À Madagascar, la culture de pommes de terre date des années 1900. Initialement reconnue comme spécifique aux Hautes Terres, notamment autour de la chaîne de l’Ankaratra, la culture de pomme de terre est actuellement pratiquée dans tout Madagascar, grâce à l’évolution des technologies et aux échanges commerciaux interrégionaux. La pomme de terre occupe une place stratégique dans la politique de sécurité alimentaire. Elle tient la quatrième place derrière le riz, le manioc et la patate douce. Elle contribue au niveau urbain à la diversification alimentaire et au niveau rural, elle est un complément du riz. Pour les producteurs, la pomme de terre est devenue de plus en plus une culture de rente. L’eau constitue une ressource indispensable pour la culture, sans laquelle aucune production n’est possible. L’eau apportée par la pluie est la principale source de l’eau pour l’agriculture. L’insuffisance au l’abondance de cette pluie sont l’une des causes de mauvaise production. C’est la raison pour laquelle nous faisons ce présent mémoire qui consiste à faire l’étude des épisodes pluvieux dans la région du Vakinakaratra et son application à la culture de la pomme de terre.
Généralité sur la pomme de terre
Origine de la pomme de terre
La pomme de terre est une plante annuelle d’origine sud-américaine. Elle a été découverte au Pérou pour la première fois en 1533 par l’espagnol. Elle fut ramenée en Europe par les navigateurs espagnols en 1534, où elle est cultivée par les moines de Séville en 1573, sous le nom de Papa. Depuis lors, la pomme de terre va conquérir l’Europe, d’abord l’Espagne où elle prendra le nom de patata, puis l’Italie où elle est désignée taratoufli, l’Irlande (potato). C’est en 1716 que l’ingénieur français Antoine Augustin Parmentier employa le terme « Pomme de terre » pour ainsi désigner les tubercules. En Afrique, la pomme de terre a été introduite à la fin du 19e siècle par le colonisateur européen. Aujourd’hui, on la rencontre très fréquemment en zones arides où elle alimente le marché des produits agricoles. À Madagascar. Elle est cultivée presque dans toutes les régions.
Description botanique
La pomme de terre est cultivée comme une herbacée annuelle. La tige, pouvant atteindre 1m de longueur. Les tiges sont de deux sortes : tiges aériennes, elles portent des feuilles, des fleurs et des fruits. Tiges souterraines ou rhizomes dont l’extrémité se renfle pour former des tubercules.et porte des feuilles vertes, grandes, très découpées et disposées en spirale sur les tiges et de fleure dont la couleur varie du blanc au violet. Les fruits sont des baies sphériques vertes qui jaunissent ou noircissent à maturité.
Variétés de la culture
Il est possible de réduire les risques de maladie de cette culture par le choix variétal. Il n’existe pas de variété tolérante contre toutes les maladies et il faut se référer aux conditions locales pour le choix variétal.
Pour la culture biologique, on devrait se restreindre aux variétés ayant une faible sensibilité aux maladies. Il faut choisir des variétés peu sensibles au mildiou, avec un faible besoin en azote et un développement rapide du feuillage. Par contre, l’élément déterminant du choix de la variété reste la mise en valeur de la récolte et la commercialisation. Donc, les variétés plus pratiquées dans la région du Vakinakaratra sont les suivants : Pôta, Kinga, Atzimba, Lava, Meva, Mailaka, Miova, Spunta.
Importance de la culture
L’agriculture représente le secteur clef de l’économie dans la région Vakinakaratra. En effet, plus de 80% de la population active travaille dans l’agriculture. La superficie agricole utile s’étend sur environ trois cent quarante-quatre mille onze d’hectares et le 97% s’occupe pour les cultures vivrières dont plus de 16% sont généralement réservés à la pomme de terre. La pomme de terre a quatre grands types d’utilisations : premièrement l’alimentation humaine sous forme de frites, purées, compotes, salades, etc. ensuite, l’alimentation animale comme les tubercules de trop petite taille, l’extraction industrielle de la fécule et d’autres sous-produits, et en fin, la production de plants.
Reproduction
La pomme de terre peut être reproduite par graine (reproduction sexuée) ou par multiplication végétative. La reproduction par graine est très peu pratiquée dans le milieu agricole [4]. Les tubercules de pomme de terre qui lui confèrent sa valeur alimentaire et économique sont le plus couramment utilisés comme semence. Le cycle de développement de la pomme de terre est très court, qui a duré environ trois à quatre mois. Il peut être divisé en plusieurs phases conditionnées par des facteurs génétiques et environnementaux.
Phase végétative
Ces phases sont énumérées de façon détaillée ci-dessous :
Phase de germination :
Entre la récolte et la formation des germes, il s’écoule une durée variable avec les variétés. Il s’agit d’une » dormance « . On compte 2 à 4 mois en moyenne. Cette phase dépend étroitement de la température optimum : 20 à 25°C, et de la lumière qui doit exister afin d’obtenir des germes courts et trapus.
Phase de levée :
Les germes se transforment en tiges aériennes. En même temps apparaissent les racines. Les tiges aériennes s’allongent et portent les feuilles. Cette levée se fait 2 à 3 semaines après la mise en terre des semences.
Phase de tubérisation :
C’est l’apparition des tiges souterraines et formation des tubercules qui commencent à grossir. Cette phase débute 50 jours environ après l’entrée en germination du tubercule mère.
Phase de floraison et de fructification :
Dès que les tiges aériennes ont atteint leur hauteur définitive, les fleurs apparaissent et se transforment en fruits.
Phase de déclin des organes végétatifs :
La floraison terminée, tige et feuille commencent à jaunir et à se dessécher. Leurs substances de réserve migrent dans les tubercules qui terminent leur phase de grossissement.
Phase de repos végétatif :
Les tubercules ne grossissent plus et leur teneur en fécule est maximum. La phase de repos végétatif commence alors et durera jusqu’à la prochaine germination. La durée complète du cycle végétatif varie de 90 à 150 jours en moyenne.
Exigences écologiques
Besoins en sols
Les pommes de terre exigent du sol léger, bien meuble, avec un PH compris entre 6 à 6,5 et riche en matière organique bien décomposée. Les sols lourds réduisent le taux de germination, la grosseur des tubercules et rendent les récoltes très difficiles, éviter les sols humides, mal drainés qui sont à l’origine de nombreuses maladies.
Besoin en chaleur
Les températures de 5 à 30°C favorisent la croissance et le développement des pommes de terre. La température de tubérisation varie entre 10 et 27°C, et les sols à température élevée provoquent la pourriture des semences et réduisent le taux de germination. La température optimum pour le cycle végétatif est de 15 à 25°C.
Besoin en eau
La pomme de terre demande de l’eau à toutes les époques de sa végétation, surtout durant la phase de tubérisation. Il lui faut des pluies régulières, bien réparties, sans période de sécheresse.
Le régime des pluies influence beaucoup sur le rendement et la qualité. Ses besoins en eau sont de l’ordre de 500 à 600 mm.
Besoin en altitude
À Madagascar, elle ne pousse bien qu’entre 800 et 1500 m d’altitude.
|
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE 1 CONTEXTE DE L’ETUDE
Chapitre I Généralité sur la pomme de terre
Chapitre II Généralité sur les zones d’étude
PARTIE 2 METHODOLOGIE ET APPLICATION
Chapitre III Méthodologie
Chapitre IV Traitement de donnée et logiciel utilisée
PARTIE 3 RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Chapitre V Résultat obtenue
Chapitre VI Impacte de la distribution des épisodes pluvieux sur la production de la pomme de terre
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIQUE
ANNEXES