La pandémie du VIH/SIDA représente un réel problème de Santé publique et de survie nationale lorsqu’ on considère son ampleur et son impact négatif sur le développement socio-économique du pays. A l’ heure actuelle, le SIDA continue de ravager les familles, les communautés et les pays partout dans le monde [1].
Selon le rapport de l’ ONU/SIDA (2007), le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde est estimé à 33,2 millions tandis que le nombre de nouvelles infections est estimé à 2,5 millions. On enregistre 2,1 millions de décès dus au SIDA et une prévalence (15-45 ans) estimée à 0,8 %. Bien que n’ hébergeant que 10 % de la population mondiale, l’ Afrique comptait 63 % de personnes vivant avec le virus de l’ immunodéficience humaine (PVVIH) en 2007 [2].
Une étude réalisée au Rwanda par Manirakiza et Dusabe en 2007, où plus de 500 séropositifs ont été suivis pendant 14 ans, 32 % n’ ont pas développé le SIDA et 9 % étaient sans symptômes, a révélé que résultat des comportements sains chez les personnes vivant avec le VIH. L’ étude a montré qu’ il y a bien des choses que les gens peuvent faire pour vivre longtemps et se sentir à l’ aise quand bien même ils seraient séropositifs. Cette étude montre également qu’ il y a des comportements et certains facteurs qui peuvent accélérer le temps de la séropositivité notamment : le manque d’ une alimentation saine, le manque de repos, le tabac, l’ alcool, les rapports sexuels non protégés. [3].
L’ Afrique subsaharienne reste la région la plus touchée par le VIH/SIDA dans le monde (commission du VIH/SIDA et la gouvernance en Afrique, 2008). Nonobstant la baisse de la prévalence, la morbidité et la mortalité restent importantes (ONUSIDA, 2010) [4].
Personnes vivant avec le VIH/SIDA
Une PVVIH est une personne infectée par le VIH diagnostiquée séropositive (apparition d’ anticorps anti-VIH dans le sang). Il s’ agit d’ une personne dont le système immunitaire est affaibli suite à la pénétration du virus de l’ immunodéficience humaine, elle est contrainte à un certain nombre de précautions dans l’ optique de contrôler et de réduire la virulence du virus dans son organisme [16].
Le VIH
Le VIH (virus de l’ immuno- déficience- humaine) est le virus responsable du SIDA chez l’ être humain. A l’ heure actuelle, deux types de virus sont connus : VIH 1 et VIH2 [17]. Ces deux types de virus sont responsables de manifestations cliniques identiques et peuvent infecter une personne de façon concomitante. Cependant, le VIH1 est le plus virulent et le plus fréquent en Afrique subsaharienne.
Le SIDA
Le SIDA signifie syndrome d’ immuno déficience Acquise.
– « Syndrome » : un ensemble de symptôme et signe ;
– « Immunité » : la capacité de l’ organisme à se défendre contre les microbes ;
– « Déficience » : traduit l’ affaiblissement du système immunitaire ;
– « Acquis » : signifie que cette déficience n’ est ni congénitale ni héréditaire.
Le sida constitue le stade avancé de l’ infection à VIH au cours duquel la personne infectée présente des infections opportunistes et un bilan biologique perturbé [18].
MODE DE TRANSMISSION DU VIH
La contamination nécessite la présence du VIH dans le liquide en concentration suffisante. Parmi les liquides contaminants on distingue :
– Le sang ;
– Le sperme ;
– Les secrétions vaginales et le lait maternel.
Les liquides non contaminants sont :
– La salive ;
– Les larmes ;
– Les urines.
On distingue trois modes de transmission du VIH :
Transmission par voie sexuelle :
On estime que 80 à 85 % de la transmission se fait lors du rapport sexuel non protégé d’ une personne infectée à son / sa partenaire sexuel (le). Ces rapports sexuels peuvent être homosexuels ou hétérosexuels. Selon la nature du rapport, le risque de contamination est plus au moins élevé [19].
Transmission par voie sanguine
Evaluée environ à 5 %, elle se fait par l’ intermédiaire de transfusion de sang ou de dérivés sanguins infectés, d’ injection avec du matériel souillé, d’ échange ou de réutilisation d’ aiguilles, des seringues souillées, des piqûres accidentelles avec du matériel souillé et acte opératoire avec du matériel préalablement utilisé chez des sujets infectés et qui n’ a pas été stérilisé [20].
Les transplantations d’ organes des sujets infectés
transmettent le VIH. Il peut être également transmis lors d’ un contact direct avec du matériel souillé par le sang infecté lors de l’ acte rituel ou coutumier tel que la circoncision, le tatouage, etc.
Transmission de la mère à l’ enfant
Le risque de transmission de l’ infection à VIH de la mère à l’ enfant varie d’ un pays à un autre et est généralement estimé entre 15 et 40%. Cette transmission peut se produire pendant la grossesse, pendant l’ accouchement et pendant l’ allaitement. La transmission optimale se situe au moment de l’ accouchement. A chacune de ces périodes, une prévention particulière peut être proposée [21].
MODE DE PREVENTION DU VIH/SIDA
L’ épidémie actuelle du VIH/SIDA est en grande partie le fait de comportement individuel à risque. Bien qu’ elle ne suffise pas pour juguler entièrement et efficacement tous les aspects de l’ épidémie, la prévention constitue la pierre angulaire de la lutte contre le VIH/SIDA et sa contribution pour inverser la tendance de la pandémie est primordiale. En l’ absence du vaccin et du traitement curatif, la prévention du VIH/SIDA dans notre contexte repose essentiellement sur les comportements à moindre risque [22].
La prévention de la transmission par voie sexuelle :
Pour les personnes sexuellement actives, la prévention est basée sur l’ adoption d’un comportement à moindre risque. En effet, l’ abstinence, la fidélité et l’ usage du préservatif permettent de prévenir efficacement la transmission du VIH. Les jeunes constituent un groupe vulnérable qui mérite d’ être informé, éduqué et conseillé avant qu’ ’ ils ne prennent des habitudes sexuelles (partenaires multiples, rapports sexuels non protégés) difficilement réversibles. Les jeunes doivent être encouragés à retarder l’ âge de leurs premiers rapports sexuels, à s’ abstenir de rapports sexuels avant le mariage, si non à utiliser un préservatif au cours de tout rapport sexuel [23].
La prévention de la transmission par voie sanguine
La prévention ne sera efficace que par la mise à la disposition des malades de sang sécurisé pour des transfusions sanguines dont les indications auront été posées correctement. La sécurisation du sang nécessite le recrutement de donneurs à moindre risque et la prise en compte de la période d’ incubation dans le processus de sélection de poches de sang à transfuser. Le rôle critique des injections (IM, IV) avec du matériel souillé et mal stérilisé, de même que certaines pratiques rituelles (tatouages, circoncision, excision) ne doivent pas être négligées [19].
La prévention de la transmission du VIH de la mère à l’ enfant
Cependant, il convient de dire qu’ ’ elle nécessite une mobilisation et une sensibilisation de la communauté sur le risque de la transmission verticale du VIH de la mère à l’ enfant et l’ intégration du conseil et du dépistage volontaire dans la consultation prénatale. Des schémas prophylactiques utilisant les ARV existent à l’heure actuelle pour réduire d’ une manière significative la transmission du VIH de la mère à l’ enfant dans la période in utero, per et post partum. De même, pour faire face à la transmission post partale liée à l’ allaitement maternel, l’ allaitement artificiel exclusif doit être conseillé en tenant compte du contexte familial, culturel, des conditions d’ hygiène et des moyens financiers de la future maman [25].
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Table des matières
EPIGRAPHE
DEDICACE
REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
RESUME
0. INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
0.2. HYPOTHESE DU TRAVAIL
0.3. OBJECTIF DU TRAVAIL
0.4. INTERET DE L4ETUDE
0.5. DELIMITATION DU SUJET
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS
I.1.1. Personnes vivant avec le VIH/SIDA
I.1.2. Le VIH
I.1.3. Le SIDA
I.2. MODE DE TRANSMISSION DU VIH
I.3. MODE DE PREVENTION DU VIH/SIDA
I.4. MICROBIOLOGIE DU VIH
I.4.1. Virologie
I.5. IMMUNOLOGIE
CHAPITRE DEUXIEME : MATERIEL ET METHODES
II.1. PRESENTATION DU MILIEU D’ ETUDE
II.2. MATERIEL
II.2.1. Support des données
II.2.2. Population d’ étude
II.3. METHODE
II.3.1. Type et période d’ étude
II.3.2. Critère d’ inclusion
II.3.3. Critère d’ exclusion
II. 4. DIFFICULTES RENCONTREES
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DES RESULTATS
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES
TABLE DES MATIERES
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