Impacts des acquis de l’aménagement urbain et de la décentralisation à travers le développement

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Présentation du milieu humain

Evolution de la population

La Commune de Guinguinéo a une population estimée à 15 295 habitants en 2011, soit 15,15% de la population du département. Avec une occupation spatiale d’environ 350 ha, la ville a une densité nette de 43,7 habitants/km².Selon les estimations de l’ANSD(2013), Guinguinéo aura une population de 16 294 habitants vers les années 2025. Le taux de croissance moyen estimé à 1,5% est inférieur aux moyennes régionale et nationale qui sont respectivement 1,9% et 2,4%.

Structure de la population

Répartition de la population par sexe.

La Commune de Guinguinéo a une population majoritairement composée de femmes. En ces dernières représentent 54,6 des habitants contrairement aux hommes qui ne font que 45,4% des résidents. Cette tendance rime légèrement avec celle nationale qui est de 52% pour les femmes contre 48% pour les hommes.
L’analyse des statistiques de 2013 relatives à la population, révèle une prédominance des jeunes qui représentent plus de la moitié de la population. Les enfants âgés de moins de 14 ans constituent 25,20% des habitants, or les vieux âgés de 65 ans et plus ne font que 4,20% de la population totale. (cf. tableau N°2)

Répartition de population par quartier

L’analyse de la répartition de la population par quartier permet de faire une classification en trois catégories.
-Les quartiers ayant plus de 20%de la population communale qui sont Campement (25%), Thiérère (24 ,3%) et Kanène (22,7%) ;
-Les quartiers qui ont une population comprise entre 11%et 12% de la population totale tels que Macodé Bar (12%) et Palène (11%) ;
-Les quartiers réunissant moins de 10% de la population totale tel que Farabougou(05%) .

Les mouvements migratoires

L’immigration

L’immigration à Guinguinéo concerne essentiellement l’exode rural, mais également l’immigration scolaire. Avec la présence de deux (02) CEM et d’un Lycée, la ville reçoit de nombreux élèves venus des villages environnants.

L’émigration

Dans la Commune de Guinguinéo, deux types d’émigrations sont identifiés : il s’agit de l’émigration interne et de l’émigration internationale.
L’émigration interne touche particulièrement les jeunes à la recherche de travail dont les principales destinations sont Dakar et Touba. Elle intéresse aussi les élèves et étudiants dont les lieux d’accueil sont essentiellement Dakar et Kaolack.
Quant à l’émigration internationale, elle est une tentation pour beaucoup de jeunes à la recherche de cieux plus cléments .Les principales destinations sont : l’Italie, l’Espagne, la France.

LES POTENTIALITES SOCIO-ECONOMIQUES

La Commune de Guinguinéo détient d’énormes potentialités socio-économiques qui peuvent être analysées à travers les secteurs d’activités existants mais à travers le volet social

Identification des principales activités économiques

Les activités du secteur primaire, notamment l’agriculture et l’élevage, sont les principales occupations de la population de Guinguinéo et son hinterland. L’importance des activités agricoles peut s’expliquer à la fois par la situation géographique de la ville (au cœur du bassin arachidier) et par son statut d’antan de point de collecte et de ramassage des produits agricoles.
L’élevage est également très développé avec un cheptel composé d’ovins, de bovins, de caprins, de volailles, d’équins, de porcins et d’asins.
Le secteur secondaire, très peu développé, est dominé par l’artisanat du fait de l’absence d’industries dans la ville. Le secteur tertiaire est soutenu par l’importance du commerce. Les activités du commerce occupent la troisième place après l’agriculture et l’élevage. D’autres activités comme le transport intra-urbain se développent timidement avec l’introduction des motos-taxis.

Les activités économiques

L’agriculture

L’agriculture demeure une activité importante pour les populations de la commune. Le terroir est de type mixte (wolof/sérère) avec comme principales cultures, le mil (souna), l’arachide, le maïs, le sorgo, la pastèque et les spéculations maraichères.
Face à la pression foncière résultant de l’importance démographique, la pratique de la jachère est devenue très rare voire absente, et l’accès à la terre devient de plus en plus difficile.
La main d’œuvre est essentiellement locale (70%), les travailleurs saisonniers ne représentent que 30%. Ces derniers viennent en général de la région de Kolda, de la Gambie et de la Guinée Bissau.
En ce qui concerne le matériel agricole, il est constitué de semoirs, de houes sine, de houes occidentales, d’araras mais leur vétusté constitue un grand handicap.
Pour appuyer les producteurs, des intrants sont distribués durant chaque campagne agricole par les services du ministère en charge de l’agriculture. Durant les campagnes agricoles 2013-201 4et 2014- 2015 des quantités importantes de semences ont été distribuées (cf. tableau n°4).
Devant l’appauvrissement des sols dû à la surexploitation et à l’érosion éolienne surtout, le recours à l’engrais est une nécessité pour augmenter les rendements et améliorer la production. C’est dans ce contexte que l’Etat du Sénégal, à travers sa politique agricole, a distribué les types d’engrais suivants entre 2014 et 2015 :
-le triple 15 (15-15-15) 15 tonnes ;
-le 06-20-10, 60 tonnes ;
-le 15-10-10, 30 tonnes.
Au-delà des contraintes liées à la dégradation des sols et aux déficits pluviométriques, l’agriculture connait des difficultés de commercialisation surtout dans la filière arachidière. Avec les que rencontre le circuit officiel de commercialisation de l’arachide, les producteurs écoulent généralement leurs récoltes au niveau des marchés parallèles. Le marché hebdomadaire de Guinguinéo reçoit tous les mercredis des commerçants venus de Touba.
Pour surmonter ces difficultés de commercialisation et mieux valoriser les produits agricoles, de petites unités de transformation comme la trituration d’arachide, le moulin à patte d’arachide deviennent de plus en plus nombreuse à Guinguinéo et son hinterland.
Malgré ses potentialités et la place qu’elle occupe dans l’économie locale, l’agriculture connait beaucoup de difficultés et les rendements deviennent de plus en plus faibles. Cette situation est essentiellement du à la dégradation des terres cultivables ; la mauvaise qualité des semences et son retard dans la distribution ; l’insuffisance et la vétusté du matériel agricole causées par l’absence de renouvellement du parc existant, la cherté ; le déficit d’encadrement des producteurs ; la difficulté d’accès aux autres intrants agricoles ; le faible développement du maraîchage ; l’absence d’équipement et d’infrastructure de conservation.
Face à ces contraintes il est nécessaire voire indispensable de faciliter l’accès aux semences de qualité ; favoriser l’utilisation de fertilisants organiques et chimiques.
Il faut aussi, pour la promotion de cette filière, faciliter, aux exploitants agricoles, l’accès aux produits phytosanitaires et assurer un suivi de la distribution et de la commercialisation des intrants agricoles, construire un centre de perfectionnement agricole.
Encourager et appuyer la mise en place d’un programme de production et de multiplication de semences. Faire un plaidoyer pour l’installation d’un service semencier pour la formation des producteurs sur les techniques de conservation de semences.
Soutenir le développement du maraichage à travers la réalisation d’un bassin de rétention. Appuyer le renouvellement du parc de matériel agricole et renforcer le contrôle pour éviter la vente du matériel agricole destiné à la commune hors de cette dernière.

L’élevage

Avec environ 80% des actifs l’élevage demeure une activité source de revenue. Il est en général associé à l’agriculture et est pratiqué de manière extensive. Le cheptel compte 7 247 têtes23 réparties entre plusieurs espèces.
-Les volailles composées essentiellement de pouls et de canards, sont les espèces dominantes. On en dénombre plus de 2 481 têtes, soit 34% du cheptel. Pratiqué de manière traditionnelle est très répandu au sein des familles. Il constitue surtout pour les femmes une source de devise non négligeable. Le rapport entre l’effectif des volailles et le nombre de concession donne un indice de 1,6 autrement dit, dans chaque concession il existe au minimum une volaille.
-Les ovins avec 2 391 têtes soit 33% du cheptel, ils représentent les espèces les plus nombreuses après les volailles. Ces petits ruminants sont élevés aussi bien par les hommes que les femmes.
-Les bovins, quant eux représente 13,6% du cheptel et constitue une richesse très importante dans les familles. La vente du lait de vache permet aux éleveurs d’augmenter considérablement leur revenu. En plus, le lait de vache est d’un apport important dans l’alimentation des ménages d’éleveurs. Par ailleurs, l’élevage de bovins peut conférer à un éleveur un rang social très important au sein de sa communauté.
-Les porcins, ils sont généralement élevés par les catholiques et ne constituent que 7% du cheptel.
Les asins : Ils font partie des animaux de trait qui jouent un rôle important dans le transport des marchandises et l’appui aux travaux champêtres. Les asins sont relativement nombreux dans la Commune de Guinguinéo. Les enquêtes ont permis de dénombrer 337 têtes, soit 05% du cheptel communal.
-Les équins, moins nombreux que les asins (04%), sont également utilisés pour le transport et les travaux champêtres.
-Les caprins, sont les espèces les moins nombreuses et font 3,4% du cheptel. Ils sont en général élevés par les femmes.
En effet pour ce qui concerne la santé animale les différentes identifiées sont : la pasteurellose, la trypanosomiase et le charbon symptomatique etc.
Quant aux équipements et infrastructures, la Commune de Guinguinéo dispose de : 02 parcs de vaccination dont 01 fonctionnel, 01 clinique vétérinaire, 01 poste vétérinaire, 01 aire d’abattage et 01 magasin de stockage d’aliments de bétail.
L a production de la viande est estimée à un (01) bovin tous les deux (02) jours et six (06) caprins par jour.
Le diagnostic participatif du secteur de l’élevage nous a ainsi permis de déceler les contraintes sectorielles suivantes : le vol du bétail ; l’insuffisance des parcours de’ bétail ; la difficulté d’alimentation du bétail ; l’absence d’équipement au niveau de l’aire d’abattage ; la faible? protection du bétail contre les maladies ; l’absence d’un système de froid pou la conservation des produits de l’élevage…
Afin de lutter contre ces phénomènes qui gangrènent cette source de devise, il est nécessaire voire obligatoire de faire un plaidoyer pour le vote de la loi sur la criminalisation du vol de bétail, de créer des comités de vigilance dans chaque quartier, délimiter et matérialiser les parcours des bétails, former les exploitants agricoles sur les techniques de production et de conservation des aliments de bétail, appuyer la mise en place d’un magasin de vente d’aliments industriels pour le bétail, faciliter aux exploitants l’accès aux matériels de fauche, organiser périodiquement des campagnes de vaccination du bétail, clôturer l’aire d’abattage et la doter d’électricité et d’un point d’eau et installer une unité de pasteurisation et de conservation de la production animalière.

L’artisanat.

A Guinguinéo, l’artisanat constitue un sous-secteur très important. Outre le commerce, il est l’une des principales occupations de la population. Cependant, il est confronté au manque d’organisation et d’équipements. Les différents corps de métier répertoriés sont notamment la couture ; la menuiserie de bois ; la menuiserie métallique ; la maçonnerie ; la plomberie ; la photographie ; la peinture ; la teinture ; l’électricité et le tannage.
La dynamique d’organisation des artisans est très timide, un seul GIE comptant 50 adhérents existe pour le moment dans la Commune de Guinguinéo. C’est un grand pourvoyeur d’emplois mais il se pratique toujours de façon informelle à cause de la faible capacité professionnelle et du et du déficit d’organisation du secteur. C’est pourquoi il mérite d’être appuyé et encadré. Cependant il traverse beaucoup de difficultés dont les principales causes sont l’enclavement de la Commune, l’absence d’un centre artisanal dans la Commune, la difficulté d’accès aux matières premières, problèmes liés à l’écoulement des produits, le déficit de renforcement des capacités, l’accès difficile aux financements…

Le commerce

La Commune de Guiguinéo a un rôle commercial découlant de son statut de point de collecte et de ramassage des produits agricoles (arachide), durant la période coloniale, mais également d’une ferroviaire importante. Les échanges commerciaux ont été pendant longtemps rythmées par le trafic ferroviaire. Cependant les difficultés que connait ce dernier avec notamment la suppression des lignes intérieur ont beaucoup impacté sur la dynamique des échanges dans la ville. Le trafic ferroviaire permettait la circulation de flux financiers en offrant aux populations locales l’occasion d’écouler leurs produits et de s’approvisionner en marchandises diverses.
Aujourd’hui les activités commerciales au niveau interne sont facilitées par l’existence d’infrastructures commerciales qui se limitent aux marchés permanents et hebdomadaires, aux boutiques, aux magasins de vente d’habillement et d’autres centres d’échanges.
-Le marché permanent ou encore central est composé de 140 souks dont presque tous fonctionnels. Il permet aux populations de s’approvisionner en produits de première nécessité, produits de beauté, en tissus, etc.
-Les boutiques : La Commune en compte 241 qui assurent le commerce de gros et de détails des denrées de première nécessité et d’autres ;
-Les magasins de vente d’habillement : Il son au nombre de huit (8), tous localisés dans le centre ville. Ce sont des lieux de vente d’habillement et de tissus gérés en majorité par des femmes. Il existe d’autres équipements commerciaux tels que les boulangeries modernes, les studios de photo, les salons de coiffure, les restaurants, etc.
Actuellement les activités commerciales souffrent également d’une insuffisance d’équipements et d’infrastructures. L’unique marché de la ville ne dispose pas de suffisamment de places et d’équipements annexes modernes.
Outre ces infrastructures commerciales les populations de la ville et des autres circonscriptions administratives limitrophes se convergent chaque Mercredi vers le centre ville où se tient un marché hebdomadaire.
Le développement du commerce dans la Commune de Guinguinéo est entravé par le déficit de voies de communication au niveau interne et externe qui induit une faible vitesse de rotation des produits et la faible capacité d’investissement des commerçants.

Le transport

La Commune de Guinguinéo est très enclavée, elle n’est traversée d’aucune route nationale. La seule voie goudronnée qui la relie de la nationale 4 passe par Back Samba Dior, distante de 10 km dans sa partie Ouest. E n effet les activités du transport concernent à la fois le transport intra-urbain et les liaisons entre Guinguinéo et les autres localités du pays.

Le transport intra-urbain

Le secteur du transport intra-urbain se développe timidement avec l’introduction des motos-taxis (Jakarta). D’après enquête, la ville compte au total 150 motos-taxis qui sillonnent les différents quartiers. Les tarifs varient entre 150 et 200 FCFA. Malgré quelques difficultés ce type de transport contribue fortement à la résorption du chômage des jeunes.
Parallèlement aux motos taxis, le transport intra urbain est aussi assuré par les calèches qui ont été pendant longtemps le moyen de transport par excellence. Mais face à la concurrence des motos-taxis, elles disparaissent progressivement du paysage urbain et aujourd’hui, la ville ne compte que 50 calèches.

Le transport interurbain

Le train a été pendant longtemps l’un des principaux moyens de transport qui reliait Guinguinéo aux principales villes du pays, mais depuis la suppression des lignes intérieures, le transport se fait uniquement par voies routières. Aujourd’hui les principales lignes disponibles sont :
 Guinguinéo-Dakar, 01 car tous les jours et 01 bus deux fois par semaine ;
 Guinguinéo-Kaolack, plusieurs cars et de véhicules 7 places par jour ;
 Guinguinéo-Touba, 03 tous les vendredis ;
 Guinguinéo-Diourbel 01car par jour.
A ces principales lignes s’ajoutent celles entre Guinguinéo et son hinterland, il s’agit notamment de Guinguinéo-Mboss ; Guinguinéo-Gagnick ; Guinguinéo-Kahone ; Guiguinéo-Nguélou ; Guinguinéo-Ngathie.
En effet dans le cadre de l’amélioration du transport, la Commune a construit une nouvelle gare routière à l’entrée de la ville grâce à un contrat avec l’ADM.
En dehors de ces infrastructures routières qui constituent un important arsenal moyen de communication, la Ville de Guinguinéo dispose aussi des moyens de télécommunication :
 Le réseau téléphonique : Malgré son enclavement, la Ville de Guinguinéo est bien servie sur le plan des télécommunications, toute l’étendue est presque entièrement couverte. On note la présence de tous les opérateurs de téléphonie mobile à savoir Orange, Tigo et Expresso, trois(3) personnes sur cinq(5) sont abonnées soit Orange, Tigo ou Expresso.
A propos de l’internet, Guinguinéo est assez servie même si quelque part le réseau présente des défaillances. A noter que la présence de Cyber Café implanté en face du marché central et des réseaux Wifi.
 La radio : La commune de Guinguinéo est dotée d’une station radio communale qui permet non seulement aux riverains de se faire entendre si le besoin se présente et de s’informer sur tout ce qui se passe dans l’enceinte de la ville mais aussi et surtout à l’équipe municipale de faire passer l’information par rapport à la gestion des affaires locales.
Mais n’empêche la Commune dispose d’une assez bonne couverture du réseau radiophonique qui permet aux auditeurs de suivre les programmes de stations radiophoniques telles Walfadjri, Radio Sénégal, RFI, RFM.
 La Télévision : Sur ce plan aussi les populations sont bien servies, presque toutes les chaines sénégalaises sont captées et suivies. Par ailleurs il faut noter que dans certaines maisons aisées, les chaines Canales sont disponibles. Cependant, le signal présente quelques défaillances.
 La presse écrite : L’insuffisance de points de vente, l’enclavement, le désintéressement de la lecture des jeunes et la faiblesse du pouvoir d’achat des ménages de la zone marginalise la place occupée par la presse écrite dans les sources d’information des populations.

LE DOMAINE SOCIAL

L’accès à l’eau potable

Le taux d’accès à l’eau est d’environ 95%, un pourcentage qui est supérieur à la moyenne nationale actuelle qui tourne au tour de 75 à 80%.
En effet l’alimentation en eau potable de la ville de Guinguinéo se fait à partir d’un forage et d’un château d’eau d’une capacité de 300 m3. Le réseau a un linéaire d’environ 30 km et se trouve dans le périmètre affermé de la SDE.
Les résultats du diagnostique laissent apparaître que le nombre d’abonnés varie d’année en année. C’ainsi qu’il est passé 1780 à 1817 entre 2010 et 2015.

L’éducation

Le près-scolaire

A Guinguinéo, l’enseignement près-scolaire est rythmé par l’existence de quatre(04) écoles qui sont : La case des tout-petits située dans le quartier de Thiérère, les deux (02) garderies d’enfants privées localisée à Palène et Kanène, l’école prescolaire arabe à Keur Macodé Bar.
Ces écoles comptent un effectif total de 368 enfants dont 194 filles. Leur encadrement est assuré par 19 moniteurs.
Cependant malgré une prise en compte de la petite enfance dans le système éducatif, l’enseignement prés-scolaire reste confronté à plusieurs contraintes telles que le faible niveau de qualification professionnelle des moniteurs ; l’absence d’aire et de matériel de jeux au niveau des écoles maternelles privées ; l’exigüité des locaux de la case des tout-petits ; les difficultés pour les parents à prendre en charge les frais liés à la scolarité des enfants.

L’enseignement élémentaire

La ville de Guinguinéo compte dix (10) écoles primaires dont une école privée Catholique située dans le quartier de Keur Macodé Bar. L’analyse de la répartition spatiale permet de constater que tous les quartiers sont dotés d’école primaire (cf.Tableau N°7)
L’analyse des statistiques scolaires laisse apparaitre que l’élémentaire regroupe 2 717 élèves dont 1 454 filles, soit 53,5%. Cette tendance, qui découle des efforts menés dans ce domaine, est parfaitement en face aves l’OMD N°2. Cependant, il a été constaté que le taux de scolarisation a subi une régression de 4,52 points entre 2013 et 2014 puisqu’il est passé de 107,59 à103, 07 %.
Le TSCOF est évalué à 109,21% en 2013 alors que pour la même année la moyenne régionale est égale à 112,9. En 2014 le TSCOF au niveau de la Commune de Guinguinéo a connu un recule de 3,64 points puisqu’il est égal à 105,57 %.
La Commune compte au total 55 sales de classe dont 09 abris provisoires. Nonobstant cela les résultats du diagnostic participatif laissent apparaître l’absence de clôture au niveau de deux (2) écoles (Kanène et Farabougou) et de latrines au niveau de l’école de Ndiayéne. Quant au personnel enseignant, il est composé de 16 instituteurs ; 14 volontaires et 32 maîtres contractuels.
La conjugaison des efforts consentis dans ce secteur par l’Etat, la collectivité locale ainsi que les enseignants et les parents d’élèves ont permis d’obtenir les résultats scolaires suivants :
-Le taux d’achèvement a connu une baisse de 6,54pionts puisque passant 95,30%en 2012 à 88,76%en 2013.Les efforts doivent être doublés pour atteindre les OMD N°2 qui veulent que tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde puissent achever un cycle complet d’études primaires d’ici 2015.
-Le taux d’abandon qui se situe à 1,53% en 2012, est à 1,10% en 2013. Autrement dit, le progrès n’est pas très significatif. Mais force est de constater que le taux d’abandon au niveau de la Commune de Guinguinéo en 2014 est inférieur à la moyenne régionale (7,4%).
-Le taux de redoublement a enregistré des progrès significatifs car il était égal à 8,14% en 2012 pour se retrouver à 6,29% en 2013 soit un recul de près de deux (02) points. Au niveau régional, par contre le redoublement est beaucoup plus fréquent car la moyenne est égale à 17,7% en 2013.
-Le taux de réussite au CFEE a connu un recul puisqu’il passe de 86,23% en 2012 à 73,13% en 2013, soit une contre performance de 6,54 points. En comparant les résultats au CFEE de l’année 2012/2013 par rapport à la moyenne nationale (55,29%), une situation encourageante est notée au niveau de la Commune de Guinguinéo.

L’enseignement moyen et secondaire

L’enseignement moyen et secondaire est par un (01) Lycée et trois CEM dont un collège privé. Ces établissements sont fréquentés par 1 691 élèves dont 887 garçons et 804 filles.

Le lycée

L e seul lycée public de la ville a été crée en 2008. Il se situe au quartier Keur Macodé Bar et a un effectif de 569 élèves dont 257 filles répartis dans 16 salles de classe. Le rapport entre l’effectif des élèves et le nombre de salles de classe donne une moyenne très satisfaisante de 36 par salle de classe.
En ce qui concerne le personnel enseignant, neuf (09) vacataires, quatorze (14) contractuels et douze (12) professeurs tutélaires ont été dénombrés.

Le CEM Sérigne khassim Mbacké

Crée depuis 1982, il compte 1 122 élèves dont 547 filles. Cette situation permet de voir que les filles représentent 49% de l’effectif total des élèves minoritaires. Ce qui traduit les efforts déployés ces dernières années par le gouvernement du Sénégal et les partenaires au développement, en faveur de l’éducation des filles. Ce CEM compte vingt-cinq salles de classe ce qui donne une moyenne acceptable de 45 élèves par classe. Il compte un personnel enseignant composé de quatre (04) vacataires, de vingt (20) contractuels et sept (07) professeurs titulaires.

Le CEM Marguerite

Il a été créé en 2011 et se situe au quartier Walo. Il compte Sept (07) salles de classe et 601 élèves dont 275 garçons et 326 filles. L e personnel enseignant est composé de quatre (04) vacataires, de trois (03) contractuels et de sept (07) professeur titulaires.
Ces deux CEM enregistrent des résultats scolaires plus ou moins satisfaisants. En effet le taux de réussite au BFEM, au CEM Marguerite, en 2015 est de 48,88% ,d’après le rapport de fin d’année élaboré par Mr Babacar Mbaye Principal de cet établissement, contre 48,6 au niveau régional et 47,5% au niveau national.

L’alphabétisation

L’alphabétisation n’est pas très développée, la seule classe dont dispose la ville de Guinguinéo n’est fréquentée que quatorze (14) auditeurs dont neuf (09) sont des femmes.

L’enseignement arabo-coranique

 Les écoles arabes : La Commune de Guinguinéo compte onze (11) écoles arabes réparties dans trois (03) quartiers : 01 école à Campement, 08 écoles à Kanène et 02 à Macodé Bar
Chaque école arabe est tenue par un seul enseignant sauf celle du quartier campement où on dénombre quatre (04) enseignants.
Il est à noter que les écoles arabes souffrent d’un déficit d’équipements et de cadre favorable à une bonne éducation des enfants. La plupart d’entre elles fonctionnent sans locaux adéquats où sont absentes des commodités tels que le branchement à l’eau potable, l’électricité et des latrines modernes. Cependant, avec l’intégration de l’enseignement religieux, la religion musulmane surtout au programme du cycle primaire, l’Etat du Sénégal contribue à la résolution en partie des problèmes rencontrés dans ce sous-secteur de l’enseignement.
 Les écoles coraniques ou les daaras
Les enquêtes effectuées ont permis de recenser treize (13) daaras dans l’espace communal. Ces differents daaras sont fréquentés par 137 enfants dont 39% sont des filles. Les daaras ne sont pas un phénomène nouveau au Sénégal. Ils ont toujours été un lieu d’éducation religieuse. Cependant, leurs caractéristiques générales sont le manque d’organisation et les conditions de vie difficiles des enfants. C’est pourquoi l’Etat du Sénégal vise à mener une politique pour leur modernisation.
D’une manière globale le secteur éducatif, malgré les résultats enregistrés dans la commune de Guinguinéo, reste confronté à diverses contraintes telles que : l’insuffisance de salles de classe dans certaines écoles comme Fodé Diouf, Moctar Diop, Doudou Kanté, Ndiayène et Tamsir Sarr, l’insuffisance de tables bancs et de matériels didactiques, l’accès difficiles des élèves aux TIC, l’absence de sécurité dans les écoles, le faible dynamisme des APE , l’absence de professeurs en mathématiques et en philosophie et l’inexistence de terrain de sport au CEM Margueritte.

La santé

Le diagnostic de ce secteur a été axé essentiellement sur l’accès aux infrastructures sanitaires, la santé publique et la santé de la reproduction.

Les infrastructures et équipements sanitaires

L’évaluation de l’accès aux soins de santé exige de faire un rapport entre l’offre de soins et la population. La comparaison des résultats obtenus par rapport aux normes de l’OMS permet de conclure si une population a une bonne couverture sanitaire ou non.
En effet la Commune de Guinguinéo d’un (01) centre de santé et d’un (01) poste de santé parapublic.
Le centre de santé a été crée en 1976 et est localisé au quartier Palène. Selon les normes de l’OMS, il faut un centre de santé pour 50 000 habitants. Avec 15 296 habitants, la Commune de Guiguinéo a une couverture sanitaire plus que parfaite.
Par ailleurs, il faut signaler que le centre de santé a un statut de centre de santé chef de district. Il polarise l’ensemble du département de Guinguinéo puisque étant le seul centre de santé du district sanitaire. A cet effet, il couvre neuf (09) Communes Rurales et trois (03) Communes qui comptent au total 14 postes de santé. Les Communes Rurales polarisées sont :
CR de Ourour, CR de Ndiogo, CR de Nguélou, CR de Gagnick , CR de Khelcom Birane , CR de Mbadakhoune , CR de Ngathie Naoudé , CR de Panèle et la CR de Dara Mboss .
Quant aux Communes polarisées ; il s’agit des Communes de Fass, Mboss, et Guinguinéo. Pour les évacuations des malades à l’hôpital de Kaolack ; le centre de santé est doté de deux (02) ambulances.
Le centre de santé de Guinguinéo dispose : d’une salle de consultation, d’un cabinet dentaire, d’un laboratoire, de deux salles de tri, d’une salle de pédiatrie, d’un pavillon d’hospitalisation avec 21 lits installés et d’une maternité équipée de deux tables d’accouchement.

Le personnel de santé

Le centre de santé ne compte qu’un seul médecin pour les 15 296 habitants de la Commune alors que pour l’OMS, il faut un(01) médecin pour 10 000 habitants. En d’autres termes, il faut un second médecin pour répondre aux normes.

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Table des matières

Introduction Générale
I-Problématique
II-Objectifs et Hypothèses
II-1-Objectif général
II-2-Objectifs spécifiques
II-3Hypothèses
III-Analyse conceptuelles
IV-Méthodologie d’enquête
PREMIERE PARTIE : LA NOUVELLE COMMUNE DE GUINGUINEO DANS LA REGION DE KAOLACK
CAPITRE I- La Commune de Guinguinéo dans la région de Kaolack
I-Présentation et cadre physique
I-1-Présentation de la Commune de Guinguinéo
I-2-Cadre physique
2-1- Relief et types de sols
2-2-Le climat
2-3-La végétation
2-4-La faune
2-5-Les ressources en eau
II-Présentation du milieu
1-Evolution de la population
2-Structure de la population
2-1-Répartition de la population par sexe
2-2-Répartition de la population par quartier
2-3-Les mouvement migratoires
2-3-1-L’immigration
2-3-2-L’émigration
Chapitre II-Les potentialités socio-économiques
I-Identification des principales activités économiques
II-Les activités économiques
1-L’agriculture
2-L’élevage
3-L’artisanat
4-Le commerce
5-Le transport
5-1-Le transport intra-urbain
5-2-Le transport interurbain
III-Le domaine social
1-L’accès à l’eau potable
2-L’éducation
2-1-Le prés-scolaire
2-2-L’enseignement élémentaire
2-3-L’enseignement moyen et secondaire
2-3-1-Le lycée
2-3-2-Le CEM Sérigne Khassim Mbacké
2-3-3-Le CEM Marguerite
2-4-L’alphabétisation
2-5-L’enseignement arabo-coranique
3-La santé
3-1-Les infrastructures et équipement sanitaires
3-2-Le personnel de santé
3-3-La santé publique
3-4-La santé de la reproduction
DEUXIEME PARTIE : IMPACTS DE L’AMENAGEMENT URBAIN ET DE LA DECENTRALISATION SUR LE DEVELOPPEMENT DE GUINGUINEO VIS-VIS DE SA NOUVELLE FONCTION
Chapitre I-Impacts des acquis de l’aménagement urbain et de la décentralisation à travers le développement
I- L’aménagement urbain
1-Occupation spatiale
1-1-La structure urbaine
1-2-L’habitat et le cadre de vie
1-3-Les réserves foncières
1-4-L’assainissement
II-Le système des acteurs
1-La société civile
1-1-Les groupement
1-2-Les comités de gestion
1-3-Les associations et organisations
III-Les partenaires externes
1-Le PRODDEL
2-L’Agence Régionale de Développement
3-Le Programme de Renforcement Nutritionnel
4-Le CARITAS
5-L’Agence Municipale de Développement
6-L’Agence Nationale de Conseil Agricole et Rurale
7-La coopération décentralisée
IV-Les services Etatiques
1-La Préfecture
2-Le Service Départemental d’Appui au Développement local
3-Les services départementaux et régionaux
Chapitre II-Les élus locaux face aux politiques d’aménagement de décentralisation et de développement local : rôle et place
I-Le conseil municipal
1-Composition du conseil municipal
1-1-Appartenance politique des conseillers municipaux
1-2-Répartition des élus locaux par classe d’âge
1-3-Niveau d’instruction des conseillers municipaux
1-4-Le nombre de mandats
2-Le fonctionnement du conseil municipal
II-Fonctionnement des services municipaux
III-Les finances locales
TROISIEME PARTIE : ACQUIS ET LIMITES DE LA GOUVERNANCE URBAINE
Chapitre I- Les acquis de la gouvernance urbaine
I-La gestion participative du conseil municipal
II- L’approche participative dans l’élaboration du PIC
III-La gestion participative des projets de développement
1-La gestion participative des équipements sociaux
2-La gestion participative du secteur de l’économie
Chapitre II-Les limites de la gouvernance urbaine
I-L’absence d’un cadre de concertation communautaire
II-Les limites de la politique des acteurs institutionnels
1-Les limites de la politique de l’Etat
2-Les limites de la politique du conseil municipal
2-1-L’insuffisance des moyens financiers du conseil municipal
2-2-Le déficit de communication du conseil municipal
III-Les dysfonctionnements des OCB et le déficit de citoyenneté
1-Le dysfonctionnement des OCB
2-Le déficit de citoyenneté
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE

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