Impact et developpement du systeme de microcredit

L’รฉconomie de Madagascar est principalement centrรฉe sur le secteur agricole qui emploie plus de 80% de la population, mais contribue ร  peine aux 17% du Produit Intรฉrieur Brut (Min Agri 2009). Par ailleurs, moins d’un quart des superficies cultivรฉes est irriguรฉ. C’est dire que la quasi-totalitรฉ du secteur rural subit de plein fouet les effets des alรฉas de son environnement naturel. Les facteurs physiques (sรฉcheresse, รฉrosion, appauvrissement et dรฉgradation des sols, etc.) sont associรฉs aux facteurs biologiques (invasion acridienne, pรฉril aviaire, etc.). Il s’y ajoute le sous-รฉquipement des exploitations agricoles, le manque de compรฉtitivitรฉ de certains segments du secteur et la faiblesse des infrastructures de base. Alors, la satisfaction des besoins nationaux de consommation alimentaire par l’offre locale pose des problรจmes au moment oรน la crise alimentaire mondiale renchรฉrit les denrรฉes de premiรจre nรฉcessitรฉ.

Cependant, 70 % de la population rurale qui fournit ces productions, vit au-dessous du seuil de pauvretรฉ (PNUD, 2006). Dans ce contexte, l’augmentation et la diversification des productions ne pourront รชtre quโ€™un impรฉratif non seulement pour satisfaire la demande intรฉrieure mais รฉgalement pour contribuer ร  l’amรฉlioration des revenus des producteurs et rรฉduire le niveau de la pauvretรฉ. Ainsi, le dรฉveloppement du secteur agricole revรชt une grande importance pour la rรฉduction de la pauvretรฉ et la sรฉcuritรฉ alimentaire.

Par ailleurs, la croissance agricole influe sur le niveau de sรฉcuritรฉ alimentaire en dรฉterminant la disponibilitรฉ des produits alimentaires et le niveau des prix. Cesdeux facteurs conditionnent l’accรจs ร  la nourriture, plus particuliรจrement chez les couches sociales les plus pauvres. En effet, la sรฉcuritรฉ alimentaire dรฉfinie comme ยซ l’accรจs de tous et ร  tout moment, ร  une alimentation saine et suffisante pour mener une vie saine ยป repose sur le trรฉpied de disponibilitรฉ, de stabilitรฉ de cette disponibilitรฉ dans le temps et dans l’espace ; et de l’accessibilitรฉ (physique des produits alimentaires et de disponibilitรฉ de revenu). L’accรจs des mรฉnages aux aliments suppose qu’ils puissent les produire ou disposent des revenus leur permettant d’en acquรฉrir ร  tout moment. Ainsi, disponibilitรฉ, stabilitรฉ et accessibilitรฉ constituent les trois piliers de la sรฉcuritรฉ alimentaire qui ne peut se matรฉrialiser qu’ร  travers une politique nationale de production, de transformation, de commercialisation et de consommation. Ces multiples dimensions montrent que l’insรฉcuritรฉ alimentaire peut rรฉsulter d’un effet conjuguรฉ de plusieurs facteurs. Ceux-ci peuvent รชtre l’incapacitรฉ d’accรจs ร  la production ou les pertes de rรฉcolte, une mauvaise politique agricole, la perte de l’emploi ou l’absence de revenus, la baisse des recettes d’exportation, etc.

Aussi, pour rรฉpondre ร  la demande en produits alimentaires du pays, l’ร‰tat a optรฉ pour l’intensification des productions agricoles nationales et la diversification des cultures, ce qui devrait aussi permettre de mieux sรฉcuriser le revenu des producteurs. Cette option s’inscrit dans le cadre de l’objectif de relance de la production nationale et notamment ยซ en cultures irriguรฉes dans les zones qui permettent une maรฎtrise totale ou partielle de l’eau ยป (MinAgri, 2008).

Le riz constitue une denrรฉe stratรฉgique majeure dans les options de politique macroรฉconomique de l’Etat. Ainsi des investissements en infrastructures hydro agricoles ont รฉtรฉ consentis par l’ร‰tat pour le dรฉveloppement des cultures irriguรฉes, et notamment la riziculture. Pour la mรฉnagรจre, le riz prรฉsente l’avantage de demander moins de travail et d’รฉnergie pour la prรฉparation tout en offrant une gamme trรจs variรฉe de plats.

CONTEXTE Dโ€™ETUDESย 

L’agriculture occupe une place prรฉpondรฉrante dans l’รฉconomie de Madagascar. Plus de 95 % des mรฉnages en milieu rural s’activent dans ce secteur qui leur procure la premiรจre source de revenus (MinAgri, 2007). Malgrรฉ son importance, le secteur traverse des difficultรฉs qui engendrent et aggravent l’exode des populations rurales vers les villes ร  la recherche dโ€™emploi. Cette densification des zones urbaines accentue la demande intรฉrieure en cรฉrรฉales et particuliรจrement le riz qui constitue l’aliment de base des mรฉnages urbains. En outre, cette forte urbanisation limite l’offre locale des produits alimentaires avec l’exode des ruraux. Cette situation aggrave l’insรฉcuritรฉ alimentaire du pays et pose avec acuitรฉ le problรจme de la pauvretรฉ en milieu rural et urbain. Pour y faire face, l’ร‰tat s’engage dans la promotion du riz irriguรฉ comme dans la rรฉgion du Bas Mangoky avec de lourds investissements en infrastructures hydro-agricoles qui ouvrent des opportunitรฉs d’accroissement des productions. Cette promotion ne cache pas nรฉanmoins un รฉcheveau de contraintes. En effet, aprรจs plusieurs annรฉes de fonctionnement, la performance de la filiรจre est en deรงร  des attentes. Cela suscite des questionnements et introspection sur l’impact des orientations introduites et leurs modalitรฉs d’application dont notamment la prise en charge du financement de la riziculture irriguรฉe.

Au-delร  des investissements de base, les besoins de financement du secteur sont de nature complexe et diversifiรฉe. En effet, l’ambition d’intensification de l’agriculture passe par l’amรฉlioration des technologies et d’efficacitรฉ des systรจmes de production. Ceci requiert, entre autres, une utilisation optimale des facteurs de production en quantitรฉ et en qualitรฉ et en temps appropriรฉ. Ces exigences de la consommation des intrants , selon le respect des itinรฉraires techniques et du calendrier cultural, rendent beaucoup plus contraignante la demande de crรฉdit. En outre, les besoins de financement du producteur et de son mรฉnage sont diversifiรฉs et dรฉpassent le cadre d’une simple culture et nous conduit ร  poser des questions sur la nature et les consรฉquences de cette complexitรฉ sur le devenir des cultures. Compte tenu de l’immensitรฉ et de la diversitรฉ des besoins de financement des producteurs et de la faiblesse de l’รฉpargne rurale, se pose avec acuitรฉ l’impact de l’accรจs au crรฉdit dans les options d’intensification et de recherche d’efficacitรฉ.

CONTEXTE ET ENJEUX DE L’AGRICULTURE DANS LA ZONE D’ETUDEย 

La croissance soutenue et durable de l’agriculture repose essentiellement, selon les autoritรฉs, sur les filiรจres performantes surtout dans les zones oรน il y a maรฎtrise de l’eau. Ceci a conduit l’Etat ร  promouvoir et ร  sรฉcuriser la production agricole dans rรฉgion du Bas Mangoky par de lourds investissements en infrastructures hydro-agricoles. Il est alors question de savoir les mรฉcanismes de systรจmes financiers mis en ล“uvre pour l’exploitation de ces potentialitรฉs. En effet, la promotion de l’agriculture, dรฉpend trรจs fortement des facteurs de production dont les coรปts d’accรจs sont souvent supรฉrieurs aux ressources disponibles chez les producteurs, et principalement chez les plus dรฉmunis. Cela suppose aussi l’utilisation efficiente en quantitรฉ et en qualitรฉ des intrants, ainsi que du mode et du temps appropriรฉs de leur utilisation dans le processus de production. Ceci pose en filigrane toute la problรฉmatique du financement du secteur agricole dans les objectifs d’accroissement des productions.

CONTEXTE DEMOGRAPHIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE

Situation gรฉographiqueย 

Depuis septembre 2004, Madagascar est officiellement dรฉcoupรฉe en 22 rรฉgions. Ces rรฉgions proviennent d’un redรฉcoupage de six anciennes provinces, nommรฉes en fonction de leur capitale: par ordre de grandeur, la rรฉgion de Sud-Ouest occupe la premiรจre place avec une superficie totale 66 714 km2. Elle est plus importante que celle de l’ensemble de 04 rรฉgions d’Analamanga, d’Itasy, de Bongolava, de Vakinankaratra. Situรฉe dans la partie Sud-Ouest de Madagascar, d’oรน son appellation Rรฉgion Sud-Ouest qui se trouve dans l’ex-Province autonome de Toliara. Elle est limitรฉe au Nord par le fleuve de MANGOKY, ร  l’Est par le massif ruiniforme de l’Isalo et une partie de la rรฉgion de l’Anosy, au Sud par le fleuve MENARANDRA et ร  l’Ouest par le Canal de Mozambique. Le premier grand pรฉrimรจtre irriguรฉ de la rรฉgion du Sud-Ouest est celui de Samangoky, le grenier du Sud, situรฉe dans l’axe nord de Morombe. Pendant la campagne 2003, la production totale de la zone d’amรฉnagement rizicole, est de 9 050 tonnes (PRBM 2007).

Un grand investissement fut engagรฉ par le gouvernement pour assurer ร  la fois la rรฉhabilitation des infrastructures du pรฉrimรจtre, l’amรฉlioration de l’environnement de la production (sรฉcurisation fonciรจre, route…) par l’intermรฉdiaire du Projet de Rรฉhabilitation du Bas Mangoky (PRBM 2007). L’attention a รฉtรฉ portรฉe sur les maniรจres d’atteindre un rendement moyen de 3,5 tonnes ร  l’hectare. La zone d’intervention dispose aussi dโ€™une potentialitรฉ dans la production du pois du cap parallรจlement ร  la riziculture.

Contexte dรฉmographique

La rรฉgion du Sud-Ouest compte 1 643 819 habitants (ร  peu prรจs la population d’Antananarivo). La densitรฉ moyenne est trรจs faible par rapport au reste de l’รฎle (infรฉrieure ร  25hab/kmยฒ ). En dehors de la commune urbaine de Toliara, la population se concentre dans 2 axes bien dรฉfinis :

– dans les zones non enclavรฉs (le long de la RN9 qui relie Toliara et Morombe et au bord de la RN7 qui relie Toliara et Sakaraha),
– tout autour des zones productives et fertiles : basse vallรฉe et delta du Mangoky (au nord de Morombe), vallรฉe du Taheza (Bezaha), delta d’Onilahy (zone d’Ambohimahavelo Toliara II), les dรฉpressions accidentelles (Berenty-Betsileo, Ankazoabo).

Activitรฉs productives

Bien que la Rรฉgion soit soumise ร  un climat semi-aride, gรฉnรฉralement dรฉfavorable ร  la production agricole, les terrains arables se trouvent parmi les plus productifs, notamment en cultures vivriรจres (riz, manioc, patate douce, maรฏs) et cultures de rente annuelle (pois du cap, haricot).

Culture vivriรจre

La Rรฉgion est singuliรจrement renommรฉe en matiรจre de riziculture. Actuellement, des projets de riziculture, de grande envergure, tel le Projet de Riziculture du Bas Mangoky ou le Projet de Rรฉhabilitation du Pรฉrimรจtre Manombo sont entrepris dans la rรฉgion.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PARTIE I
CHAPITRE I : CONTEXTE Dโ€™ETUDES
SECTION I : CONTEXTE ET ENJEUX DE L’AGRICULTURE DANS LA ZONE D’ETUDE
SECTION II : PROBLEMATIQUE
SECTION III : NECESSITES DU MICROCREDIT DANS Lโ€™AGRICULTURE
CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
SECTION IV : RECUEIL DE DONNEES
SECTION V : METHODES THEORIQUES Dโ€™EVALUATION Dโ€™IMPACT
PARTIE II
CHAPITRE I : PRESENTATION DES RESULTATS
SECTION VI : TYPOLOGIE DES PRODUCTEURS ET UTILISATION DU CREDIT
SECTION VII : ANALYSE DE L’OFFRE DE FINANCEMENT
SECTION VIII : IMPACTS DU CREDIT
CHAPITRE II : LE PLAN DE DEVELOPPEMENT
SECTION IX : CADRE THEORIQUE DE CONCEPTION Dโ€™UN PLAN DE DEVELOPPEMENT
SECTION X : ADAPTATION DU CADRE THEORIQUE AU CONTEXTE MALGACHE
SECTION XI : APPLICATION DU CADRE PROPOSE AU CAS DE VOLAMAHASOA
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
LISTE DES ANNEXES

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