Nomenclature et classification
Fonctionnelle
Elle est très utilisée. Elle prend en compte lenom du substrat de l’enzyme et le type de réaction catalysée. Pour désigner une enzyme, on indique d’abord le nom du substrat, puis le type de réaction catalysée et on ajoute enfin le suffixe ase. Lorsque l’enzyme utilise 2 substrats on les désigne tous les deux en indiquant : le substrat donneur de radicaux puis le substrat accepteur du radical libéré, le radicaléchangé, le type de réaction et enfin on ajoute ase. Dans le cas d’une réaction équilibrée réversible, on peutformer les noms à partir des substrats ou des produits [11].
Nomenclature et classification officielle des enzymes
Depuis 1961, l’Union Internationale de Biochimie a codifié la nomenclature et la classification des enzymes sous une nomenclature dite officielle. Toutes les enzymes actuellement connues sont répertoriées sous un numéro portant 4 nombres séparés par des points et précédés de EC soit (EC x1.x2.x3.x4). La signification des nombres est la suivante :
X1 : Le premier nombre pouvant varier de 1 à 6 indique le type de réactions : oxydoréductases, transférases, hydrolases, lyases, isomérases, ligases
X2 : Le deuxième désigne la sous-classe de l’enzyme qui est définie suivant son mécanisme d’action.
X3 : Le 3e nombre désigne la nature de la molécule qui sert d’accepteur, lorsqu’il s’agit d’un transfert d’électrons.
X4 : Le 4e nombre est un numéro d’ordre dans le groupe et dans le sous-groupe.
Lorsqu’une enzyme se termine par 99, cela signifie qu’elle est incomplètement caractérisée.
Cette classification officielle précise et complète la nomenclaturefonctionnelle. Dans un rapport ou une publication le nom fonctionnel continue à êtreutilisé mais ce dernier est toujours suivi entre parenthèses par son numérodans la nomenclature officielle [11].
Hydrolyses enzymatiques
Définition et généralités
L’hydrolyse enzymatique est une réaction chimique, catalysée par des enzymes du type hydrolase, au cours de laquelle intervient obligatoirement une molécule d’eau et qui aboutit à la scission d’un composé. Elle permetde couper les protéines en peptides. Les protéines hydrolysées ont une mauvaise réputation due à leur amertume. Cependant, elles sont utilisées pour conférer à des aliments, des propriétés nutritionnelles ou fonctionnelles particulières. L’hydrolyse d’une substance est sa décomposition par l’eau, grâce aux ions H+ et OH- provenant de la dissociation del’eau. L’hydrolyse est moins connue que sa réaction inverse : l’estérification qui est bien plus intéressante d’un point de vue industriel, alors que l’hydrolyse ne produit que des acides et des alcools. Pour des substances organiques telles que les protéines, une hydrolyse équivaut à la coupure des liaisons peptidiques entre les différents acides aminés qui les constituent. Les acides aminés sont coupés par les enzymes [41].
Principe de l’hydrolyse enzymatique
Lors d’une hydrolyse enzymatique, les protéases vont cliver les liaisons peptidiques entre deux acides aminés adjacents dans la séquence primaire d’une protéine, générant ainsi au moins deux peptides. L’hydrolyse des liaisons peptidiques va donc générer la libération des protons H+. Cette libération de protons H+va induire une acidification du milieu. Ce principe est valable pour les hydrolyses se déroulant à pH supérieur à 6,5, pour que le degré de dissociation des ions R-N+H3 soit suffisant [41]. Lorsque le pH est inférieur à 6,5, la réaction s’inverse et ce serontdes ions HO- qui seront libérés.
Evolution de l’hydrolyse
Le suivi de l’hydrolyse est une préoccupation majeure, lors de la mise en place de procédés enzymatiques. En effet,l’activité des enzymes ne s’arrête que lorsque le substrat est totalement hydrolysé, ou que les conditions du milieu ne sont plus adéquates pour l’enzyme. Il est donc important de suivre l’hydrolyse en fonction des produits désirés, l’hydrolyse totale ne conduisant pas, dans la majeure partie des cas, aux produits les plus intéressants. De nombreux protocoles ont été mis en place pour le suivi de cette hydrolyse.
Un des procédés les plus simples est de mesurer les modifications de pH induites par l’hydrolyse. Cette mesure peut être effectuée directement à l’aide d’un pHmètre plongé dans le milieu réactionnel [17].
Paramètres influençant l’hydrolyse enzymatique
Différents facteurs peuvent affecter l’efficacité de l’hydrolyse enzymatique des protéines : la température, le pH, la concentration du substrat et de l’enzyme, la force ionique, la présence ou l’absence de substances inhibitrices/activatrices, la quantité d’eau ajoutée [17]. Nous traiterons ici uniquement les principaux facteurs, à savoir la température, le pH.
Influence de la température sur la réaction enzymatique
L’étude de la vitesse initiale en fonction de la température fait apparaître deux phases bien distinctes (Figure 1). La température accélère d’une part les vitesses des réactions en fournissant l’énergie nécessaire au franchissement de la barrière d’énergie d’activation, mais au-delà d’une certaine température, une modification de la structure tridimensionnelle de l’enzyme se produit entraînant progressivement sa dénaturation et sa désactivation. La résultante de ces deux effets se traduit par une courbe généralement dissymétrique, passant par une valeur maximale pourune température optimale. Certaines enzymes, avec une masse faible et une structure simple ou stabilisée (à l’aide de ponts disulfures par exemple), se révèlent particulièrement stables à la chaleur. Une mutation peut conférer à une enzyme une thermosensibilité différente de celle de l’enzyme native, très utile pour conférer une meilleure stabilité à des enzymes utilisées à haute température.
Influence du pH sur l’action des enzymes
La variation du pH peut avoir des conséquences sur l’enzymeen provoquant des modifications de l’état d’ionisation de certains acides aminés situés sur le site actif ou sur la zone permettant le maintien de la conformation tridimensionnelle native de la protéine.
Le substrat peut aussi subir une modification de son degré d’ionisation, pouvant permettre ou empêcher la formation du complexe enzyme / substrat. Le pH optimum sera défini en fonction de la transformation enzymatique d’un substrat dans un milieu de composition donnée. Comme le montre la Figure 2, la vitesse d’une réaction décroît généralement rapidement lorsque l’on s’éloigne du pH optimum jusqu’à devenir négligeable (à ± 2 unités de pH). Ce pH optimum varie beaucoup selon les enzymes.
PECHE AU SENEGAL
Au Sénégal, les habitudes deconsommation sont à base de céréales. Toutefois, les produits de la pêche sont la principale source de protéines des sénégalais, couvrant 75%de leurs besoins. Les sénégalais sont des grands consommateurs de produits halieutiques puisque ces derniers entrent dans la composition de nombreux plats et particulièrement dans celle du plat national, le ceebu jen(riz au poisson). En 1997, la consommation moyenne annuelle de poisson au Sénégal,était de 26 kg par habitant, pour une consommation moyenne mondiale de13,5 kg par habitant [36].
Historique
Les eaux sénégalaises sont parmi les pluspoissonneuses du globe, en raison d’un phénomène appellé « upwelling ». Les conditionsfavorables, la position géographique du Sénégal avec ses 700 km de côtes maritimes, expliquent sans doute que la pêche y soit une activité ancienne. Trois communautés se distinguent particulièrement : les wolofs deGuet Ndar (Saint-Louis), les Lebous du Cap-Vert et de la petite Côte, les Sereres Nyominka des îles du Saloum. L’ancêtre de la pirogue sénégalaise remonterait au XVIe siècle. Elle était constituée au départ d’un simpletronc évidé, propulsé à la pagaie. Vers le début du XVIIe siècle, on assiste à l’apparition de la voile. Les éperons faisant office de brise-lames et les bordes sont rajoutés au cours du siècle suivant. Enfin, le moteur horsbord apparaît vers 1950. On distingue deux saisons de production : une saison de faibles captures de juin à octobre, ou les volumes de produits diminuent, et une saison de forte production allant de novembre à juin. Les captures de la pêche artisanale sont principalement des espèces pélagiques, alors que les produits de la pêche industrielle sont des espèces démersales.
Selon la direction de l’océanographie et des pêches maritimes (DOPM)du ministère de la Pêche, en 1996, l’effectif de la flottille sénégalaise était lesuivant : 11 600 pirogues, dont 9 300 motorisées (80%), 212 chalutiers, dont 60 chalutiers étrangers (28%), 6 sardiniers, dont 2 sardiniers étrangers (33%), 62 thoniers étrangers (97%). Les principales prises sont les petits pélagiques (sardinelle, chinchard, maquereau…) qui représentent 72% des prises et, pour le reste, les espèces démersales (crevette, céphalopode, rouget, dorade).
Au Sénégal, le secteur de la pêche a connuune forte croissance depuis trois décennies.
Les captures ont été multipliées par huit en 32 ans [3]. D’un point de vue alimentaire, les produits halieutiques contribuent pour 60% à l’apport en protéines animales des populations et jusqu’à 30% de l’apport total en protéines à Dakar.
En raison de leur disponibilité, les produits de la mer peuvent donc apparaître comme un apport nutritionnel très important (même si cela peut paraître paradoxal de satisfaire des besoins en calories par un aliment à fort contenu protéique) [7].
Au Sénégal, le secteur de la pêche a connuune forte croissance depuis trois décennies.
Les captures ont atteint en1996 plus de 415000 tonnes. En 1997, le volume débarqué s’est élevé à 421000 tonnes et à 425000 tonnes en 1998. Cette évolution est principalement liée à l’augmentation des petits pélagiques débarqués par la pêche artisanale. Il faut, bien sûr, prendre cesdonnées avec précaution, car il demeure assezdifficile d’estimer précisément les volumes de produits pêchés [36].
Exportation
L’activité halieutique maritime constitue, au Sénégal, un secteur très important, tant du point de vue économique qu’à alimentaire. En1980, elle est devenue le premier secteur exportateur avec US$100.333.000, se substituant aux produits arachidiers (US$72.594.000) et aux phosphates (US$3.661.000), lesquels étaient jusqu’alors les principaux produits d’exportation. Elle permet actuellement de payer près de la moitié dela facture pétrolière, ce qui est important dans le contexte de crise que connaît actuellement l’économie sénégalaise et notamment le déficit continuel de la balance commerciale: le taux de couverture (importations/exportations) est ainsi passé d’une moyenne de 75% depuis 1970 à 56%, 62%, et 44% pour les années 1978, 1979, et 1980 respectivement.
Traditionnellement, on distingue deux grandstypes de pêche au Sénégal: la pêche artisanale et la pêche industrielle.
Pêche continentale
Ressources halieutiques continentales
Le potentiel halieutique exploitable dans les milieux continentaux est estimé à environ 50000t. Les principaux milieux continentaux du Sénégal présentent des niveaux d’exploitation différents : pour le fleuve Sénégal, le potentiel halieutique exploitable est passé d’un niveau de 20000-28000t, dans les années 1970, à 13000t après trois décennies de sécheresse ; en Casamance, l’on peut raisonnablement estimer le potentiel exploitable à environ 16000t; au Sine Saloum, le potentiel peutêtre estimé à 15000t. Le potentiel de la Haute Gambie est estimé à 1 500t [46].
Contraintes au développement de la pêche continentale
Elles sont plusieurs ordres :
• les contraintes liées à la ressource : l’accessibilité à la ressource est rendue difficile au fleuve Sénégal par l’envahissement des plans d’eau par la végétation aquatique (présence de Typha et Salvina molesta) ; la méconnaissance de la production continentale ;
• les contraintes techniques : la pêche continentale est handicapée par un piroguier vétuste, des engins et techniques de pêches archaïques ; les infra structures de conditionnement, de transformation et de distribution du poisson sont insuffisantes.
• les contraintes environnementales : la pluviométrie et les modifications de l’environnement consécutives à l’installation de barrages ont entraîné une irrégularité du régime des cours d’eau ; les zones de pêche et les points de débarquement sont enclavés.
• les contraintes institutionnelles et administratives : le manqued’organisation des professionnels et des conseils locaux de pêche ; la vétusté des centres de formation et insuffisance du personnel d’encadrement ; l’obsolescence de la réglementation en vigueur et difficulté des Etats membres de l’ OMVG (Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie) d’accepter et de mettre en place des instruments internationaux appropriés pour l’administration et la gestion des pêcheries.
• les contraintes financières : le manque d’intérêt des institutions de crédit pour la pêche continentale et difficulté d’accès au crédit existant [6]
Aquaculture
L’aquaculture est restée à l’état embryonnaire, ce sous secteur ayant souffert de l’absence d’une politique globale d’impulsion et de promotion [46].
Les principales contraintes identifiées sont les suivantes :
• les contraintes biotechnologiques : la non-disponibilité d’alevins en qualité et en nombre ; des difficultés de captage des naissains d’huîtres en Casamance et dans la région du Sine-Saloum ou sur la petite côte (Joal).
• les contraintes institutionnelles et administratives :l’insuffisance en nombre du personnel d’encadrement et son inexpérience ; l’inefficacité de la coordination entre Recherche et Développement et confusion entre des objectifs d’expérimentation et de vulgarisation.
• les contraintes socio-économiques : les coûts élevés des aménagements des bassins piscicoles ; la concurrence du poisson de mer dans les zones côtières ; la mauvaise organisation des Groupements de pisciculteurs et des ostréiculteurs dans les régions de Ziguinchor, du Sine-Saloum et de Saint-Louis.
Le problème foncier constitue également une interrogation à la quelle il faudra apporter des réponses urgentes. La question fondamentale est en effet de définir les conditions d’acquisition et de sécurisation des droits fonciers, tout en garantissant l’équité dansl’accès et en préservant une grande flexibilité dans la gestion du domaine national.
Importance de la pêche dans l’économie nationale
La forte contribution de la pêche au Produit Intérieur Brut (PIB), l’apport en devises, le nombre d’emplois générés explique que la pêche joue un rôle stratégique dans l’économie nationale. Elle est d’ailleurs considérée comme un des secteurs les plus porteurs et un vecteur de la croissance du PIB.
Contribution importante au produit intérieur brut
Jadis reléguée au second plan, l’activité halieutique occupe aujourd’hui le premier poste du secteur primaire devant les produits phosphatiers et arachidier. Le secteur de la pêche a réalisé en 2005 un chiffre d’affaires global d’environ 278 Milliards de F CFA. Sa valeur ajoutée (tous secteurs d’activités confondues) est estimée à 80 Milliards de F CFA, dont 60% sur le segment de la capture et 40% sur le segment de la transformation. Il contribue ainsi pour 2,3% à la formation du PIB total et pour 11% à celle du secteur primaire [35].
Source d’emplois et de revenus
La filière est aussi une importance source d’emplois dans le pays. On estime que 15% de la population active du territoire est salariée du secteur. La pêche artisanale et ses activités dérivées représentent une source de revenus pour 200 000 personnes, contre 20 000 pour la pêche industrielle [34]. Le nombre d’emplois générés par la totalité de la filière, qu’il s’agisse de la production, de la transformation et de la commercialisation, est évalué à 600000 [3].
Caractéristiques morphologiques
Caractéristiques générales dela famille des Cynoglossidae
Bernard SERET disait que les cynoglosses ont le corps allongé, linguiforme, senestre, sans nageoire pectorale. La pelvienne est réduite du coté occulté, absente du coté aveugle.
La dorsale débute bien en avant de l’œil et conflue, ainsi que l’anale, avec la caudale qui se termine en pointe. Le museau est arrondi, la bouche petite et dissymétrique et les yeux très rapprochés. Elles n’ont aucune ligne latérale (genre Sympurus) ou au contraire plusieurs (genre Cynoglossus).
Caractéristiques spécifiques de Cynoglossus senegalensis
Cette cynoglosse est la plus commune et la plus grande également (voir photo 1) : elle peut atteindre 72 cm de long. Elle possède deux lignes latérales sur la face oculée et une seule sur la face aveugle ; ses écailles sont rugueuses. Sa coloration est brunâtre ou jaunâtre, plus ou moins uniforme, avec des reflets verdâtres sur le vivant ; la région operculaire est souvent pigmentée de noir. C’est une espèce très littorale, particulièrement abondante sur les fonds sableux et sablo-vaseux, entre 5 et 10m. Elleest connue de la Mauritanie à l’Angola [47].
Lipides
Les lipides sont des substances organiquesanimale ou végétale formées de groupes hydrogénocarbonés à longues chaînes. Ce sont molécules non solubles dans l’eau et dans les autres solvants polaires, mais solubles dans les solvants organiques non polaires comme le chloroforme ou le benzène.
Ils ont des rôles structuraux (architecture de la membrane plasmatique), énergétiques (réserve intracellulaire d’énergie) mais possèdent aussi parfois une activité biologique (vitamines, hormone, cofacteur enzymatique) [23]
Au dessus de 1%, les lipides servent de réserves énergétiques et peuvent donc être classés en tant que dépôts de graisse. Ces dépôts se trouvent surtout dans les tissus sous cutanés,
dans le tissu conjonctif entre les fibres musculaires (muscle blanc ou rouge) et dans la tête.
Il faut noter cependant, des différences majeures à cet égard entre les diverses espèces de poisson [20].
La valeur calorique des poissons va dépendre de leur teneur en graisse. On distingue : les poissons maigres qui contiennent moins de 1 pourcent de graisse : la morue, la raie, la carpe, le turbot , le merlan, lebrochet, la truite, la sole.
Les poissons demi gras qui contiennent 7 à 8 pourcent de graisse et qui sont le saumon, le hareng, le maquereau, le congre.
Les poissons gras qui contiennent plus de 15pourcent de graisse on peut citer l’anguille, le thon [32]. Comme la plupart des autres vertébrés, les dépôts de graisse de la majorité des espèces de poisson sont des triglycérides. Contrairement aux lipides des mammifères, ceux des poissons sont formés d’acides gras très insaturés à chaîne longue (de 14 à 22 atomes de carbone).
Ce sont ces glycérides, contenus dans la graisse de poisson, qui donnent l’odeur caractéristique de l’huile de poisson. La graisse de poisson contient également une importante quantité d’oléine de 50 à 60%. Elle contient également une plus grande proportion de phospholipides que les autres chairs. Ce contenu en phospholipides fait que la chair de poisson est un aliment particulièrement adapté pour restaurer et exciter les capacités vitales du système nerveux [20].
Le principal stérol du muscledu poisson est le cholestérol,qui s’y trouve à des taux en général bien inférieurs à 100mg par 100g et légèrement au dessus des niveaux rencontrés dans les muscles des mammifères.
Protéines
Les animaux sont incapables d’utiliser directement l’azote et le dioxyde de carbone de l’atmosphère pour synthétiser les acides nucléiques (constituant le génotype des espèces) et les protéines (correspond à l’expression de l’information : phénotype). Les protéines assurent de nombreuses fonctions biologiques (catalyse, communication, défense…) et participent à la mise en forme des organismes (os et muscle). Ainsi, végétaux et microorganismes sont les fournisseurs de carbone et d’azote assimilables par les animaux.
Ceux-ci se contentent d’être des consommateurs. Alors que glucides, lipides, et protéines alimentaires apportent à l’homme le carbone dont il a besoin, l’alimentation protidique fournit la majorité de l’azote.
Les protéines sont des macromolécules polypeptidiques résultant de l’association d’un nombre élevé d’acides aminés liés entre eux par des liaisons peptidiques. Les protéines sont définies par la formule chimique NH2-R-COOH et représentent 15 % de la masse corporelle totale, soit un peu plus de 10 kg chez un individu de 70kg. Elles sont en renouvellement constant et leur synthèse ne peut se faire que grâce à un apport quotidien en acides aminés. Ceux qui ne peuvent être fabriqués quepar l’organisme sont dits essentiels et doivent être apportés par l’alimentation. Il existe 20 acides aminés naturels.
Les acides aminés essentiels, encore appelés indispensables sont au nombre de huit : isoleucine, leucine, lysine, méthionine, phénylalanine, thréonine, tryptophane et valine.
L’histidine est considérée comme un acide aminé indispensable pour les enfants en bas âge. En fait, cette notion d’acides aminés indispensable est en train d’évoluer. Si effectivement à l’état basal, seuls huit doiventêtre fournis par l’alimentation, dans de nombreuses circonstances (phénomène de cicatrisation, agressions bactériennes et virales, croissance, sportif) les besoins augmentent etl’organisme peut ne pas être capable de synthétiser tous les acides aminés qui lui sont nécessaires, indépendamment de ceux qui sont essentiels. Ces derniers sont actuellement dénommés acides aminés semi-essentiels ;
il s’agit de la cystéine, la taurine, l’arginine, l’histidine et la glutamine.
Les protéines se trouvent dans un grand nombre d’aliments, maisen quantité très variable. Leur valeur nutritionnelle est différente d’un aliment à l’autre. On ne peut se passer d’aucune source alimentaire de protéine (animales et végétales). Il faut combiner astucieusement leurs avantages. Il est admis que le rapport optimal entre la consommation de protéines animales et végétales est proche de 1.
Le poisson est une source de protéine de haute valeur biologique aussi importante que la viande. Elles peuvent être classées en deux groupes :
• les protéines extracellulaires appelées également protéines du stroma (ou protéines de soutien ou protéines du tissu conjonctif) sont insolubles dans les solutions salines. Ce sont le collagène, l’élastine, la kératine et la connectine. Elles semblent plus fragiles chez les poissons que chez les mammifères.
• les protéines intracellulairesse subdivisent en deux fractions : la fraction myogène hydrosoluble, désignée plus simplement sous le nom de myogène, est obtenue par la pression de la chair ou par extraction en solution faiblement ionique. Cette fraction comprend les protéines sarcoplasmiques (myoglobines, albumines, globulines) et les protéines des granulesobtenues par centrifugation ; la fraction myofibrillaire, peu soluble, comprend les protéines dites de structure qui constituent la majeure partie des protéines intracellulaires. Ce sont la myosine, l’actine, l’actomyosine (complexe des deux)et les protéines régulatrices : la tropomyosine, les troponines, les actinines, les protéines de la strie M et les protéines C.
Fraction myogène soluble
L’essentiel de cette fraction protéique est constitué des protéines sarcoplasmiques, c’est-àdire localisées dans le sarcolemme. Les protéines sarcoplasmiques ont un grand nombre de protéines communes : ce sontdes protéines globulaires, de faible viscosité et de poids moléculaire relativement bas. Elles sont solubles dans des solutions faiblement ioniques.
Généralement mêlées aux protéines de la fraction myofibrillaire dans le sarcoplasme, elles représentent de 15 à 22% des protéines totales.Plus diversifiées chez les poissons que les mammifères, les protéines sarcoplasmiques semblent caractéristiques des espèces. La myoglobine n’existe pas dans les muscles blancs. Les albumines sont solubles dans l’eau, même en solution neutre. Elles contiennent une proportion relativement élevée de soufre.
Les albumines sont plus riches en acides aminés dicarboxyliques (acide aspartique et acide glutamique) qu’en acides aminés basiques (lysine, arginine et histidine). Les albumines forment la fraction dominante chez les téléostéens.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS
I. Valorisation des co-produits issus de la filière pêche
I.1. En Europe
I.2. En Asie
I.3. En Afrique
II. Enjeux nouveaux en matière de valorisation des co-produits de la pêche
II.1. Incidence du gaspillage et de la surexploitation des stocks
II.2. Enjeux liés à la croissance démographique
II.3. Impact de la pollution et de la dégradation de l’environnement marin
II.4. Autres possibilités de valorisation des coproduits
III. Enzymes et hydrolyse
III.1. Enzymes
III.1.1. Définition et propriétés
III.1.2. Définitions propres aux enzymes
III.1.3. Nomenclature et classification
III.1.3.1. Fonctionnelle
III.1.3.2. Nomenclature et classification officielle des enzymes
III.2. Hydrolyses enzymatiques
III.2.1. Définition et généralités
III.2.2. Principe de l’hydrolyse enzymatique
III.2.3. Evolution de l’hydrolyse
III.2.4. Paramètres influençant l’hydrolyse enzymatique
III.2.4.1. Influence de la température sur la réaction enzymatique
III.2.4.2. Influence du pH sur l’action des enzymes
III.2.2. Hydrolysats
CHAPITRE II: PECHE AU SENEGAL
I. Historique
II. Exportation
III. Différents types de pêche
III.1. Pêche maritime
III.1.1. Pêche artisanale
III.1.2. Pêche industrielle et semi-industrielle
III.2. Pêche continentale
III.2.1. Ressources halieutiques continentales
III.2.2. Contraintes au développement de la pêche continentale
III.3. Aquaculture
IV. Importance de la pêche dans l’économie nationale
IV.1. Contribution importante au produit intérieur brut
IV.2. Source d’emplois et de revenus
IV.3. Secteur pourvoyeur de devises
IV.4. Première source nationale d’exportations
V. Cadre institutionnel et juridique
CHAPITRE III: ETUDE DES PRODUITS HALIEUTIQUES
I. Etude de la Sole tropicale
I.1. Systématique
I.2. Caractéristiques morphologiques
I.2.1. Caractéristiques générales de la famille des Cynoglossidae
I.2.2. Caractéristiques spécifiques de Cynoglossus senegalensis
II. Composition chimique des poissons
II.1. Lipides
II.2. Protéines
II.2.1. Fraction myogène soluble
II.2.2. Fraction myofibrillaire
II.2.3. Variabilité de la composition en acides aminés
II.2.4. Particularités du système protéique musculaire du poisson
II.3. Extraits azotés
II.4. Glucides
II.5.Vitamines et sels minéraux
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I: MATERIEL ET METHODE
I. Matériel
I.1. Matériel biologique ou animal
I.1.1. Définition du Co-produit
I.1.2. Préparation des coproduitsde la sole tropicale (Cynoglossus senegalensis)
I.2. Matériel enzymatique : Protamex
I.3. Matériel technique
I.3.1. Matériel de prélèvement
I.3.2. Matériel de laboratoire
I.3.3. Matériel chimique
II. Méthodologie
II.1. Hydrolyse enzymatique
II.1.1. Equipement et installation
II.2. Analyses Bromatologiques
II.2.1. Détermination de la teneur en matière sèche
II.2.2. Dosage des protéines totales
II.2.2.1. Principe
II.2.2.2. Mode opératoire
a) Minéralisation
b) Entraînement à la vapeur
c) Titration
II.2.2.3. Expression des résultats
CHAPITRE II: RESULTATS ET DISCUSSION
I. Résultats
I.1.Hydrolyse enzymatique
I.1.1. Température
I.1.2. pH
I.1.3. Poids des arêtes et de l’hydrolysat
I.1.4. Poids du culot et du surnageant
I.1.5. Teneur en matière sèche
I.1.6. Teneur en protéines
II. Discussion
II.1. Méthode
II.1.1 Echantillonnage
II.1.2. Hydrolyse enzymatique
II.1.2. Détermination de la teneur en matière sèche
II.1.2. Dosage des protéines totales
II.2. Température et pH
II.3. Poids des arêtes et de l’hydrolysat
II.4. Poids du culot et du surnageant
II.5. Teneurs en matière sèche et en protéines
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES