Impact du climat sur les ressources en eau souterraines

CONTEXTE CLIMATIQUE

Le Sénégal est situé dans la partie la plus occidentale de l’Afrique, entre les latitudes 12°18’ et 16°41’ nord et les longitudes 11°21’ et 17°32’ ouest. Selon la nomenclature de Leroux dans (Leroux M. 1983) le pays dispose de deux bandes climatiques tropicales disposées de part et d’autre de la latitude de Dakar avec, au nord un domaine sahélien et au sud un domaine soudanien. Ces bandes climatiques à disposition latitudinale sont altérées, sur le littoral, par des variantes azonales dues à l’influence de l’alizé maritime en provenance de l’anticyclone des Açores. Hors du littoral le pays est sous l’influence de deux masses d’air. D’une part l’alizé continental (harmattan) en provenance de l’anticyclone maghrébin, qui souffle sur le pays pendant la saison sèche, et de l’autre la mousson issue de l’anticyclone de Saint Hélène (dans l’atlantique sud) et qui apporte la pluie entre les mois de mai et d’octobre.

Mécanisme des précipitations au Sénégal

Le Sénégal connaît deux saisons bien marquées (une saison sèche et une saison pluvieuse) dont l’alternance est déterminée par la dynamique de la mousson qui comprend, au cours de son déploiement en Afrique occidentale (Casenave A. and Valentin C. 1989) quatre grandes zones  : A l’avant du front intertropical (FIT) se trouve une zone dite (A) correspondant au domaine d’influence des alizés. Cette zone s’étend sur l’ensemble du Sénégal, approximativement, entre les mois d’octobre/novembre et de mai/juin définissant ainsi une longue saison sèche. A l’arrière immédiat du F. I. T, bien que l’hygrométrie au sol soit assez élevée, le développent nuageux demeure faible et ne permet pas la génération des pluies. Il s’agit là de la zone (B) de la mousson qui se déploie sur une distance de 300 à 400 Km,

Plus en arrière, au sud de cette zone (B), se trouve la zone (C), qui est le niveau d’épaississement maximal de la mousson. Cette zone correspond à la saison pluvieuse où se développent trois types d’averses liées à la mise en place des lignes de grain selon un axe est-ouest. Les premières averses, très brèves et de faible intensité, sont issues de lignes de grain se formant entre 700 et 800 m d’altitude. Ce type d’averse concerne la partie nord du Sénégal où prévaut un climat de type sahélien au nord de l’isohyète 500 mm. Lorsque l’épaisseur de la mousson atteint 2000 m d’altitude, les averses deviennent assez intenses et surviennent sous forme de tornades. Cette zone couvre, au cours de la saison pluvieuse, le sud et le centre du pays, à climat soudanien. Puis, quand la mousson atteint son épaisseur maximale (vers 3000 m d’altitude), les formations nuageuses, plus instables, donnent lieu à des pluies beaucoup plus prolongées. Ces averses, à caractère continu, surviennent au cœur de la saison pluvieuse (entre les mois d’août et de septembre). Ces averses s’observent rarement au nord de l’isohyète 1000 mm. Seul la région sud-ouest du pays, à climat sub guinéen, est concernée par ce type d’averse.

Enfin, à l’extrême sud, se déploie la zone D, où prévaut une masse d’air d’origine australe conduisant à un ciel couvert sans pluies. Cette zone correspond à la petite saison sèche de la zone équatoriale, qui n’intéresse pas la zone tropicale.

Structure du climat sénégalais 

La climatologie est (Pagney P. 1985) la science des climats étudiés dans le cadre de la recherche fondamentale et de la recherche appliquée, le climat pouvant lui même être conçu comme un état de l’atmosphère se traduisant de façon originale, compte tenu de la position en latitude de l’endroit considéré et de l’allure de son substratum géographique (continent, océan). Cet état de l’atmosphère est, par ailleurs, compris différemment, selon les analystes. Si certains y voient un ensemble de phénomènes qui caractérisent l’état moyen de l’atmosphère en un point de la surface terrestre (de Martonne E.) d’autres (Pédelaborde P. 1970) envisagent la série des états de l’atmosphère au-dessus d’un lieu, dans leur succession habituelle. Ce double entendement de la notion de climat pose en effet le problème essentiel de la typologie et de la classification climatiques qui réside, (Viers G. 1990) dans le choix et la définition des limites climatiques. En effet si selon l’approche analytique, le climat se base sur la notion d’état moyen de l’atmosphère (moyennes de températures, de précipitations, de l’insolation, de la nébulosité etc.) dont l’appréciation séparée des différents éléments puis leur confrontation en un lieu permet de définir le type de climat, envisager la succession des états vrais de l’atmosphère en un lieu peut, en tout état de cause, compromettre fortement cette typologie. La notion de type de climat, à l’échelle globale, est basée sur un équilibre dynamique entre tous les paramètres climatologiques. Cet équilibre détermine le bilan radiatif au sol et corrélativement, les grandes zones thermiques (zones, glaciaire, tempérée et chaude) dont les limites sont les deux cercles polaires et les deux tropiques. Ces limites climatiques, ne coïncident cependant pas avec les limites biogéographiques qui fondent le concept de domaines climatiques (Viers G. 1990). C’est sur la base de ce concept, de domaine ou de région climatique, régie par les critères aérologiques, orographiques et physionomiques (Leroux M. 1983), que nous allons procéder à l’analyse du climat sénégalais. Situé dans la zone tropicale à saison sèche, au sens de Köppen, le Sénégal est couvert par deux bandes climatiques à disposition latitudinale de part et d’autre de l’isohyète 500 mm. Le nord de cette ligne, d’égale précipitation, est occupé par le domaine sahélien et le sud par le domaine soudanien. En fonction des influences aérologiques, chacune des ces bandes climatiques a été subdivisée en trois régions climatiques que sont les régions nord, sud et littorale .

L’aperçu général du climat, qui suit, se réfère à la normale 1961-1990 sur la base de laquelle les subdivisions climatiques du pays ont été remises à jour. L’analyse ombrothermique a été choisie à dessein et rapporté à la même échelle graphique afin de mettre en exergue l’évolution nord/sud du potentiel hydrique.

Le domaine sahélien 

Le domaine sahélien est une zone aride, chaude et sèche, comprise entre les isohyètes 100 et 500 mm au nord du pays. Il s’étend de la frontière mauritanienne jusqu’au sud d’un axe Ngoudiane-Bakel (proche de la latitude 14°50’ N). Il comprend une partie septentrionale (comprise entre les isohyètes100 et 300 mm) et une partie australe (comprise entre 300 et 500 mm. Ces deux bandes constituent les régions climatiques Nord et sud Sahéliennes.

Le climat nord-sahélien

Cette région concerne le nord du Ferlo, la basse et une partie de la moyenne vallée du fleuve Sénégal.. Les températures y sont les plus élevées du pays avec des moyennes mensuelles comprises entre 22,8°C en janvier et 32,9°C en juin à Podor. Les écarts diurnes y sont également très élevés, de l’ordre de 10 °C. L’humidité relative est, corrélativement, très faible (inférieure à 45 %). L’analyse ombrothermique sur la période 1961-1990 (fig. 3) désigne un climat de type aride avec deux mois, à peine, humides, les mois d’août et de septembre qui enregistrent respectivement 76 et 74 mm de pluie. Le tableau II récapitule les paramètres de base de ce climat à la station de référence de Podor.

Le climat sud-sahélien

La région climatique sud-sahélienne est localisée au sud du Ferlo. Elle concerne la moyenne et la haute vallée du Ferlo, entre 300 à 500 mm de pluie. Les moyennes thermiques, nettement plus basses que dans le domaine précédent sont comprises entre un minimum de 24.2 °C (en décembre à Linguère) et un maximum de 35.3°C (en mai à Bakel). Les amplitudes thermiques demeurent cependant très élevées (10,9°C à Bakel, 10°C à Matam et 8,1°C à Linguère). L’humidité relative moyenne, en légère hausse par rapport au domaine nord, se situe entre est de 42,5 % à Matam et 47,5 % à Linguère avec des valeurs intermédiaires (43,2 % à Bakel) .

Au plan des précipitations on note une évolution bien marquée des hauteurs mensuelles sur une ligne nord-ouest/sud définissant trois secteurs :
• le secteur nord (Louga et Matam) où seul le mois d’août relève un total pluviométrique supérieur à 100 mm,
• le secteur occidental et central (Thiès et Linguère) où les mois d’août et de septembre recueillent chacun des précipitations supérieures à 100 mm,
• le secteur oriental (Bakel) où le mois de juillet s’adjoint à cette liste des mois de forte pluviosité.

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Table des matières

Introduction
I. contexte climatique
Introduction
I.1. Mécanisme des précipitations au Sénégal
I.2. Structure du climat sénégalais
I.2.1. Le domaine sahélien
I.2.1.1. Le climat nord-sahélien
I.2.1.2. Le climat sud-sahélien
I.2.2. Le climat de la Grande Côte
I.2.3. Le domaine soudanien
I.2.3.1. Le climat nord-soudanien
I.2.3.2. Le climat sud-soudanien
I.2.4. Le climat de la Petite Côte et du Saloum
I.2.5. Le climat soudano-guinéen ou de la Basse Casamance
II. structure de la Végétation
II.1. Le type sahélien
II.2. Le type soudanien
II.3. Le type guinéen
II.4. La mangrove du Saloum et de la Casamance
III. Cadre géologique
III.1. Structure géologique du craton ouest africain
III.2. Litto-stratigraphie du bassin sénégalo-mauritanien
III.3. Littostratigraphie du bassin sénégalais
III.3.1. Le Maastrichtien
III.3.2. Le Danien
III.3.3. Le Paléocène
III.3.4. L’Yprésien
III.3.5. Le Lutétien
III.3.6. L’Oligo-Miocène marin
III.3.7. Continental terminal
III.3.8. Le Quaternaire
III.3.8.1. Les calcaires lacustres
III.3.8.2. Les Dunes rouges fixées
III.3.8.3. Les Vases et Sables marins
III.3.8.4. Les Alluvions Fluviatiles
III.3.8.5. Les Dunes jaunes et blanches semi-fixées ou vives
IV. Structure hydrogéologique du bassin sédimentaire sénégalais
IV.1. Le système inférieur
IV.2. Le système maastrichtien
IV.3. Le système du paléogène
IV.3.1. Les nappes du Paléocène
IV.3.2. Les nappes de l’Eocène
IV.4. Le complexe terminal
IV.4.1. La nappe du Continental Terminal
IV.4.2. Les nappes du Quaternaire
V. typologie des Sols
V.1. La zone sud-est du pays
V.2. La zone des plateaux du bassin sédimentaire
V.3. Les zones deltaïques
V.4. La presqu’île du Cap-Vert
Conclusion

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