L’eau est une ressource limitée et irremplaçable pour la survie des êtres humains, des animaux et des végétaux. L’eau recouvre 70 % du globe terrestre dont 97% sont des eaux salées et 3% des eaux douces. Il s’agit d’une ressource vitale pour l’humanité et le reste du monde vivant. Les rivières, lacs, eaux côtières et marines, ainsi que les eaux souterraines s’avèrent être de précieuses ressources devant être protéger. L’eau peut engendrer une croissance économique durable pour la société grâce à des activités telles que l’agriculture, la pêche commerciale, la production d’énergie, toutes sortes de fabrication, le transport et le tourisme. Elle peut également être une source de conflits géopolitiques, notamment lorsqu’elle vient à manquer. La propreté de l’eau est essentielle du fait qu’elle sert l’humanité. Elle est destinée par exemple à l’hygiène, à l’assainissement ainsi qu’autres activités. L’eau est étroitement liée aux écosystèmes et à la régulation climatique. Elle est le fondement de toute vie biologique sur terre, inhérente à l’homme et à la nature, elle fait fonctionner l’industrie et nourrit les écosystèmes aquatiques et terrestres. Par ailleurs, l’eau et les forêts sont des éléments inséparables car les forêts jouent également un rôle primordial dans l’écologie. Les conséquences de la déforestation sur les êtres vivants sont importantes. Les arbres sont, en effet, au centre du processus de pluviosité d’une région et de la création d’oxygène. Leurs racines retiennent l’eau dans les sols et leurs feuilles, en transpirant, produisent et maintiennent une certaine humidité dans l’air. A cause de la déforestation, le cycle de l’eau est partiellement perturbé menant à l’assèchement de certaines contrées jusqu’à leur désertification. L’eau qui coule à la surface de la terre a sa fonction. Les rivières et les fleuves façonnent le bassin versant. Tout est intimement lié : climat, débit des cours d’eau, écosystème. Comprendre son fonctionnement, c’est essayer de saisir les liens entre les phénomènes hydrologiques, climatiques et biologiques ainsi que l’impact des activités humaines.
GENERALITE SUR LE BASSIN VERSANT
Définition du bassin versant
Un bassin versant est une aire délimitée par des lignes de crêtes dans laquelle toutes les eaux tombées alimentent un même exutoire : cours d’eau, lac, mer, océan, etc. C`est aussi un système de surface élémentaire hydrologique close c`est à dire qu’aucun écoulement n`y pénètre de l`extérieur et que tous les excédents de précipitation s`évaporent ou s`écoulent par une seule section à l`exutoire. Il représente en principe l`unité géographique sur laquelle se base l`analyse du cycle hydrologique et de ses effets. Chaque bassin versant se subdivise en un certain nombre de bassins élémentaires parfois appelés « sous-bassin versant » correspondant à la surface d’alimentation des affluents, se jetant dans le cours d’eau principal.
Cycle de l’eau
Dans l’étude hydrologique, le bassin versant et le cycle de l’eau restent indépendants. Le cycle de l’eau est en perpétuel mouvement à la surface du globe, L’eau douce disponible vient, au départ, des précipitations qui varient selon l’emplacement géographique et le climat. Une partie de cette eau ruisselle en surface et se rassemble en ruisseau puis en rivière, puis en fleuve jusqu’à la mer ou l’océan. une autre partie s’infiltre dans le sol et vient grossir les nappes d’eau souterraine (nappes phréatiques) prisonnières des couches de terre imperméable. Quand il pleut beaucoup et longtemps, le niveau de la nappe d’eau souterraine augmente; elle peut même dépasser la surface du sol à certains endroits. Ce sont les marais et certains lacs se forment ainsi.
Sous l’action du soleil, avec la chaleur et le vent, une partie de l’eau s’évapore du sol et des nappes d’eau de surface. De leur côté, les plantes pompent l’eau du sol: elles absorbent et transpirent de l’eau pour la rejeter dans l’air sous forme de vapeur d’eau: c’est l’évapotranspiration. Les vapeurs d’eau qui proviennent de l’évaporation de l’eau et de l’évapotranspiration des plantes se concentrent dans l’atmosphère en nuages et le cycle recommence. Cette relation explique l’importance de l’existence de la forêt.
Caractéristiques du bassin versant
Un bassin versant ou un bassin de drainage à l’exutoire est défini comme la totalité de la surface topographique de drainée par ses cours d’eaux et ses effluents à l’amont de l’exutoire, Tous les écoulements qui ont pris naissance à l’intérieur de cette surface ont traversé l’exutoire. Le bassin versant est alors caractérisé par sa surface, son périmètre, sa pente et son coefficient de ruissellement.
PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
Localisation de la zone d’étude
Le site d’Ankaratra est une nouvelle aire protégée(NAP) délimité au nord par les communes de Sabotsy Namatoana, d’Ambohimandroso au sud, d’Ambatolampy à l’est, et de Faratsiho à l’ouest. En suivant la route nationale n°7, il se trouve à 17 km du district d’Ambatolampy, dans la région Vakinankaratra, «ex Farintany»Antananarivo; dans le haut plateau de Madagascar. Cette NAP recouvre une superficie de14000 Ha dont une station forestière de Manjakatompo à 8000 ha et inclut un sommet de Tsiafajavona entre 19°19’et 19°24’de latitude sud et 4 longitude est à 2640 m d’altitude 7°14’ et 47°22’ de longitude est à 2640 m d’altitude. Cette zone d’étude est présentée par la carte ci-après (figure 1).
Paramètres physiques
Reliefs
La nouvelle aire protégée d’Ankaratra connait un relief dérivé de failles, très accidenté et constitue le deuxième relief le plus élevé à Madagascar (Figure2). Ce relief a une valeur religieuse pour les villageois. Il est caractérisé par le relief des hautes altitudes comprises entre 1550 m et 2602 m et marqué par des pentes abruptes et de nombreux affleurements rocheux.
Sol et hydrologie
Une esquisse pédologique de la nature des sols de Madagascar [Hervieu, 1967] a montré une prédominance dans les régions centrales aux sols de type ferralitique rouge. Ils sont beaucoup plus meubles en pleine forêt par rapport à ceux de la périphérie. La nouvelle aire protégée est parcourue par des cours d’eau de type ruisseau, clairs, froids, à fond sableux et rocailleux.
Climats
Selon les données météorologiques enregistrées à Ambatolampy [Donque, 1975 ; Nicol et Langrand, 1989], le climat le plus frappant est de type tropical de haute altitude, caractérisé par deux saisons alternées. Une saison de pluie moyennement chaude et pluvieuse s’étalant d’octobre à avril et une saison froide et sèche influencée par l’Alizé avec présence de crachins entre les mois de mai et d’août.
Température
Dans cette zone, la température est située entre 8 et 12°C du mois de mai jusqu’au mois de septembre et entre 10°C et 25°C pendant la période sèche d’après le données météorologique d’Ampandrianomby.
Précipitations
La précipitation moyenne annuelle est de 2012 mm, la saison pluvieuse se situe entre octobre et avril. La quantité maximum de précipitations survient au cours du mois de décembre tandis que la quantité minimum se produit aux mois de juin et de septembre, avec une totalité de 77 mm environ. Le mois d’août est défini comme étant la saison sèche et les mois de novembre et de décembre, étaient la saison des pluies. La courbe ombrothermique de Gaussen(Figure3) [Direction Générale de la Météorologie Antananarivo ] présente la période humide qui se trouve au-dessus de la courbe de la température (de mi-septembre à mi-mai) et quatre mois de saison sèche (de mi-mai à mi-Septembre) en dessous de celle de la température.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITE SUR LE BASSIN VERSANT ET PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I.1. GENERALITE SUR LE BASSIN VERSANT
I.1.1. Définition du bassin versant
I.1.2. Cycle de l’eau
I.1.3. Caractéristiques du bassin versant
I.2. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I.2.1. Localisation de la zone d’étude
I.2.2. Paramètres physiques
a. Reliefs
b. Sol et hydrologie
c. Climats
d. Température
e. Précipitations
I.2.3. Aspects environnementaux
a. Flore et végétation
b. Faune
I.2.4. Utilisation de l’eau fournis par le bassin versant Ankaratra
PARTIE II : MATERIELS ET METHODES
II.1. ETUDE DE LA QUALITE DE L’EAU
II.1.1. Méthodes de prélèvement
II.1.2. Analyse physico chimique
a. Analyse des éléments physiques
b. Analyse des éléments chimiques
c. Analyse des indices de pollution
II.1.3. Analyse microbiologique
a. Recherche des Entérocoques intestinaux
b. Recherche des coliformes totaux
c. Recherche des Escherichia coli
d. Recherche des anaérobies sulfito réducteur
II.2. EVALUATION DE LA QUANTITE D’EAU DANS LA NOUVELLE AIRE PROTEGE
PARTIE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1. EMPLACEMENT ET CARACTERISTIQUES DU SITE DE PRELEVEMENT
III.2. CAUSES DE LA DEFORESTATION DANS LE BASSIN VERSANT ANKARATRA
III.3. IMPACT DE LA DEFORESTATION SUR LA QUANTITE ET QUALITE DE L’EAU
III.3.1. Impacts de la déforestation sur la quantité des eaux
III.3.2. Impact de la déforestation sur la qualité de l’eau
a. Cause de la déforestation liée à la qualité de l’eau
b. Comparaison de l’aspect qualitatif de l’eau
c. Impact sur les éléments microbiologiques
III.3.3. Comparaison entre les sites de prélèvements différents
RECOMANDATIONS
CONCLUSION
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