Impacts de la pluviométrie de l’hivernage 2019 sur les productions agricoles

Le traitement et l’analyse des données

   Cette étape est primordiale après la collecte. Elle consiste à traiter et à analyser les données climatiques recueillies au poste pluviométrique de Mabo et à l’ANACIM ainsi que les données démographiques recueillies à l’ANSD et les données de terrain. En effet, pour le dépouillement des données nous avons fait recours à un certain nombre d’outils et de logiciels : Word, Excel, MapSource, Sphinx et Arc Gis. Ces différents outils et logiciels sont utilisés à des fins variées. Word nous a servi à saisir le mémoire. Excel a servi à calculer et traiter des données quantitatives. Ce logiciel nous a permis également de créer des tableaux et des figures pour une analyse des données. MapSource est un logiciel qui nous a donné l’opportunité de cartographier le positionnement des villages où les enquêtes sont réalisées mais aussi de déterminer la distance entre chaque village ciblé et le chef-lieu de la Commune de Mabo. Pour ce faire, nous avons utilisé les coordonnées des villages prises avec un GPS. Sphinx nous a permis de réaliser le questionnaire ainsi que de nous faciliter le dépouillement après avoir terminé les enquêtes de terrain. Arc Gis a été utilisé dans la confection des différentes cartes du mémoire. Grâce à ce logiciel, nous avons eu un aperçu de la situation de la Commune de Mabo à savoir la disposition des villages, des sols, des ressources hydriques ainsi que des formations végétales avant d’y accéder. Pour les données climatiques, nous avons traité en premier lieu les données du vent par sa direction dominante, ensuite celles de la température et enfin les données pluviométriques. Pour le traitement de la pluviométrie, nous avons étudié l’évolution moyenne mensuelle, la moyenne décennale, les pluies journalières à l’échelle mensuelle et décadaire de l’hivernage. Nous avons utilisé différentes formules pour le traitement des données de pluies tels que : l’Ecart par rapport à la moyenne de la série et l’Indice standardisé de précipitations (ISP). Pour calculer l’Ecart moyen nous avons fait la différence entre la pluie d’une année X et la moyenne de la série (1981-2010) pour trouver les années ayant des écarts négatifs (années déficitaires) et celles notant des écarts positifs (années excédentaires). Ensuite nous avons  calculé l’écart à la moyenne de la pluviométrie en prenant la pluie d’une année concernée moins à la moyenne pluviométrique de la série. Tandis que pour calculer l’Ecart en pourcentage nous avons pris la pluie en pourcentage d’une année donnée moins cent. En ce qui concerne l’analyse des tableaux, des figures et des représentations cartographiques, nous avons utilisé Word pour saisir le texte.

Les eaux souterraines

   Les eaux souterraines à Mabo sont composées essentiellement par la nappe phréatique, de la nappe semi-profonde et du maestrichtien.
-La nappe phréatique alimente les puits à des profondeurs variant entre 45 et 65 mètres ;
-La nappe semi-profonde est captée à moins de 200 mètres et donne une eau généralement saumâtre.
-La nappe maestrichienne est la plus importante et est captée à une profondeur de 300 à 369 mètres par les forages ;
La Commune de Mabo dispose de 6 forages, 81 puits dont 51 qui sont fonctionnels et 89 bornes publiques. Les 6 forages sont répartis entre les villages de Kassas, Mabo 3, Darou Wanar, Maka Sacoumba et Keur Mademba. Ils couvrent 46 villages de la commune sauf le village de Simbara Peulh pour des raisons de mauvais branchements. Le château d’eau du village de Maka Sacoumba (photo 1) a été créé en 2008 par l’ASUFOR. Il capte la nappe maestrichienne à une profondeur de 362 mètres. Il a une capacité de stockage de 150 mètres cubes, son diamètre mesure 12 mètres et sa hauteur 25 mètres. Le forage alimente en eau potable 12 villages environnants et 4 abreuvoirs pour le bétail. Sa consommation mensuelle en gasoil peut atteindre les 600 litres. Le forage rencontre un problème d’entretien depuis 2011, mais il fonctionne toujours. La qualité de l’eau est un autre problème à souligner. L’eau provenant des forages, est désagréable à cause de la présence du sel.

L’élevage

   L’élevage reste une activité très privilégiée dans la commune et elle repose sur l’exploitation des ressources naturelles. Parmi ces dernières, il y a les mares qui sont les lieux d’abreuvement des troupeaux durant toute la saison des pluies et l’abondance du pâturage naturel des milieux non cultivés et les savanes. Cette activité est essentiellement pratiquée par les Peulhs et une infime partie de la population à savoir les Wolofs, Bambaras et Sérères. En effet, l’élevage se caractérise par une diversité du cheptel. Il est composé de plusieurs espèces comme les bovins, les équins, les caprins et les ovins (photo 6). Le cheptel dans la Commune de Mabo est regroupé en deux classes à savoir le gros bétail et le petit bétail. La catégorie de gros bétail est estimée à 18257 têtes composée de bovins, d’équins et d’asins, elle représente 47% de l’effectif total du cheptel. Les petits ruminants sont constitués d’ovins et de caprins et représentent une taille de 20613 têtes soit 53% d’après les Enquêtes du PLD Mabo 2016. Le village de Simbara compte 3200 de gros bétail et de 6500 de petits ruminants sur l’ensemble du cheptel du milieu d’étude. Plusieurs contraintes sont notées au niveau de cette activité, il s’agit entre autres du vol de bétail, du manque d’un bon suivi sanitaire pour les animaux, une insuffisance d’infrastructures modernes pour les troupeaux, mais aussi du manque de fourrage pour les animaux pendant la saison sèche. En effet, durant la saison sèche particulièrement à l’approche de l’hivernage, les éleveurs se déplacent vers le sud du pays à la recherche de pâturages pour leurs troupeaux, jusqu’à deux voire quatre pluies qui permettront au tapis herbacé d’être complètement recouvert de pâtures. C’est à ce moment que les nomades prennent le chemin de retour à leur territoire.

Le mil (Pennisetum glaucum)

   De son nom scientifique Pennisetum glaucum, le mil est la culture céréalière la plus pratiquée à Mabo. Il reste la spéculation la plus résistante au stress hydrique. Les variétés de mil les plus connues restent le Souna (petit mil) et le Sanio (mil à gros grain). Compte tenu de l’insuffisance des pluies de ces dernières années, les agriculteurs de Mabo en collaboration avec de nombreux projets agricoles comme Naatal Mbay, Sama Mbay, CLUSA, USDA-PSEM, etc. aident les producteurs à diversifier le mil avec des variétés plus productives à court cycle. En conséquence, nous retenons trois (3) variétés de mil cultivées dans la commune. Il s’agit du Souna 1 avec un cycle de maturité de 90 à 100 jours, du Souna 3 avec un cycle végétatif de 70 à 90 jours et du Thialack 2 (photo 7) qui atteint la phase de maturité en 95 jours. D’après nos enquêtes, le Souna 3 et le Thialack 2 sont les variétés les plus cultivées par les paysans du fait de leur forte capacité d’adaptation aux aléas climatiques. Le mil présente une double utilité, il assure la nourriture de base des ménages en milieu rural mais aussi ses tiges sont très utiles pour la fabrication des clôtures en pailles.

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Table des matières

Introduction générale
Synthèse bibliographique
Problématique
Contexte
Justification
Questions de recherche
Objectif général
Objectifs spécifiques
Hypothèses
Définitions des concepts
Méthodologie
La recherche documentaire
La collecte des données
La collecte des données climatiques
La collecte des données sur les productions agricoles
Le questionnaire
Les guides d’entretien
L’échantillonnage
Le traitement et l’analyse des données
Le plan du mémoire
Première Partie : Présentation physique et humaine de la Commune de Mabo Présentation de la Commune de Mabo
Chapitre 1 : Le cadre physique
1.1 Géologie et Relief
1.2 Le Climat
1.2.1 Les facteurs généraux du climat
1.2.2 Les éléments du climat
1.2.2.1 Caractérisation du climat d’un point (Kaolack)
1.2.2.2 Les vents
1.2.2.3. La température
1.2.2. 4 La pluviométrie
1.2.2.4.1 Evolution moyenne mensuelle de la pluviométrie à Kaolack
1.2.2.4.2 Les périodes sèche et humide
1.3 Les ressources hydriques
1.3.1 Les eaux souterraines
1.3.2 Les eaux de surface
1.4 Les sols
1.5 La végétation
Chapitre 2 : Le cadre humain et les activités socio-économiques
2.1. Historique du peuplement de Mabo
2.2. Caractéristiques démographiques
2.2.1. La composition ethnique
2.2.2 La répartition de la population
2.2.3 L’évolution de la population à Mabo
2.3 Activités économiques
2.3.1 L’agriculture
2.3.2 L’élevage
Conclusion partielle
Deuxième partie: Analyse de la pluviométrie de 2019 dans la Commune de Mabo
Chapitre 3 : Analyse de la pluviométrie de 2019 dans la Commune de Mabo
3.1. Analyse de la pluviométrie mensuelle à Mabo
3.2. Analyse décadaire de la pluviométrie à Mabo
3.3. Analyse des pluies journalières de 2019 à Mabo
3.3.1. Le mois de juillet
3.3.2. Le mois d’août
3.3.3. Le mois de septembre
3.4. Analyse des pauses pluviométriques à Mabo
Conclusion partielle
Troisième Partie : Les impacts sur les productions agricoles et stratégies d’adaptation dans la Commune de Mabo
Chapitre 4 : Les impacts de l’hivernage sur les productions agricoles à Mabo
4.1. Les types de cultures dans la Commune de Mabo
4.1.1 Le mil (Pennisetum glaucum)
4.1.2 L’arachide (Arachis hypogaea)
4.1.3 Le maïs (Zea mays)
4.1.4 Le riz (Oryza sativa)
4.1.5 Le sésame (Sesamum indicum)
4.2 Evolution des superficies cultivées à Birkelane de 2015 à 2019
4.2.1 Evolution des superficies cultivées en mil
4.2.2 Evolution des superficies cultivées en arachide
4.2.3 Evolution des superficies cultivées en maïs
4.2.4 Evolution des superficies cultivées en riz
4.2.5 Evolution des superficies cultivées en sésame
4.3 Evolution des productions agricoles à Birkelane de 2015 à 2019
4.3.1 Evolution des productions de mil
4.3.2 Evolution des productions d’arachide
4.3.3 Evolution des productions de maïs
4.3.4 Evolution des productions de riz
4.3.5 Evolution des productions de sésame
4.4 Impacts sur les rendements à Birkelane
4.4.1 Impacts sur le mil
4.4.2 Impacts sur l’arachide
4.4.3 Impacts sur le maïs
4.4.4 Impacts sur le riz
4.4.5 Impacts sur le sésame
4.5 Les facteurs justificatifs des rendements de 2019
4.5.1 Les pauses pluviométriques
4.5.2 Début et fin de l’hivernage
4.5.3 Le striga
4.6. Les facteurs globaux de la baisse des productions agricoles
4.6.1. L’appauvrissement du sol et le manque de fertilisants
4.6.2. La salinisation du sol
4.6.3. Le manque de formation agricole d’une minorité des paysans à Mabo
4.6.4. Les attaques des animaux sauvages
4.6.5. Le manque de semences de bonne qualité et de terre cultivable
4.6.6. Le manque de matériel agricole
4.7 Impacts sur l’élevage
Conclusion partielle
Chapitre 5 : Stratégies d’adaptation des populations à Mabo
5.1 Les stratégies d’adaptation
5.1.1 La prise de décision de la création du GIE par les paysans
5.1.2 La technique du CF (Conservation Farming)
5.1.3 L’adoption des semences à cycles courts
5.1.4 Intervention de l’Etat et des ONG dans la Commune de Mabo
5.1.5. Les équipements à Mabo
5.1.6. Les innovations du projet USDA/PSEM à Mabo
5.1.7. Les métiers en dehors de la culture pluviale
Conclusion partielle
Conclusion générale
Bibliographie

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