Impact des paramètres météorologiques sur les urgences respiratoires

Les urgences respiratoires et les paramètres météorologiques

Définition de la santé

  Il n’est pas possible ou aisé de définir la santé d’une seule manière, valable pour tous, en tout lieu et en tout temps. Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS) la santé est un état de bien être total physique, social et mental, et ce n’est pas seulement l’absence de maladie ou d’infirmité. Cette définition n’a pas été modifiée depuis 1946.elle implique que tous les besoins fondamentaux de la personne soient satisfaits du stade de l’embryon, voire des gamètes à celui de la personne âgée. Il s’agit, par exemple, des besoins :
1. Nutritionnels : pouvoir manger et boire en quantité suffisante.
2. Sanitaires : propreté et hygiène
3. Educatifs : instruction et éducation en lien avec notre culture.
4. Sociaux : être en phase dans la société dans laquelle on vit.
5. Affectifs.

Définition de la biométéorologie

  La biométéorologie est une nouvelle branche appliquée de la science météorologique qui étudie l’effet a court terme de la météo sur les êtres vivants et qui offre ses services vers les professionnels de santé aussi bien que vers le grand public et ouvre une nouvelle voie pour la médecine préventive qui rend la météo au service de notre santé. Cette nouvelle science à un double objectif d’une part connaitre les effets positifs et les risques et d’une autre part proposer des prévisions météo ciblées à l’usage des professionnels de la santé et des personnes sensibles. La biométéorologie étudie les relations entre l’atmosphère et la biosphère incluant en premier lieu la santé humaine (d’après OMM et ISB)

Définition du temps

  Le temps se définit par les conditions atmosphériques sur un court laps de temps à un lieu donné. Il se caractérise par la température de l’air, taux d’humidité, force du vent, quantité de précipitations et couverture nuageuse. On dit par exemple temps chaud, froid, pluvieux, ensoleillé, venteux.

Définition du climat

  le terme « climat» apparait dans la langue française au 12e siècle comme dérivé du latin climatis qui provient du grec klima qui désigne l’inclinaison de la terre par rapport au soleil. Le climat est l’ensemble des conditions météorologiques d’une région donnée dans un temps moyen (2).Il correspond à la distribution statistique des conditions atmosphériques et se distingue de la météorologie qui désigne l’étude du temps à court terme et dans des zones ponctuelles. La détermination du climat est effectuée à l’aide de moyennes établies à partir de mesures statistiques annuelles et mensuelles sur des donnés atmosphériques locales : températures, pression atmosphérique, précipitations, ensoleillement, humidité, vitesse du vent et on prend aussi en compte leur récurrence ainsi que les phénomènes exceptionnels comme les tornades.

Changement climatiques

  Personne n’ignore la problématique du changement climatique .beaucoup d’entres nous peuvent percevoir ses effets, canicule en été, hiver sans neige, dérèglement du climat, pas de saison, inondation dans un coin tandis qu’un autre proche subit de terrible sécheresse. Un changement climatique correspond à une modification durable (de la décennie au million d’années) des paramètres statistiques du climat global de la terre ou de ses divers climats régionaux. Dans les travaux du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) le terme « changement climatique » fait référence à tout changement dans le temps, qu’il soit dû à la variabilité naturelle ou aux activités humaines (3).Au contraire, dans la convention cadre des nations unies sur le changement climatique, le terme désigne uniquement les changements dus aux activités humaines. La Convention-cadre utilise le terme « variabilité climatique » pour désigner les changements climatiques d’origine naturelle.

Définition de la météorologie

  La météorologie est une discipline récente qui traite principalement de la mécanique des fluides et de la thermodynamique mais qui fait usage de différentes autres branches de la physique, de la chimie et des mathématiques pour expliquer le comportent de l’atmosphère. Purement descriptive à l’origine, la météorologie est devenue un lieu d’application de ces disciplines. Pour ce faire elle doit s’appuyer sur un réseau cohérent d’observations. La météorologie a pour objet l’étude des phénomènes atmosphériques tels que les nuages, les précipitations ou le vent dans le but de comprendre comment ils se forment et évoluent en fonction des paramètres mesurés tels que la pression, la température et l’humidité et de trouver les lois régissant la dynamique du fluide que l’on nomme l’air et de pouvoir prédire son comportement futur .l’air est un fluide compressible formé de différents gaz et se trouvant dans une mince couche à la surface d’un référentiel en rotation ( la terre) .Le mot météorologie vient du grec antique « meteor » qui désigne les particules en suspension dans l’atmosphère et « logos » qui veut dire discours ou connaissance (4).L’organisation mondiale de la météorologie (OMM), basée à Genève en Suisse, est l’organe de l’ONU (organisation des nations unis) chargé de la météorologie. La météorologie moderne permet d’établir des prévisions de l’évolution du temps en s’appuyant sur des modèles mathématiques à court comme à long terme. La météorologie a des applications dans des domaines très divers comme les besoins militaires, la production d’énergie, les transports (aériens, maritimes et terrestres), l’agriculture, la médecine, la construction, la photographie aérienne ou le cinéma. Elle est également appliquée pour la prévision de la qualité de l’air.

La température

  L’atmosphère terrestre est un système thermodynamique minutieusement ajusté et qui s’autogère depuis quelques milliards d’années .L’énergie qui produit et entretient les phénomènes atmosphériques est issue du Soleil .Cette énergie est notamment transmise sous forme électromagnétique et essentiellement sous forme de chaleur. Le Soleil constitue notre unique source d’énergie sans laquelle la majorité des organismes vivants sur Terre seraient voués à une morte certaine. L’énergie rayonnée par les autres corps célestes est négligeable; toutes les planètes et leurs satellites ne font que réfléchir la lumière qu’ils reçoivent du Soleil. Seul Jupiter et dans une moindre mesure Saturne émettent plus d’énergie qu’ils n’en reçoivent tandis que Vénus, couverte par une épaisse atmosphère toxique réfléchit le plus de lumière. Le transfert de chaleur de l’intérieur de la Terre vers la surface est pratiquement nul (exception fais sur les points chauds volcaniques), les roches basaltiques constituant l’écorce terrestre étant mauvaises conductrices de la chaleur. Le seul rayonnement énergétique provient donc du Soleil. Mais étant donné les dimensions de la Terre et sa distance au Soleil, nous ne recevons qu’un demi-milliardième de toute l’énergie qu’il rayonne dans l’espace. La température est une grandeur physique mesurée à l’aide d’un thermomètre à l’ombre et étudiée en thermométrie. Dans la vie courante, elle est reliée aux sensations de froid et de chaud, provenant du transfert thermique entre le corps humain et son environnement. La température est une variable importante dans des disciplines comme la météorologie, la climatologie, la médecine, et la chimie. C’est une mesure indirecte du degré d’agitation microscopique des particules qui composent un système matériel (molécules ou atomes) et qui ne sont jamais au repos. Elles sont en vibration permanente et possèdent donc une certaine énergie cinétique. Lorsque deux corps entrent en contact, ils échangent spontanément de l’énergie thermique : l’un des deux corps a des particules qui ont plus d’énergie cinétique, en les mettant en contact, les chocs entre particules font que cette énergie cinétique microscopique se transmet d’un corps à l’autre. C’est ce transfert d’énergie qui, en sciences physiques, est appelé chaleur. Ces transferts d’énergie mènent spontanément à un état d’équilibre thermique où les deux corps en présence ont la même température.

Définition d’une urgence médicale

  Importante notion que celle de l’urgence médicale qu’il n’est pas toujours simple de définir. Le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) tente de répondre à cette question dans son Bulletin du mois de juillet 2008.Selon le docteur André Deseur, conseiller national, délégué général à la communication, président de la commission nationale garde et urgence du CNOM, « Dans la tradition française, l’urgence se définit par la mise en danger à brève échéance – l’heure ou la demi-journée – de l’intégrité physique, voire de la vie d’une personne. Dans d’autres pays, notamment en Amérique du Nord, on lui accorde un périmètre beaucoup plus large, puisqu’on l’étend à tout ce qui est ressenti comme une urgence par le patient ».Or, en cette période d’économies de santé, il conviendrait d’expliquer aux patients que la médecine d’urgence a un coût bien plus élevé que celui de la médecine « classique ». Il est aussi important de faire comprendre à la population que mobiliser une équipe du SAMU pour un problème bénin, en ayant volontairement brossé un tableau dramatique d’une situation sans réelle gravité, peut coûter la vie à une personne réellement en danger. Mais comment raisonner des gens qui appellent les pompiers dans le seul but d’être transportés gratuitement à l’hôpital ?.

Urgence respiratoire.

  La détresse respiratoire aiguë traduit une inadéquation entre la demande ventilatoire à un instant donné (« charge » imposée à l’appareil respiratoire) et la capacité du système respiratoire à faire face à cette charge. Elle se traduit par un ensemble de signes cliniques directs (respiratoires) et indirects (retentissement hémodynamique et neurologique) et annonce la défaillance imminente de l’appareil respiratoire dont la conséquence immédiate est un arrêt cardio-circulatoire. La détresse respiratoire aiguë est donc le signe majeur de gravité des affections respiratoires. La détresse respiratoire est une urgence thérapeutique. Sa prise en charge repose sur l’administration d’O2 et, lorsque cela est nécessaire, l’instauration d’une assistance ventilatoire mécanique. La recherche de l’étiologie de la détresse respiratoire est essentielle à sa prise en charge et doit être réalisée de façon parallèle au traitement. Le diagnostic étiologique repose sur un algorithme simple utilisant la radiographie de thorax(présence ou non d’opacités parenchymateuses pulmonaires) et les gaz du sang artériels (hypercapnie ou non). Poser le diagnostic de corps étranger des voies aériennes supérieures et, le cas échéant, en réaliser la prise en charge, est le préalable à toute démarche diagnostique On appelle ainsi une insuffisance respiratoire entraînant une chute de la pression artérielle d’oxygène ou une augmentation importante de la pression en CO2.Les signes cliniques principaux en sont l’hypoxie, la dyspnée, la tachycardie, la vasoconstriction périphérique, l’agitation, la confusion, voire l’obnubilation s’accompagnant d’une cyanose aboutissant à un syndrome de détresse respiratoire aiguë. Il existe de nombreuses causes d’insuffisance respiratoire aiguë, depuis les causes mécaniques au niveau de la trachée, les troubles de l’échange au niveau des alvéoles ou les troubles neurologiques altérant la mécanique respiratoire. Une évaluation précise de chacun des mécanismes de l’atteinte respiratoire est donc nécessaire pour décider du traitement.

Bronchite aigue

  Mal de l’hiver par excellence, la bronchite aiguë se manifeste par une forte toux et de la fièvre. Souvent bénigne, elle disparaît la plupart du temps d’elle-même mais peut aussi engendrer des complications, notamment chez les fumeurs. La bronchite est une inflammation et une irritation des bronches, les conduits qui mènent l’air de la trachée jusque dans les poumons. La bronchite survient souvent après une grippe ou un rhume. C’est l’une des affections pulmonaires les plus courantes. En Europe, presque tout le monde sera touché au moins une fois dans sa vie, d’autant qu’il s’agit d’une maladie contagieuse. Le signe le plus caractéristique de la bronchite, c’est la toux. D’abord sèche les premiers jours, elle évolue généralement vers une toux plus grasse, avec des glaires. Elle est souvent accompagnée d’une fièvre, plus ou moins modérée selon le type d’infection, mais généralement située autour de 39°C. Une sensation de malaise général, des douleurs aux poumons peuvent également être ressentis. La bronchite aiguë peut avoir une origine soit virale, soit bactérienne. Elle peut être consécutive à une infection des voies aériennes supérieures qui, ensuite, « tombe sur les bronches ». En outre, les fumeurs sont beaucoup plus susceptibles d’attraper une bronchite, de même que les personnes exposées à la pollution de l’environnement, dans leur travail ou dans leur vie privée. Un habitat humide ou insalubre peut également favoriser le développement de la bronchite. D’une manière générale, le froid et l’humidité constituent un terrain propice pour la bronchite.

les facteurs de risques des urgences respiratoires

  Les pathologies respiratoires qui provoquent une insuffisance respiratoire n’ont pas toutes la même étiologie et donc pas les mêmes facteurs de risques. Les facteurs de risque généraux peuvent être d’ordre exogène et/ou endogène. Le facteur endogène le plus connu est une déficience rare et héréditaire en alpha1-antitripsyne (α 1-AT).Le facteur de risque exogène connu est le tabac (surtout dans les pays développés). A ce facteur de risque principal, s’ajoute l’exposition professionnelle à la poussière, ou à des produits chimiques (vapeurs, fumées, irritants), et les pollutions urbaines et domestiques. La maladie provient très souvent d’une interaction entre les facteurs endogènes et exogènes..

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Table des matières

Etude bibliographique
Introduction
I. Généralités
I.1. définition de la santé
I.2. définition de la biométéorologie
I.3. définition du temps
I.4. définition du climat
I.5. changement climatiques
II.les paramètres météorologiques
II.1.définition de la météorologie
II.2.la température
II.3.la pluviométrie
II.4.l’humidité relative
II.5.l’insolation
II.6.le vent.
II.7.la pression atmosphérique
III.les urgences respiratoires
III.1.définition d’une urgence médicale
III.2.urgences respiratoires
III.3.l’asthme
III.4.la crise d’asthme
III.5.bronchite aigue
III.6.broncho-pneumopathie chronique obstructive
III.7.pneumopathie aigue
III.8.les facteurs de risque des urgences respiratoires
III.9.l’importance des urgences respiratoires
III.9.1.dans le monde
III.9.2.en Algérie
IV. impact des paramètres météorologiques sur les urgences respiratoires

Sommaire
Partie pratique
I. Problématique
II. Objectifs
III. Méthodologie
III.1raison du choix du sujet
III.2.Le type d’enquête
III.3.La méthode d’enquête
III.3.1. Le premier axe
III.3.1.a. les cas d’urgences respiratoires
III.3.1.b. les variations climatiques
III.3.2. Le deuxième axe
Partie résultats et discussion
I. présentation de la zone d’étude
I.1. situation géographique
I.2. la population de la wilaya d’Oran
I.3. services de sociaux à Oran
I.4.les services de santé à Oran
II. le Climat d’Oran
II.1.Variations des températures minimales et maximales à Oran en 2012
II.1.1.Variations hebdomadaires
II.1.2. Variations mensuelles
II.1.3. Variations saisonnière
II.1.4. Variation journalière
II.2.Variations de l’humidité minimum et maximum à Oran en 2012
II.2.1. Variations mensuelles
II.2.2. Variations journalières
II.3.Variations de la pluviométrie à Oran en 2012
II.4.Les paramètres météorologiques à Oran en 2012
III.les statistiques hospitalières des urgences respiratoires à Oran
III.1.La répartition des urgences respiratoires à Oran en 2012 selon type de maladie
III.2. La répartition des urgences respiratoires à Oran en 2012 selon le sexe

 III.3. La répartition des urgences respiratoires à Oran en 2012 selon l’âge
III.4. la répartition des urgences respiratoires à Oran en 2012 selon les mois
III.5. la répartition des urgences respiratoires à Oran en 2012 selon la saison
IV. étude de la répartition des cas d’urgences respiratoires à Oran, année 2012
IV.1. évolution quotidienne du nombre des cas urgences respiratoires à Oran, année 2012
IV.2. évolution hebdomadaire du nombre des cas urgences respiratoires à Oran, année 2012
IV.3. évolution mensuelle du nombre des cas urgences respiratoires à Oran, année 2012
IV.4. évolution saisonnière du nombre des cas urgences respiratoires à Oran, année 2012
IV.5.répartition du nombre des cas d’urgences respiratoires selon le sexe
IV.6.répartition du nombre des cas d’urgences respiratoires selon la tranche d’âge
V. relation entre les paramètres météorologiques et les urgences respiratoires
V.1.impact du changement de la température sur l’évolution du nombre des cas d’urgences respiratoires à Oran, année 2012
V.2.impact du taux d’humidité sur l’évolution du nombre des cas d’urgences respiratoires à Oran, année 2012
V.3.impact du changement de la pluviométrie sur l’évolution du nombre des cas d’urgences respiratoires à Oran, année 2012
VI. Discussion
VI.1.les urgences respiratoires
VI.2.les paramètres météorologiques
VI.3.relation urgences respiratoires et paramètres météorologiques
Conclusion
Références bibliographiques
Annexes

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