Impact du psoriasis sur la qualité de vie des patients

L’automédication

Deux cents soixante-deux patients soit 65,5% pratiquaient de l’automédication et les traitements traditionnels. L’aggravation de la maladie après traitements traditionnel a été rapporté par 238 patients soit 91%à type des brulures de premier et second degré superficiel dans 50% des cas, un eczéma de contact dans 40% des cas et eczéma infecté dans 10% des cas.24 patients soit 9% ont rapporté une amélioration du psoriasis après l’automédication. Dans cette automédication traditionnelle, 40% utilisaient des moyens physiques à savoir la scarification, et un patient utilisait du fer chaud pour bruler les lésions du psoriasis. Pour les moyens chimiques les patients utilisaient plusieurs produits en même temps : 70% le goudron, 60% les huiles brûlées de moteur de moto ou de tracteur, 50% des préparations d’herboristes à composition inconnue, 30% henné, 10% huile d’amande douce, 10% miel, 10% huile de table, 5% plastic brulé, 3% ail

CARACTERISTIQUES EPIDEMIOLOGIQUES :

La fréquence : Le psoriasis atteint plus fréquemment les caucasiens avec une incidence estimée à 60 cas/ 100000/an [6] avec une tendance significative à la hausse avec le temps : 50,8/100 000 habitants : 1970-1974 jusqu’à 105/100 000 habitants : 1995-1999 aux états unis d’Amérique [7]. Au Royaume uni, dans une étude réalisée entre 1987 et 2002, considérée comme étant la plus large étude de prévalence du psoriasis jusqu’ à cette date, la prévalence était de 1,5% [8].La plus basse prévalence avait été constatée dans certains groupes ethniques (Japon) et peut être absente chez les autochtones australiens et certaines populations Franco-américaines [6 ,9]. Il est classique de dire que ce sont les populations blanches d’Europe et d’Amérique du Nord qui sont les plus touchées au Monde [10]. Au Maghreb, la prévalence du psoriasis a été estimée à 12,04/1000.15,04/1000 au Maroc, 10,26/1000 en Algérie et 13,26/1000en Tunisie [2]. Quatre cent patients ont été colligés dans notre étude durant 2ans.

Le psoriasis est-il aggravé par le stress ? Soixante virgule cinq pour cent des malades connaissent que le stress peut aggraver leur maladie. Dans l’étude épidémiologique observationnelle du psoriasis au Maghreb, 77,4% des patients incriminent le stress comme principal facteur déclenchant des poussées [2].En effet le stress et les émotions sont reconnues comme capable de déclencher une poussée de psoriasis. On retrouve une émotion importante peu de temps avant la première poussée de psoriasis chez 40% à 80% selon les études. La poussée de psoriasis survient entre 15 jours et plusieurs mois après l’émotion déclenchante. Les émotions et le stress sont souvent liées à l’agression brutale ou chronique d’un des territoires dans lequel s’exprime tout individu (affectif, professionnel, intellectuel, artistique) [3]. L’attribution à des chocs émotifs ou des traumatismes affectifs le déclenchement de poussées de psoriasis est une notion difficile à prouver. La piste la plus plausible reste celle d’un support biologique fonctionnant de manière réciproque [15]. Ainsi, des neuropeptides tels la substance P voient leurs concentrations plasmatiques augmenter au cours de la dépression et des périodes de stress, entraînant à la fois une prolifération kératinocytaire accrue, une inflammation cutanée et une activation lymphocytaire [16,17].

Les connaissances de niveau médiocre

Le psoriasis est-il une maladie héréditaire ? Six virgule huit pour cent de nos malades pensent que le psoriasis est une maladie héréditaire. Ce taux faible de réponses juste est expliqué par la difficulté de cette question en effet le psoriasis est une maladie génétique complexe. Une atteinte familiale est notée dans 30 à 40% des cas. Chez les patients dont la maladie commence dans l’enfance, on note une forte liaison de la maladie avec certains groupe HLA (CW6, CW7, et, à un moindre degré, HLA B13, B17, B37, B38, DR4 et DR7). Chez les jumeaux homozygotes, l’atteinte d’un jumeau s’accompagne, dans près de 70% des cas, de l’atteinte de l’autre. Cette concordance illustre tout à la fois l’existence d’un terrain génétique et l’importance de l’environnement. Trois régions chromosomiques ont été identifiées avec une certaine fréquence par différentes équipes : PSOR S1 sur le chromosome 6p, PSOR S2 sur le chromosome 17q et PSOR S3 sur le chromosome 4. D’autres régions ont été identifiées : 1q21, 3q21, 14q31-q32, 17q24-q25, 19p13. 3 et 20p [3].

la cure thermale est-elle bénéfique pour le psoriasis ? Vingt-neuf virgule cinq pour cent des patients savent que les cures thermales sont bénéfiques pour le psoriasis. Les propriétés intrinsèque de l’eau thermale vont intervenir dans l’amélioration du psoriasis par exemple si l’eau est riche en Sélénium (par exemple l’eau de la roche posay en France), il y aura une activité anti-inflammatoire, immunorégulatrice et régulatrice du renouvèlement cutané [19]. Par contre si l’eau est riche en souffre (par exemple station Moulay Yaacoub à Fès), il y aura une aggravation de l’inflammation. Les cures thermales améliorent le psoriasis par le biais également de la détente psychologique.

IMPACT DU PSORIASIS SUR LA QUALITE DE VIE DES PATIENTS :

Tous les patients affirment que le psoriasis a un impact important sur leurs qualités de vie. La qualité de vie des patients est maintenant considérée comme un paramètre prioritaire pour l’évaluation de la prise en charge diagnostique et surtout thérapeutique. Les indices de qualité de vie appliqués au psoriasis sont nombreux, le premier à être validé a été le Psoriasis Disability Index (PDI) qui explore l’impact du psoriasis par 15 questions, sur les activités quotidiennes et sur les rapports sociaux [23,24]. Il y a aussi le Psoriasis Life Stress Inventory (PLSI) qui vise à mesurer le stress induit par le psoriasis [25,26]. Parmi les questionnaires établis pour les affections dermatologiques en général, le Dermatology Life Quality Index (DLQI) a été très largement utilisé et appliqué au psoriasis. Le DLQI est une technique simple d’évaluation de l’impact des dermatoses sur la qualité de vie à l’aide de 10 questions, dont chacune comporte quatre réponses possibles. Ce questionnaire, qui tient facilement sur une seule page, est simple et pratique à utiliser [27,28]. Le DLQI a été traduit et validé en arabe [29]. Il a été utilisé dans une étude prospective de 40 patients Marocains psoriasiques en comparaison avec 28 patients présentant un vitiligo. Cette étude a montré que la qualité de vie des patients psoriasiques consultant en ambulatoire est plus altéré que dans le vitiligo [30]. Le General Health Questionnaire (GHQ) est un questionnaire d’autoévaluation visant à détecter des troubles psychiatriques [31].

En effet, la comorbidité psychiatrique est importante au cours du psoriasis. La dépression est de loin la maladie psychique la plus fréquemment rencontré [15]. Dans le but d’étudier l’incidence de la dépression, de l’anxiété et des tentatives de suicide chez les patients ayant un psoriasis comparés à la population générale, une étude américaine de cohorte sur dossiers électroniques enregistrés entre 1987 et 2002 a montré que les odds-ratio ajusté de la dépression, anxiété, et tendance au suicide, étaient respectivement de 1,39 (IC 95% :1,37-1,41), 1,31 (IC 95% :1,29-1,34) et 1,44 (IC 95% :1,32-1,51) [32]. Environ 30% des patients dans l’étude observationnelle réalisée par l’APLCP avaient un sentiment d’isolement. Ce sentiment était plus marqué avec les relations professionnelles [12]. A côté des aspects psychosociaux, tous les aspects de vie : financiers, familiaux, professionnels, vie sexuelle sont très significativement affectés dans le psoriasis [33]. Au cours du psoriasis, l’altération de l’image de soi se manifeste notamment au travers du regard de l’autre et des idées faussement véhiculées comme la contagion, le manque d’hygiène, le caractère « psy » de la maladie. Le retentissement sur le travail se manifeste en général en fonction d’une part de la localisation des atteintes et d’autre part de la nature de l’activité. A cela s’ajoute l’attitude de l’environnement professionnel : Les collègues de travail, les supérieurs, les partenaires, les clients et La perception et la vision qu’a le malade de sa propre maladie : Il accepte sa maladie, Il connaît bien sa maladie, sait en parler et surmonter ses difficultés, Il ne se résigne pas et il est prêt à se battre [21].

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Table des matières

INTRODUCTION
PATIENTS ET METHODES
I. Type d’étude
II. Population cible
III. Collecte de données
IV. Analyse de l’étude
V. Considérations éthiques
RESULTATS
I. Données sociodémographiques des patients
1- l’âge des patients
2- le sexe
3- Le phototype des patients
4- L’état civil
II. Données cliniques
III. Les connaissances des malades
IV. Les pratiques des patients
V. Impact du psoriasis sur la qualité de vie des patients
VI. Association des malades psoriasiques
DISCUSSION
I. Caractéristiques épidémiologiques :
1-la fréquence
2- l’âge des patients
3- le sexe
4- Le phototype
5- L’état civil
II. Caractéristiques cliniques
1-Types de psoriasis
2- Délai d’apparition de la maladie
3- Evolution de la maladie
III. Evaluation des connaissances des patients
1-Les connaissances de très bon niveau
2-Les connaissances de bon niveau
3-Les connaissances de niveau moyen
4-Les connaissances de niveau médiocre
IV. Les pratiques des patients
1-les bonnes pratiques
2-les mauvaises pratiques
V. Impact du psoriasis sur la qualité de vie des patients
VI. Association des malades psoriasiques
CONCLUSION

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