Impact du maraîchage sur le développement local

La population urbaine du monde s’accroît de plus en plus, de sept cent quarante-six (746) millions en 1950, elle est passée en 2014 à environ trois milliards neuf cent millions (3,9), avec un taux de croissance de cinq virgule deux pour cent (5,2%) (ONU, 2014). Cette tendance forte de la croissance urbaine est, de nos jours perceptible dans les pays en voie de développement, notamment en Afrique et en Asie, qui connaissent actuellement une dynamique urbaine remarquable. L’année 2007 a été décisive pour le monde car pour la première fois, la population urbaine dépassait la population rurale. En Afrique comme en Asie du Sud-Est (avec deux poids lourds, l’Inde et la Chine), moins de cinquante pourcent (50%) de la population habitaient dans les villes durant cette période. Cela a entraîné des problèmes sociaux dans les pays en voie de développement .

Selon les prévisions, la population urbaine des régions en développement connaîtront un accroissement modéré au cours des trente prochaines années. Cependant, du fait du processus d’urbanisation galopante en cours, la population rurale totale devrait baisser après 2020. Sur la base de ces projections, la population agricole des pays en développement n’évoluera guère à l’horizon 2030 par rapport à son niveau actuel (Véron, 2007).

La ville et la campagne ont toujours entretenu des relations d’interdépendance. En effet, les zones rurales approvisionnent les villes en produits agricoles, la campagne est la zone productrice en nourriture et la ville l’entité consommatrice. Cette spécification d’antan des deux espaces par leurs activités respectives décline de nouvelles configurations. Les liens solidaires qui liés ces deux entités sont bouleversés. Aujourd’hui, du fait d’une demande excessive de la population urbaine en produits de consommation, le phénomène de l’agriculture urbaine se développe. C’est à la périphérie et à l’intérieur des zones urbaines que se pratiquent l’activité horticole. Cette activité est pratiquée dans plusieurs agglomérations particulièrement en Afrique.

Problématique

L’agriculture a toujours occupé le devant de la scène mondiale. Les nombreux défis caractéristiques de cette décennie, tels que la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté, le développement de l’agrobusiness, la pollution, la perte de la biodiversité, sont autant de problèmes contre lesquels l’agriculture est admise comme solution. Ces défis énoncés, affaiblissent la croissance des pays en développement. Le philosophe grec Xénophon disait que « l’agriculture est la mère de tous les arts : lorsqu’elle est bien conduite, tous les autres arts prospèrent ; mais lorsqu’elle est négligée, tous les autres arts déclinent, sur terre comme sur mer.» cité par Diouf J. dans une interview .

Au cœur des débats, à toutes les échelles des collectivités, l’agriculture et le développement local occupent toutes les réflexions relatives au devenir des pays en développement car, un rapport de l’ONU de 2008 assure : « Au 21e siècle, l’agriculture demeure un instrument fondamental de développement durable et de réduction de la pauvreté » (ONU, 2008).

Bien maîtrisé, essayé et mis en œuvre à travers le monde, le développement local est un processus grâce auquel la population participe à l’amélioration du niveau (milieu et cadre) de vie de son territoire. L’application d’une politique de développement local, prônant l’implication des communautés aux actions de développement s’est effectuée d’abord dans les pays développés. « Au niveau terminologique, l’approche du développement local est aussi appelée développement économique communautaire (DÉC) dans sa version plus urbaine. Ce dernier terme serait plus utilisé aux États-Unis et au Canada » (sommet Montréal, 2002 : 2) Dans leurs efforts de lutte contre la faim et la pauvreté, les pays en développement doivent parvenir à identifier des besoins et opportunités agricoles et rurales spécifiques et focaliser leurs investissements dans des domaines porteurs d’un impact majeur en matière de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté. Le développement local doit

« favoriser la résolution des problèmes sociaux par un auto-développement économique et social des communautés locales ; faire porter l’attention des autorités locales, régionales et nationales sur les problèmes les plus criants liés à l’emploi, au manque d’infrastructures économiques et de services de base ; soutenir la mise sur pied, sur le plan organisationnel, d’entreprises communautaires (de services ou de production de biens), de coopératives et de groupes d’entraide dans les principaux secteurs de la vie des communautés  concernées (logement, emploi, services sociaux, environnement…) » (Doucet et Favreau, 1997) .

Etant, l’opposé du développement par le haut, le développement local a pour enjeu de permettre aux populations locales de mener des initiatives pour maîtriser l’avenir de leur territoire dans un contexte de développement des technologies de l’information et de la communication.

Classé parmi les pays pauvres par le PNUD, le Sénégal est un État d’Afrique de l’Ouest, à indice de développement humain faible dont une bonne partie de la population vit avec moins d’un dollar par jour (PNUD, 2009). Les zones rurales abritent, la majorité de la population pauvre. La sécheresse soutenue de 1984 a eu des conséquences dramatiques en termes de baisse de la production agricole et provoqué un déséquilibre démographique en faveur des villes. Face à cette situation, 1’horticulture est choisie par l’État comme vecteur du développement agricole. Celle ci joue un rôle moteur dans la croissance économique avec une évolution fulgurante de la production maraîchère. Bien qu’elle soit privée de l’encadrement technique et des ressources budgétaires de l’État, l’horticulture se pratique durant toute l’année et produit des résultats satisfaisants. Entre 1992 et 1993, L’État avait élaboré un plan directeur horticole pour remédier à certaines contraintes liées au développement de la filière. Pour une valorisation du potentiel productif du secteur et du savoir-faire paysan, le statut administratif de la Division de l’Horticulture a été revalorisé avec l’érection de celle-ci en Direction en 1994.

Les stratégies adoptées depuis 2012 montrent le dynamisme du sous-secteur horticole, le plus performant de l’agriculture sénégalaise avec des rendements significatifs. La contribution de l’agriculture dans le PIB réel a atteint, en 2015, un niveau record avec 7,8 %. Le volume de la production horticole est passé de 905 000 tonnes, en 2012, à 1 122 630 de tonnes en 2015 (ANSD, 2016).

Techniques de recherche et Méthode

La revue documentaire

Avant toute approche conceptuelle et méthodologique, nous avons passé en revue quelques unes des productions scientifiques relatives à notre thème l’horticulture et le développement local. Ce travail nous a permis de faire l’inventaire des tâches déjà effectuées mais aussi d’analyser, de façon critique, ces dernières ainsi que les concepts affairant à notre sujet d’étude. Cela nous a permis, en effet, de mieux nous familiariser avec les concepts d’impact, de maraîchage, de développement local, d’approvisionnement, de circuit d’écoulement. Ainsi, au niveau de la Bibliothèque Universitaire (BU), des bibliothèques du Département de géographie, de l’ESEA (ex ENEA), de l’Ecole d’horticulture du ministère de l’Agriculture (direction de l’horticulture), de l’ISRA et de l’ENSA sur des sites web spécifiques, etc., nous avons eu à consulter :

❖ des ouvrages généraux et des ouvrages spécifiques relatifs au maraîchage, sur le développement local, sur l’économie locale, l’agriculture urbaine et périurbaine, etc.
❖ des revues scientifiques (Cairn.info, Revues.org et Persée.fr, etc.), des périodiques, des rapports, etc. ;
❖ des thèses et des mémoires produits par des chercheurs et des étudiants du département de géographie et d’ailleurs ;
❖ des bases de données comme celles de la FAO et de l’IRD ;
❖ des sites Internet (consultés afin d’obtenir des données complémentaires).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction générale
Première partie : Introduction générale
Problématique
Cadre opératoire
Cadre théorique et conceptuel
Deuxième partie : Méthodologie et cadre de l’étude
Chapitre 1 : Méthodologie
1.1 Méthode d’échantillonnage
2.1 Techniques de recherche et Méthode
Chapitre 2 : Cadre géographique de Darou Khoudoss
1.1 Présentation Biophysique
2.1 Ressources pédologiques et végétation
Chapitre 3 : Des conditions et des techniques
1.1 Le climat
2.1 Le maraîchage à Darou Khoudoss
3.1 Des modes de culture
Troisième partie : Présentation et analyse des résultats
Chapitre 1 : L’utilité du maraîchage pour la population locale
1.1 La fonction des revenus dans les ménages
2.1 Les activités découlant du maraîchage
Chapitre 2 : Darou Khoudoss dans l’économie nationale
1.1 La Production
2.1 Commercialisation des produits agricoles
3.1 Les moyens de transport
4.1 Les contraintes liées au développement du maraîchage
Chapitre 3 : Effets induits du développement
1.1 Organisations et acteurs
2.1 Impacts socio-économiques
Conclusion générale
Bibliographie
Liste des graphiques
Liste des tableaux
Liste des cartes
Liste des photos
Annexes

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *