IMPACTS DE L’UTILISATION DES PESTICIDES SUR LA QUALITE DES PRODUITS AGROALIMENTAIRES

Mode d’action des pesticides vis-à-vis des végétaux et produits végétaux

                En matière de lutte chimique, l’objectif final de toute application pesticide est toujours de provoquer directement ou indirectement la rencontre (le contact) entre le pesticide et l’organisme nuisible visé (exposition au pesticide). Pour réaliser ce contact, il existe différentes façons d’application des pesticides d’après non seulement les types de formulations mais en fonction des propriétés physico-chimiques de la matière active. Exemple de façons d’application d’un pesticide :
 Traitement des parties aériennes des plantes cultivées,
 Traitement des produits récoltés (denrées stockées),
 Traitement du sol,
 Traitement des parois des locaux et matériels de stockage des denrées.
On distingue, selon le comportement de pesticides, deux grands groupes qu’il s’agisse de protéger une plante cultivée ou de détruire une mauvaise herbe :
 Les pesticides externes ou de surface,
 Les pesticides internes ou systémiques.
a) Pesticides externes ou de surface (ou exothérapiques) Un pesticide est qualifié d’externe ou de surface lorsqu’il permet, après application, d’atteindre le but fixé tout en restant à la surface de la plante à protéger ou à détruire. On les appelle encore « pesticides de contact ». Certains de ces pesticides ont la capacité de diffuser dans les couches superficielles de la plante sans migrer latéralement et d’induire ainsi une efficacité encore meilleure que ceux totalement externes. Ils sont dits translaminaires.
b) Pesticides internes ou systémiques (ou endothérapiques) Un pesticide est qualifié d’interne ou de systémique lorsqu’il est capable, après application, d’être efficace par pénétration et diffusion dans la plante. Un tel pesticide est doté de propriétés dites endothérapiques par opposition à un pesticide de surface ou exothérapique. Les pesticides systémiques sont absorbes par la nourriture du parasite et tuer celui-ci sans affecter sa nourriture.

Classification des matières actives par groupes chimiques

              Actuellement, les nouvelles molécules se composent de structures comportant plusieurs groupes chimiques. C’est pourquoi nous avons repris dans ce livre le dernier mise à jour du « Guide de classement des ingrédients actifs par groupes chimiques » élaboré par Sylvain DION du Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des parcs du Québec en 2007. Cette classification regroupe les ingrédients actifs des pesticides selon les similitudes structurelles de leur composition chimique. Ainsi, les ingrédients actifs répondants aux mêmes caractéristiques seront classés dans un groupe chimique spécifique. Cette classification considère la molécule dans son ensemble et non en parties. Elle commence par l’établissement de la structure chimique avec le plus de précision possible ; et consiste ensuite à reconnaître la présence de sous-structures dans la molécule à classer. Elles représentent les caractéristiques qui permettent de définir chaque groupe chimique. Une molécule donnée peut appartenir à plusieurs groupes chimiques. La Liste des groupes chimiques par priorité́ doit être consultée afin d’identifier le groupe qui a la priorité́ sur les autres. La molécule analysée sera alors classée dans le groupe prioritaire. Cette liste se consulte de haut en bas. Par exemple, les chlorotriazines ont la priorité́ sur les triazines et tétrazines.

Transport et stockage des échantillons

              L’échantillon de laboratoire doit être placé dans un récipient propre et chimiquement inerte qui le protège correctement contre toute contamination, dommage et fuite. Le récipient doit être scellé, solidement étiqueté et le document d’accompagnement doit y être joint. Quand on utilise un code à barres, il est recommandé de fournir aussi les renseignements alphanumériques. L’échantillon doit être envoyé au laboratoire le plus rapidement possible. Certaines précautions doivent être prises pour éviter la détérioration des échantillons en cours de transport, ainsi, les échantillons de produits frais doivent être tenus au frais et les échantillons congelés doivent rester congelés. Si les portions destinées à l’analyse doivent être préalablement stockées, le mode et la durée du stockage ne doivent pas affecter les niveaux de résidus présents. Des portions supplémentaires doivent être prélevées en vue d’analyses de confirmation par répétition, selon que de besoin.

Information/communication/éducation

          La collecte et la centralisation d’informations concernant les pesticides en général et ceux utilisés en santé publique font cruellement défaut dans le pays :
– L’inexistence d’un système d’enregistrement des produits importés ou manufacturés a fait qu’aucune donnée officielle n’existe concernant les pesticides à usage domestique et ceux destinés aux professionnels de déparasitage. Les enquêtes menées auprès des revendeurs ne donnent que des indications sur les types de produits existants sur le marché.
– La collecte des données et la notification des cas d’intoxications n’existent pas non plus. Ces cas ne sont connus qu’à la suite d’un évènement grave, type accident de transport ou de stockage si bien qu’il est impossible d’évaluer l’importance des intoxications liées aux pesticides en général et aux PUSP en particulier.
Par ailleurs, les échanges d’informations sont rares :
– Il n’existe pas de mécanisme structuré d’échange d’informations entre les ministères principalement concernés et d’autres organismes impliqués dans la gestion des pesticides ;
– La communication des informations relatives aux produits par les revendeurs aux utilisateurs se limite souvent aux étiquettes bien que certains revendeurs essaient de faire passer les messages après la formation, notamment au niveau de l’agriculture.
En ce qui concerne les programmes d’éducation de la population pour réduire les risques liés aux pesticides, ils sont peu fréquents. Réalisés seulement lors des CAID, ils sont limités à des simples informations. Pour ce qui est de l’éducation nationale, le programme ne comporte pas de volet concernant les risques liés aux pesticides. La situation ne diffère guère pour l’agriculture où l’on observe une insuffisance de cadres formateurs spécialisés dans la protection des végétaux ainsi qu’une lacune en matière d’informations sur les dangers potentiels liés à l’utilisation des pesticides.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES
1 LES PESTICIDES
1.1 Nomenclature des pesticides
1.1.1 Nom chimique
1.1.2 Nom commun
1.1.3 Nom de code
1.1.4 Nom commercial
1.2 Constituants
1.2.1 Matière active
1.2.2 Support ou diluant
1.2.3 Adjuvants
1.3 Formulations
1.3.1 Présentation
1.3.2 Teneur en matière active d’une formulation
1.3.3 Concentration d’emploi d’un pesticide
1.3.4 Dose
1.4 Mode d’action des pesticides
1.4.1 Mode d’action des pesticides vis-à-vis des végétaux et produits végétaux
1.4.2 Mode d’action des pesticides vis-à-vis des animaux
1.4.3 Sélectivité des produits
1.5 Toxicité
1.6 Classification des pesticides
1.6.1 Classification selon leur toxicité
1.6.2 Classification selon leur mode d’action
1.6.3 Classification des matières actives par groupes chimiques
2 CONTEXTE SUR LA GESTION DES PESTICIDES
2.1 Contexte international
2.2 Contexte National
3 ANALYSE DES FORMULATIONS ET DES RESIDUS DE PESTICIDES
3.1 Généralités chromatographiques
3.1.1 Séparation chromatographique
3.1.2 Classification des techniques chromatographiques selon les phases mobiles et selon les mécanismes de séparation
3.1.3 Séparation en chromatographie d’adsorption
3.1.4 Séparation en chromatographie de partage
3.1.5 Grandeur de rétention et de résolution
3.1.6 Facteurs dépendant des conditions d’opération
3.2 Chromatographie en phase gazeuse
3.2.1 Appareillage
3.2.2 Injecteur
3.2.3 Colonnes
3.2.4 Détecteurs
3.3 Chromatographie en phase liquide
3.3.1 Appareillage
3.3.2 Pompes
3.3.3 Injecteur
3.3.4 Colonnes
3.3.5 Solvants
3.3.6 Détecteurs en Chromatographie en phase liquide
3.4 Analyse qualitative
3.5 Analyse quantitative
3.6 Analyse des résidus de pesticides
3.6.1 Echantillonnage
3.6.2 Transport et stockage des échantillons
3.6.3 Préparation de l’échantillon
3.6.4 Extraction des composés et concentration
3.6.5 Purification de l’extrait
3.6.6 Rapport des résultats analytiques
PARTIE II: ETUDES EXPERIMENTALES
4 ANALYSE DE L’ETAT DE GESTION DES PESTICIDES
4.1 Domaines d’utilisation des pesticides
4.2 Structure et Infrastructure de gestion
4.3 Problématique
4.3.1 Aspect législatif et réglementaire
4.3.2 Aspect organisationnel
4.3.3 Aspect technique
4.3.4 Aspect financier
4.3.5 Aspect santé
4.3.6 Aspect environnement
4.4 Solution
5 ANALYSE DE LA QUALITE DES PESTICIDES
5.1 Contexte des analyses de la qualité des formulations de pesticides
5.2 Méthodes d’analyse
5.3 Résultats des analyses de la qualité des produits phytopharmaceutiques
5.4 Conclusion
6 ANALYSE DES RESIDUS DE PESTICIDES DANS LES PRODUITS AGROALIMENTAIRES
6.1 Exemple : Les tomates
6.2 Production et commercialisation
6.3 Composition et valeurs nutritionnels
6.4 Maladies, ravageurs et leur traitement
6.5 Teneur en résidus de pesticides dans les tomates au niveau de l’Indianocéanie
6.6 Cas de refoulement des produits agroalimentaires à l’exportation
6.7 Conclusion
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES

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