Impacts de la politique de decentralisation sur le developpement local

Le présent mémoire est établi dans le cadre de la formation en Sciences Sociales du Développement au sein du Département d’Histoire. En effet, cette filière a été créée étant donné la nécessité du développement pour le pays qui se trouve actuellement dans une situation de pauvreté. Il s’agit d’un développement qui doit partir de la base, c’est-àdire, un développement de proximité, qui vise le rapprochement de l’Etat central et de la population au sein des collectivités locales ou des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD). Notons que ces dernières constituent un cercle restreint de la démocratie locale. A cet égard, nous incitons la participation citoyenne, et que le développement de tout un chacun repose sur ses propres efforts dans le cadre de la gouvernance locale. Le rôle de l’Etat en matière de développement devient ainsi réduit aux dépens des CTD. Ce qui nous a poussés à adopter comme thème de mémoire : « Impacts de la politique de décentralisation sur le développement local durant la dernière législature de la Troisième République. Cas de la Commune Rurale d’Ankaraobato». Ce choix a été fait en considération de l’importance de la décentralisation dans le développement du pays. Dans cette deuxième décennie du troisième millénaire, le rôle de l’Etat a évolué, notamment avec les mécanismes de prise de décisions. Nous sommes partis d’une centralisation de pouvoirs, qui a connu par la suite une certaine accentuation pour donner naissance à la déconcentration, qui a évolué à son tour pour aboutir à une décentralisation. Effectivement, cette dernière a été mise en place dans le but de répartir une partie de pouvoirs de décision du gouvernement central vers les CTD, à travers des représentants élus par la population locale, étant donné l’étendue du territoire et l’augmentation continue du nombre d’habitants qui demeure incontrôlable par le gouvernement central. Dans ce cas, cette décentralisation devient une utilité pour le développement local, à travers ses principes et ses mécanismes. Ce qui implique qu’ une étude est indispensable d’être menée au niveau d’une CTD pour connaître la réalité de la pratique de cette politique de décentralisation en prenant le cas de la Commune Rurale d’Ankaraobato.

Face à de tel sujet, nous posons comme objectif principal, la détermination des impacts de la mise en œuvre de la politique de décentralisation au niveau du développement d’une CTD donnée. A cet effet, nous voulons savoir si la politique de décentralisation adoptée par le gouvernement favorise –t-elle le développement local ou, au contraire, ne fait-elle qu’aggraver la pauvreté. Mais pour atteindre cette finalité, des objectifs spécifiques sont mis en œuvres. Il s’agit entre autres, de l’établissement d’un lien entre les principes de décentralisation et le développement local. Cette mise en relation permet de détecter les problèmes en présence, notamment les principes qui sont en dysfonctionnement. Ensuite, la mesure du niveau de développement d’une CTD vis-àvis de l’application de la politique de décentralisation s’avère nécessaire. Après, il est question de voir également les effets positifs et négatifs de la mise en place de cette politique de décentralisation au sein d’une CTD, puis de dresser un bilan de l’adoption de celle-ci dans une CTD, c’est-à-dire, voir l’écart entre les mécanismes ou les principes de décentralisation et la réalité d’application de cette dernière.

MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE RURALE D’ANKARAOBATO

Nous essayons dans ce cadre de donner l’historique de cette Commune après l’avoir située géographiquement. Par la suite, nous exposerons successivement les situations démographique et économique ainsi que son organigramme.

Localisation géographique

A travers cette localisation géographique, deux points vont être évoqués, à savoir, la délimitation et la situation géographiques.

Délimitation géographique
En se référant au PCD, la Commune Rurale d’Ankaraobato est située à 7 Km au Sud du centre-ville d’Antananarivo. Elle est desservie par la RN7 à l’Ouest et le By pass à l’Est. Elle dispose également d’une route communale en pavée qui permet le déplacement interne. Sur le plan administratif, elle fait partie intégrante de la Région Analamanga, et du District d’Antananarivo Atsimondrano. Elle est délimitée au Nord, par le IVè Arrondissement de la Commune Urbaine d’ Antananarivo, au Sud, par la Commune d’Andoharanofotsy, à l’Ouest, par la Commune de Tanjombato, et à l’Est, par la Commune d’Alasora.

Situation géographique
La Commune a une superficie de 4 Km2 . Elle constitue une Commune Rurale de 2è catégorie, composée de sept fokontany tels qu’Ambodivoanjo, Ambohibahiny, Ankadilalampotsy, Ankadinandriana, Antanetisoa, Antsahasoa et Ifarihy. Après avoir localisé géographiquement la Commune d’Ankaraobato, son histoire mérite d’être abordée.

Historique de la Commune 

Autrefois, Ankaraobato était un quartier du Canton de Tanjombato. Il constituait un cimetière où les « étrangers » ou vahiny ou mpihavy faisaient l’enterrement. Ce qui était à l’origine de la dénomination Ampasana vahiny. En outre, Ankaraobato était auparavant couvert de forêts mais en raison de la croissance démographique, cet espace vert a tendance à disparaître. Plus tard, la dénomination Ankaraobato a fait son apparition. Cette dernière signifie littéralement des pierres en désordre qui reflète d’ailleurs l’état des routes avant sa réhabilitation. En 1978, suite à cet accroissement démographique, le gouvernement de l’époque a donné à Ankaraobato le statut de Firaisam-pokontany qui est actuellement l’équivalent de Commune, et que celui-ci a été un niveau de CTD intermédiaire entre le fokontany et le fivondronam-pokontany.

Situation démographique 

D’après l’effectif de la population arrêté par la Commune en date du 07 avril 2014, nous enregistrons 41 325 habitants répartis dans les 7 fokontany. Ainsi, comme répartition de la population par fokontany, nous avons :
– Fokontany Ambodivoanjo : 4 665 habitants
– Fokontany Ambohibahiny : 5 060 habitants
– Fokontany Ankadilalampotsy : 15 378 habitants
– Fokontany Ankadinandriana : 5 115 habitants
– Fokontany Antanetisoa : 3 151 habitants
– Fokontany Antsahasoa : 2 876 habitants
– Fokontany Ifarihy : 5 080 habitants

Le peuplement du village est composé essentiellement des gens du Sud d’Antananarivo : les gens d’Andramasina, d’Antsirabe et d’Ambatolampy. Concernant la structure de la population par sexe, nous avons 19 600 hommes contre 21 725 de sexe opposé. En ce qui concerne la structure de la population par âge, celle-ci présente une anomalie du fait que la sommation des effectifs des différentes classes d’âge ne donne pas l’effectif total de la population. Pour enchaîner avec cette démographie, d’après toujours le PCD, la densité de la population est de l’ordre de 10 332 hab/km2. Comparée à la superficie de la Commune, nous pouvons dire que cette dernière enregistre une forte densité.

Situation économique

D’après les données de la Commune Rurale d’Ankaraobato datant du mois de décembre 2013, la répartition par secteur d’activités de la population s’énonce comme suit : Dans le secteur primaire, en ce qui concerne l’agriculture, le riz, les légumes et les cultures vivrières sont les plus pratiqués. Les rizières sont de petites tailles. La faible maîtrise de l’eau et la poursuite de la culture non intensive ne permettent pas d’avoir un bon rendement.

A travers ce tableau, nous pouvons avancer que les types d’élevage pratiqués par la population d’Ankaraobato sont de 4 ordres à savoir les bovidés, les porcs, les ovins et les caprins ainsi que les volailles. Mais le plus pratiqué est l’élevage avicole du fait que ce dernier ne requiert ni d’espaces ni de soins particuliers pour ceux qui pratiquent l’élevage domestique mais il en est autrement pour ceux qui l’exercent à titre d’activité principale. Au sein de la Commune Rurale d’Ankaraobato, ces deux types d’élevage sont pratiqués par la population locale concernant le secteur avicole.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA COMMUNE RURALE D’ANKARAOBATO
I – MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE RURALE D ’ ANKARAOBATO
1- Localisation géographique
1-1- Délimitation géographique
1-2- Situation géographique
2- Historique de la Commune
3- Situation démographique
5- Organigramme de la Commune Rurale d’Ankaraobato
II- HISTOIRE DU DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE RURALE D’ANKARAOBATO
1-1- Activités de développement social
1-2- Activités de développement économique
2- Perspectives du développement local
2-1- Projet de société dans le domaine social
2-2- Projet de société dans le domaine économique
CHAPITRE 2 : APPROCHES THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
I- APPROCHE THEORIQUE
1- La décentralisation à Madagascar
1-1- Définition des concepts de décentralisation, de déconcentration et de CTD
1-1-1- La décentralisation
1-1-2- La déconcentration
1-1-3 – La CTD
1-2- Historique de la décentralisation
1-2-1- Les CTD durant la Première République
1-2-2- Les CTD durant la Deuxième République
1-2-3- Les CTD durant la Troisième République
1-3- La politique de décentralisation
1-3-1- Énoncé de la politique de décentralisation et de déconcentration durant la dernière législature de la Troisième République
1-3-2- Les documents de base de la décentralisation durant la dernière législature de la Troisième République
1-4- Les principes de la décentralisation
1-4-1- Le principe de libre administration des CTD
1-4-2- Le principe de transferts de compétences et de la compensation financière
1-4-3- Le principe de subsidiarité
2- La théorie du développement local
2-1- Définition des concepts relatifs au développement
2-1-1- La notion de développement
2-1-2- La notion de développement local
2-1-3- Le concept de participation populaire
2-2- Les approches du développement local
2-2-2- L ’approche géographique du concept de développement local
2-3- Les outils et les composantes du développement local
2-3-1- Les principaux outils du développement local
2-3-2- Les composantes du développement local
2-4- Les différentes stratégies du développement local
2-4-1- Approche en réseau et partenariat
2-4-2- Le programme leader
2-4-3- La démarche du budget participatif
2-4-4- La stratégie des bureaux du temps
2-4-5- Évaluation Participative des Avantages Compétitifs (PACA)
II- METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
1- Modalités de constitution des données
1-1- La démarche de recueil d’informations
1-1-1- La recherche documentaire
1-1-2- La confection d’une grille d’observation
1-1-3- L’établissement des questionnaires d’entretien
1-2- Les outils et les techniques de collecte des données
1-2-1- Utilisation de la méthode d’observation
1-2-2- Adoption des techniques d’entretien
2-1- Les outils de traitement des données utilisés
2-1-1- Utilisation du logiciel Sphinx version
2-1-2- Utilisation du SIG
2-2- La finalité de ces outils de traitement d’informations
2-2-1- Intérêt du logiciel Sphinx version 5
2-2-2- Intérêt du SIG
CONCLUSION
CHAPITRE 3 : ETUDE D’IMPACTS DE LA POLITIQUE DE DECENTRALISATION SUR LE DEVELOPPEMENT LOCAL DURANT LA DERNIERE LEGISLATURE DE LA TROISIEME REPUBLIQUE
I- IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DE LA POLITIQUE DE DECENTRALISATION SUR LE DEVELOPPEMENT LOCAL
1- Accroissement des ressources des CTD
1-1- Augmentation des ressources financières des CTD
1-2- Multiplication des aides et dons venant des ONG et des partenaires publics et privés
2- Développement de l ’ entreprenariat
2-1- Multiplication des PME
2-2- Accroissement des entreprises individuelles et familiales
2-3- Épanouissement des activités indépendantes
3- Développement des infrastructures socio-économiques
3-1- La mise en place des infrastructures sanitaires, éducatives et les centres socioculturels
3-2- La construction des ruelles et des bornes fontaines
II- IMPACTS POLITIQUES DE LA POLITIQUE DE DECENTRALISATION SUR LE DEVELOPPEMENT LOCAL
1- Réforme administrative
1-1- La délimitation des compétences entre les dirigeants de la Commune
1-2- La réforme de la gestion administrative
2- Réforme structurelle
2-2- Mise en place de nouvelles structures adaptées à la politique de décentralisation
CONCLUSION

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *