Impact d’une liberté de circulation des personnes à l’intérieur de la COMESA sur le social

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Les principes de base du développement durable

Le concept de développement durable se fonde sur la mise en œuvre d’une utilisation et d’une gestion rationnelles des ressources (naturelles, humaines et économiques), visant à satisfaire de manière appropriée les besoins fondamentaux de l’humanité. Les conditions nécessaires du développement durable sont les suivantes : la conservation de l’équilibre général et de la valeur du patrimoine naturel ; unedistribution et une utilisation des ressources équitables entre tous les pays et toutes les régions du monde ; la prévention de l’épuisement des ressources naturelles ; la diminution de la production de déchets (qui inclut la réutilisationet le recyclage des matériaux) ; la rationalisation de la production et de la consommation d’énergie.

La question d’éthique de l’environnement9

Pour résoudre le dilemme entre préservation de l’environnement et développement, la Commission mondiale sur l’environnement et le développement a introduit dans son rapport la notion de développement soutenable, qui suppose la satisfactions des besoins économiques et sociaux, le respect des équilibres écologiques et la prise en omptec de l’équité inter et intra-générationnelle. Le développement soutenable est donc un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.
Cette définition sous-entend qu’un environnement dégradé et appauvri de ses ressources n’est pas capable de garantir un développement économiquement viable et socialement acceptable. La protection de l’environnement n’est donc plus considérée comme un obstacle au développement, mais au contraire comme une condition nécessaire à un développement économique durable.

Les deux visions du développement durable ou soutenable

Le développement durable reste une notion très floue11. Les interprétations et recherches économiques qui suivirent donnèrent naissance à deux concepts de soutenabilité : la soutenabilité aiblef et la soutenabilité forte, qui semblent étroitement liés à d’une part l’économie de l’environnement et des ressources naturelles et d’autre part, l’économie écologique.

Soutenabilité faible

Comme le capital donne la possibilité de générer dubien être économique par la création de biens et services, lasoutenabilité faible exige que le stock de capital ne diminue pas dans le temps. Ce stock de capital comprend à la fois le capital physique, construit ( écoles, routes, bâtiments, …) et le capital naturel, englobant les actifs naturels fournissant des services économiques et écologiques dans le temps.
La soutenabilité faible, fréquemment baptisée règlede Hartwick13 (1977) ou parfois règle de Solow, grâce aux études de ces deux économistes à ce sujet, rend possible la substitution entre le capital naturel et le capital physique. L’un peut diminuer à condition que l’autr e augmente au moins d’autant afin de maintenir l’agrégat constant ou en croissance. Autrement dit, la réduction de capital naturel peut être compenséepar un accroissement du capital physique de la même valeur, ce qui permettra de garder le stock de capital constant et partant, la possibilité de crée dans le futur au moins autant de biens et services.

Soutenabilité forte

La soutenabilité forte part du principe que le capital naturel détermine le bien-être de l’homme et devient un facteur limitant de la croissance. Elle nécessite donc une non décroissance dans le temps ud stock de capital naturel et partant, elle met en avant le caractère écologique de la soutenabilité en opposition avec la dominante économique de la soutenabilité faible.
La non décroissance du capital naturel se justifie,pour les adeptes de la soutenabilité forte, par les limites aux possibilités de substitution entre capital naturel et capital physique et par le risque non négligeable d’irréversibilités et d’incertitude (préconisant alors une politique liéeau principe de précaution) en cas d’exploitation intense des ressources naturelles.
Le maintien du stock de capital naturel permet de diminuer certains de ses composants si d’autres augmentent de manière proportionnelle. Par ailleurs les notions écologiques et d’équité étant priviléesgi par rapport aux notions économiques, en soutenabilité forte, l’argument denon décroissance du capital naturel global empêche toute pollution nette, donc, toute croissance économique (vu que le capital naturel est un input pour la production de biens et services). De même, les générations futures ontautant de valeur que les générations présentes ; le futur n’est donc pas valorisé de manière économique.

Le théorème de Stolper-Samuelson : la tendance à l’égalisation du prix des facteurs

Le théorème de Stolper-Samuelson peut s’énoncer come suit : dans les conditions d’Heckscher-Ohlin, quand un pays passe de l’autarcie à l’économie ouverte, la rémunération du facteur utilisé intensivement dans la production du bien exporté dont le prix relatif augmente s’accroît et la rémunération de l’autre facteur diminue.
Dans le pays où le capital est le plus abondant et donc sa rémunération relativement plus faible en autarcie, l’échange international fait augmenter la rémunération des capitalistes et baisser la rémunération des travailleurs. Symétriquement, dans le pays où le travail est le plus abondant donc les salaires plus faibles en autarcie, l’échange international fait augmenter les salaires.
Dans chaque pays, les offreurs du facteur rare qui avaient une rémunération élevée en autarcie voient leur rémunération diminuer avec le développement du commerce international, alors que les offreurs du facteur abondant voient leur rémunération augmenter.

Les tests empiriques du théorème d’Heckscher-Ohlin: le paradoxe de Léontief

Au début des années 1950, Wassily Leontief (prix nobel en 199321) cherche à vérifier si le contenu en facteurs de production des échanges internationaux des Etats-Unis répond bien aux prédictions du théorème d’Heckscher-Ohlin. Pour cela, il effectue un test sur le commerce extérieur américain pour l’année 1947. D’après cette étude,esl Etats-Unis apparaissent spécialisés dans les productions qui incorporent plus de travail que de capital. Comme ce résultat est contraire à celui attendu en application du théorème d’Heckscher-Ohlin, on la qualifie de paradoxe.
Face au paradoxe, Leontief réaffirme que les Etats-Unis possèdent plus de capital productif par travailleur que n’importe quel autre pays mais il estime que la productivité moyenne d’un travailleur américain (environ trois fois plus élevée) est plus élevée que celle des travailleursdes autres pays. Pour comparer valablement les dotations en facteurs travail des Etats-Unis et du reste du monde, il faut donc multiplier le nombre de travailleurs américains par trois. En conséquence, le résultat est alors conforme à la loi de proportion des facteurs.

L’intégration de la technologie dans l’analyse de la spécialisation internationale : l’approche par la théorie du cycle du produit par Vernon

L’idée d’une séquentialité dans le développement sdeexportations des entreprises a été introduite dans le modèle de Vernon24. Il s’intéresse aux différentes phases de développement d’un produit etassocie à chacune des phases un mode de concurrence dominant et une forme d’internalisation spécifique. Il faut remarquer que la théorie de Vernon repose sur l’hypothèse que les producteurs doivent disposer d’un marché important et d’un revenu par habitant élevé permettant de trouver une demande àson nouveau produit. La théorie de Vernon peut s’énoncer comme suit :
– pendant la phase de lancement, le produit nouveau, fortement intensif en technologie, trouve logiquement une demande solvable dans le pays domestique. La firme innovatrice dispose d’une rente de monopole temporaire d’innovation .
– pendant la phase de croissance, le produit connaît une croissance et une imitation par les firmes domestiques. Pour éviter une érosion de la rente de l’innovation, le producteur exporte les biens dans les autres pays développés àhaut revenu et bénéficie ainsi d’économies d’échelle dans la oductionpr à plus large échelle .
– pendant la phase de maturité, les firmes suiveuses domestiques et étrangères imitent le bien : la firme leader, pour maintenir sa position d’avance, réalise un investissement direct dans les pays importateurs. En économisant les coûts de transport, et en adaptant le produit aux demandes locales, elle maintient un avantage comparatif sur ses concurrents fondé sur une réduction substantielle des ses coûts unitaires de production .
– dans la phase de déclin, la technologie est entièrement banalisée et la concurrence est totalement fondée par le prix. La demande est saturée dans les pays développés. La firme leader délocalise la fabrication du bien vers les pays moins avancés technologiquement une fois le produit banalisé.

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Table des matières

PARTIE I FONDEMENTS THEORIQUES D’ANALYSE
CHAPITRE I LES CONCEPTS DE DEVELOPPEMENT
I.1 Le développement économique
I.2 La croissance et le développement
I.3 Rôle clé du savoir et des institutions dans la croissance
I.4 Le développement durable
4.1 Les principes de base du développement durable
4.2 La question d’éthique de l’environnement
4.3 Les deux visions du développement durable ou soutenable
4.4 Les acteurs dans les relations entre environnement et développement
CHAPITRE II REVUE DES THEORIES SUR LA LIBRE-ECHANGE
II.1 La théorie ricardienne des avantages comparatifs
1.1 Les hypothèses et présuppositions du théorème
1.2 Origine : les avantages absolus d’Adam Smith
1.3 La notion d’avantages comparatifs
1.4 La nature du gain de l’échange
II.2 Le théorème d’Heckscher-Ohlin ou la loi de proportion de facteurs
2.1 Les hypothèses du théorème d’Heckscher-Ohlin
2.2 Enoncé du théorème d’Heckscher-Ohlin
2.3 La nature du gain
2.4 Le théorème de Stolper-Samuelson : la tendance à l’égalisation du prix des facteurs
2.5 Les tests empiriques du théorème d’Heckscher-Ohlin : le paradoxe de Léontief
II.3 Les nouvelles théories du commerce international : innovation, rendements croissants et différenciation des produits.
3.1 L’intégration de la technologie dans l’analyse de la spécialisation internationale : l’approche par la théorie du cycle du produit par Vernon
3.2 Les économies d’échelles dans les échanges internationaux
3.3 La différenciation des produits et les échanges en concurrence monopolistique
CHAPITRE III L’INTEGRATION REGIONALE ET LE DEVELOPPEMENT
III.1 Les différentes formes de l’intégration régionale
1.1 Zones d’échanges préférentielles (ZEP)
1.2 Zone de libre-échange (ZLE)
1.3 Union douanière (UD)
1.4 Marché commun
1.5 Union économique et monétaire
III.2 Les blocs commerciaux accroissent l’échange et la concurrence .
2.1 Plus d’échange : création ou détournement de commerce ?
2.2 Plus le marché est grande, plus la concurrence est forte
III.3 Intégration régionale et Investissement Direct Etranger (IDE)
III.4 La concentration industrielle : source de divergence des économies.
PARTIE II IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DE L’INTEGRATION DE MADAGASCAR AU COMESA
CHAPITRE I PRESENTATION DE LA COMESA
I.1 Présentation générale de la communauté
I.2 Historique
I.3 Situation actuelle de l’union : La Zone de Libre Echange
I.4 Vers la mise en place prochaine d’une Union Douanière
I.5 Plan stratégique à moyen terme du COMESA – 2006-2010
5.1 Orientation I: Consolider les acquis du COMESA
5.2 Orientation II: Lancer des programmes en préparation du marché commun.
5.3 Orientation III: Positionner le COMESA en tant que communauté économique régionale solide.
CHAPITRE II LA SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE DE MADAGASCAR EN BREF
II.1 Tendances macro-économiques récentes
1.1 La baisse du PIB en 2005
1.2 Consommation, épargne et investissement
1.3 Evolution des prix
1.4 Les recettes publiques
II.2 Secteur social
2.1 Santé
2.2 Education
CHAPITRE III IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DE L’INTEGRATION DE MADAGASCAR A LA COMESA
III.1 Impact d’une liberté de circulation des personnes à l’intérieur de la COMESA sur le social
1.1 Le risque de propagation de la VIH/SIDA
1.2 Possibilité de conflit social
1.3 Incidence de l’intégration sur le genre
III.2 Impact de la ZLE sur l’économie
2.1 Impact de l’ouverture aux échanges sur le bien–être des consommateurs
2.2 Impact de l’ouverture aux échanges sur les producteurs nationaux
2.3 La perte de recettes douanières pour l’Etat
III.3 Impacts d’un Accord de Partenariat Economique (APE) entre les pays de la COMESA et l’Union Européenne
3.1 Les implications sur le bien-être
3.2 Le détournement du commerce
3.3 Perte de recettes douanières
III.4 Les implications de la Zone d’Investissement Commune du COMESA (ZICC) et de l’ Agence Régionale d’Investissement du COMESA (ARI) sur les Investissement Direct Etranger (IDE)
4.1 Les flux d’ Investissement Direct Etranger vers le COMESA
4.2 Objectifs de la Zone d’Investissement Commune du COMESA
(ZICC) et de l’Agence Régionale d’Investissement du COMESA (ARI)
4.3 Opportunité pour Madagascar
III.5 Orientation du gouvernement en matière d’intégration régionale
III.6 Recommandations
Conclusion
Références bibliographiques

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