctionnaire 7, 9%
• Salarié privé 24, 5%
• Travail manuel non qualifié 5,8%
• Emploi Indépendant 18,8%
• Vente de culture de rente, pension, indemnité gouvernementale 16,7%
• Secteur informel et le marché ambulant 15,8.% .
Dont la population urbaine a des activités comme commerçants, employé d’entreprise, employés des zones franches, fonctionnaires, sans emploi, chômeurs, gargotiers, bouchers, transporteurs, employés indépendant…
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : GENERALITES
CHAPITRE I : ETAT DE LIEU DE LA VILLE D’ANTANANARIVO
Section 1 : Situation géographique
1- Historique de la ville
Section 2 : Situation sociale
1- Le milieu humain
2- Types d’activités de la population Tananarivienne
3- Secteur éducation
4- Secteur sanitaire
Section 3 : Situation économique
2- Le marché du travail
3- La crise financière mondiale
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE
Section 1 : Les ménages urbains et la crise sociopolitique
1- Généralités
2- Approche sociologique
2.1- Les dysfonctionnements des administrations
2.2- Le civisme face à la crise politique
2.3- Une interruption forcée des projets de développement
3- Approche empirique
3.1- La mauvaise gouvernance politique et économique
3.2- La culture, un des facteurs de confusion en matière de gouvernance en Afrique
4- Approche pragmatique
PARTIE II: IMPACTS DES MOUVEMENTS POPULAIRES SUR LES MENAGES URBAINS
CHAPITRE III : DYNAMIQUE DE MOUVEMENTS POPULAIRES ANTECEDENTS ET VIE DE MENAGES (1972,1991, 2002,2009)
Section 1 : Les mouvements populaire depuis l’indépendance
1- L’indépendance et l’expérience socialiste
1.1- Vie des ménages face à la crise sociopolitique 1972-1975 et l’opposition du régime révolutionnaire
2- L’après-socialisme et la troisième République
2.1- Vie de ménage face à la crise 2002
2.1.1- Le secteur éducation
2.1.2- Les impacts socio-économiques de la crise politique 2002
Section 2 : Aperçu sur la crise 2009
1- Origine et manifestation
2- Les raisons de la persistance de la crise
2.1- Des acteurs politiques locaux
2.1-1. Andry Rajoelina et son équipe
2.1-2. Marc Ravalomanana et son équipe
2.1-3. La mouvance Ratsiraka et Zafy
2.1-4. Les nano-acteurs politiques
2.1-5. Les organismes d’intermédiation
2.2- Acteurs politique international
3- Les points de blocage
3.1- Les avancements
CHAPITRE IV: MESAVENTURES DE MENAGES A PARTIR DE 2009
Section 1- La conséquence plus marquante de la crise 2009
1- Au niveau national
1.1- L’explosion de l’exploitation illégale de bois de rose
1.2 Une exploitation massive
2.1- La suspension des accords, des aides financières et aides humanitaires
2.1.1 suspension de l’accord de l’AGOA
2.1.2 Madagascar suspendu de la SADC
2.1.3 Obligation de réorientation des activités pour 2010-2011 de PNUD
2.1.4 Une suspension des financements de certains bailleurs
Section 2 : Sur le plan social
1- Education et la scolarisation
2- La santé
2.1- Effets de la crise sur le fonctionnement du secteur de la santé
3- Une insécurité urbaine croissante
4- L’insécurité alimentaire
5- Etat de droit et justice
5.1- La vulnérabilité des jeunes de 15 à 24 ans
6- Besoins prioritaires des ménages
7- La vulnérabilité des ménages dirigés par les femmes
Section 3 : Sur le plan économique
1- Faillite des entreprises et perte d’emploi
2- L’exportation
3- Le secteur tourisme touché
4- Sur le marché du travail
CHAPITRE V : DEVENIR DES MENAGES
Section 1 : Population étudiée
1- Caractéristiques des ménages enquêtés
2- Caractéristiques des membres des ménages
3- La caractéristique de source de revenu des ménages enquêtés
Section 2 : Analyse des résultats
1- Analyse sur le plan social
1.1- Education
1.2- Santé
1.3- Etat de droit et justice
1.3-1. Droit de l’enfant
1.3-2. Droit des personnes et des ménages
1.4- Jeunes 15-24 ans
1.5- Besoins prioritaires des ménages
1.6- Profil des femmes chefs de ménages et vulnérabilité de leurs ménages
2- Analyse sur le plan économique
2.1- Sur le marché du travail, l’emploi et le chômage
2.2- Sur l’exportation
2.3- Sur le secteur tourisme
PARTIE III : APPROCHE PROSPECTIVE
CHAPITRE VI : RECOMMANDATIONS
Section 1 : Au niveau des acteurs politiques
1- Une CENI entièrement indépendante
2- Rendre réellement indépendante la justice
3- Réformer les partis politiques
3.1- Comment faire ?
Section 2 : Au niveau des différents Ministères concernés et les responsables
1- Sur le plan social
1.1- Une stratégie de développement à moyen terme du secteur de l`éducation
1.2- Enseignement primaire
1.3- L’enseignement secondaire
1.4-1. Les besoins de formation
1.5- L’enseignement supérieur
1.6- Acquisitions scolaires et pauvreté
2.1- Sur le marché du travail et la problématique de l’emploi
2.2- Sur le secteur tourisme
3- Sur le plan psychologique
3.1- Les droits
3.2- Les devoirs
Section 4 : Perspective d’avenir
1- Inciter au non à la corruption
2- Inciter à la bonne gouvernance
CHAPITRE VII : ACQUISITIONS PERSONNELLES
Section 1 : Apport personnel
Section 2 : Apport technique
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
