Dรฉfini par la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) comme des changements de climat qui sont attribuรฉs directement ou indirectement ร une activitรฉ humaine altรฉrant la composition chimique de lโatmosphรจre mondiale et qui viennent sโajouter ร la variabilitรฉ naturelle des รฉlรฉments observรฉs au cours des pรฉriodes comparables, le changement climatique demeure un phรฉnomรจne rรฉel et non moins inรฉluctable. Ce flรฉau a toujours existรฉ depuis la formation de la terre il y a 4,6 milliards dโannรฉes car causรฉ par des facteurs naturels notamment le rayonnement solaire ร la surface de la terre et la variation de la trajectoire (orbite) de la terre autour du soleil. Mais il est amplifiรฉ de plus en plus depuis le 19e siรจcle (deuxiรจme rรฉvolution industrielle) jusquโร nos jours par les effets anthropiques entrainant un rejet de Gaz ร Effet de Serre (GES) dans lโatmosphรจre comme les industries et le transportโฆ (Ngounou, S, 2010). Ces derniers qui constituent des piliers fondamentaux dโune รฉconomie solide contribuent dโune autre maniรจre et de faรงon trรจs forte aux variations climatiques car dรฉgagent des Gaz ร Effet de Serre (GES) dans lโatmosphรจre comme la vapeur dโeau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2), lโozone (O3), le mรฉthane (CH4) et lโoxyde nitreux (N2O)โฆetc. Or, ร cause de la course pour un dรฉveloppement รฉconomique rayonnant de lโensemble des pays de la planรจte, lโutilisation de ces GES devient de plus en plus frรฉquente.
Les manifestations ou signes du changement climatique restent palpables sur toute la planรจte terrestre notamment par des tremblements de terres, des sรฉismes, des crues, mais aussi et surtout par la variabilitรฉ pluviomรฉtrique entrainant des inondations et des sรฉcheressesโฆetc.
Le continent Africain se trouvant dans la partie tropicale c’est-ร -dire prรจs de lโรฉquateur fait partie des milieux les plus touchรฉs par la variabilitรฉ pluviomรฉtrique. En effet, les pluies qui tombent dans cet espace se caractรฉrisent par leur irrรฉgularitรฉ et leur mauvaise rรฉpartition dans le temps et dans lโespace. Ceci รฉtant, moult consรฉquences nรฉfastes ร lโoccurrence les sรฉcheresses prolongรฉes, les inondations rรฉcurrentes font leur apparition dans ce continent.
La synthรจse bibliographiqueย
A ce niveau, plusieurs ouvrages gรฉnรฉraux, des mรฉmoires et autres documents ont รฉtรฉ lus. Dans lโensemble, ces ouvrages nous ont apportรฉ beaucoup de connaissances plus particuliรจrement sur le plan gรฉologique, gรฉomorphologique, climatique, hydrologique, pรฉdologique et รฉconomique. Dans lโaspect gรฉologique, P, Birot, (1955), dit que les formations superficielles sont ยซ corrรฉlatives ยป de lโรฉvolution du relief et de ce fait, leur รฉtude trouve logiquement sa place dans le cadre de la gรฉomorphologie dynamique. Le travail de Charreau et al, 1965 nous fait savoir quโau Sรฉnรฉgal il yโa deux formations : une formation รฉolienne constituรฉe de dunes de lโintรฉrieur au modรจle trรจs attรฉnuรฉ et lรฉgรจrement ondulรฉ et une formation sur dรฉpรดts alluviaux localisรฉe dans les vallรฉes mortes. A lโimage des autres espaces que compte la rรฉgion de Diourbel, la Commune de Ndangalma se distingue par sa continentalitรฉ et les formations sont sableuses et sablo-argileuses parfois latรฉritiques du ยซ Continental Terminal ยป et du Quaternaire (Sy, Khadidiatou, 2000). Ainsi, les formations superficielles de cet espace sont des formations continentales รฉlaborรฉes ร lโinterface litho-hydro-bio-atmosphรจre. Sur ce, le PLD (2009) nous fait savoir que les formations de cette commune sont des formations autochtones non transportรฉes c’est-ร -dire dont lโรฉvolution est conditionnรฉe par la lithologie, le rรฉseau hydrique et la durรฉe. Cette gรฉologie qui indique la nature de la formation et ses transformations est ร lโorigine de la forme du relief de ce milieu. Ce faisant, sur le plan gรฉomorphologique, le PLD (2009) nous fait comprendre que le relief de cette commune est relativement plat avec quelques rares dรฉpressions constituรฉes par les basfonds et les dรฉpressions artificielles. En plus, Marzouki, Olfa, (2010) nous fait savoir que la Rรฉgion de Diourbel oรน se situe notre commune est : ยซcaractรฉrisรฉe par un relief plat parcouru par des rares dรฉnivelรฉs atteignant rarement des pentes de 2%ยป, ce qui signifie quโil nโy a aucune formation rocheuse ou dunaire dans cette localitรฉ. Dans ce mรชme aspect Ndour, Condiongue, (2013) rรฉvรจle dans son mรฉmoire que : ยซ la topographie du Dรฉpartement de Bambey laisse dรฉcouvrir un relief de plaine dont lโaltitude varie entre 14 et 25 mรจtres par endroit notamment dans les Communes de Ndangalma et de Ndondol ยป. Dans ce milieu continental, oรน il manque de riviรจres, de vallรฉes, le relief ne peut รชtre que plat dans la mesure oรน les formations superficielles de cet espace nโont pas subi de catastrophe naturelle comme le volcanisme. Cette platitude du relief demeure un atout favorable surtout pour le dรฉveloppement de lโagriculture.
Sur le plan climatique, la littรฉrature consultรฉe a รฉtรฉ tellement nombreuse dans ce champ. Dโ abord, Leroux, M, (1983) dans son livre titrรฉ : les climats de lโAfrique tropicale, nous dรฉcrit le climat de lโAfrique en faisant le bilan de leurs connaissances. Ensuite, lโouvrage de Viers, G et Vigneau, J, P (1990) dรฉnommรฉ : รlรฉment de climatologie, nous fait une รฉtude dรฉtaillรฉe des รฉlรฉments du climat tels que la pluviomรฉtrie, lโhumiditรฉ de lโair, la tempรฉrature, la nรฉbulositรฉโฆ . Cโest ainsi quโils affirment : ยซ la tempรฉrature est un des paramรจtres les plus sensibles du climat. Les anciens distinguaient les parties du monde du point de vue thermique ยป. Sโagissant de la circulation atmosphรฉrique, Lambergeon et al, (1981) montrent que les flux dโalizรฉ et de mousson constituent les principaux composants de la circulation atmosphรฉrique en Afrique de lโouest, du moins dans les basses couches de lโatmosphรจre. La variabilitรฉ climatique et celle pluviomรฉtrique ont รฉtรฉ aussi รฉtudiรฉes par plusieurs auteurs. Ainsi, concernant la pluviomรฉtrie son caractรจre variable est notรฉ par plusieurs auteurs dont Sagna, P, (1988) qui fait savoir que : ยซ les lignes de grains sont responsables de 70% des pluies au Sรฉnรฉgal ยป et que : ยซ lโapport pluviomรฉtrique des lignes de grains est discontinu dans le temps et dans lโespace ยป. Ce faisant, le pays oรน se trouve notre milieu se caractรฉrise par lโexistence de deux saisons : une saison sรจche trรจs longue et une saison des pluies de trois ร quatre mois Ndong, J, B (1991). Ainsi, au cours des 30 derniรจres annรฉes la variabilitรฉ interannuelle de la pluviomรฉtrie est marquรฉe par une diminution des cumuls pluviomรฉtriques au Sรฉnรฉgal (Hulme et al, 2001). Lโensemble des paramรจtres climatiques รฉtudiรฉs par traitement statique ou par analyse dโenquรชte fait part ร des changements sur lโรฉvolution du climat. Il indique une hausse des tempรฉratures et une variabilitรฉ de la pluviomรฉtrie comme lโindique les auteurs (Sรฉne et al, 2002 ; Malou, 2004). De ce fait, ce caractรจre variable de la pluviomรฉtrie se traduit plus particuliรจrement par une baisse et une mauvaise rรฉpartition de la pluie. Il sโy ajoute les travaux du GIEC dans leur quatriรจme rapport dโรฉvaluation climatique en 2007 qui nous font savoir que : ยซ la variabilitรฉ climatique sโaccentuera presque partout ยป. Ils poursuivent en signalant que : ยซ les pluies augmenteront sur les hautes latitudes et diminuerons dans de nombreuses rรฉgions subtropicales ยป. Dโaprรจs, Amรฉadan, J, (2007), lโirrรฉgularitรฉ dans le schรฉma global des pluies ร la fois dans leur grande quantitรฉ ou leur insuffisance mais รฉgalement leur rรฉpartition et leur durรฉe est due en rรจgle gรฉnรฉral ร lโimportance ou ร la rรฉduction de la translation en latitude de la mousson. En effet, le climat a subi des variations et va continuer ร les subir car les causes sont dโorigines anthropiques. Sur ce, Ngounou, S, (2010) nous dit que : ยซ le changement climatique est dรป ร lโhomme qui exploite les รฉnergies fossiles et pratique des activitรฉs polluantes (industrie, transportโฆ) qui dรฉgagent du gaz carbonique dans lโatmosphรจre ยป.
Problรฉmatique
Contexte de lโรฉtudeย
Engendrant plusieurs paramรจtres notamment la tempรฉrature, le vent, lโhumiditรฉ de lโair, la pluviomรฉtrie, lโรฉvaporationโฆ, le climat de la planรจte terre, dans sa globalitรฉ a connu et continu de connaitre des variations dues ร des facteurs internes et externes mais aussi ร lโaction anthropique. Ces variations plus connues sous le nom de changement climatique ne sont plus ร dรฉmontrer et ne demandent plus ร รชtre climatologue, mรฉtรฉorologue ou environnementaliste pour les remarquer car leurs manifestations se voient ร la vie de tous les jours et sur toute la planรจte.
Depuis quelques dรฉcennies, le changement climatique qui laisse parfois de consรฉquences nรฉfastes a pris un rythme inquiรฉtant et alarmant, ce qui a inspirรฉ plusieurs organismes de pousser une rรฉflexion sur ce phรฉnomรจne afin dโanรฉantir ces effets. Parmi ces organismes, figure le Programme Mondial de Recherche sur le Climat (PMRC) qui a รฉtรฉ mis en place sous la responsabilitรฉ de lโOrganisme Mรฉtรฉorologique Mondial (OMM), du Conseil International des Unions Scientifiques (CIUS) et du Programme des Nations Unies pour lโEnvironnement (PNUE). A cet organe, il sโy ajoute le Groupe dโExperts Intergouvernemental sur lโรvolution du Climat (GIEC) qui a รฉtรฉ conjointement crรฉe par lโOMM et le PNUE en 1987. Les รฉtudes de ces organismes aboutissent ร la conclusion que le changement climatique est accรฉlรฉrรฉ par les activitรฉs polluantes de lโhomme qui ne cessent dโaccroitre. Cโest ce qui fait dire au GIEC dans leur communiquรฉ de presse parut le 13 Avril 2014 ร Berlin que ยซ les รฉmissions de GES ont augmentรฉ jusquโร des niveaux sans prรฉcรฉdent malgrรฉ un nombre croissant de politique de rรฉduction des changements climatiques. Les รฉmissions ont progressรฉ plus rapidement entre 2000 et 2010 jusquโau cours de chacune des trois derniรจres dรฉcennies ยป. Sur les actions de lโhomme qui favorisent le changement climatique, sโajoute la surexploitation des ressources naturelles comme la dรฉforestation et lโutilisation abusive des รฉnergies fossiles (pรฉtrole brute, la houille et le gaz naturel).
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Table des matiรจres
Introduction gรฉnรฉrale
La synthรจse bibliographique
Problรฉmatique
Mรฉthodologie
Premiรจre partie : Prรฉsentation du milieu dโรฉtude
Chapitre I : Le cadre physique
Chapitre II : รtude des donnรฉes humaines
Deuxiรจme partie : La variabilitรฉ pluviomรฉtrique et ses impacts sur les activitรฉs agricoles
Chapitre I : Les caractรฉristiques de lโhivernage
Chapitre II : รvolution de la production agricole par rapport ร celle de la pluviomรฉtrique
Chapitre III : Impacts de la variabilitรฉ pluviomรฉtrique sur les activitรฉs agricoles
Troisiรจme partie : Les mesures palliatives face ร la variabilitรฉ pluviomรฉtrique et adaptations
Chapitre I : Les stratรฉgies dโadaptation
Chapitre II : Les perspectives dโadaptation ร la variabilitรฉ pluviomรฉtrique
Conclusion gรฉnรฉrale
Rรฉfรฉrences Bibliographiques
Annexes