IMPACT DES IDE DANS LE SECTEUR MINIER SUR LA CROISSANCE ENCONOMIQUE

Définition de l’IDE selon le FMI

              Les IDE sont définis par le FMI (1997) comme étant ceux qui « sont effectués dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise exerçant ses activités sur le territoire d’une économie autre que celle de l’investisseur, le but de ce dernier étant d’avoir un pouvoir de décision effectif dans la gestion de l’Entreprise. Les entités ou les groupes d’entités associés non résidentes et qui effectuent les investissements sont appelés des Investisseurs Directs, et les entreprises érigées ou non en société (respectivement filiales ou succursales) dans lesquelles ces investissements directs ont été effectués, sont désignées par le terme `Entreprise d’Investissement Direct ».

Les IDE à stratégie verticale

             La stratégie verticale répond à un objectif de rationalisation de la production. Elle fait référence à un recherche d’efficacité et génère des flux d’investissement de sens Nord-Sud déterminés par les divergences de niveau de développement des nations partenaires. De ce fait, l’IDE vertical à travers la location des activités dans les « filiales ateliers » vise à organiser une division internationale des processus productifs. Ces investissements se distinguent des IDE horizontaux par leur caractère simultanément unilatéral et intersectoriel. La stratégie verticale génère une localisation des IDE centrée sur la différentiation des dotations factorielles dans la tradition de spécialisation intersectorielle propre à la Théorie de Hecksher Ohlin du commerce international. Les IDE de type vertical apparaissent entre des pays différenciés en taille et en dotation factorielles. Ils relèvent de la délocalisation, mais n’en constituent que l’une des modalités. Asiedu (2002), indique que la stratégie verticale consiste à produire dans le pays hôte et à vendre à l’étranger. Par conséquent, les facteurs de la demande dans le pays d’accueil sont moins pertinents en termes d’attractivité. Le facteur le plus important de ce type d’investissement est la facilité avec laquelle, les entreprise peuvent exporter leurs produits, toutefois, les facteurs qui améliorent la productivité du capital sont pertinents pour les deux types d’IDE.

Un carrefour de définitions de la firme multinati onale

            Diverses définitions de la firme multinationale (FMN) existent et elles sont divergentes. Quelques-unes sont considérées statiques car elles portent sur des critères arbitraires ou typologiques tels le nombre de pays d’implantation ou de filiales à l’étranger, la taille, le pourcentage du chiffre d’affaires réalisé, ou des effectifs employés à l’étranger. Alors que d’autres sont qualifiées de dynamiques et évolutives puisqu’elles sont plus globales. VERNON définissait une firme multinationale comme étant une grande firme ayant des filiales industrielles dans six pays étrangers au moins. C’est une définition arbitraire et donc statique. On cite également la définition typologique de PERLMUTTER qui distingue la firme ethnocentrique (se référant à un pays), polycentrique (s’identifiant aux pays de ses filiales) et géocentriques (opérant à l’échelle mondiale). En revanche, en définissant la firme multinationale comme « toute firme dont le capital est pris dans un processus d’accumulation international », Andreff a suggéré une définition plus globale, donc dynamique. Dans la foulée, selon Michalet, c’est « une entreprise (ou groupe), le plus souvent de grande taille, qui, à partir d’une base nationale, a implanté à l’étranger plusieurs filiales dans plusieurs pays, avec une stratégie et une organisation conçues à l’échelle mondiale ». Pour investir à l’étranger, une entreprise est dans l’obligation de déployer d’importants efforts, aussi bien financiers qu’humains. Une question légitime se pose alors : pourquoi les entreprises qui s’intéressent à un marché international, ne déploie- t- elle pas toute sa compétence pour produire dans son pays et exporter, ou bien concéder des licences à des entreprises étrangères pour l’exploitation de sa technologie? La réponse à cette question réside dans les circonstances qui font de l’entreprise multinationale ce qu’elle est :
premièrement, les actifs de l’entreprise peuvent être exploités d’une manière plus rentable à une échelle plus large : la propriété technologique (technologie et noms de marques), l’organisation, la gestion et le réseau de distribution.
deuxièmement, il s’avère plus rentable de produire avec ses actifs dans plusieurs pays que de produire dans le pays d’origine et d’exporter.
troisièmement, l’octroi de licences à des entreprises étrangères semble moins rémunérateur que d’exploiter le potentiel des actifs de l’entreprise à l’étranger.
Ainsi, la définition de firme multinationale diffère selon les personnes et la définition propre varie selon la situation dans laquelle le chercheur se trouve. Selon AHARONI Y., s’il s’agit de la relation existant entre la firme et le pays hôte, la définition de la firme multinationale doit se rapporter au type d’opérations accomplies dans le pays. Si en revanche, il s’agit du processus de prise de décision à l’intérieur de la firme mère et ses effets sur la ‘multi- nationalité’ des opérations, alors il y aura autant de définitions de la firme multinationale que de décisions d’investir à l’étranger.

Analyse empirique sur les déterminants des IDE

         L’étude économétrique sur les déterminants de l’IDE, d’Elbadawi et de Mwega (1997) montre que la croissance économique est un déterminant important dans l’explication des flux d’IDE vers l’Afrique tandis que la dimension du marché compte mais dans une moindre mesure. Par ailleurs, ces auteurs avancent qu’une dépréciation du taux de change réel, une plus grande ouverture au commerce et les effets de l’équilibre fiscal sur l’expansion ont des effets positifs sur l’IDE. De même, la diminution des restrictions et les conditions favorables aux initiatives privées exercent un effet significatif positif sur les flux d’IDE, alors que les perturbations politiques entraînent un impact négatif. Et en tant que déterminants de l’IDE, les guerres et les accords d’intégration régionale ont un impact limité en Afrique. En fait, même en période d’instabilité politique ou de guerres, les investisseurs directs prennent quand même le risque de localiser en Afrique leurs activités quand ces dernières concernent des axes stratégiques surtout dans les branches extractives et pétrolières. Dans son étude sur les déterminants des IDE exclusivement dans les pays d’Afrique, Morisset (2000) a trouvé que le taux de croissance du PIB et l’ouverture commerciale, ont une influence positive et significative sur le climat d’investissement en Afrique. De plus, le taux faible d’analphabétisme, le nombre de lignes téléphoniques et le taux de population urbaine(mesure d’agglomération) sont des indicateurs favorables à l’entrée des IDE. Aussi, est-il avancé par cet auteur que les flux d’IDE à destination de l’Afrique peuvent être aussi axés sur les marchés régionaux et mondiaux au lieu d’être habituellement orientés sur les ressources naturelles dans le cas où les reformes sur la politique d’ouverture sont mises en place. En outre, Asie du (2002, 2004) a mis en exergue dans une étude portant sur un panel de pays en développement qui comprend les pays de l’Afrique subsaharienne que la situation géographique de ces derniers les défavorise en termes d’attraction d’IDE par rapport aux autres pays et que les politiques d’ouverture ont un impact positif sur l’IDE pour l’ensemble des pays. L’auteur a aussi stipulé dans cette étude qu’un meilleur retour sur investissement et une meilleure infrastructure sont liés positivement à l’IDE dans les pays autres que ceux de l’ASS, mais n’exercent aucun effet sur l’IDE en Afrique subsaharienne.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE DE L’ETUDE
CHAPITRE I : DEFINITIONS ET CONCEPTS DE L’IDE ET DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Section 1.IDE
Section 2 .La croissance économique
Section 3. La Firme multinationale et l’entreprise d’IDE
CHAPITRE II : REVUE DE LA LITERATURE ECONOMIQUE
Section 1. Revue théorique
Section 2. Revue empirique
Section 3. Points des auteurs
CHAPITRE III : EVOLUTION D’IDE DANS LE MONDE
Section 1. Les IDE dans la zone d’ASS
Section 2. Impact des IDE dans le pays d’accueil
PARTIE II : REVUES DES TRAVAUX EMPIRIQUES TRAITANT DE LA RELATION IDE DANS LE SECTEUR MINIER ET CROISSANCE ECONOMIQUE A MADAGASCAR
CHAPITRE I : CONTRIBUTION DES IDE DU SECTEUR MINIER A LA CROISSANCE ECONOMIQUE A MADAGASCAR
Section 1. Panorama des IDE dans le secteur minier de Madagascar
Section 2. Les impacts des IDE dans les secteurs miniers à la croissance économique
CHAPITRE II : ESTIMATION ECONOMETRIQUE
Section 1. Spécification du modèle
Section 2. Estimation des paramètres
Section 3. Interprétation des résultats
CHAPITRE III : PROBLEMES ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION

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