Impacts de l’évolution de la pluviométrie sur les productions maraîchères

Le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) dans les pays en voie de développement, dépend fortement de l’amélioration des systèmes de production agro-sylvopastorale. Ces systèmes sont aujourd’hui fragilisés par les perturbations actuelles du climat. Ces dérèglements climatiques sont caractérisés par une diminution des volumes pluviométriques annuels et une augmentation de la température. Cette nouvelle donne climatique pose de sérieux problèmes d’adaptation aux producteurs. Ce qui expose les agriculteurs à une plus forte vulnérabilité.

Au Sénégal, dans la zone des Niayes, plus précisément la Commune de Mboro, n’est pas en marge de ces dérèglements climatiques. En effet, dans la localité se développe une activité très prisée par les villageois, à savoir la culture maraîchère qui est leur principale source de revenus. Cette localité polarise 80% de la production horticole avec une très grande diversification en termes de spéculation (Wade, 2010).

Cependant, l’irrégularité des précipitations, la pollution atmosphérique due en partie à l’Industrie Chimique du Sénégal (ICS), le processus de salinisation des terres et le phénomène d’ensablement, sont de plus en plus préoccupants. Par ailleurs, l’avancée du front urbain a fini par rétrécir les surfaces cultivables. Ce qui constitue une menace sérieuse quant à l’avenir des activités maraîchères dans la Commune. De nombreuses études réalisées dans la localité de Mboro, montre la grande responsabilité des ICS (Industries Chimiques du Sénégal) face à la dégradation environnementale. La plupart d’entre elles ont apporté des réflexions sur la pollution atmosphérique et l’agriculture de façon générale.

Cadres physiques du milieu 

Il s’agit de la présentation physique du milieu en expliquant les limites et situation de la Commune, mais aussi de mettre l’accent sur les facteurs naturels, le climat, les ressources hydriques, les sols, la végétation et la faune.

Limite et situation de la Commune 

D’une superficie d’environ 310ha soit 3,10km2 en 2008 d’après le PIC (Plan d’Investissement communal), la Commune de Mboro est située sur le littoral atlantique, au Nord-ouest de la région de Thiès et bénéficie d’une façade maritime de 65 km. Elle est limitée au Nord-ouest et Ouest par l’océan Atlantique, au Nord-est par la Commune de Kabe Gaye, au Sud et Sud-est par les Communes de Noto Gouye Diama et de Taïba Ndiaye, et à l’Est par la Commune d’Arrondissement de Méouane. Elle s’étend entre 15°14 et 15°40 de latitude Nord et 16°42 et 17°30 de longitude Ouest, avec une altitude de 34m. Elle est approximativement à 22 Km de Tivaouane, Chef-lieu du département, et à 44 Km de Thiès, sa capitale régionale. Par la route côtière dite « route des Niayes », la Commune est à environ 100 Km de Dakar, la capitale sénégalaise. Incluse dans la zone côtière dite « zone des Niayes » et distante de 5km du littoral atlantique, Mboro est totalement ceinturée par la Commune de Darou-Khoudoss.

Facteurs naturels

Géologie et Unité morphologique

De par la configuration du milieu naturel et de la biodiversité locale, le territoire communal de Mboro présente des particularités physiques qui sont autant d’atouts à prendre en compte dans le processus du développement humain durable de la collectivité.

Géologie
L’histoire géologique de cette région littorale est liée à celle du bassin sédimentaire Sénégalomauritanien qui résulte d’une transgression marine à partir du Secondaire (Jurassique supérieur). Cette transgression va se poursuivre jusqu’à l’Eocène moyen. Les sédiments les mieux connus dans la région sont datés du Crétacé au Quaternaire. Le Trias et le Jurassique étant peu représentés ou peu étudiés (Kane, 1995). Les coupes lithostratigraphiques des sondages mécaniques effectués à Fass-Boye, Mboro et Darou Ndoye par S. Diouf en 1995 montrent qu’une importante couche de sable repose sur un substrat argileux. De bas en haut, les formations géologiques rencontrées à Mboro sont d’âges Tertiaire et Quaternaire. Le début du Tertiaire est marqué par une sédimentation à dominante chimique et biochimique. Les calcaires et les argiles du Paléocène et de l’Eocène inférieur affleurent entre le horst de Ndiass et Kaolack. (Michel et Sall, 1983). Se superposent alors les calcaires et les marnes du Paléocène et les argiles de l’Eocène.

Les argiles de l’Eocène inférieur constituent la zone de battement de la nappe phréatique sur laquelle se sont déposés les sables du Quaternaire. (Fall, 2000) .

Le Quaternaire est caractérisé par deux évolutions ; l’une ancienne et l’autre récente.
– L’évolution ancienne concerne le réajustement topographique des réseaux hydrographiques du Sénégal et de la Gambie et la formation de glacis suite à la poursuite des mouvements épirogéniques du Tertiaire.
– L’évolution récente est quant à elle marquée par deux principaux événements que sont les variations du niveau marin et les changements climatiques. (Fall, 2000) En résumé, le Quaternaire est une période de reprise d’érosion dont les modalités sont commandées par la poursuite des mouvements épirogéniques, les variations du climat et du niveau de la mer. (Fall, 2000) .

L’évolution et la formation géologique représente un rôle essentiel dans la formation de l’unité géomorphologique.

Unités morphologiques

Selon le PIC (Plan d’Investissement Communal, 2008) de la ville, la Commune de Mboro a un relief relativement plat, marqué par la présence de quelques dunes blanches vers le Sudest, puis de dunes jaunes semi-fixées vers le centre du terroir, avec des dépressions semiinondées en hivernage, formant un réseau de petites cuvettes sur une distance très restreinte, variant de 150 à 500 mètres dans la bande des Niayes, et de 300 à 800 mètres du côté Nord et Nord-ouest. D’après l’audit urbain de la ville de Mboro en 2003, on distingue ces différentes unités morphologiques dans la localité :
➤ Les dunes blanches vives extrêmement fragiles qui se caractérisent par leur aspect filtrant profond, l’absence de matière organique et la pauvreté en éléments minéraux subissent l’agressivité du vent et des précipitations ne laissent pousser que quelques plantes plus ou moins rabougries et éparses. Ces dunes s’étirent tout au long de la grande côte sur une largeur de 200 à 500m au Sud-ouest de Kayar et de Fass Boye et de 1.000m entre Kayar et Mboro.
➤ Les dunes jaunes semi-fixées sont colonisées de façon plus dense par des espèces arborescentes ou arbustives basses. La strate herbacée est rare et les sols restent très superficiels sur support sableux. Sur ces sols, l’agriculture n’est pas bien développée et est pratiquée seulement au niveau des « Ndioukis », champs situés entre les dunes semi-fixées et les dunes blanches.
➤ Les dunes rouges fixées ogoliennes constituent des formations plus anciennes d’une végétation à enracinement profond mais encore relativement pauvre et peu diversifiée. Leur altitude moyenne au-dessus du niveau de la mer se situe entre 20 et 50 mètres. L’orientation des dunes rouges forme les lignes directrices du relief.

Ainsi du lac Tanma jusqu’au lac de Meckhé, les dunes sont alignées Nord-est, Sud-ouest. Plus au Nord jusqu’à Mboro, les dunes plus hautes mais plus courtes prennent déjà une orientation Nord Nord-ouest, Sud Sud-est. Cette direction est dominante ensuite jusqu’à l’embouchure du Sénégal.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction
Bilan et Synthèse des travaux antérieurs sur le milieu d’étude
Problématique
Méthodologie
Première partie : présentation du milieu d’étude
Chapitre I : Cadres physiques du milieu
Chapitre II : Caractéristique démographique
Chapitre III : Caractéristique économique
Deuxième partie : Impacts climatiques et contraintes liées aux systèmes de production agricole
Chapitre I : Impacts climatiques sur la production maraîchère
Chapitre II : Systèmes de production agricole
Chapitre III : Les contraintes liées au développement de l’activité agricole
Troisième partie : Les stratégies d’adaptation et la lutte contre la pollution atmosphérique
Chapitre I : Stratégie d’adaptation face au changement climatique
Chapitre II : Lutte contre la pollution atmosphérique
Chapitre III : Discussion
Conclusion Générale
Bibliographie
Table des matières

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *