Impacts de la pollution de la decharge de mbeubeuss sur la sante des populations

La notion d’environnement est définie comme « l’ensemble des facteurs susceptibles d’avoir un effet sur les organismes vivants, incluant les sociétés humaines ». L’environnement est, aujourd’hui, un thème d’actualité. Sa gestion est un enjeu qui concerne tous les acteurs (le citoyen, les autorités, les entreprises publiques et privées, etc.) de la société. Des études sur l’environnement ont depuis longtemps été menées pour le connaître et mieux le protéger. Ainsi, les études d’environnement rassemblent les bilans de tous les dommages provoqués par les activités humaines, dans les domaines aussi variés que la pollution de l’air, des eaux, la gêne causée par le bruit, le rejet et l’accumulation de déchets de toutes natures, y compris les déchets toxiques. Elles prennent place dans la politique de gestion et d’aménagement du territoire.

Pour comprendre l’enjeu né autour de l’environnement, il faut remonter dans le passé, quand ses ressources étaient utilisées sans contrôle. Aujourd’hui que l’on s’est rendu compte que les ressources ne sont pas illimitées, mais limitées, on commence à se poser des questions quant à leur meilleure utilisation. Des systèmes de gestion rationnelle des ressources de l’environnement sont institués individuellement et collectivement un peu partout dans la perspective du maintien et de la durabilité de celles-ci.

Cette prise de conscience s’est également traduite au niveau national et international. Des séries de rencontres et de conférences se sont tenues et parmi elles, la première grande Conférence des Nations Unies sur l’environnement de Stockholm (1972), qui a marqué un tournant décisif dans cette prise de conscience et qui prônait pour la première fois un développement plus respectueux de l’environnement. C’est ici qu’est née la notion d’écodéveloppement. Le Rapport Brundtland en 1987 prône l’idée de développement durable. L’Agenda 21 adopté par les gouvernements de 185 pays « reconnaît le lien étroit entre la santé et l’environnement ». En 2002, le sommet mondial de Johannesburg définit la santé comme une priorité du développement. Mais la plupart de ces rencontres ne se sont soldées que par des recommandations faites aux États. En effet, il n’existe pas de contraintes obligeant les Etats à appliquer ces recommandations.

LE CADRE PHYSIQUE ET HUMAIN

La décharge de Mbeubeuss a été implantée à Malika en 1968 sur un site qui était pratiquement vierge. Dans cette zone dominent des dépôts lacustres ainsi que l’environnement caractéristique des Niayes et des dunes. À cette période, le poids du milieu physique ne se faisait pas sentir sur les populations. D’ailleurs, les premiers occupants de la presqu’île du Cap-Vert ont déserté cette zone de la côte nord de Dakar peu hospitalière.

En effet, cette zone est caractérisée par de puissants cordons dunaires mis en mouvement par les vents venant du nord. Ces dunes sont de plusieurs types selon leur origine et leur évolution géomorphologique. Parmi celles-ci, certaines ont des hauteurs très élevées dans ce milieu de la presqu’île du Cap-Vert où les altitudes sont souvent très faibles. Les conditions climatiques aussi ne sont pas des plus favorables. L’alizé maritime a ici une rigueur inégalée. En saison sèche, il mobilise le sable dunaire et contribue ainsi au comblement des zones dépressionnaires.

Le poids du milieu physique a commencé à se faire sentir dès que les populations se sont implantées autour de la décharge de Mbeubeuss. À ces contraintes liées au milieu, il faut ajouter celles liées à la présence de la décharge. L’absence d’aménagement et d’études préalables à l’implantation de la décharge fait que les impacts négatifs sont très importants et n’ont pas été perçus plus tôt. Par la suite, ces impacts n’ont pas fait l’objet d’une évaluation prenant globalement en compte toutes les formes de dégradations.

LE CADRE PHYSIQUE

La presqu’île du Cap-Vert est constituée essentiellement de zones dunaires et de la zone des Niayes. Après l’occupation du plateau, la croissance démographique a poussé les populations à s’installer vers l’est. Cette zone, balayée par les alizés maritimes et soumise aux contraintes liées à la proximité des Niayes, est beaucoup moins hospitalière. Ses caractéristiques physiques sont aujourd’hui à l’origine de beaucoup de problèmes environnementaux.

Situation de la zone d’étude

Notre zone d’étude est la Commune d’Arrondissement de Malika (CAM). Elle se situe dans la région de Dakar, localisée dans la presqu’île du Cap-Vert, à l’extrémité ouest du Sénégal, entre 17° 10’ et 17° 32’ de longitude ouest et entre 14° 53’ et 14° 35’ de latitude nord. La région de Dakar est limitée au nord, au sud et à l’ouest par l’Océan Atlantique et à l’est par la région de Thiès. La CAM se situe au NNE de Dakar, dans le département de Pikine. Elle est plus ou moins enclavée et s’étend sur 7 km² environ avec une population de 15 638 habitants. La densité est de 1730 hab./km². Cette densité est 2.6 fois plus faible que celle de la région de Dakar (4542 hab./km²). La CAM se trouve dans la zone d’influence urbanisée de Dakar, mais elle est aussi considérée comme une zone rurale ; une grande partie de son territoire est dévouée à l’agriculture urbaine et périurbaine.

De cette situation géographique de la zone de Mbeubeuss vont dépendre ses caractéristiques géomorphologiques et climatiques. Celles-ci ont une grande influence sur les conditions de vie et sur l’état de dégradation de l’environnement lié aux actions humaines. Par rapport à la région de Dakar, la décharge de Mbeubeuss est localisée sur la zone des anciens lacs dont la plupart sont aujourd’hui secs, mais restent dépressionnaires. Les camions qui la visitent traversent les quartiers périphériques qui se sont progressivement implantés autour avant de déposer les ordures dans la décharge.

Géologie et géomorphologie

Le contexte géologique et géomorphologique de la presqu’île du Cap-Vert s’inscrit dans le cadre du bassin sénégalo-mauritanien.

Le substratum

L’étude de la structure est tirée de l’analyse de SALL (1971), qui la caractérise comme une « tectonique cassante », dont on retrouve les effets les plus remarquables dans la presqu’île du Cap-Vert. Ainsi, un réseau de failles délimitant des horsts et des grabens identifie :
– la faille de la falaise de Thiès ;
– la faille de NGomène-Bandia ;
– la faille de Sébikotane ;
– la faille de l’école William-Ponty.

Ce réseau de failles délimite cinq compartiments reconnaissables à leurs propres paysages même si les différences topographiques ne sont pas très accusées :
– le plateau de Thiès ;
– le compartiment de Pout (soulevé) ;
– le horst de NDiass (soulevé) ;
– le compartiment de Sébikotane (affaissé) ;
– le compartiment de Rufisque-Sangalkam (affaissé).

L’important volcanisme miocène de la tête de la presqu’île du Cap-Vert complète cette analyse de même que les émissions basiques fissurales de l’ouest de la presqu’île et du plateau de Thiès. La stratigraphie est déterminée, outre les formations antémaestrichtiennes et maestrichtiennes, par les formations du Tertiaire. D’après SALL (1971), le Paléocène transgressif sur le Maestrichtien dont il recouvre indifféremment les diverses séries est représenté par deux faciès principaux :

– à la base de la série, des calcaires argileux en bancs de 20 à 30 cm et à intercalations marneuses (exemples de Popenguine, NDeyane et Toubab-Dialao) ;
– au sommet les calcaires zoogènes de la formation de Popenguine. Ce sont des calcaires détritiques à débris organiques grossiers dont nous avons pu observer les karstifications à l’entrée du village de Popenguine. Toujours d’après SALL (1971), l’Eocène inférieur affleure tout autour du massif de NDiass et constitue entre autre l’escarpement de la falaise de Thiès ; l’Eocène moyen affleure le long de la côte sud (plateau de Bargny) et comprend des bancs de calcaire fin sublithographique alternant avec de minces lits marneux ; l’Oligocène est reconnu dans la tête de la presqu’île du Cap-Vert et est représenté par des blocs de calcaire à l’épidocyclines remaniés dans un tuf volcanique ; les grès et les sables argileux du Continental terminal et le volcanisme du Cap Manuel sont attribués au Miocène ; le Pliocène est surtout connu par ses formations cuirassées.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : LE CADRE PHYSIQUE ET HUMAIN
INTRODUCTION
CHAPITRE 1. LE CADRE PHYSIQUE
CHAPITRE 2. LE CADRE HUMAIN
CONCLUSION
DEUXIEME PARTIE : LA CARTE SANITAIRE DE MALIKA
INTRODUCTION
CHAPITRE 1. L’ETAT DES STRUCTURES DE SOINS
CHAPITRE 2. L’ETAT DES AFFECTIONS
CONCLUSION
TROISIEME PARTIE : L’IMPACT DE LA POLLUTION SUR LA SANTE
INTRODUCTION
CHAPITRE 1. LES CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES DES PATIENTS
CHAPITRE 2. LES IMPACTS SUR LA SANTE DES POPULATIONS
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES PHOTOS

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