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Traction hippomobile
Lโutilisation des animaux dans le transport en Afrique est trรจs ancienne remontant au XVIIรจme siรจcle ร travers les activitรฉs des commerรงants, des colonisateurs, des missionnaires et des autoritรฉs administratives. Les chevaux รฉtaient utilisรฉs dans les plateaux et zones semi-arides tandis que les bovins furent utilisรฉs dans dโautres zones pour la traction des charrettes et chariots (Starkey, 2004).
Bien que la mรฉcanisation soit la tendance gรฉnรฉrale dans la plupart des activitรฉs quotidiennes, lโutilisation du cheval dans le domaine du transport au Sรฉnรฉgal nโest nullement affectรฉe. La majoritรฉ des chevaux de Louga et de Thiรจs (92%) est utilisรฉe dans la traction hippomobile ; preuve de lโimportance du transport hippomobile dans ces rรฉgions du Sรฉnรฉgal (Akakpo et al., 2009).
En milieu urbain, le cheval tire les calรจches pour transporter les gens dโun quartier ร un autre ร lโimage du taxi (figure 1 A).
En plus du transport des personnes, divers types de marchandises comme les biens consommables, matรฉriels de constructions, lโeau etc. relรจvent de la traction รฉquine (Figure 1 B). Ainsi, pendant six mois de saison sรจche, nombre de personnes trouvent leurs moyens de subsistance ร travers cette activitรฉ (Havard et al., 2007).
Avec un travail de six jours par semaine, les calรจches et charrettes apportent ร leur propriรฉtaire un gain monรฉtaire quotidien moyen respectif de 2202 FCFA ($ 3,6 US) et 2 779 FCFA ($ 4,6 US) pour des chiffres dโaffaires quotidiens respectifs de 3 600 ($ 6 US) et 4 200 FCFA ($ 7 US) (Ly, 2003). Une รฉtude plus rรฉcente donne une marge nette journaliรจre de 2300 FCFA ($ 3,8 US) pour un attelage de traction hippomobile au Sรฉnรฉgal en 2012 (Roamba, 2014).
Hippisme et sports รฉquestres
La tradition des courses รฉquestres est trรจs ancienne au Sรฉnรฉgal. Les premiรจres compรฉtitions remontent ร la pรฉriode antรฉ-coloniale. Le peuple Bourbas depuis cette รฉpoque organisait des compรฉtitions hippiques en ligne droite, le vainqueur recevait diverses rรฉcompenses dont des bลufs. Avec lโintroduction dโun enjeu, les courses vรฉritables venaient de naรฎtre mais รฉtaient exclusivement rรฉservรฉes ร lโรฉlite.
A lโรฉpoque coloniale, la premiรจre compรฉtition fut organisรฉe en 1895 par Faidherbe au niveau de lโhippodrome de Saint-Louis (Ndoye, 1988).
En 1942, il fut รฉtablit par arrรชtรฉ, un rรจglement des courses et dรจs lors sont nรฉes les compรฉtitions hippiques modernes (Ndoye, 1988).
Aujourdโhui encore, nous avons plusieurs compรฉtitions et sports รฉquestres organisรฉs : le Pari mutuel urbain (PMU), les sauts dโobstacles etc. (figure 2). En 2013, 23 millions de FCFA ($ 40 000 US) รฉtait mis en jeu pour 74 chevaux rรฉpartis en six courses pour une compรฉtition nationale. Lโorganisation des courses bรฉnรฉficie chaque annรฉe de 120 millions de FCFA ($ 200 000 US) correspondant seulement ร 2% des recettes de la Loterie Nationale Sรฉnรฉgalaise (LONASE) (ATS, 2013).
Un peu comme la lutte traditionnelle, le spectacle hippique au Sรฉnรฉgal est beaucoup apprรฉciรฉ par le public, ce qui explique son dรฉveloppement actuel. Certaines structures ont dรจs lors รฉtรฉ mises en place ร cet effet. Il sโagit notamment de la fรฉdรฉration sรฉnรฉgalaise des sports รฉquestres qui regroupe ร son tour plusieurs associations dont lโAssociation Sportive des Forces Armรฉes (ASFA) et les clubs tels que le Poney Club de Hann (PCD), le Racing Club de Dakar (RCD) et autres. LโEscadron montรฉ de la gendarmerie nationale participe รฉgalement ร diffรฉrentes compรฉtitions dโรฉquitation ร travers une section รฉquestre de lโASFA (Ndao, 2009).
A travers lโart รฉquestre, certaines races locales ont รฉtรฉ revalorisรฉes. Le Mpar en est un exemple. En effet, il a รฉtรฉ testรฉ et rรฉhabilitรฉ. Ce dernier est aujourdโhui largement exploitรฉ au niveau des poneys-clubs (Bathily, 2015).
Autres utilitรฉs du cheval
Les activitรฉs agricoles en zone rurale, le commerce du cheval, et la consommation de viande chevaline sont รฉgalement des sous-secteurs oรน le cheval rรฉvรจle son importance. Dans les zones rurales de nombreux pays africains oรน lโagriculture est la principale activitรฉ ne bรฉnรฉficiant pas dโun certain niveau de mรฉcanisation, la force animale demeure trรจs sollicitรฉe. Ce sont les bลufs, les chevaux ou les รขnes que lโon utilise dans les travaux champรชtres.
Si dans certains pays les bovins sont les plus exploitรฉs ร cette fin, au Sรฉnรฉgal, les รฉquidรฉs sont essentiellement ร la tรขche. Ils participent activement ร toutes les รฉtapes de la chaine de production agricole (Seydou, 2013).
LโEtat conscient de cela a entrepris des mesures dโamรฉlioration des races locales ร travers lโimportation dโรฉtalons exotiques afin de les croiser avec les juments locales (APS, 2016). Les mรฉtis qui seront issus dโun tel croisement auront une plus grande capacitรฉ de traction que leurs mรจres et seront plus adaptรฉs aux conditions climatiques que les รฉtalons pur-sang exotiques.
Hormis lโagriculture, certaines personnes se sont investies dans le commerce du cheval. Ces acteurs relรจvent le plus souvent du monde rural ayant une organisation en rรฉseau en fonction de leurs relations ethniques. Cette activitรฉ concerne surtout les Wolof, Sรฉrรจre, Peulh et les Lawbรฉ qui se retrouvent dans les marchรฉs ร bรฉtail (Ndao, 2009). Les รฉleveurs de chevaux, les intermรฉdiaires et les convoyeurs peuvent chaque annรฉe gagner respectivement un minimum de 1 175 900 FCFA ($1960 US), 312 000 FCFA ($ 520 US) et 509 600 FCFA ($ 850 US) ร travers cette activitรฉ (Ndao, 2009).
Si dans certains pays comme la France ou la Chine, la viande de cheval est apprรฉciรฉe, la rรฉalitรฉ est toute autre au Sรฉnรฉgal. La boucherie chevaline est trรจs limitรฉe au Sรฉnรฉgal en raison des habitudes alimentaires et des tabous religieux chez les Sรฉnรฉgalais (Sy, 2004).
Systรจmes dโรฉlevage
Systรจme traditionnel
Il se rencontre surtout en zone rurale. Il est caractรฉrisรฉ essentiellement par lโutilisation des ressources naturelles disponibles (Faye, 1988). A lโextรฉrieur du cadre familial, un petit espace est souvent amรฉnagรฉ pour garder lโรฉtalon ร lโattache pour รฉviter quโil ne disparaisse au moment des travaux.
Les juments qui mรจnent une pรขture libre au tour des villages ne sont prรฉsentรฉes ร lโรฉtalon quโau moment des chaleurs. Mais le plus souvent, elles rencontrent par hasard des mรขles qui les saillissent dans la nature peu importe lโรฉtat sanitaire et gรฉnรฉtique de ces derniers (Ndao, 2009). Lโalternative ร cette mรฉthode est celle dite ยซ contrรดlรฉe ยป oรน le choix porte sur un รฉtalon sรฉlectionnรฉ moyennant des sommes symboliques (Diouf, 1997). Les poulains qui, gรฉnรฉralement naissent au dรฉbut ou pendant lโhivernage, sont mis au pรขturage en libertรฉ avec leurs mรจres ; ils sont ainsi exposรฉs aux intempรฉries (Akpo, 2004).
Lโรฉlevage traditionnel concerne les races locales telles que le Mbayar, le Mpar, le Foutankรฉ ou Cheval du fleuve mais aussi les mรฉtis issus de croisement entre รฉtalons exotiques des haras nationaux et les juments des paysans (Ndoye, 1988). Les animaux (femelles et mรขles non actifs) mรจnent une pรขture libre surtout en saison sรจche. Il nโy a que les mรขles qui reรงoivent en compensation de leur force de travail des fanes dโarachides, du son et des graines de cรฉrรฉales en supplรฉmentation. Lโalimentation des chevaux de traction est insatisfaisante de maniรจre gรฉnรฉrale car les ressources disponibles sont insuffisantes et pauvres en nutriments (Faye, 1988).
Systรจme moderne
Il ne se rencontre que dans les villes ou dans les zones pรฉriurbaines. Ce systรจme est pratiquรฉ au niveau des haras nationaux. Pour le dรฉveloppement de lโรฉlevage รฉquin, lโEtat sรฉnรฉgalais a mis en place en 2004 le Haras National localisรฉ ร Kรฉbรฉmer dans la rรฉgion de Louga. A cรดtรฉ du Haras national il y a le Centre de Recherche Zootechniques (CRZ) de Dahra comme second exemple oรน les chevaux sont รฉlevรฉs selon un systรจme intensif. Ces structures sont mises en place par lโEtat dans le but de promouvoir et dรฉvelopper lโรฉlevage des รฉquidรฉs et des activitรฉs liรฉes au cheval (Sรฉnรฉgal, 2004).
A la diffรฉrence des Haras, la mission de lโEscadron est de maintenir lโordre de participer aux manifestations, escortes, services dโhonneur (escortes prรฉsidentielles, fรชte de lโindรฉpendance) et de dรฉvelopper lโรฉquitation militaire (Ndao, 2009).
Les chevaux รฉlevรฉs dans ces structures bรฉnรฉficient de meilleures conditions de vie que ceux du systรจme prรฉcรฉdent. En effet, ils sont logรฉs, rรฉguliรจrement nourris et non surexploitรฉs. Ils bรฉnรฉficient de soins vรฉtรฉrinaires et dโentretien corporel. Les รฉcuries servent de logement aux chevaux. On distingue deux types dโรฉcuries : les รฉcuries communes et les รฉcuries individuelles.
๏ผ Les รฉcuries communes peuvent รชtre ร un bรขtiment ou ร plusieurs bรขtiments. Dans ce type dโรฉcurie, les animaux ont la possibilitรฉ dโentrer en contact les uns les autres ce qui limite lโefficacitรฉ alimentaire et le temps de repos ร cause des mouvements et des phรฉnomรจnes de dominance (Diouf, 2013).
๏ผ Les รฉcuries dites individuelles : elles sont destinรฉes le plus souvent aux chevaux de sport pour leur permettre une meilleure rรฉcupรฉration aprรจs les activitรฉs sportives.
Lโรฉcurie de la caserne Samba Diery Diallo (Escadron montรฉ) qui a รฉtรฉ lโun des sites de cette รฉtude est de ce type.
Les box sont dotรฉs ร lโintรฉrieur de bac ร aliment et souvent dโabreuvoirs. Les abreuvoirs peuvent aussi รชtre collectifs comme dans le cas de lโEscadron. Le sol est couvert de paille pour amรฉliorer le niveau de confort lorsque le cheval se met en dรฉcubitus. La construction dโune รฉcurie doit permettre une bonne aรฉration des animaux, leur procurer suffisamment dโombre tout en leur รฉvitant les intempรฉries telles que les pluies, les courants dโair etc. (Amniot, 1982).
La consommation dโeau est de 20 ร 25 litres par jour. La quantitรฉ journaliรจre dโaliment distribuรฉe varie de 10 ร 14 kg dont 6 ร 7 kg de paille en fonction du niveau dโactivitรฉ. (Epanya Wonje, 2009 ; Ndour, 2010).
La reproduction est bien contrรดlรฉe et se fait en fonction des objectifs prรฉcis. Les reproducteurs sont dโabord sรฉlectionnรฉs sur la base de leur performance.
Les รฉleveurs de chevaux bรฉnรฉficient de la part des haras de la semence exotique pour fertiliser leurs juments permettant dโobtenir des mรฉtis plus performants.
Contraintes ร lโรฉlevage รฉquin
Contraintes climatiques et alimentaires
La disponibilitรฉ des ressources fourragรจres est conditionnรฉe par la pluviomรฉtrie. En rรฉalitรฉ la disponibilitรฉ fourragรจre est assez limitรฉe dans plusieurs rรฉgions du pays. Le climat รฉtant de type sahรฉlien avec seulement une durรฉe de trois mois de pluies, on assiste ร une raretรฉ du fourrage (IED Afrique, 2017). Cette raretรฉ est accentuรฉe par lโavancรฉe inquiรฉtante du dรฉsert. Les points dโabreuvement sont รฉgalement rares pour les mรชmes raisons. Avec la pauvretรฉ en milieu rural, lโalimentation peut se poser comme un facteur limitant dans la mesure oรน lโon voudrait avoir des animaux bien nourris de maniรจre ร รชtre robuste pour le travail.
Contraintes sanitaires
Le cheval fait partie des animaux domestiques les plus naturellement sensibles aux maladies et conditions climatiques (Ndiaye, 1978). Lโinsuffisance ou le manque de suivi mรฉdical sont des causes dโincidence de maladies chez les chevaux au Sรฉnรฉgal. Les maladies bactรฉriennes les plus importantes du cheval sont le tรฉtanos, le botulisme, la gourme et la lymphangite ulcรฉreuse qui ont une prรฉvalence รฉlevรฉe dans la zone sylvo-pastorale (Ndao, 2009). Les hรฉmoparasitoses telles que la trypanosomose, la babรฉsiose ; les parasitoses gastro-intestinales comme les ascaridioses, strongyloses et habronรฉmose constituent les maladies parasitaires les plus frรฉquentes. Elles constituent un obstacle majeur ร lโรฉlevage du cheval surtout au sud du pays (NISDEL, 2004). La lymphangite รฉpizootique se trouve au premier rang parmi les affections fongiques les plus rรฉpandues mรชme si lโaspergillose et les candidoses sont aussi rencontrรฉes. La peste รฉquine est en tรชte de liste des maladies virales. En effet, en 2001 et 2007, elle a entrainรฉ des pertes considรฉrables du cheptel dans la zone du bassin arachidier.
Ces pertes ont รฉtรฉ expliquรฉes par le fait que la campagne de vaccination faisait face ร une insuffisance de vaccins et au manque dโimplication des รฉleveurs (Ndao, 2009 ; Toukam, 2008 ; Akpo, 204). Dans une moindre mesure sont enregistrรฉes dโautres maladies virales ร savoir lโanรฉmie infectieuse des รฉquidรฉs, lโencรฉphalomyรฉlite et la grippe des รฉquidรฉs (Akpo, 2004). Les maladies les plus frรฉquentes en clinique sont les maladies cutanรฉes, digestives avec une prรฉdominance des coliques, les affections de lโappareil locomoteur et les maladies respiratoires (Diouf, 2013).
Contraintes technico-รฉconomiques
Les structures de recherche telles lโInstitut Sรฉnรฉgalais de Recherches Agricoles (ISRA), le Laboratoire National dโElevage et de Recherche Vรฉtรฉrinaire (LNERV) ne sont pas suffisamment รฉquipรฉes en personnel et รฉquipement pour rรฉpondre aux besoins du secteur en termes de couverture sanitaire et dโamรฉlioration de la reproduction (IPAR, 2014). Cโest ce qui explique en partie la persistance de certaines maladies comme la peste รฉquine (Ndao, 2009 ; Fall, 1992). Les ressources financiรจres attribuรฉes par lโEtat au dรฉveloppement de la filiรจre demeurent faibles. Cette situation associรฉe avec le caractรจre irrรฉgulier des versements du Pari Mutuel Urbain (PMU) de la Loterie nationale (LONASE) est lร un frein ร la rรฉalisation des projets de dรฉveloppement de lโรฉlevage รฉquin. De plus, les รฉtudes montrent que les propriรฉtaires de chevaux ont des revenus assez limitรฉs. Cela peut รฉgalement limiter lโentretien sanitaire et alimentaire que ces propriรฉtaires pourraient apporter ร leurs chevaux.
Bien-รชtre du cheval
Dรฉfinition
Dโaprรจs lโOrganisation Mondiale de la Santรฉ Animale (OIE), le bien-รชtre animal (BEA) se dรฉfinit comme รฉtant la maniรจre dont un animal รฉvolue dans les conditions qui lโentourent. Le bien-รชtre dโun animal est considรฉrรฉ comme satisfaisant si les critรจres suivants sont rรฉunis : bon รฉtat de santรฉ, confort suffisant, bon รฉtat nutritionnel, la sensation de sรฉcuritรฉ, la possibilitรฉ dโexpression du comportement naturel, lโabsence de souffrances physiques et psychiques (OIE, 2016). Les normes de BEA ont รฉtรฉ incluses dans le mandat de cette organisation en 2002 mais ce nโest quโen 2005 que les premiรจres normes ont รฉtรฉ publiรฉes et dโautres encore par la suite. Le bien-รชtre animal requiert la prรฉvention et le traitement des maladies, une protection appropriรฉe, des soins, une alimentation adaptรฉe, des manipulations rรฉalisรฉes sans cruautรฉ lors des expรฉrimentations, un abattage ou une mise ร mort effectuรฉ dans des conditions dรฉcentes.
Impact de la maltraitance sur les performances du cheval
Toute maltraitance est source de stress chez les animaux, le cheval en particulier. Le stress a des effets nรฉgatifs sur la santรฉ et les performances du cheval. Les blessures sont des portes dโentrรฉe de germes les exposant ร de nombreuses maladies comme le tรฉtanos (Barrey et al., 1994). Les maladies lorsquโelles affectent lโappareil cardio-respiratoire vont conduire ร un essoufflement rapide lors de lโeffort physique. Ceci rรฉduit le temps du travail et logiquement le profit de lโรฉleveur.
La faim et la soif sont รฉgalement des causes irrรฉfutables de vulnรฉrabilitรฉs. Les services de marรฉchalerie sont insuffisants, raison pour laquelle dans les zones rurales et mรชme urbaines les chevaux connaissent une frรฉquence dโaffections locomotrices (Diouf, 2013 ; Ndour, 2010).
Le manque dโabris adรฉquats pour ces animaux est nuisible ร leur santรฉ car le cheval supporte mal les intempรฉries climatiques, les vents en particulier (Faye, 1988).
Aprรจs ces gรฉnรฉralitรฉs sur lโรฉlevage du cheval au Sรฉnรฉgal, nous avons portรฉ intรฉrรชt ร la biochimie clinique de lโespรจce ainsi que la notion de valeurs usuelles dans le second chapitre qui fait suite.
BIOCHIMIE CLINIQUE DU CHEVAL
Elรฉments de biochimie clinique
La biochimie est une branche de la biologie qui รฉtudie la composition et les rรฉactions chimiques de la matiรจre vivante et des substances qui y sont issues. La biochimie clinique a pour but dโanalyser les molรฉcules contenues dans les fluides de lโorganisme et de fournir des rรฉsultats dont lโinterprรฉtation oriente le clinicien dans son diagnostic. Il existe une grande variation des valeurs biologiques entre espรจces (tableau II) et entre individus dโune mรชme espรจce comme il a รฉtรฉ rapportรฉ dans plusieurs travaux (Miegeville, 2015 ; Kaneko et al., 2008 ; Gul et al., 2007). Une bonne interprรฉtation se doit de prendre en compte les diffรฉrents facteurs de variation car toute variation nโest pas forcรฉment pathologique. Nous nous interesserons dans ce chapitre ร lโexploration de la fonction hรฉpatique, renale, musculaire de mรชme quโaux paramรจtres รฉnergรฉtiques et lโรฉquilibre hydroรฉlectrolytique. Certains aspects sur les valeurs usuelles seront aussi abordรฉs.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LโELEVAGE DU CHEVAL AU SENEGAL
I.1. Importance de lโรฉlevage du cheval au Sรฉnรฉgal
I.1.1. Importance sociale
I.1.2. Importance รฉconomique
I.1.2.1. Traction hippomobile
I.1.2.2. Hippisme et sports รฉquestres
I.1.3. Autres utilitรฉs du cheval
I.2. Systรจmes dโรฉlevage
I.2.1. Systรจme traditionnel
I.2.2. Systรจme moderne
I.3. Cheptel chevalin
I.4. Races exploitรฉes au Sรฉnรฉgal
I.4.1. Races locales
I.4.1.1. Cheval du fleuve et le Foutankรฉ
I.4.1.2. Mbayar
I.4.1.3. Mpar ou cheval du Cayor
I.4.2. Races exotiques
I.4.3. Autres races
I.5. Contraintes ร lโรฉlevage รฉquin
I.5.1. Contraintes climatiques et alimentaires
I.5.2. Contraintes sanitaires
I.5.3. Contraintes technico-รฉconomiques
I.6. Bien-รชtre du cheval
I.6.1. Dรฉfinition
I.6.2. Impact de la maltraitance sur les performances du cheval
CHAPITRE II : BIOCHIMIE CLINIQUE DU CHEVAL
II.1. Elรฉments de biochimie clinique
II.1.1. Exploration de la fonction hรฉpatique
II.1.1.1. Tests de cytolyse hรฉpatique
II.1.1.2. Tests de lโinsuffisance hรฉpatique (IH)
II.1.1.3. Tests de cholestase hรฉpatique
II.1.1.4. Tests de lโinflammation hรฉpatique
II.1.2. Exploration de la fonction rรฉnale
II.1.2.1. Crรฉatinine
II.1.2.2. Urรฉe
II.1.3. Exploration de la fonction musculaire
II.1.3.1. Crรฉatine-kinase (CK)
II.1.3.2. ASAT ou Transaminase Glutamo Oxaloacรฉtique (TGO)
II.1.4. Etat รฉnergรฉtique
II.1.4.1. Glucose
II.1.4.2. Rรฉserves lipidiques
II.1.5. Equilibre hydro-รฉlectrolytique
II.1.5.1. Calcium
II.1.5.2. Phosphore
II.1.5.3. Magnรฉsium
II.2. Valeurs usuelles en biochimie
II.2.1. Dรฉfinition et intรฉrรชts
II.2.2. Quelques principes dans la mise en place de valeurs usuelles
II.2.3. Facteurs de variation dans la mesure des grandeurs biologiques
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES
III.1. Cadre dโรฉtude
III.2. Echantillonnage
III.3. Prรฉlรจvement et traitement des รฉchantillons
III.4. Analyses de laboratoire
III.4.1. Dosage des substrats
III.4.2. Dosage des transaminases
III.4.3. Dosage des minรฉraux
III.5. Analyses statistiques
CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSION
IV.1. Rรฉsultats
IV.1.1. Caractรฉrisation de la population dโรฉtude
IV.1.2. Valeurs moyennes obtenues
IV.1.3. Variations des paramรจtres biochimiques
IV.1.3.1. Variations en fonction de lโutilisation du cheval
IV.1.3.2. Variations selon le groupe dโรขge
IV.1.3.3.Variations selon le statut reproducteur
IV.2. Discussion
IV.2.1. Caractรฉrisation de la population dโรฉtude
IV.2.2. Valeurs moyennes des paramรจtres biochimiques
IV.2.3. Variation des paramรจtres biochimiques
IV.3. Recommandations et perspectives
IV.3.1. Recommandations
IV.3.2 Perspectives
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
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