Impacts des inondations

Depuis le début des années 1990 avec la diminution progressive de la sécheresse et le début de la reprise du cours normal des précipitations, le Sénégal n’a cessé de connaitre le phénomène des inondations. Elles se manifestent chaque année et prennent des proportions de plus en plus inquiétantes. Ainsi, elles affectent différents espaces avec des impacts divers. A Kaffrine comme partout ailleurs au Sénégal, la question des inondations se pose avec acuité et ce, depuis quelques années.

Pourtant, il faut remarquer que la pluviométrie annuelle à Kaffrine n’est pas aussi importante au point de causer des inondations. La valeur la plus importante pour l’année 2012 se trouve en Août avec 316, 8 mm précipités. Ce constat suscite l’attention pour comprendre quels sont les différents éléments qui interférent à la création de cet environnement favorable aux inondations. Phénomène naturel, les inondations constituent un risque. Ainsi, elles se traduisent par la perte des biens et parfois des morts d’hommes. De ce fait, elles apparaissent comme de véritables catastrophes naturelles.

Synthèse bibliographique 

Pour l’élaboration de notre travail de recherche, nous avons étudié un certain nombre d’ouvrages. Les travaux que nous avons pu recenser, nous ont permis de comprendre l’évolution des inondations et les facteurs qui concourent à leur existence. En d’autres termes, ces travaux nous ont permis d’élucider certaines questions jusque-là floues. Parmi les travaux parcourus, bon nombre d’entre eux traitent des catastrophes naturelles en général et des inondations en particulier. Nous avons également étudié des œuvres qui traitent des questions environnementales, de la géomorphologie du milieu, de la population et des activités socio-économiques. Cette synthèse nous permet d’avoir une compréhension d’ensemble sur les éléments qui favorisent les inondations et leurs conséquences sur la vie des populations. Sur le plan géologique et géomorphologique : selon Touré (2002), Kaffrine se situe sur les formations sédimentaires du Continental Terminal (CT). La CSEF (1995), dans son étude affirme que Kaffrine comprend quatre zones aquifères : le Maestrichtien avec 300 mètres de profondeur, l’Eocène (Lutétien) qui varie entre 100 et 200 mètres et qui est la plus importante dans la région, le Continental Terminal (CT) avec une profondeur de 100 à 150 mètres et enfin la nappe phréatique qui est la moins profonde 25 à 100 mètres. C’est la nappe qui alimente les puits. Au plan géomorphologique, Kaire (1999) affirme que Kaffrine est marquée par une faible altitude entre 20 et 50 mètres environs avec 3 grandes unités morphologiques que sont : Le plateau ; le glacis et la vallée. Au plan pédologique Stancioff et al (1998) montrent qu’il existe dans la région quatre groupes de sols. Et le bureau de la pédologie du Sénégal (BPS) (1998), classe les sols de la région en sol « Dior », « Deck », « Deck-Dior » et « Dior-Deck ». Dans son étude le BPS (1998) affirme que les sols de la région de Kaffrine sont composés d’un pourcentage important d’argile variant entre 10 et 15%. Ndao (2011) fait une étude des sols d’une zone teste dans le département de Kaffrine. Il fait une typologie des sols et leur occupation.

Du point de vue climatique, Sagna. P (2005), étudie l’ « impact de la dynamique du climat et son évolution récente dans la partie ouest de l’Afrique occidentale ». Une partie de cette étude est consacrée aux facteurs généraux du climat et à l’évolution des flux et des jets. Cette étude situe notre milieu d’étude dans le domaine nord soudanien continental avec une circulation en surface dominée par 3 flux que sont : l’alizé continental, la mousson et l’alizé maritime continental. Le GIEC (Groupe intergouvernementale sur l’évolution du climat) fait une étude des changements climatiques qui se sont intervenus dans le monde. La fragilité des populations y est étudiée.

Sur le plan de la végétation, Thiaw, A (2009), dans son mémoire de DEA fait une «contribution à la caractérisation biopédologique de la région de Kaffrine ». Il montre les différentes espèces végétales qui se trouvent dans la région de même que les types de forêts rencontrées. Il divise la région en deux formations forestières :
-Au Nord avec un écosystème sahélien composé des espèces comme les Combretun sp, Balanites aegyptiaca, Lannea acida, Bauhinia rufescens, Adansonia digitata, Anaglissus loecarpus.
-Et au Sud avec une savane arborée comprenant des espèces comme Cordyla pinnata, Pterocarpus erinaceus, Daniellia oliveri, Paekia biglobasa, Tamarindus indica, Prosopis africana, Sterculia setigara, Parinari macrophila.

Sur le plan démographique, une étude historique nous a permis de comprendre le processus de peuplement de la région. Cette ville est peuplée vers 1602 par des populations venues du Niamandirou. Le nom de famille qui régnait était les Beuleup (Google Chrome). L’ANSD dans son dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) en 2002 estime la population de Kaffrine à 25912 habitants. La répartition de la population de Kaffrine laisse apparaitre une légère dominance féminine avec 52%. La répartition par ethnie y est faite. En 2012, l’ARD (Agence Régional de Développement) de Kaffrine fait une étude plus exhaustive et estime la population de Kaffrine à 32942 habitants.

Sur le plan économique, l’ANSD (2008), dans son rapport intitulé « Situation économique et sociale de la région de Kaolack » fait un bilan de la situation économique de la région en montrant ses principaux atouts. Dans ce rapport, l’ANSD affirme que le soleil est l’une des richesses de la région pour le tourisme et les énergies renouvelables. L’agriculture occupe une place importante dans l’économie de la région et l’artisanat est également développé. Dans cette même lancée, l’ARD (2012), consacre aussi une étude sur les activités économiques de la région et affirme que le secteur de l’élevage est dominant dans cette région. Il dresse un tableau et place les ovins en tête avec 314199 espèces élevées.

Le cadre physique

Le milieu physique représente l’ensemble des éléments caractéristiques de l’environnement d’un lieu donné. Ainsi, pour caractériser notre milieu d’étude, nous allons étudier son relief, ses ressources en eau, ses sols de même que sa végétation.

Le relief

Kaffrine est marquée par une faible altitude entre 20 et 50 mètres environ avec trois grandes unités morphologiques Kaire (1999) cité par Touré (2002).

Ces unités morphologiques sont :
-Le plateau qui constitue la partie la plus haute de la toposéquence. Il se trouve à la sortie Est de la commune de Kaffrine ;
-Le glacis qui part du bord du plateau jusqu’à la vallée correspondant au domaine des cultures sèches ;
-Enfin la vallée constitué par les zones inondables.

Kaffrine comme la majeure partie du pays se trouve au plan géologique sur les formations sédimentaires du Continental Terminal (Touré 2002).

Le climat 

Facteurs généraux du climat 

L’étude de la climatologie de Kaffrine sera faite en fonction de la station de Kaolack qui fournit l’ensemble des données climatiques. Ainsi, elle porte sur deux points : la circulation aérologique et l’étude des paramètres climatiques. Selon Sagna, (2007) notre milieu d’étude est situé dans le domaine nord-soudanien continental. Ce domaine est sous l’influence de la circulation tropicale. Celle-ci est caractérisée par la migration de l’équateur météorologique mais également par trois types de flux : l’alizé maritime issu de l’anticyclone des Açores, l’harmattan ou l’alizé continental et la mousson qui provient de l’anticyclone de Sainte Hélène.

Les anticyclones 

Ce sont des cellules de haute pression atmosphérique. Nous pouvons en noter deux types :
-les anticyclones thermiques qui sont liés à la présence de masse d’air froid. C’est l’exemple de l’anticyclone saharo-libyen. Leur formation s’explique par le fait que l’air froid est plus dense que l’air chaud.
-et les anticyclones dynamiques et ils sont très chauds. Ils jouent un rôle directeur dans la circulation atmosphérique. Il s’agit de l’anticyclone des Açores et celui de Sainte Hélène. Selon (LEROUX M, 1980) l’anticyclone des Açores est à l’origine des précipitations dans le domaine tropical au mois de Décembre connues sous l’appellation pluies Heug.

L’anticyclone saharo-libyen est un autre type d’alizé dit continental. Son parcours est continental. Il balaie en surface la Commune de Kaffrine et il est plus connu sous le nom de l’harmattan. L’anticyclone de Sainte Hélène est, quant-à lui, présent de manière constante au large des côtes namibiens entre 20 et 30° de longitude sud (Bassel M, 1996) repris par (Sarr A, 2011). Il devient mousson dès qu’il passe dans l’hémisphère nord.

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Table des matières

Introduction générale
Synthèse bibliographique
Problématique
Objectifs
Hypothèses
Définition conceptuelle
Méthodologie
PREMIERE PARTIE: PRESENTATION DE LA COMMUNE DE KAFFRINE
Chapitre I : Le cadre physique
Chapitre II : Les données humaines
Chapitre III : Les données socio-économiques
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DES INONDATIONS DANS LA COMMUNE DE KAFFRINE
Chapitre I : Les causes des inondations
Chapitre II : Les conséquences des inondations
TROISIEME PARTIE : LES STRATEGIES DE LUTTE CONTRE LES INONDATIONS
Chapitre I : Les stratégies développées par les autorités administratives ou ONG
Chapitre II : Les stratégies développées par les populations
Conclusion générale

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